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Test du Vivo X51 : le prix de l'innovation

Le Vivo X51 5G -- c'est son nom officiel complet -- est le fer de lance de Vivo sur le marché européen et français. Le constructeur chinois a beau occuper le haut du classement dans bon nombre de marchés asiatiques, et la place de numéro 5 mondial, il ne s'était jamais officiellement lancé à la conquête du Vieux Continent. Sa première incursion est-elle couronnée de succès ? C'est ce que nous allons voir dans ce test complet d'un smartphone qui veut se distinguer par le système avancé de gimbal qu'il embarque pour des prises de vues mieux stabilisées.

Fiche technique du Vivo X51

Ce test a été réalisé avec un smartphone prêté par Vivo.

Beauté fragile

Soigné, élégant, raffiné, distingué, harmonieux… Choisissez n'importe lequel de ces adjectifs pour décrire le Vivo X51 et vous serez dans le vrai. Le smartphone a été finement ciselé pour offrir une prise en main des plus agréables, presque chic. Les bordures et les angles ont été conçus tout en rondeur afin de ne jamais paraître tranchants contre la paume ou les doigts.

En outre, le Vivo X51 n'est pas trop épais (8,04 mm) et, surtout, il ne pèse pas lourd dans la main avec ses 181,5 grammes. On apprécie beaucoup le dos en verre mat et aux reflets vraiment séduisants. Cela offre d'une part un toucher doux et agréable et ravit les yeux d'autre part.

Notez que ce n'est pas du verre Gorilla Glass qui protège cette face arrière, mais une solution concurrente appelée Schott xtension.

Or, c'est peut-être à cause de ce détail qu'est survenu un petit incident : le Vivo X51 s'est très rapidement rayé quand bien même je ne l'ai jamais manipulé rudement. Cela est peut-être arrivé dans ma poche lors d'une des rares fois où je l'ai rangé dos à dos à un autre smartphone ou sur mon bureau ou ma table de nuit, en bois tous les deux.

En soi, l'égratignure ne dérange absolument pas l'expérience globale avec ce smartphone. D'aucuns utiliseront de toute façon une coque protectrice, mais pour celles et ceux qui voudraient profiter à leur guise des beaux reflets du Vivo X51, il faudra faire preuve de prudence.

Au-delà de ça, le Vivo X51 est un smartphone dans l'air du temps. L'écran à l'avant est percé en haut à gauche d'un poinçon pour le capteur à selfie. À l'arrière, le quadruple module photo est intégré à la verticale dans le coin supérieur gauche et affiche deux parties bien distinctes : trois des capteurs -- dont celui profitant du système de gimbal -- sont positionnés sous la même plaque de verre quand le téléobjectif est placé juste en dessous, moins surélevé.

On remarque assez vite que les tranches du haut et du bas sont assez plates, au point où l'on pourrait presque poser le téléphone debout sur une surface parfaitement plane avec un équilibre très précaire.

Enfin, le lecteur d'empreintes est dans l'écran, il n'y a pas de prise jack et le smartphone n'est pas certifié étanche, mais résiste à la pluie et aux éclaboussures (IP53). Par ailleurs, faut-il préciser qu'il profite d'un port USB-C ?

Un bel écran à calibrer

C'est un écran AMOLED Full HD+ de 6,56 pouces fourni par Samsung qui orne la façade du Vivo X51. La dalle est rafraîchie à 90 Hz par défaut, avec un mode adaptatif qui ajuste ce taux en fonction du contenu affiché. On peut toutefois forcer les 90 Hz depuis les paramètres.

Dans la pratique, cet écran du Vivo X51 se montre très agréable à l'œil avec des couleurs qui ressortent bien, mais on sent que, par défaut, les teintes bleutées prédominent quelque peu. Avant d'entrer dans ces détails, sachez que notre sonde et le logiciel CalMan de Portrait Displays mesurent une luminosité maximale plafonnant 570 cd/m². Ce sera parfaitement suffisant dans un grand nombre de cas. Dans les environnements particulièrement lumineux, vous risquerez cependant de devoir plisser les yeux pour bien tout discerner.

Concernant les couleurs, on profitera ici d'une palette assez large. Le Vivo X51 couvre 171 % de l'espace sRGB assez facile à appréhender et 114 % du DCI-P3 plus large et donc plus complexe à gérer. En d'autres termes, ce téléphone sait très bien afficher une belle flopée de tonalités variées.

En revanche, en ce qui concerne la fidélité des couleurs affichées, c'est une autre paire de manches. Avec la configuration par défaut « Standard », on observe un Delta E moyen sur le DCI-P3 à 5,76 alors que cet indice devrait plutôt tourner autour de 3 pour une bonne fidélité.

Ce constat fait écho à la prédominance de bleu évoquée plus haut et est corroboré par la température moyenne mesurée à 7700K, alors qu'on vise plutôt les 6500K pour un bon équilibre avec le rouge.

Heureusement, l'utilisateur pourra très facilement corriger le tir depuis les paramètres d'affichage. En effet, l'option « Couleurs de l'écran » propose deux autres modes « Normale » et « Lumineux » avec à chaque fois un curseur pour ajuster la température à sa guise.

FuntouchOS devient agréable

Android 10 ici tourne avec l'interface maison FuntouchOS. Celle-ci a fait l'objet d'un gros travail pour rendre l'utilisation beaucoup plus sobre, simple et intuitive. En 2019 encore, nous regrettions que cette expérience logicielle était trop chargée, trop confuse, mais celle-ci n'était à l'époque pas du tout pensée pour le marché européen.

Le FuntouchOS du Vivo X51 n'a donc rien à voir en réalité avec le FuntouchOS des modèles destinés aux publics asiatiques dont les attentes ne sont pas du tout les mêmes que sur le Vieux Continent. Concrètement, ce smartphone offre une expérience très épurée pour se rapprocher énormément de ce que l'on retrouve sur les Pixel de Google.

La patte Vivo se ressent essentiellement sur quelques ajouts ici et là : une application iManager pour « optimiser » le téléphone, des personnalisations sur l'Always-on Display, la disposition de certaines fonctions dans les paramètres et le design évidemment des icônes d'applications. En outre, deux services tiers sont préinstallés : Facebook et Instagram. Rien de choquant en somme, d'autant plus que vous pouvez les supprimer librement.

Quelques personnalisations sont au rendez-vous comme la traditionnelle navigation par gestes et l'indémodable mode sombre. Vous pouvez aussi changer la police d'écriture ou sélectionner un fond d'écran animé ou non parmi ceux proposés. Sur vos services SVoD comme Netflix ou Disney+, vous pourrez profiter de vos vidéos avec un flux HD, car le Vivo X51 jouit du DRM Widevine L1 (plus haut niveau de sécurité).

Un bon haut-parleur, pas de stéréo

Le Vivo X51 offre une belle qualité audio malgré un haut-parleur unique. Celui-ci est puissant et propose un son clair et équilibré qui évite assez efficacement la saturation même lorsque le volume est poussé à fond.

Toutefois, ce fameux haut-parleur ne remplacera jamais une vraie stéréo et la spatialisation du son n'est donc pas au rendez-vous. N'espérez pas l'utiliser comme enceinte dans d'autres cas qu'un soirée en très petit comité. Je n'ai remarqué aucun souci particulier au casque Bluetooth.

Un intéressant gimbal

La grande particularité du Vivo X51 sur la partie photo réside dans l'intégration d'un gimbal miniaturisé. Pour rappel, ce terme désigne traditionnellement un outil de stabilisation que l'on rajoute à une caméra pour assurer des mouvements fluides, sans saccade. Le monde du cinéma utilise des appareils professionnels depuis des années, tandis que le grand public peut mettre la main sur des perches.

Sur ce smartphone, le gimbal encadre le capteur photo et stabilise l'image grâce à plusieurs gyroscopes et des champs magnétiques compensant les mouvements. Voici la configuration qui nous est proposée :

Commençons par la photo. Sans surprise, quand les conditions lumineuses sont bonnes, le Vivo X51 offre de belles images riches en détails et à la dynamique bien gérée dans l'ensemble.

Il a cependant un goût prononcé pour la saturation dès lors qu'une zone de la scène immortalisée est dominée par une couleur pétante. Ci-après, sur ces vignes de la vallée de la Marne -- photographiées avant le deuxième confinement --, le jaune des feuilles ressort de manière presque agressive, comme si un filtre Instagram peu subtil avait été appliqué dessus. Ça plaira à certaines personnes, moins à d'autres.

Sur une prise de vue en apparence anodine, le Vivo X51 m'a un peu chafouiné. Sans trop comprendre pourquoi, sur le cliché ci-dessous, il n'a pas du tout réussi à gérer correctement l'exposition. Malgré mes tentatives répétées, j'ai obtenu sans cesse le même résultat : une scène pas assez éclairée. Pourtant, sur l'ultra grand-angle ou avec un autre smartphone que j'avais sous la main à ce moment-là, je n'ai pas eu ce souci. Le problème en question ne s'est pas manifesté ensuite, mais je ne m'explique pas cette erreur de parcours.

De nuit, les photos restent assez nettes dans l'ensemble, malgré quelques ratés ici et là, surtout lorsque les conditions lumineuses sont particulièrement complexes. Dans l'ensemble, le rendu est très correct et le Vivo X51 ne tombe pas trop dans le piège du bruit numérique. Cependant, la gestion de la dynamique peut être un peu compromise : si votre scène comporte une zone vraiment plongée dans l'obscurité, celle-ci restera sans doute bouchée.

Pour pallier cette petite lacune, vous pouvez utiliser le mode nuit du Vivo X51. Cette fonctionnalité apporte indéniablement plus de détails dans l'image, mais la gestion de la colorimétrie en prend un coup, comme en atteste le voile jaunâtre dans l'exemple ci-dessous.

Il existe un mode 48 mégapixels sur le Vivo X51 pour prendre des photos mieux définies affichant plus de détails si les bonnes conditions sont au rendez-vous. Cela permet d'avoir plus de finesse, plus de netteté.

Attention cela dit, le traitement des images semble plus neutre dans ce mode et les couleurs ressortent moins vivement que sur les photos classiques.

Sur l'ultra grand-angle, les photos s'habillent de couleurs franchement plus pétantes (le bleu est encore plus bleu, le jaune est encore plus jaune…), parfois un peu trop pour faire vrai. Au-delà de ça, ce mode de prise de vue se comporte de manière classique et vous offrira donc plus d'éléments dans la scène, mais moins de netteté et une dynamique pas toujours aussi bien gérée que sur le capteur principal.

Notez que c'est aussi l'ultra grand-angle qui se charge des photos macro. Et contrairement aux smartphones dotés d'un capteur dédié très souvent peu pertinent ou inutile, le Vivo X51 a le mérite de s'en sortir très honorablement dans cet exercice.

Les niveaux de zoom x2 et x5, tous les deux en optique, font très correctement le job. On obtient des vues grossies assez nettes sans effort particulier. Nul doute que cela se montrera pratique dans bon nombre de situations.

Zoom x2 :

Zoom x5 :

Enfin, autorisons-nous un petit mot sur le mode portrait. Celui-ci se montre bien convaincant, aussi bien dans la mise en valeur du sujet que dans la précision de l'effet bokeh, malgré quelques rares mèches rebelles passant à travers les mailles du filet. Même sur une main aux doigts écartés -- qui représente un exercice difficile pour les smartphones en mode portrait --, le Vivo X51 réussit à bien faire à bien gérer le flou. Ce n'est pas parfait, mais les erreurs observées sont excusables.

Attention, par défaut, l'intensité du flou est très élevée. Or, vous ne pourrez pas régler ce paramètre après la prise de vue sur le Vivo X51. Gardez bien cela en tête donc.

En façade, le capteur de 32 mégapixels permet de faire de bons selfies. Les détails sont bien préservés.

La stabilisation vidéo

Nous voilà arrivés au point le plus mis en avant sur ce Vivo X51 : la stabilisation que permet le gimbal intégré. Après avoir bien éprouvé ce système, j'ai observé deux choses importantes. La première, c'est que cette technologie fonctionne bien, voire très bien. La deuxième, c'est qu'elle mérite un soutien logiciel un peu plus important.

Je m'explique. En utilisant ce Vivo X51, je me suis amusé à courir en filmant ici et là pour voir si le gimbal compensait vraiment efficacement les secousses inévitables lors de ces sprints -- si vous m'autorisez à appeler ça des sprints. La réponse est oui. Voici par exemple, mon exemple préféré.

https://www.youtube.com/watch?v=1K01h3G09ew

Quelques tremblements se font ressentir, mais ceux-ci coïncident avec les moments où je mettais le pied dans un trou sur cette piste cabossée. On ne peut pas reprocher au Vivo X51 de ne pas avoir compensé à ce moment-là, c'était mission impossible. Pour le reste, la stabilisation est vraiment intéressante.

Toutefois, l'expérience la plus intéressante a été cette comparaison ci-après avec le Google Pixel 5. C'est ici qu'on voit la marge de progression de Vivo en termes de logiciel.

https://www.youtube.com/watch?v=HxwG5tgFNd0

Sur la vidéo en question, on peut en effet voir que le X51 offre des images mieux stabilisées, mais qu'il se dégage une plus agréable sensation de fluidité sur l'extrait filmé par le Pixel 5. L'enregistrement du smartphone de Vivo montre quelques saccades engendrées par le logiciel qui cherche à renforcer numériquement l'effet de stabilisation, mais le résultat n'est pas toujours plaisant à l'œil. En face, la vidéo de Google s'éparpille un peu plus, mais on a moins cette impression de microcoupures dans la vidéo.

Le Vivo X51, plus stable que fluide, semble ainsi surtout taillé pour des actions qu'on qualifiera d'intensives. Pour preuve, dans la deuxième moitié de la vidéo, lorsque je me mets à courir, son image est nettement plus stabilisée, il accompagne mieux ma course. À l'inverse, sur la première moitié, où je marche tranquillement, les mouvements de l'appareil de Google sont plus agréables à l'œil grâce à un meilleur travail des algorithmes en coulisses.

Sachez en outre que le Vivo X51 peut filmer jusqu'en 4K à 60 images par seconde.

Pas de surprise sur le Snapdragon 765G

Pour éviter d'aller sur des prix trop haut, le Vivo X51 se contente d'un Snapdragon 765G -- c'est en tout cas ainsi que se justifie la marque. Cela n'empêche pas l'appareil d'être proposé à environ 800 euros. En soi, ce n'est pas bien grave. Pour la très grande majorité des usages, cette puce a déjà maintes fois prouvé qu'elle était tout à fait à la hauteur des attentes sans sacrifier la compatibilité 5G.

Sur Fortnite, il n'y a ainsi pas grand-chose à redire sur l'expérience proposée puisque le titre tourne en qualité « Épique » (la plus élevée) en affichant 30 images par seconde de manière relativement stable si on oublie les quelques chutes de framerate observée de temps à autre. Sur Call of Duty Mobile, vous pourrez pousser tous les potards à fond sur les graphismes pour des parties au top.

Sur les benchmarks ci-dessus, on voit tout de même que le OnePlus 8T et son Snapdragon 865 survolent les débats pour 200 euros de moins. Enfin, notez que le Vivo X51 embarque 8 Go de RAM.

Autonomie confortable, charge efficace

Le Vivo X51 embarque une batterie de 4315 mAh et il n'y a pas de tromperie sur la marchandise. Même si on a déjà vu des capacités plus grandes sur les smartphones des dernières années, c'est très suffisant pour assurer une belle autonomie. Cet appareil n'est pas un marathonien, mais même avec le mode 90 Hz toujours activé, il tient facilement jusqu'à la fin de la journée.

Vous pourrez donc enchaîner toutes vos applications favorites sans voir le niveau de batterie fondre précipitamment. N'attendez toutefois pas un smartphone capable de tenir deux journées pleines et complètes sur batterie. Le Vivo X51 se plafonne à une journée et demie en utilisation active et ce n'est pas déjà pas mal.

À titre indicatif, l'appareil a su résister pendant 10 heures et 45 minutes sous les supplices de notre protocole de test personnalisé ViSer. C'est un bon score qui le hisse sans contexte au rang des smartphones solides en termes d'autonomie et capables de satisfaire le plus grand nombre.

Autre bon point, le chargeur rapide de 33 W livré avec le Vivo X51 permet à ce dernier de passer de 0 à 100 % en une heure. Si vous n'avez qu'une demi-heure devant eux, cela suffira déjà à atteindre les 63 % de batterie, de quoi démarrer sereinement la journée si vous avez le malheur d'avoir un smartphone vidé de son énergie à votre réveil.

Réseau et communication du Vivo X51

Le Vivo X51 fournit une qualité d'appel plutôt bonne. À l'autre bout du fil, votre interlocuteur distinguera bien votre voix avec presque aucune compression, même si de manière assez aléatoire, le niveau peut faiblir brièvement. En ce qui concerne l'atténuation des bruits alentour, le smartphone s'en sort assez bien dans l'ensemble, mais rencontre quelques difficultés sur les amorces de phrases et certains sons parasites peuvent alors se faire entendre pendant que vous parlez.

C'est bien mis en avant par Vivo, ce téléphone est compatible avec le réseau 5G et toutes les bandes de fréquences 4G françaises sont prises en charge. Sur le réseau d'Orange en région Île-de-France, je n'ai rencontré des difficultés à capter qu'une fois, perdu dans une forêt en randonnée et je ne pense pas que ce soit à cause du X51.

Rien à signaler sur la précision de la géolocalisation. Notez aussi que le Vivo X51 fonctionne avec deux nano SIM.

Prix et disponibilité du Vivo X51

En France, le Vivo X51 est vendu au prix conseillé de 799 euros dans sa version unique de 8 Go de RAM et 256 Go de stockage (non extensible).