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Test de l'iMac M1 : la machine de salon par excellence

Apple a pris un tournant historique en 2020 en basculant de la plateforme Intel vers ses propres puces Apple Silicon. La marque en profite pour proposer des produits entièrement repensés autour de ses nouvelles puces. L'iMac 24 pouces M1 est un bon exemple du travail effectué par le fabricant.

Ce test a été réalisé avec un exemplaire prêté par Apple.

Design

Au catalogue des PC Apple, l'iMac se veut le produit le plus simple : un écran, un clavier, une souris et c'est tout. Ça se ressent dès l'unboxing, très bien travaillé pour ce type de machine puisque l'on "déballe" littéralement les différentes parties de façon très ludique. De petits logos permettent rapidement d'identifier où se cachent le clavier, la souris et l'iMac ainsi que l'alimentation. On sent dès cet instant que l'on va avoir affaire à un produit où chaque détail a été réfléchi. Cela va aussi dans la cohérence avec le coloris choisi. Nous testons ici l'iMac 24 pouces bleu et l'ensemble de ce qui fournit suit ce coloris, jusqu'au câble Lightning fourni pour charger les périphériques.

Déballage terminé, on est face à une machine très compacte et étonnamment légère pour un PC de bureau. Il pèse 4,48 kg très précisément, et avec son écran de 24 pouces on imagine pouvoir l'intégrer facilement sur n'importe quel bureau. On est aussi très étonné par la finesse de l'engin en toute part. Du pied à l'écran, chaque élément ne fait qu'un petit centimètre d'épaisseur. Les finitions sont évidemment impeccables. On est plutôt séduit par le travail.

Une fois que l'on a dit ça, il faut tout de même parler de l'intégration de l'écran qui laisse à désirer. La dalle est entourée par une belle marge blanche, assez épaisse surtout pour un produit lancé en 2021. Il faut aussi pointer du doigt la petite marge noire tout autour de l'écran, qui le sépare de la bordure blanche. C'est un élément typique des écrans bon marché que l'on retrouvait par exemple sur les smartphones à moins de 200 euros il y a quelques années. C'est honnêtement assez indigne de la part d'Apple, même si on peut penser que l'on chipote pour une maigre marge que peu de personnes remarqueront.

Le pied intégré ne permet pas de pivoter l'écran à la verticale, mais on peut en revanche configurer l'inclinaison avec une bonne amplitude, pour adapter l'écran à son regard.

Connectique

Apple a fait plutôt simple pour la connectique de l'iMac : pas d'USB-A, pas de HDMI, pas de lecteur de carte SD, que de l'USB-C, ou presque. On a en effet un petit port jack 3,5 mm sur le côté gauche de l'écran, et quatre ports USB-C à l'arrière de l'écran. Sur les quatre ports, deux sont en fait des ports Thunderbolt 4 / USB 4 et les deux autres sont des ports USB 3 (jusqu'à 10 Gbit/s). Les ports Thunderbolt permettent de transmettre un débit jusqu'à 40 Gbit/s, ou de connecter des écrans externes par du DisplayPort. Il faudra toutefois utiliser les bons adaptateurs.

À cela, il faut ajouter le connecteur d'alimentation MagSafe à l'arrière, plutôt simple à connecter. Sur le bloc d'alimentation, on retrouve également un port Ethernet RJ45, qui va permettre de connecter notre iMac au réseau filaire, sans passer par le Wi-Fi 6 et le Bluetooth 5.0.

Une chose est sûre, chez Apple, la connectique fait partie de l'esthétique du produit. Comme nous l'avons dit, les câbles utilisent le même coloris que l'iMac et on se retrouve face à une machine élégante, sans trop de fils qui traînent partout et alimenter de façon élégante par le connecteur magsafe. Sur ce point, c’est plutôt réussi.

Clavier et souris

L'iMac est fourni avec un clavier Magic Keyboard et une souris Magic Mouse. Nous n'allons pas faire un test complet de ces deux périphériques qui mériteraient des articles dédiés. Rappelons simplement qu'il s'agit de périphériques sans-fil, sur batterie, pouvant se recharger grâce au câble lightning vers USB-C fourni avec la machine. Le clavier Magic Keyboard intègre en plus un lecteur d'empreintes Touch ID permettant de se connecter facilement à sa session.

Ici, Apple privilégie la forme au fond. Après plusieurs semaines d'utilisation, je continue de trouver le clavier et la souris peu agréables à utiliser. Pour une utilisation très occasionnelle du produit, cela fait l'affaire et les périphériques sont plutôt beaux. Mais pour une utilisation quotidienne ou intensive de l'iMac, il faudra absolument les remplacer par des périphériques plus ergonomiques. C'est en particulier le cas de la souris Magic Mouse que je trouve vraiment peu convaincante, même pour de la simple navigation.

Pour des produits fournis avec la machine sans surcoût, on peut tout de même saluer la cohérence et les finitions réussies de la souris et du clavier. Tous les PC de bureaux ne sont pas fournis avec des claviers et des souris sans-fil de la sorte.

Écran

Sans aucun doute, la pièce maitresse de l'iMac est son écran de 23,5 pouces avec une impressionnante définition de 4480 x 2520 pixels. Autant vous dire qu'avec une telle densité de pixels, il est impossible de les discerner à l'écran et les éléments d'interface s'affichent avec une grande précision. La dalle LCD IPS est de très grande qualité et ça se voit à l'œil nu avec un plutôt bon taux de contraste et des couleurs bien ajustées.

Nous avons réalisé notre série de tests avec le logiciel Calman Ultimate et notre sonde colorimétrique. Nous obtenons une couverture de 99,48 % du spectre DCI-P3 pour 148 % du spectre sRGB. La calibration est excellente, pour ne pas dire quasi-parfaite, avec un deltaE de seulement 1,1 en moyenne pour un maximum de 2,7. Rappelons que l'on considère une différence en dessous de 3 comme invisible à l’œil nu. La luminosité maximale est de 490,9 cd/m² pour un contraste de 1123:1.

Logiciel

Qui dit Mac dit MacOS évidemment. Ici nous avons le droit à macOS Monterey, la dernière version en date du système. Depuis mon essai du MacBook Air, je garde encore certains reproches à faire sur quelques points du système. Il faut néanmoins souligner que dans l'ensemble Apple offre un système cohérent de bout en bout, notamment depuis la récente refonte de l'interface qui a rapproché certains codes de design de ceux que l'on connait sur iOS et iPad OS.

Mon principal reproche tient dans l'expérience de premier démarrage de la machine pour qui n'est pas parfaitement habitué à utiliser un Mac. D'abord, il est compliqué de taper son mot de passe (par exemple celui du réseau Wi-Fi) avec le clavier d'un Mac sans connaitre le comportement des raccourcis permettant de taper des chiffres. Le système ne permet en effet pas d'afficher le mot de passé tapé en texte clair à l'écran. Ce petit point mis de côté, Apple ne propose toujours pas un système unifié de compte sur macOS. Il sera donc nécessaire de définir un nom d'utilisateur et un mot de passe de session, différent du compte Apple. Moi qui suis habitué à utiliser mon compte Apple pour initialiser un iPhone ou un iPad, ce procédé est un peu désuet. Si Windows 11 peut accuser encore beaucoup de retard face à macOS, le sujet de la synchronisation des comptes, désormais même sans mot de passe, est un terrain sur lequel Microsoft a indéniablement de l'avance.

Hormis ces quelques reproches, finalement anecdotique une fois l'initialisation terminée, macOS est un système très simple à utiliser au quotidien. Si votre usage d'un PC se résume à de la bureautique, quelques logiciels métiers ou du web, c'est vraiment le système idéal. Mentionnons aussi l'excellente capacité de macOS à gérer les écrans avec des définitions différentes et avec de hautes densités de pixels comme celui de l'iMac. Les fenêtres des applications s'affichent parfaitement, sans bug ou mise à l'échelle ratés.

Le passage d'Intel à ARM s'est très bien déroulé grâce au fonctionnement d'Apple Rosetta 2, qui permet de lire les quelques applications x86 dont les développeurs n'auraient pas encore proposé une mise à jour la rendant compatible nativement avec les puces Apple. On reste toujours sur notre faim concernant l'App Store, en particulier quand il s'agit des applications iOS encore très peu nombreuses.

Avec un aussi bel écran intégré à la machine, on pourra aussi trouver dommage qu'il ne soit pas possible de régler l'iMac comme un moniteur externe pour un autre appareil. On aurait aimé connecter un MacBook Pro ou un PC directement sur le port Thunderbolt de l'iMac et utiliser son affichage.

Performances

L'iMac 24 pouces intègre la puce Apple M1, première puce développée par Apple pour ses ordinateurs. Ici, c'est une version équipée de 8 cœurs CPU et 7 cœurs GPU. Ici l'iMac intègre une ventilation active, ce qui va permettre de pousser la puce dans ses retranchements sans toucher à son niveau de performances, contrairement au MacBook Air. Toutefois, même en poussant la machine au maximum, je n'ai jamais été dérangé par son souffle, toujours très discret.

Sur Cinebench R23, le test du processeur montre un bon niveau de performances avec un score de 7770 points en multicœurs, et points en monocoeur. Avec ce résultat, il se place au niveau d'un processeur de PC portable performant, comme un AMD Ryzen 4600H. Il se fait tout de même déclasser par des processeurs plus énergivores, comme les processeurs Intel Core i5 ou i7 de 9e génération.

L'avantage de la puce M1 est son très bon ratio performances/consommation. C'est ce qui permet d'avoir un PC à la fois performant dans les tâches du quotidien tout en gardant une bonne finesse et sans faire trop de bruits.

En revanche, ce n'est pas avec cette machine que l'on va s'attaquer à des tâches plus lourdes comme de la retouche photo, du montage vidéo ou du jeu vidéo. Il y a bien l'offre Apple Arcade, tout de même peu convaincante pour le moment, mais sinon, les jeux compatibles Mac se font très rares. Pour jouer sur l'iMac, on privilégiera plutôt les solutions de cloud gaming.

Prix et disponibilité

L'iMac M1 24 pouces est commercialisé à partir de 1449 euros par Apple en France. À ce tarif, vous avez la configuration de base avec seulement 2 ports Thunderbolt 4, pas d'adaptateur RJ45 Ethernet et 256 Go de stockage accompagné de 8 Go de RAM.