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Test du Samsung Galaxy Z Fold 5 : il risque d'en faire plier plus d'un·e

Le Samsung Galaxy Z Fold 5 est une petite itération par rapport au Galaxy Z Fold 4. L'essentiel des nouveautés se concentre sur la charnière et le design.

Il intègre une puce Snapdragon 8 Gen 2 with Galaxy, un triple module photo avec téléobjectif et promet quatre ans de mises à jour. Il encaisse aussi une hausse de 100 euros sur son tarif de base. Voyons voir si cela parait justifié.

NB. Plusieurs mois après sa sortie, le Galaxy Z Fold 5 a été mis à jour vers One UI 6.1 et profite des fonctions Galaxy AI.

Notre test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=AHGtTjtYVB0

Fiche technique

Ce test a été réalisé à l'aide d'un produit prêté par la marque.

Design : comme le bon vin, il s'affine avec l'âge

À peine posons-nous les mains sur ce nouveau Galaxy Z Fold 5 qu'il nous apparait immédiatement plus agréable en main que son prédécesseur. C'est une affaire de détails, mais le travail sur la finesse, sur le poids, a porté ses fruits.

Il n'y a aucun doute possible : nous sommes en présence d'un smartphone ultra haut de gamme. Le cadre en aluminium renforcé avec ses tranches quasi plates est très agréable au toucher. Il en va de même pour le dos très peu texturé en verre protégé par du Corning Gorilla Glass Victus 2. Si Samsung a mis à la retraite les blocs photos sur de nombreuses gammes, ce dernier est encore bien présent sur le Fold 5. Son intégration reste classique, avec les trois modules empilés les uns sur les autres.

Bien sûr, le gros des efforts a été mis cette année sur la charnière en goutte d'eau. Celle-ci a pour principal intérêt de permettre au téléphone d'être complètement fermé. Il y a peu de sentiment plus agréable en matière de smartphone que d'entendre et sentir entre ses doigts les deux parties du Fold se fermer. L'ensemble donne une impression de robustesse, on peut choisir avec précision le degré d'inclinaison de l'écran (dans des limites acceptables). En outre, Samsung est parvenu à conserver l'étanchéité sur cette charnière avec une certification IP X8.

Bref, l'impression d'avoir un petit bijou en main est là. Il y a tout de même trois petites ombres au tableau :

Le concept va aussi avec quelques défauts inhérents. Je pense par exemple à l'écran face avant qui est tout de même bien étroit, notamment pour taper au clavier. Ou l'écran interne qui n'est pas forcément le plus adapté pour regarder du contenu conçu pour le 16/9. On se retrouve avec de bien grosses bordures en haut et en bas. De même, le smartphone est un poil plus épais que le premier venu dans la poche. Sur ce dernier point, il compense largement par une largeur contenue, qui permet de limiter la place prise dans la poche.

Évoquons le capteur selfie sous l'écran qui tente de se cacher dans un rond de pixels. Si l'on se concentre dessus, on ne voit effectivement que lui. Mais là n'est pas l'idée. Il s'agit plutôt d'un tour de passe-passe qui vise à vous faire oublier sa présence quand vous utilisez l'appareil. Personnellement, 99 % du temps, je pense qu'on ne le voit pas plus que ça. J'avais tendance à l'oublier complètement à l'usage.

Dans un smartphone aussi cher et aussi bien équipé, un point de la fiche technique peut prêter à sourire quelque peu : le capteur d'empreinte n'est pas situé sous l'écran, mais sur le côté. Il s'agit d'une solution pour gagner de la place, car l'espace sur un smartphone pliant est le nerf de la guerre. J'ai trouvé ce dernier très réactif. Vu le concept du smartphone, il est aussi beaucoup plus pratique à utiliser que le serait certainement un capteur sous l'écran.

Écran : étranges bijoux

On retrouve les mêmes écrans de 6,2 pouces à l'extérieur et de 7,6 pouces à l'intérieur, tous les deux Oled, mais aux spécifications techniques variants. L'écran externe d'abord possède un ratio un peu spécial : 2 316 x 904 (équivalent HD+). Cela lui donne un aspect un peu étroit, comme aplati de gauche à droite. C'est clairement un défaut d'ergonomie. S'il affiche un taux de rafraichissement adaptatif seulement compris entre 48 et 120 Hz, il n'en est pas de même pour l'écran externe qui descend jusqu'à 1 Hz. Lui profite d'un ratio plus carré, de 2 176 x 1 812 (équivalent QXGA+), ce qui fait tout le concept du smartphone pliant au format livre ici.

L'écran externe monte à 1750 nits contre 1500 nits l'an dernier. Mêmes sons de cloche pour l'écran internet qui vient même de plus loin puisque le précédent montait à 1300 nits. Clairement, la profusion de lumière se voit et se sent. Les deux écrans crachent de la lumière. Un détail m'a accroché l'œil toutefois, l'écran avant a une température de couleurs un peu moins chaude que celui interne.

Pour rester sur mon retour personnel sur ces deux écrans, celui en façade m'a parfois paru un poil flou sur certaines applications et un peu étroit. Il ne s'agit clairement pas d'un écran qu'on peut utiliser pour regarder des vidéos de manière confortable. L'écran interne pour sa part est une véritable merveille. Avec ses 120 Hz, ses couleurs chatoyantes, sa finesse d'affichage, on en prend vraiment plein les yeux. J'ai souvent eu l'impression que l'écran interne était plus saturé que l'écran externe, mais cela reste très fin.

Ajoutons que les ratios des deux écrans conservent, à mes yeux, une certaine étrangeté. L'écran externe est très étroit, ce qui est surtout gênant pour taper sur le clavier ou pour regarder du contenu. On ouvre alors l'écran interne en le dépliant, mais celui-ci conserve de grandes barres noires en haut et en bas. En revanche, l'écran interne se montre super pratique pour de nombreuses tâches : afficher plusieurs apps en même temps, montrer des photos dans un grand format à des amis, utiliser des widgets. Jouer sur smartphone même devient plus agréable du fait d'une plus grande surface d'affichage. Bref, de nombreux usages découlent de ce choix qui termine plutôt sur une note positive donc.

Passons donc aux mesures d'écran, réalisées avec notre sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Commençons par l'écran de couverture. En mode naturel, le moins saturé possible, celui-ci affiche un delta E moyen de 3,66 et 6,13 en HDR, lorsqu'on vise dans l'idéal 3 pour avoir des couleurs fidèles (plus la valeur est élevée, moins c'est bon). Même dans ce mode naturel, l'écran fait tout de même le plein de couleurs puisqu'il affiche 107 % du DCI-P3. C'est impressionnant. La luminosité monte à 1359 cd/m² selon notre mesure.

Pour le grand écran interne, en naturel, il se montre moins flamboyant. On ne monte qu'à 69 % du DCI-P3 et le delta E moyen est moins bon, 4,35. Passons donc en mode vif. S'il est moins naturel, il dépote beaucoup plus niveau couleurs et atteint 118 % du DCI-P3. Le delta E moyen dérive un peu plus et passe à 5. Sur la luminosité, rien à redire : le Galaxy Z Fold 5 monte à 1664 cd/m², une valeur époustouflante.

Logiciel : One UI 5.1 et un peu plus que ça

Samsung propose une interface dédiée pour ses smartphones pliants, intitulée One UI 5.1.1, sous Android 13. Le constructeur garantit en outre quatre ans de mises à jour majeures et cinq ans de patch de sécurité. C'est tout simplement ce qui se fait de mieux sur Android.

Si vous avez déjà utilisé un smartphone Samsung, vous ne serez pas dépaysés. Vous retrouverez la navigation facilitée à une main, toutes les nouveautés des dernières versions (les modes de concentration, la personnalisation de l'écran d'accueil, la gestion des fenêtres flottantes, etc.) Dans l'ensemble, il s'agit d'une excellente interface qui a de plus amélioré sa fluidité sur ses dernières versions.

Si vous souhaitez plus de détails à son sujet, vous pouvez lire la section Logiciel de notre test du Galaxy S23 Ultra. Nous allons ici nous attarder sur les spécificités apportées au pliant.

Globalement, l'expérience est très proche de ce que nous décrivions dans notre test du Galaxy Z Fold 4. Le Galaxy Z Fold 5 a toujours une barre des tâches situées en bas. Celle-ci se renforce quelque : on peut désormais y voir entre deux et quatre applications récemment ouvertes et y sauvegarder jusqu'à 8 applications et dossiers.

Cette barre des tâches a vraiment changé mon expérience du smartphone. On se retrouve à l'utiliser un peu comme un ordinateur sous Windows et son menu Démarrer. Au passage, plusieurs petits raccourcis sont les bienvenus. On peut par exemple la faire disparaitre ou apparaitre avec un simple appui prolongé en bas de l'écran.

Samsung a truffé son Galaxy Z Fold 5 de fonctionnalités et il serait impossible ici d'en établir un inventaire complet. Faisons un peu le tour de celles qui m'ont marquée :

Mode flex

Parmi les nombreux intérêts des smartphones, on trouve le mode Flex. Samsung l'a bien raffiné pour le Fold. Comment cela fonctionne ? Vous avez deux types d'applications déjà : certaines, développées par Google et Samsung principalement, vont adapter leur interface automatiquement lorsque vous pliez l'écran, les autres vont rester tels quels.

Voici une liste des applications adaptées d'office au mode Flex :

Quelle que soit la catégorie à laquelle elle appartient, toute application peut être un peu « forcée » en mode Flex pour afficher une sélection de raccourcis sur la partie basse de l'écran. Samsung a rajouté beaucoup d'options, à tel point qu'on s'y perd un peu au début. Mais l'expérience Flex en ressort globalement grandie.

J'ai tout de même un petit regret : toute l'expérience One UI 5.1.1 pousse à utiliser le multifenêtre à outrance. Je rêverais qu'on puisse utiliser la même application sur deux parties de l'écran, mais cela parait très compliqué à mettre en place bien sûr.

Photo (copie de l'année dernière) : la touche Samsung fait mouche

La configuration photo est rigoureusement la même que l'année précédente. La voici :

En photo, globalement, le Samsung Galaxy Z Fold 5 affiche rigoureusement la même configuration que le Galaxy Z Fold 4. On retrouve les qualités qu'on connait des appareils photo Samsung : bon piqué général, gestion des couleurs un brin flatteuse, comme vous pouvez le voir sur ces clichés pris avec le capteur principal.

De nuit le capteur principal s'en sort aussi plutôt bien. Il parvient à conserver beaucoup de détails et gère plutôt bien les éclairages. En revanche, plongé dans le noir ce n'est pas fameux, comme en témoigne la photo floue dans le lot.

L'ultra grand angle est de ceux qu'on utilise et c'est déjà beaucoup. Le niveau de piqué conservé reste important, la colorimétrie est en phase avec le capteur principal. La gestion du HDR est juste un peu moins bonne, comme on peut le voir avec le ciel qui produit un effet de vignettage. De nuit, tout est plus flou et il y a moins de détails.

Le téléobjectif (X3) est très performant. En mode portrait il offre un piqué plaisant et parvient à détourer le sujet sans erreur. On en profite à fond et il offre surtout la polyvalence qui manque au Galaxy Z Flip 5.

On retrouve également les deux modules selfies, l'un classique en façade, et l'autre caché sous l'écran. La qualité de cette dernière laisse un peu à désirer, il y a comme un léger voile dans l'image.

Samsung tente également de se mettre à la page en imitant Google. Son zoom numérique porte désormais un nom : Space Zoom X30. Bon c'est bien beau le marketing, mais le résultat n'est pas beaucoup plus probant :

Performances : Samsung, si tu nous lis, le Snapdragon c'est toujours oui

Le Galaxy Z Fold 5 intègre la même puce que les Galaxy S23, le Snapdragon 8 Gen 2 for Galaxy. C'est une bonne nouvelle, car il s'agit d'une puce qui a largement convaincu sur les haut de gamme du géant coréen.

En benchmarks, le Galaxy Z Fold 5 se place non loin d'un Galaxy S23 Ultra (logique) et un peu derrière un Asus Zenfone 10. Il est aussi plus puissant que son prédécesseur (tout aussi logique) et mange tout cru un Honor Magic Vs.

Au quotidien, le Galaxy Z Fold 5 impressionne par sa célérité et sa stabilité. Même en grand écran, il ne flanche pas. Même en utilisant plusieurs apps en même temps, tout reste fluide et réactif. Les apps se lancent en un clin d'œil.

Sur des usages très violents, comme le benchmark GFX Bench, il peut lui arriver de chauffer un peu trop. J'ai eu la batterie à 42,2 °C, ce qui en théorie, devrait l'abimer. Mais cela reste sur des usages bien particuliers.

En jeu, que vous dire à part que la prestation est parfaite ? Sur Fortnite, en position dépliée, on voit certes un peu plus les pixels, forcément, mais le jeu tourne incroyablement bien. En réglages épiques (le plus élevé) et 60 FPS, il tourne entre 55 et 65 FPS de moyennes et aucun ralentissement n'est venu m'empêcher de faire top 1.

Batterie : à jeu égal avec des smartphones classiques

Sur le papier Galaxy Z Fold 5 est une anomalie. Aucun smartphone Android dépassant les 1000 euros n’embarque une batterie seulement dotée de 4400 mAh. Sauf que voilà, une charnière, deux écrans, tout cela prend de la place.

Le Galaxy Z Fold 5 s'en sort tout de même très convenablement. Je dirais même qu'il n'est pas si éloigné de smartphones Android haut de gamme. Avec une journée d'utilisation démarrant à 8h30, entièrement en 5G, j’étais à 8 % de batterie à 21 h 42. Dans la journée, j'ai utilisé des applications pendant 5 h 40, presque essentiellement avec l'écran ouvert, une utilisation donc très énergivore. Pendant ce temps, j'ai utilisé YouTube pendant 1h24, Apple Music pendant 2 h, ai répondu à des appels et échangé par message sur Messenger et Google Messages. J'ai aussi pris quelques photos dans la journée.

5h40, cela reste un usage moyen d'un smartphone, ni léger ni lourd. On constate donc que l'écran interne absorbe une bonne dose d'énergie. Les plus accros au téléphone ne verront sans aucun doute pas la fin de la journée, sauf à utiliser davantage l'écran externe. Mais avec un usage tout de même costaud (j'ai passé près de 5h l'écran ouvert tout de même), j'ai tout de même pu rentrer chez moi le soir à 21h sans crainte. Pour vous donner une idée plus précise, cette même journée, à 15h14, j'étais à 55 %.

En jeu, sur Fortnite avec les réglages en Épique et le rafraichissement sur 60 Hz, en partant de 72 % à 11h29, je suis arrivé à 63 % à 11h51. C'est donc une bien belle consommation, mais le jeu en vaut la chandelle.

L'écran externe parait plus économe. Testé sur notre protocole personnalisé qui utilise l'application ViSer et simule une activité en continu, il met 11 heures et 26 minutes à descendre à 10 % de batterie. Un résultat pas flamboyant, mais pas totalement mauvais non plus. Juste un poil décevant par rapport à l'an passé : le Galaxy Z Fold 4, en format déplié ce coup-ci, nous avait impressionné en montant à 13 et 6 minutes. C'est donc un peu décevant sur ce point.

Recharge

Autre point qui chiffonne, c'est l'absence de chargeur dans la boîte. Samsung ne délivre en outre qu'une charge maximale de 25 W sur ce téléphone. Nous l'avons testé en partant de 5 %, voici les résultats :

Plus d'une heure de charge en 2023, c'est beaucoup trop. On constate qu'il faut tout de même attendre une demi-heure pour à peine toucher du doigt les 50 % qui garantissent un minimum de sérénité.

Une partie audio très soignée

La partie audio est excellente. Deux haut-parleurs servent le Galaxy Z Fold 5. Même à mi-volume, le smartphone délivre une belle quantité de son qui permet d'en profiter et d'ajuster à l'envi. En grimpant un peu vers les 80 et 90 %, le mixage perd un peu en basse et gagne en aigus. Il reste toutefois audible tout du long, sans dégradation.

Le placement des haut-parleurs peut être un poil gênant lorsque l'écran est déplié, j'avais tendance à les retrouver sous mes doigts et donc à couper une partie du son.

Réseaux et communications

Le son en appel, le Samsung Galaxy Z Fold 5 est très propre. Il coupe efficacement les sons ambiants et la voix reste claire.

Le Galaxy Z Fold 5 est un smartphone 5 G. Il utilise toutes les bandes 4G et 5G exploitées par les opérateurs français. Il fait donc l'impasse sur la 5G mmWave qui n'est pas encore déployée en France (comme la grande majorité de ses concurrents).

Il propose en outre un tiroir double SIM, une compatibilité eSIM, WiFi 6E, Bluetooth 5.3, NFC. Bref, tout ce qu'on attend d'un smartphone moderne.

Prix et date de sortie

Le Galaxy Z Fold 5 possède trois configurations :