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On a essayé le très bon vélo électrique Tenways qui cible clairement les Cowboy

La marque Tenways, nous la connaissons bien chez Frandroid, car elle est très dynamique avec de nombreux modèles de vélos électriques lancés en très peu de temps. Lancée en 2021, le Néerlandais poussé par Tencent a débuté par des modèles urbains classiques, dont le CGO600 Pro que nous avons essayé. Puis ont suivi deux VTC électriques, les AGO T et AGO X, et le premier biporteur Cargo One vient d’être lancé en Europe. Et ce n’est pas fini !

Avec déjà 6 modèles au catalogue, la firme lance son septième vélo à l’approche du printemps, le CGO009. Le 009 semble le miroir du 600, mais ce vélo électrique urbain vise un public très différent. Son style, sa connectivité et sa géométrie pour grands sous-entend la cible masculine, aisée, amatrice de beaux objets et de technologie. Le Tenways veut donc faire trembler la catégorie des vélos connectés, profitant de l’autodésertion temporaire de Vanmoof, et dont le pilier principale est aujourd’hui Cowboy, entouré de quelques acteurs dont Angell ou Iweech.

On a roulé plus de 120 kilomètres sur 10 jours au guidon de cette nouveauté pour mieux comprendre cette montée en gamme.

Un magnifique vélo électrique, toutefois imposant

Le Tenways CGO009 est donc un vélo tendance. Bien qu’il s’inspire des Cowboy Cruiser et Vanmoof S5, il cultive finalement l’esprit des cycles de ville d’antan, avec un cadre haut mais au cintre courbé. On se tient ainsi en position semi-active, la selle étant presque à hauteur de guidon. Plus imposant que ses rivaux, le VAE néerlandais réalise toutefois un coup de maître en design.

Honnêtement, il est superbe à regarder, et on ne calcule pas les têtes se retournant sur son passage. Aucune soudure n’apparait, hormis sur les bases et la potence, tandis que la peinture glossy bleu glacier est du plus bel effet. Mais elle salit vite, le garde-boue avant mériterait plus de longueur, certains lui préfèreront donc le vert olive ou le noir mat.

L’éclairage intégré au cadre est aussi joli, le double phare reprenant celui du CGO600 Pro, tandis que le feu arrière est copié sur le Cowboy. Dommage, il n’a pas de fonction stop. Notre version européenne dispose en sus d’un second feu à pile sur le garde-boue, donc qui n'est pas lié à la batterie.

Dans l'esprit d'épurer les lignes, le Tenways CGO009 a grossi les tubes, avec un impact conséquent sur le poids. Nous l’avons pesé à 23,3 kg, soit au moins 4 kg de plus par rapport aux concurrents. Et il est très long, dépassant 1,90 mètre, ça compte quand on le transporte dans un ascenseur ou un appartement ! Avouons néanmoins que la porte-bagages arrière est pratique, quand les poignées très lisses sont assez glissantes en conduite mains nues, et c'est pire sous la pluie.

Impasse sur les écrans, Tenways mise sur l’appli

Tout comme les Vanmoof et Cowboy, on est hyper connecté, sans toutefois montrer quoi que ce soit. Le design dépouillé se poursuit dans la connectivité, puisque le guidon ne possède que deux galets. Celui de droite sert de télécommande, pour allumer le vélo, changer de niveaux d’assistance, ou gérer l’éclairage. Quant à celui de droite, il indique le niveau de batterie via trois diodes (contre 5 en général et 10 pour Cowboy), et lequel des trois modes est engagé.

Pas d’écran, mais une application contenant entre autres un compteur aux quelques données : vitesse, kilométrage, etc. Dommage que la potence n’accueille pas un support type Quad Lock - comme Cowboy - ou une compatibilité type M6 pour SP Connect ou un autre support magnétique.

Une application stable, moderne mais limitée

En revanche, l’application Tenways est très bien conçue, en anglais, allemand ou néerlandais (à quand en français ?). Le CGO009 arrive au bon moment, après que les frères aînés ont essuyé les plâtres de premières versions, entachées de bugs. Mais avec la seconde mouture, c’est presque un sans. faute. La connexion au vélo électrique est rapide et intuitive, l’interface est moderne -- bien qu’un peu sombre -- et aucun ralentissement ni plantage n'est à signalé. Encore mieux, on ne redémarre pas sans cesse l’appli à chaque retour sur le téléphone, une mauvaise habitude des applications de VAE.

Mais les fonctionnalités sont assez limitées, pas au niveau de Cowboy ayant un train d’avance. On y enregistre ses trajets - possible de façon automatique - à retrouver en statistiques (puissance, vitesse, calories, etc). Outre d’amples détails de trajets, on peut localiser son vélo, utile en cas de vol ou si l’on prête son Tenways à un proche. On peut d’ailleurs y ajouter une barrière virtuelle, au-delà de laquelle l’application envoie une alerte.

Trop de notifications !

Des notifications qui parviennent également en cas de mouvement du vélo, que l’on trouve trop sensible. S’il est réglable sur cinq niveaux, le capteur est trop sensible. Sur le niveau intermédiaire 3, un chat caressant le vélo suffit à déclencher une alerte. Le temps d’allumer le vélo dans notre appartement, se préparer, le descendre de notre immeuble puis prendre la route, nous avons reçu 17 notifications en 10 minutes !

L’une d’elles est d’ailleurs insolite, signalant la détection de chute, l’ayant mis à la verticale dans l’ascenseur. Autres fonctions utiles, le manuel complet de vélo est consultable, tandis que l’on peut échanger avec Tenways si le CGO009 rencontre un problème. Ce que nous n’avons pu expérimenté, puisque nous n'étions pas client officiel. Seul un chatbot étaient accessible, peu performant pour trouver nos requêtes.

Un vélo à conduite rassurante, or peu confortable

L’apanage des vélos connectés et design est lié étroitement au vélo dynamique, à position droite et performant. Une tendance qui se tarit avec des Cowboy et Angell “Cruiser” à cadre plus bas et guidon courbé, afin d’être accessible à tous. C’est cela que le Tenways CGO009 suit, avec un choix unique de cadre fermé, mais à guidon courbé, et surtout aux énormes pneus. C’est là une grande différence avec ses concurrents, non sans conséquences sur le comportement du vélo.

Les pneus CST Quantum, des gommes sur des roues de 27,5 pouces et 2,2 pouces de large (55C), filtrent les pavés et chaussées dégradées. C'est bien quand on a une infrastructure plate ou récente, mais lorsque le Tenways CGO009 sur des trous et bosses passe, le confort trépasse. Très long et rigide, le vélo électrique hollandais renvoie trop de secousses, et la selle moussée peu dense rend les longs trajets inconfortables. Cela dit, un Cowboy ou un Angell font pire dans l’exercice. Les pneus grèvent aussi le dynamisme, surtout que sans cintre droit, la précision de conduite n’est pas la qualité première du Tenways.

Mais on apprend à rouler sage, et à l’opposé, les pneus rendent le CGO009 très sain et sécurisant. L’ayant mené sous les tempêtes de cette fin février, il n’a jamais inquiété sur son adhérence. On s’est même permis de dépasser 50 km/h en descente et quelques escapades hors bitume, à ne pas trop abuser vu le confort. Les freins limitent cependant ces envolées, manquant sans doute un peu de rodage. Les freins Tektro hydrauliques à disques 160 mm manquent un peu de mordant à l’avant et de progressivité, bloquant précocement la roue arrière.

Un moteur très sage, voire un peu mou

En repartant, on retrouve le comportement posé du Tenways CGO009. Le moteur arrière de 45 Nm fonctionne avec une faible vivacité au démarrage, presque mou au vu du couple indiqué. Nous avons vérifié, il y a bien des pics de puissance à 600 W en mode 3, que nous avons utilisé exclusivement sur notre premier cycle de charge. Et la courroie avec vitesse unique n’aide pas à être plus vif au feu vert, on peine dans les deux premiers tours de pédale, avant que le bloc se réveille vraiment.

Ensuite, au-delà de 10 km/h, on atteint rapidement les 25 km/h, et les relances sont très agréables. Le comportement est identique en mode 2 et 1, simplement moins performant (300 W et 150 W en pic respectivement). Concrètement, le 2 suffit à une utilisation polyvalente, le 1 sur plat sans contrainte (vent de face par exemple), quand le 3 devient nécessaire dès un faux plat marqué. Signalons que la fonction Boost du Tenways (bouton B sous la console), permet d’ajouter un filet de puissance en mode 1 et 2, indétectable en mode 3.

Une petite batterie efficiente, longue à remplir

On trouve la batterie dans la poutre diagonale du CGO009. Il faut la chercher si l’on est pas avisé, car elle est peinte dans la couleur du cadre. D'une capacité de 10,2 Ah (ou 374 Wh), Tenways la promet jusqu’à 85 kilomètres d’autonomie, probablement en mode 1. Nous avons roulé en mode 3 sur notre parcours parisien de prédilection pour le premier cycle de charge, puis réalisé un second parcourt en jouant avec les modes.

En mode 3, nous avons donc parcouru 51,2 kilomètres avant d’arriver au terme de la batterie. En jonglant avec les modes, sur un parcours varié et quelques grands dénivelés, on mesure autour de 71 kilomètres. C’est assez correct compte tenu de la quantité d’énergie, mais au détriment des performances, nous l’avons vu, déjà moyennes en mode 3.

Amovible au moyen d’une clé, la batterie peut se recharger directement sur le Tenways CGO009 ou en dehors de celui-ci. Trop longue pour un petit sac, mais plutôt légère (2 kg), la pile du vélo électrique n’hérite que d’un chargeur basique. D'une puissance de 2 A seulement, ce dernier ne recharge pleinement la batterie qu’en 5h30. Nous avons aussi mesuré une charge plus conventionnelle (40 à 90 %) ne demandant que 2h30.

Point agréable, lorsque la batterie est sur le vélo électrique, l’application indique le temps restant pour atteindre 100% ! Mais lorsqu'elle n'est pas sur le vélo, la seule diode est floue à cerner, bleue à faible charge (10 %) et verte au-dessus.

Un prix premium chez Tenways !

Lancé le 28 février 2024, le Tenways CGO009 favorise une distribution par Internet, via son site officiel. Cela permet de configurer tranquillement son vélo, avec les trois coloris et les options de garde-boue, béquille et porte-bagages. Ces dernières sont offertes au lancement du vélo (177 euros), en couplage à un prix réduit de 100 euros.

Le CGO009 coûte donc officiellement 2 399 euros, soit 2 299 euros fin février pour les early birds, mais il demandera à terme 2 576 euros tout équipé. Les premières livraisons ne débuteront pas avant mi-mars aux Pays-Bas, et probablement fin mars en France. On ignore encore si les livraisons seront gratuites.