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Ce que l'on a appris sur le Nothing Phone (2) en discutant avec son co-fondateur français

Est-ce que les fuites du Nothing Phone (2) sont crédibles ? À cette simple question, Akis Evangelidis, cofondateur de Nothing et ancien de OnePlus, au même titre que le très médiatique Carl Pei, nous a fourni une réponse simple. « Tout ce que je peux dire, c'est qu'ils sont faux. Ce ne sera pas comme ça. Il s'agit de faux rendus. »

Nous en sommes presque soulagés. En effet, les rendus publiés par OnLeaks montraient un téléphone très semblable au premier, mais arborant en outre des tranches arrondies et un écran incurvé. D'après le responsable de Nothing, il ne faudrait donc pas prendre pour argent comptant ces visuels et ces détails spécifiques.

Mais alors, à quoi s'attendre pour le Phone (2) ?

Nous en avons bien sûr profité pour interroger Akis Evangelidis sur le futur du Nothing Phone (2) en lui demandant pourquoi avoir commencé à montrer la LED d'enregistrement vidéo comme premier élément ?

« C'est juste cool », lâche le cofondateur en riant. « J'aime vraiment beaucoup l'évolution de la LED, ça fait beaucoup mieux abouti, c'est aussi plus doux en termes de design, et je pense que c'est une bonne représentation de l'amélioration générale que vous pourrez attendre sur le Phone (2), sur le fait d'avoir un design plus raffiné. Mais ça n'allait pas beaucoup plus loin. On avait juste besoin d'un beau teaser à publier. » Il ajoute : « En tant que nouvelle marque, nous ne pouvons pas être compétitifs en termes de budget, nous devons donc jouer le jeu. »

Pourquoi insister autant sur le mot premium alors que vous disiez déjà que le Phone (1) était premium ?

La marque s'amuse à répéter sans cesse pour teaser son deuxième smartphone qu'il est premium, alors même que selon Carl Pei, le Nothing Phone (1) était déjà premium.

Le cofondateur nous a longuement expliqué que depuis l'année dernière, la marque a beaucoup évolué. « La dernière fois, nous essayions de créer une entreprise en même temps que nous essayions de créer un produit, ce qui représente beaucoup de challenges. Nous n'avions pas un expert pour chaque point particulier du développement d'un tel produit, contrairement à maintenant. »

Avec plus de 750 000 ventes du Nothing Phone (1) au compteur, elle a doublé son équipe d'ingénieur, passant de 200 à 400.

Donc le fait que Nothing considère ses deux téléphones comme premium est « davantage lié à nos opérations et à nos capacités en termes de meilleur produit que nous pouvons livrer. Et je pense que ce qui était premium pour nous, il y a un an en tant qu'entreprise, est très différent de ce qui est premium aujourd'hui et de ce que nous pouvons faire. »

Pourquoi sortir un smartphone par an finalement ?

Au moment de l'annonce du Nothing Phone (1), la marque était tout feu tout flamme pour expliquer qu'elle ne ferait rien comme les autres. On se souvient distinctement du fondateur critiquant les marques sortant un téléphone par an sans aucun changement. Sauf que Nothing semble être parti pour faire la même chose.

« Nous ne nous sommes jamais engagés à ne pas sortir un téléphone par an. » Ce que critiquait Nothing, c'était surtout « les itérations qui n'ont pas de sens, qui sortent juste pour rester pertinent sur le marché. Et ici, nous pensons que le Nothing Phone (2) est une itération qui a vraiment du sens. »

Akis Evengelidis donne ensuite quelques détails sur le futur du Phone (2) : « Quand nous comparons là où nous étions une année et demie, quand nous avons commencé à travailler sur le Phone (1) et ce que nous pouvons apporter là, c'est en réalité une grande amélioration. Tout devrait être mieux, en commençant par la caméra, en passant par la batterie, l'écran à l'expérience logicielle... Chaque interaction avec le Phone (2) est clairement un step-up par rapport à la génération précédente. »

La marque nous indique avoir particulièrement soigné la partie logicielle cette année. En effet, au moment de la sortie du Phone (1), elle avait été forcée d'externaliser le développement de Nothing OS, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Nothing OS a basiquement été reconstruit depuis zéro et devrait apporter plus de richesse par rapport à l'expérience Android de base.

Le passage au Snapdragon 8+ Gen 1 est plus important qu'il n'en a l'air

Au passage, le responsable du marketing de la jeune marque insiste sur l'importance du changement de puce, qui pourrait paraître anecdotique. Dans notre conversation, il s'est rappelé que lorsqu'il est passé sur le Nothing Phone (1), avec un Snapdragon de la série 7, il n'a pas tout de suite réalisé à quel point il perdait par rapport à un flagship.

Mais en repassant sur un Snapdragon 8 sur le Nothing Phone (2), il réalise aujourd'hui à quel point les deux séries sont différentes, notamment sur la qualité du traitement photo. « Vous pouvez process 4000 fois plus de données que sur la série 7, tous les algorithmes de RAW HDR par exemple vont pouvoir être beaucoup plus robustes. » 

Pourquoi ne pas avoir fait ce choix tout de suite d'ailleurs ? « Il aurait été dangereux d'aller jusqu'à l'expérience premium pour un premier produit, cela aurait été un peu naïf. Et le processeur représente une grosse partie du coût d'un téléphone. »