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Test de la Yoga Tab Pro 3, une partenaire multimédia presque parfaite

Lenovo a présenté lors du salon de l'IFA sa nouvelle gamme de tablettes Yoga. Et comme l'an passé, celle qui nous intéresse vraiment est la Yoga Tab 3 Pro, intégrant un pico-projecteur censé rendre vos soirées plus plaisantes. L'an passé, son aînée nous avait séduits, mais affichait quelques lacunes, et on espère que cette nouvelle édition saura se montrer plus envoûtante. Test.

Lenovo Yoga Tab 3 Pro 1

Fiche technique

Toujours aussi pratique

Esthétiquement, Lenovo n'a pas apporté beaucoup de nouveautés à sa Yoga Tab 3 Pro. On retrouve effectivement le form-factor de la gamme - que l'on ne voit nulle part ailleurs - avec un cylindre qui permet de déployer un socle offrant plusieurs positions d'utilisation, et qui cache également une grosse batterie de 10 200 mAh ainsi que le pico-projecteur. Autrefois, c'est-à-dire sur la Yoga Tab 2 Pro, ce projecteur se situait en bout de cylindre alors qu'il est désormais placé de manière plus centrale. D'après Lenovo, cela offre plus de possibilités de diffusion, l'utilisateur pouvant facilement jouer sur la hauteur de l'image projetée. C'est effectivement le cas, d'autant qu'il est ainsi plus facile de naviguer sur la tablette lorsqu'elle est en cours de projection.

Lenovo Yoga Tab 3 Pro 3

Ce socle se déplie en pressant un bouton central, là au était auparavant intégré le subwoofer JBL qui a maintenant disparu, et on découvre ainsi en dessous un cache pour le port microSD. Dans l'ensemble, cette installation du socle parait de meilleure qualité que sur le modèle précédent. À l'extrémité du cylindre, un bouton d'allumage prend place, tandis que l'autre extrémité intègre un bouton permettant d'allumer le pico-projecteur lorsqu'on appuie dessus quelques secondes. Le socle/pied en aluminium est plus rigide que le précédent modèle, et il y a donc moins de jeu lorsqu'on le plie et déplie.

Lenovo Yoga Tab 3 Pro 16

Avec ce format plus compact (10 pouces au lieu de 13 pouces), la tablette s'adresse également à une cible plus grand public. On a donc face à nous une tablette plus compacte avec des dimensions de 247 x 179 pour une épaisseur variable. À son point le plus fin, la tablette fait 4,8 mm, 9,9 mm en son centre, et 2,2 cm au niveau du centre du cylindre. Si celui-ci est pratique, il n'en fait pas forcément la tablette la plus aisée à emmener en déplacement. On suppose que c'est la réflexion qui a animé Lenovo au moment de choisir un format plus petit pour cette Tab 3 Pro.

Lenovo Yoga Tab 3 Pro 14

Pour ajouter une touche d'originalité à son ardoise, Lenovo a opté pour une coque mêlant aluminium, plastique et faux cuir. L'aluminium couvre le pied, comme indiqué précédemment, et le plastique est au niveau des extrémités de la tablette. Le reste de l'appareil est habillé de faux cuir donc, sur lequel est gravé le logo Yoga. Cette tablette, côté face, arbore d'ailleurs le nouveau logo Lenovo, à la police typographie bien plus "jeune". Les bordures d'écran semblent être plus minces que précédemment, et une grosse grille de son se situe entre le cylindre et l'écran.

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Dans l'ensemble, le niveau de finition de cette tablette s'est élevé, et le modèle gris anthracite est vraiment élégant. On en vient même à apprécier le faux cuir, qui donne une note de changement à un produit tout de même très strict dans son allure.

 

Un écran qui gagne en qualité

Comme a peu près tous les composants individuels de cette tablette, Lenovo a cherché à faire mieux que précédemment avec son écran. La Yoga Tab 2 Pro affichait une définition de 1440 x 2560 pixels sur du 13 pouces, offrant une résolution d'environ 221 pixels par pouce. Sur ce modèle, c'est légèrement mieux en termes de définition (2560 x 1600 pixels) sur une dalle plus petite (10,1 pouces). Et cette combinaison offre une résolution d'environ 300 pixels par pouce, bien plus agréable à l'oeil donc. Lors du test de la Yoga Tab 2, on indiquait en parlant de la résolution : "on espère que le prochain modèle sera encore plus élaboré sur ce point". Vœu exaucé.

Passé sous l'œil impitoyable de notre sonde, l'écran de la tablette affiche de bonnes dispositions. Le contraste est mesuré à 1102:1 (plutôt bon), tandis que la luminosité est de 453 cd/m2, largement suffisante pour parer à toutes les situations. La température des couleurs est un peu trop élevée, tournant 7000 K, avec un manque de rouge. Pour expliquer plus simplement, les couleurs ne seront pas toujours tout à fait fidèles, mais à part si vous êtes un véritable passionné d'écrans ou de photographies, vous ne devriez pas vraiment voir la différence.

À l'usage, cet écran est très bon, avec une dalle de qualité. Les angles de vision sont très bons puisque la dalle est très proche de la vitre. Un vrai sentiment de confort ressort de l'utilisation de cet écran, et autant dire que ce n'est pas toujours le cas. Néanmoins, c'est un minimum pour une tablette qui se négocie à 500 euros.

 

Enfin du changement dans l'interface

Un petit tour dans les couloirs du temps, et le test de la Yoga Tab 2 Pro nous rappelle ce que l'on pensait de l'interface de Lenovo : « c’est un gros fouillis, où les icônes sont toutes alignées, et difficilement reconnaissables. À part pour les applications, aucun tri préalable n’est fait (vous pouvez organiser par dossier après évidemment), et les applications se baladent sur plusieurs pages. C’est dû à l’absence d’app drawer, pourtant élément phare chez Android ». Un bilan plutôt négatif, d'autant que l'interface était vraiment bourrée d'applications inutiles (bloatwares).

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Par chance, Ashton Kutcher, maintenant "responsable du design" de la branche dédié aux tablettes Yoga, a visiblement entendu mes critiques proférées lors du test de la Yoga Tab 2 (second degré). L'interface a été largement allégée, avec la suppression des applications inutiles, et un app drawer a même été intégré pour un rendu plus proche d'Android. Cette tablette est au passage installée sous Android 5.1 Lollipop, et on s'attend à un déploiement d'Android 6.0 Marshmallow dans les premiers mois de 2016.

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On regrette par contre de ne pas trouver beaucoup de fonctionnalités pensées spécialement pour cette tablette. Oh, il y en a bien quelques-unes tout de même, comme la Correction Keystone pour le pico-projecteur, qui permet de corriger la distorsion trapézoïdale de l'image. En fait, quand vous changez l'inclinaison de la tablette, l'image projetée se réajuste pour apparaitre toujours de manière optimale. Et dans les faits, c'est très efficace. En cours de projection, on peut également utiliser le double-tap sur l'écran pour l'allumer, afin d'éviter de faire trop bouger la tablette en allant chercher le bouton sur le côté, mais malheureusement, cette fonction ne marche pas en dehors de la projection. C'est bien dommage.

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On retrouve également deux applications déjà vues sur la Yoga Tab 2 : Share it et Sync it. La première sert à envoyer des fichiers facilement à quelqu'un qui utilise aussi l'application (en réalité ça n'arrivera presque jamais), et la seconde est un cloud spécialement prévu pour Lenovo.

 

Un processeur qui se rapproche du haut de gamme

Lenovo et Intel, c'est une histoire d'amour qui marche. Cette année encore, le constructeur chinois a fait appel aux puces de la firme de Santa Clara pour animer ses tablettes. Et il y a de l'évolution au programme puisque ce n'est pas l’Atom Z3745 (cadencé à 1,86 GHz) qu'on retrouve dans l'ardoise, mais un Intel Atom x5-Z8500 composé de quatre coeurs Airmont à l'architecture Cherry Trail, gravé en 14nm, et couplé à un GPU Intel HD Graphics.

Ce GPU justement, ne comprend que 12 unités d'exécutions quand d'autres du fondeur en possèdent 16. On s'attend donc à ne pas avoir des performances graphiques optimales en jeu, d'autant que la bande passant GPU est assez faible (25,6 Go/s). Pour mettre des mots plus doux sur du langage technique, on dira que ce Atom x5 est un SoC de milieu de gamme assez classique, qu'on mettra facilement sur le même plan qu'un Snapdragon 615, par exemple. Intel, qui pouvait opter pour plus de mémoire vive pour cette tablette - le SoC en supportant jusqu'à huit -, a choisi de n'opter que pour 2 Go.

Ce que l'on constate, c'est que les performances de la tablette sont plus proches de ce qu'on attend d'un produit de milieu de gamme que ne l'étaient celles de la Lenovo Yoga Tab 2 Pro. Ce n'est pas pour autant qu'elle est excellente, montrant assez rapidement ses limites sur des jeux gourmands ou lorsqu'on a beaucoup d'applications en cours d'exécution. Malheureusement, nous ne pouvons pas fournir de chiffres précis pour étayer ces impressions puisqu'il nous a été impossible de faire tourner notre protocole habituel sur cette ardoise qui joue les rebelles face à nos benchmarks graphiques. Quitte à rester chez Intel, on regrette que Lenovo n'ait pas opté pour le même SoC que l'Acer Predator 8 : un Intel Atom x7-Z8700 qui coûte simplement un peu plus cher.

 

Multimédia

Photo

Juger de la qualité photo d'une tablette devient, à notre sens, de moins en moins pertinent. D'autant que cette tablette a tout de même pour vocation de rester à la maison, ou d'être emmenée en voyage, mais pour des usages particuliers. Il n'empêche qu'on attend un minimum d'une ardoise proposée à ce tarif, et Lenovo n'a pas lésiné sur les capteurs de sa tablette avec 13 mégapixels à l'arrière, et 5 mégapixels à l'avant. Bon, les chiffres ne font pas tout, et le capteur arrière a tendance à se montrer très lent pour faire le point. La balance des blancs a également du mal à trouver son équilibre dès qu'on bouge un peu la tablette. On a néanmoins une bonne définition, et la tablette servira, avec brio, d'appareil photo d'appoint pour prendre quelques paysages. Quant à la caméra frontale, elle est assez bonne pour que vous soyez reconnu lors d'une séance de Skype.

Jpeg

Son

Le volume sonore permis par l'intégration de quatre haut-parleurs JBL est assez impressionnant, suffisant en tout cas pour faire naître la foudre dans les regards de l'équipe de FrAndroid lorsqu'on le pousse à fond au milieu de la rédaction. Cette fois, Lenovo n'a pas intégré le subwoofer tant prôné sur la Yoga Tab 2, et ce n'est finalement pas une grosse perte puisqu'il n'apportait pas grand-chose, si ce ne sont des basses légèrement améliorées.

 

Pico-projecteur : un vrai plus

Expérience. On pourrait prendre chaque partie de ce test, et faire un bilan assez simple : il s'agit d'une tablette de milieu de gamme plutôt bonne. Mais elle est bien plus qu'une simple ardoise puisque le constructeur y a intégré un pico-projecteur, comme il l'avait fait sur la version précédente de la tablette. Un pico-projecteur qui n'est pas là pour rivaliser avec des appareils spécialisés, mais qui permet d'apporter une fonctionnalité supplémentaire au produit, et un usage que l'on n'a pas l'habitude d'avoir.

Avant de rentrer dans des détails techniques, il me faut parler expérience personnelle. J'ai l'habitude de regarder, le soir, des films et des séries depuis mon ordinateur portable - un MacBook Pro 13 pouces de 2013 pour l'anecdote - installé à environ un mètre devant moi. Pas des conditions idéales, mais suffisantes au moins pour profiter d'un bon show et guetter la venue de Morphée. L'arrivée de cette Yoga Tab 3 Pro chez moi a bouleversé mes habitudes puisqu'elle a tout simplement remplacé mon ordinateur, me permettant de diffuser ma série sur un pan de mur large comme un lit une place. Cela donne un écran d'environ 32 pouces, plus qu'apprécié en lieu et place de mon écran.

Lenovo Yoga Tab 3 Pro 9

L'avantage, c'est que je peux également poser la tablette à côté de moi sur le lit, et grâce au pied rotatif, choisir la hauteur de l'image (qui d'ailleurs se réajuste automatiquement pour être bien droite à chaque changement de position). Autant dire que les haut-parleurs JBL de la tablette remplacent également très bien le son qui émane de mon MacBook. Il faut par contre des conditions idéales d'obscurité pour profiter du spectacle, un si petit pico-projecteur n'émettant clairement pas assez de lumière pour qu'on se permette de garder une lampe de chevet allumée. La mise au point n'est pas non plus idéale, difficile à faire avec le nouveau système numérique de Lenovo - c'était manuel sur l'ancienne et plus précis d'après mes souvenirs - et on se dit régulièrement en regardant un film qu'on aimerait que ce soit un chouïa plus net. N'étant pas non plus hyper regardant sur la qualité d'image, je suppose que d'autres consommateurs plus pointilleux y verront un obstacle.

Technique. Quand on lit la fiche technique, ce pico-projecteur n'a rien d'emballant pour qui a déjà touché à un vrai projecteur. Mais encore une fois, il faut le prendre comme un produit d'appoint, même si on peut tout de même émettre quelques critiques à son encontre. D'abord, l'image projetée par le pico-projecteur est de 854 x 480 pixels, soit en dessous de la HD. Si vous diffusez du contenu de qualité (provenant de Netflix par exemple), cela reste correct jusqu'à une certaine taille. Lenovo se targue de pouvoir diffuser des images jusqu'à une taille de 178 cm de diagonale (environ 70 pouces), mais on flirte avec l'illisible sur ce format, d'autant qu'on perd en luminosité avec la distance. En parlant de luminosité, le projecteur n'affiche que 50 lumens, trop peu pour permettre une utilisation confortable hors d'une totale obscurité, mais c'est mieux que la version précédente qui plafonnait à 30 lumens.

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"Lenovo change littéralement la donne en ce qui concerne le visionnage de vidéos sur tablette, avec une qualité d'image 1080p et un rendu audio comparable à celui d'un système de divertissement domestique grâce à la technologie Dolby Digital Plus. Et avec le widget Netflix préinstallé sur ces tablettes, nos membres vont pouvoir lancer leurs films et programmes TV préférés immédiatement et les lire avec un maximum de fluidité", explique le directeur produit de Netflix. Pourtant, et on a beau chercher, on ne trouve aucun widget relatif à Netflix et on a dû télécharger l'application pour pouvoir en profiter. D'après ce que nous a expliqué Lenovo, la tablette a été optimisée pour Netflix, et c'est la seule qui peut décoder le flux audio surround 5.1 (Dolby Digital Plus). On a effectivement

 

 

Une autonomie toujours moyenne

L'autonomie de cette tablette dépendra grandement de ce que vous en faites. Parce qu'entre une utilisation très classique, et la projection de films, il y a un monde d'écart. Quand on fait notre test d'autonomie habituel - une heure de vidéo HD sur YouTube en ayant au préalable réglé la luminosité sur 200 cd/m2 - l'autonomie chute d'environ 17 %. Et vu la taille de la batterie, on en conclut qu'on perd beaucoup trop de charge sur cette période. En comparaison, la Sony Xperia Z4 Tablet a perdu 11 % de charge sur le même test, avec une batterie de 6000 mAh, et un écran de même taille.

Dans les faits, Lenovo a raison de dire qu'on tient plus de 18 heures d'utilisation avec cette tablette. Pour une utilisation lambda, cela s'avère, mais pas lorsqu'on utilise le pico-projecteur. Lorsqu'il est allumé, on peut considérer qu'on perd entre 15 et 20 % de batterie en 45 minutes (le temps d'un épisode d'une série). Branchée sur secteur, avec un chargeur classique, on évite la perte de charge tout en conservant le produit à une température convenable. Sur le modèle précédent, on perdait quand même de la charge en étant branché.

Quand on utilise le chargeur de Lenovo par contre, qui permet de recharger la tablette très rapidement, on peut remplir l'accumulateur à un bon rythme tout en utilisant le projecteur. Le souci, c'est que ce chargeur a tendance a faire chauffer la tablette, ce qui entraine quelques soucis au niveau du projecteur. La luminosité de celui-ci fait des bonds, et l'image se pare parfois d'un filtre rouge. Il vaut donc mieux éviter la recharge en même temps que la projection.