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Pour rattraper AMD et Apple, Intel prévoit un retour en force en 2025

Intel continue de se réorganiser. Après avoir investi 20 milliards de dollars dans des usines en Arizona, le constructeur des Intel Core a décidé de réorganiser son cycle d’évolution. La firme promet une évolution par an, avec en ligne de mire, 2025. À cette date, Intel affirme qu’il aura regagné sa couronne de leader dans la production de semi-conducteurs.

Pirouette marketing justifiée

Et pour bien marquer ce changement, l’entreprise américaine a décidé de nommer différemment ses processeurs. La 12e génération (Alder Lake) prévue pour la deuxième moitié de l’année ne portera plus un nom basé sur la taille de ses nœuds en nanomètre. Sa troisième génération de processeur 10 nm se nommera donc Intel 7. C’est certes une pirouette marketing pour contrer ses concurrents qui proposent du 7 nm (pour AMD avec TSMC) et du 5 nm pour la puce M1 d’Apple. Mais ce pourrait être un peu plus que ça, comme le souligne The Verge. Car en réalité, la dénomination basée sur la taille des nœuds en nanomètres comme elle se pratique aujourd’hui donne le sentiment d’un important retard de la part d’Intel, là où les puces d’Intel, TSMC ou Samsung sont en réalité beaucoup plus proches que cette nomenclature le laisse entendre. Les puces utilisent bien souvent les mêmes technologies et possèdent une densité de transistors comparable.

Quoi de mieux que de contrer ce désavantage marketing par du marketing donc, semble dire Intel ? Cela laisse aussi supposer que, dans les années à venir, il va être plus difficile de lire les changements entre les générations de processeurs d'Intel au premier coup d’œil.

Autre changement de taille à noter, qui sera probablement bientôt une habitude de l'industrie : Intel prévoit de commencer à abandonner la nomenclature en nanomètres en 2024 et propose de mesurer son processeur en Ångström. Ce mot un peu barbare pour certains revient en réalité à déplacer la virgule une fois sur la droite par rapport au nanomètre, puisqu'un Ångström mesure 0,1 nm.

La feuille de route d'Intel

Dans le détail, voici ce qu'on sait des prochaines générations de processeurs Intel :

L’Intel 7 devrait donc être la troisième et dernière génération de processeurs 10 nm d’Intel. Intel promet une amélioration de 10 à 15 % des performances en comparaison avec sa précédente génération. Il est attendu pour fin 2021.

L’Intel 4, qui suit assez logiquement (non) l’Intel 7 signera enfin le passage au 7 nm pour la firme de Santa Clara. Il prévoit d’afficher une densité de transistors de 200 à 250 millions de transistors par mm, là où la génération actuelle de TSMC en 5 nm en affiche 171,30. Grâce à cette densité et à l’ajout d’une technologie intitulée Extreme ultraviolet -- déjà utilisée par Samsung et TSMC -- Intel prévoit un gain de 20 % en performance. L’Intel 4 devrait trouver sa place dans des produits en 2023, avec une production qui débuterait en 2022.

L’Intel 3 devrait lui débarquer en 2024. Il s’agirait de la deuxième génération de puces 7 nm d’Intel. Là aussi, une hausse de performance de 18 % est promise par rapport à l’Intel 4.

La fin du nanomètre

Avec Intel 20A, Intel annonce la fin de son architecture FinFET, utilisée depuis 2011, et prévoit une nouvelle architecture appelée RiboonFET. On ne connaît pas encore sa finesse de gravure, mais elle embarquerait de nouvelles technologies prometteuses. Tant et si bien qu’Intel évoque une nouvelle ère, celle de l’Ångström. C’est d’ailleurs ce à quoi fait référence le A dans 20A, même si on ne sait pas encore si la finesse de gravure sera bien de 20 Ångströms (2 nm), étant donné qu’Intel ne veut plus nommer ses produits en fonction de la taille des nœuds. L’Intel 20A est lui aussi attendu pour 2024.

Tout ce plan présenté par Intel nous amène en 2025, année durant laquelle Intel prévoit de regagner sa couronne de leader de l’industrie des semi-conducteurs. Pour ce faire, la société californienne mise sur l’Intel 18A, seconde génération de la nouvelle génération RiboonFET, prévue pour début 2025.

En clair, Intel essaye de rattraper son retard, mais la société est lucide sur l’avance de ses concurrents, sans compter qu’AMD travaillerait actuellement sur une nouvelle architecture Zen 4. Il n’empêche, cela fait longtemps qu’Intel n’a pas montré autant d’ambition. On savait déjà que les prochaines années allaient être cruciales pour le fabricant américain, on connaît désormais son calendrier des batailles à venir.