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Test du Nothing Phone (2) : rien à redire

C'est bien connu, après un succès, le deuxième album d'un groupe est toujours difficile à concevoir, les musiciens ayant peur de terminer en « One hit wonders », ces groupes qui ont eu un vrai titre à succès et terminé. Pour Nothing, l'impression est un peu inverse. S'ils sont très contents de leur premier smartphone, le Nothing Phone (1), les fondateurs de la marque avancent être beaucoup plus confiants pour ce Nothing Phone (2). Pas besoin de créer la marque en même temps que l'on conçoit son premier produit majeur, il y a beaucoup plus de monde sur le projet, tout a pu être pensé beaucoup plus amont…

Et ce gain en qualité se ressent. Après avoir prouvé à toute la chaine de production leur sérieux, l'équipe de Nothing a pu franchir quelques caps en matière de conception du téléphone. On passe d'un Snapdragon de la série 7 à un Snapdragon 8+ Gen 1, le design est plus raffiné, beaucoup de petits ajouts viennent peaufiner l'expérience. Tout cela se ressent sur le prix du téléphone qui grimpe de 469 euros à 679 euros. À raison ? On en parle tout de suite.

Le test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=lWURIeQ8EpM

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec un smartphone prêté par la marque.

Le design a gagné en profondeur

S'il y a bien un point sur lequel on attend Nothing, c'est sur le design. En plus de se référer sans cesse à Apple, dont le goût pour les finitions n'est plus à prouver, la marque a tout misé sur un concept de smartphone à statut, visible et assumé, grâce à son système de Glyph au dos.

On retrouve bel et bien le Glyph sur le Nothing Phone (2), mais celui-ci a bénéficié d'un lifting complet. Déjà, les deux cercles, au centre et autour du module photo, ont été découpés en plusieurs segments. Ensuite, l'ensemble a un aspect plus fini. Alors que les LED sur le Phone (1) étaient comme posées, façon gommettes, sur le dos du téléphone, la logique a ici été complètement inversée. À l'assemblage, on peut voir que les LED ont été posées puis, que les plaques visibles derrière la vitre transparente ont été posées par-dessus.

La vitre justement a, elle aussi, été retravaillée. Elle est désormais bombée, mais de façon très légère. Cela donne plus de place aux reflets en tout genre, et il faut bien le dire, à nos yeux, le smartphone n'en est que plus somptueux. Le téléphone n'est pas pour autant plus épais. En effet, la tranche du smartphone est moins épaisse et rattrape ce que le dos bombé pourrait faire perdre en finesse.

Tant qu'on est à parler de finesse, arrêtons-nous sur la face avant. Celle-ci comporte toujours un écran plat, mais trois éléments ont changé. Déjà, l'écran est légèrement plus grand. Ensuite, les bordures sont plus fines. On arrive à quelque chose de vraiment propre et oubliable, même si l'écran bord à bord est loin. Enfin, le poinçon n'est plus positionné sur le côté, mais au centre. On pourra dire sans trop se mouiller que cela est tout de même moins bien que l'année précédente, car un poinçon central aura plus tendance à gêner lors du visionnage de vidéos en plein écran. Rien de gravissime cependant.

Tous ces petits ajouts aboutissent à un smartphone franchement très agréable à manipuler. C'est du tout bon.

Autre petite nouveauté à signaler : le module flash est accompagné d'un détecteur de rafraichissement de la lumière. On peut aussi citer la LED d'enregistrement vidéo qui a été complètement redesigné et qui a davantage fière allure.

Derniers petits détails : le smartphone bénéficie d'une certification IP 54. Cela signifie qu'il résiste bien aux poussières, mais qu'il n'est pas étanche. Il résistera toutefois à des petites projections d'eau. Le verre qui protège l'écran est du Gorilla Glass 5.

Un écran précis et convenable

Le Nothing Phone (2) intègre un écran de 6,7 pouces en flexible Oled. C'est la dimension flexible qui lui permet d'avoir des bordures parfaitement, en particulier en bas où il y a généralement un menton. Il affiche une définition FullHD avec une résolution 394,4 ppp et un taux de rafraichissement de 120 Hz. Il s'agit d'une dalle LTPO qui descend jusqu'à 10 Hz, après vérification de notre part.

Au quotidien, j'utilise un Galaxy S23 Ultra qui a probablement un des plus beaux écrans sur le marché. L'impression que j'ai eue sur ce Nothing Phone (2) est qu'il s'agit d'un écran tout à fait convenable, plutôt agréable, mais qui ne vous en mettra pas non plus plein la vue ? Il propose des couleurs naturelles, une finesse d'affichage très correcte et une luminosité maitrisée. Sur un smartphone sous les 700 euros, c'est compréhensible et il remplit tout à fait son office pour cette gamme de prix.

Nous l'avons soumis, comme toujours, à l'œil aiguisé de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.

Ce duo nous apprend que son Delta E moyen en SDR est tout bonnement excellent. Cette valeur mesure la précision des couleurs. Plus elle est basse mieux c'est. Le Nothing Phone (2) affiche 2,76, ce qui est en dessous de ce que l'œil humain peut percevoir en théorie.

Forcément, cette retenue a quelques effets sur la quantité de couleurs affichées. L'écran affiche 131 % du sRGB, un spectre de couleur facile à affiche, mais seulement 87 % du DCI-P3, un spectre plus compliqué à atteindre.

La luminosité maximale relevée en HDR est de 994 cd/m². C'est une valeur suffisante, mais légèrement en dessous de ce que peuvent proposer les smartphones ultra haut de gamme, qui confirme ce que nous avons constaté. En effet, le Nothing Phone (2) a une luminosité maximale confortable, qui le protège des reflets des 95 % de cas grosso modo.

Logiciel : bienvenue à widgets land

Nothing a promis un gros focus sur la partie logicielle et nous ne sommes pas déçus. Voici donc, Nothing OS 2.0, basé sur Android 13. Cette seconde version pourrait tout aussi bien être une première puisque Nothing avait sous-traité Nothing OS 1.0, avant d'embaucher massivement pour repartir de zéro. Voici donc le résultat.

On retrouve l'identité graphique de la marque, mais légèrement remaniée. Le volet des raccourcis, par exemple, conserve la très bonne idée des deux bulles en haut. Mais, l'animation de glissade, la taille des tuiles, l'espacement, tout a été légèrement retravaillé. Ce volet des raccourcis ressemble en fait à une version améliorée de celui d'un Pixel 7 par exemple. En effet, à bien des égards, l'interface du Nothing Phone (2) nous rappelle la Pixel Experience : les applis Google sont les applis de base, le volet des raccourcis que l'on a cité, la barre de recherche Google placée touuuuut en bas de l'écran d'accueil, ce qui est normalement une spécificité de Google. Nothing OS 2.0 conserve pas mal de qualités de la Pixel Experience, à commencer par ses animations coulantes.

Moult petits ajouts sont à saluer et beaucoup vont dans le sens de la création d'un style cohérent, tout en monochrome et pixels. Il y a par exemple de nombreux widgets propriétaires, la possibilité de créer de gros dossiers avec une icône reprenant le style de Nothing. J'ai par exemple mis mes applications de SVoD dans un dossier avec une petite bobine, ou encore mes applications de travail dans un dossier avec une valise. Un autre widget permet de créer des raccourcis vers des fonctionnalités de base comme l'allumage de la lampe, Google Wallet, etc.

D'ordinaire, ce genre de fonctionnalités sont un peu regardées comme des gadgets, mais là, du fait de l'unicité de la formule proposée, on se prend vite au jeu d'avoir Gun écran d'accueil super fonctionnel. Je crois n'avais jamais aussi peu ouvert mon tiroir d'application qu'avec ce téléphone, ce qui est clairement le but assumé.

Autre idée intéressante ici, très inspirée d'iOS 16, Nothing propose des widgets directement sur l'écran de verrouillage. Cela reste relativement basique puisqu'il s'agit seulement de raccourcis propriétaires, mais, on peut tout de même saluer la qualité d'exécution. Le widget lampe torche est par exemple responsive. En outre, ces widgets restent visibles sur l'écran de verrouillage.

D'autres petites idées plus anecdotiques sont à relever, comme la présence d'un compositeur de musique qui permet, en partant d'un soundboard, de créer sa propre sonnerie réagissant avec le Glyph. On retrouve également une nouvelle bardée de sonneries et sons de notification. Mention spéciale à celui intitulé Anna, du nom de la mère d'un des développeurs qui trouvait les sons du Phone (1) un peu trop agressifs. Le développeur a donc proposé de créer un son plus doux.

Plus utile, et déjà présent sur le Phone (1), une option permet de passer le téléphone en silencieux automatiquement lorsqu'on le pose côté écran. Les notifications passent alors uniquement par le Glyph. Petite nouveauté là-dessus, il est possible de déclarer certaines apps comme essentielles. Le cas échant, une notification reçue gardera la bande LED située en haut à droite allumée pour vous prévenir.

Tout n'est pas parfait bien sûr, j'ai rencontré quelques bugs ici ou là, comme l'indicateur de volume qui ne voulait pas disparaître une fois, mais rien de scandaleux et surtout à toute petite dose. Dommage aussi que l'une des promesses du Phone (2), le fait que la bande lumineuse à l'arrière puisse indiquer le temps restant avant l'arrivée d'une commande, ne fonctionne pas encore tout à fait.

Le DRM Widevine L1 assure bien la présence des contenus vidéos en Full HD, aucun souci sur ce plan-là. En outre, Nothing promet trois ans de mises à jour Android et cinq ans de patch de sécurité, avec patchs tous les deux mois. Plutôt solide pour une entreprise si jeune.

Photo : pas de glyphade

Voici la configuration photo du Nothing Phone (2) :

 

En vidéo, il peut tourner jusqu'en 4K 60 FPS à l'arrière et jusqu'en fullHD / 60 FPS sur le capteur selfie.

Le capteur principal est franchement sympathique à utiliser. On a un rendu plutôt flatteur avec un meilleur piqué que sur le Phone (1) et une colorimétrie, qui si elle est un peu flatteuse, ne tire pas non plus dans l'abus total. En revanche, on peut regrette une gestion du HDR imparfaite.

De nuit, ce même capteur est plutôt convenable. On remarque une perte de piqué assez forte et une volonté de garder les scènes assez naturelles qu'il faut saluer. En revanche, selon les sujets et la luminosité, il offre parfois des résultats un peu flous.

L'ultra grand angle

Le module ultra grand-angle conserve une belle cohérence colorimétrique avec le module principal. On perd comme d'habitude en détail, mais certains clichés sortent tout de même très bien. La plage dynamique est aussi mon large, comme on peut le voir sur la photo avec les arbres qui est un peu brûlée. De nuit, le résultat n'est que peu probant.

Portrait

Le mode portrait est de ceux qui fonctionnent. On peut le rapprocher d'un Pixel par certains égards, avec un flou plutôt esthétique et un détourage précis, même avec des mèches rebelles. En revanche, si l'on pousse le bouchon un peu loin sur l'effet de flou, il peut partir un peu en cacahuète. J'ai par exemple constaté cela lorsque j'étais très exposé. Sur la quatrième photo de la galerie ci-dessous vous constaterez également un effet un peu « auréole » autour de ma tête.

Selfie

Le capteur selfie du Nothing Phone (2) a été amélioré. Il offre un rendu plutôt satisfaisant, même si on constate que le ciel est parfois un peu cramé.

Comparaison Phone (1)

Soyons honnêtes, la différence entre le Nothing Phone (1) et le Nothing Phone (2) en photo ne nous a pas forcément sauté aux yeux.

En comparant de plus près, on remarque tout de même quelques changements. Sur ce gros plan par exemple, la colorimétrie est plus sombre sur le Nothing Phone (2). On remarque aussi légèrement plus de microcontrastes.

Sur ce cliché, on constate que le ciel est légèrement plus clair sur le Nothing Phone (2), mais cela reste très fin. En outre l'herbe sous les arbres ainsi que les feuillages plongés dans l'ombre sont beaucoup plus débouchés et visibles.

Performances : un petit plus qui fait plaisir

Le Nothing Phone intègre une puce Snapdragon 8+ Gen 1. C'est l'une des nouveautés marquantes de cette seconde itération, puisque le premier Nothing Phone intégrait une puce Snapdragon 778G+, d'une série donc moins puissante que la série 8. Nous avons utilisé la version avec 12 Go de RAM pour ce test.

Bien sûr, il ne s'agit pas de la puce la plus puissante sur le marché, mais le Snapdragon 8+ Gen 1 a largement fait ses preuves dans la deuxième partie de 2022. Il s'agit d'une puce résolument haut de gamme, véloce et relativement peu portée sur la chauffe. Par rapport à l'ancienne puce, le gain se situe sur trois points : la rapidité d'exécution de certaines tâches lourdes, de meilleures performances en jeu et surtout, un traitement des photos plus qualitatifs.

En benchmarks, on constate que le Nothing Phone (2) se situe donc juste au-dessus d'un Pixel 7 en termes de performances, mais un cran en dessous d'un Asus Zenfone 10 ou même d'un Galaxy S23. Cela est parfaitement cohérent avec sa gamme de prix, puisqu'il est à la fois légèrement plus cher qu'un Pixel 7 et un peu moins onéreux qu'un Zenfone 10.

En jeu, le Nothing Phone (2) m'a paru extrêmement à l'aise. Il est à la fois stable, ne chauffe pas beaucoup et peut monter assez haut en performances. Sur Genshin Impact par exemple, j'ai pu monter en qualité graphique élevée à 60 FPS et le système conservait le jeu entre 58 et 60 FPS sans broncher.

Batterie : c'est suffisant

Le Nothing Phone (2) possède une batterie de 4700 mAh, c'est quelque 200 mAh en plus que l'année passée. Mais vous le savez, on ne mesure pas l'autonomie d'un smartphone à la taille de sa batterie.

Je l'ai trouvé plutôt solide. J'ai un usage léger à modéré de mon smartphone. Sur des journées autour des 3 à 5 heures d'utilisation, je ne rentrais jamais chez moi avec la peur de la panne sèche, mais plutôt avec une avance confortable autour des 30 % d'autonomie. Attention toutefois, si vous voulez enchainer sur une soirée endiablée, il faudra surement passer par la case charge. Le Phone (1) assure une journée d'utilisation sans problème, mais difficile d'embrayer sur une deuxième journée complète.

Pour des raisons techniques, nous ne sommes pas parvenus à lancer le protocole ViSer dont vous avez l'habitude sur ce smartphone. Veuillez nous en excuser.

Recharge

Le Nothing Phone (2) est compatible avec une charge de 45 W. Malheureusement, le smartphone n'est pas fourni avec un chargeur dans sa boîte. J'ai donc utilisé un chargeur officiel Samsung de 45 W pour l'essayer. Voici ce que cela a donné en partant de 5 % :

Le Nothing Phone (2) intègre donc une charge plutôt confortable sans être la plus véloce du marché.

Audio : rien ne se passe

La partie audio n'est pas forcément l'aspect le plus intéressant du Nothing Phone (2). Il intègre deux haut-parleurs dont le son est franchement plat, très axé sur les médiums. Il n'y a que peu de basses.

Le volume fourni est convenable et permettra d'entendre correctement une vidéo ou une musique. En outre, la qualité audio ne semble pas trop varier à mesure que l'on augmente le volume ce qui est un bon point.

Réseaux et communications

En appel, nous sommes ici face à un bon élève. Il coupe efficacement le micro lorsque l'on ne parle pas. Lorsqu'on parle, la voix va gagner un peu en gain en échange d'une filtration efficace, de quoi assurer une conversation claire et agréable. Lors de mon test, seuls le bruit d'une sirène de police et quelques voix de passants autour de moi ont pu filtrer.

Le Nothing Phone (2) est un smartphone 5 G. Il couvre toutes les bandes exploitées par les opérateurs en France et fait l'impasse sur le mmWave, comme la majorité des téléphones vendus en France.

Il intègre en outre le Bluetooth 5.3, le Wi-Fi 6 et une puce NFC.

Prix et date de sortie

Le Nothing Phone (2) existe en deux coloris : blanc et gris foncé. Trois configurations sont proposées pour trois prix différents :

Les questions les plus courantes