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On est montés à bord de la Zeekr X, nouvelle concurrente des Tesla Model Y et Renault Mégane E-Tech

Göteborg, 2e ville de Suède est l’hôte de Volvo, Lynk & Co et désormais, Zeekr. Une galaxie de marques appartenant au géant chinois Geely qui n’en finit pas de croître et se démultiplier. La jeune marque est déjà forte de 100 000 véhicules écoulés en Chine, produits dans deux usines dédiées, pays dans lequel elle a aussi déployé un réseau de 400 stations de recharge.

Nous avons eu la chance de pouvoir visiter le centre de recherche et développement de Zeekr à Göteborg, ainsi que son centre de design. Des hommes heureux qui ont une immense liberté de création, propre à ce type de nouvelle marque qui fonctionne en mode start-up, mais avec les moyens d’un grand groupe et une consigne : se démarquer. Résultat, aux côtés du beau shooting brake Zeekr 001, très haut de gamme, performant et moins abordable, Zeekr prévoit de toucher un plus grand public avec un modèle comme le Zeekr X, un crossover au dessin intéressant à plus d’un titre.

Fiche technique

Design : du jamais vu

Le boss du design est l’Allemand Stefan Sielaff, qui vient d'Audi, mais nous sommes reçus par Gustaf Gunér, jeune designer en charge de la marque. 31 nationalités sont représentées dans son studio, un creuset créatif qui s’exprime ici au prisme du thème de l’énergie, quand c’est plutôt le luxe premium qui préside au dessin des gammes supérieures. Et de l’énergie, il en faut pour détailler tous les aspects de cette auto au dessin si riche.

Sa silhouette interpelle, avec ses surfaces lisses, ses angles vifs, son décrochement arrière prononcé qui évoquera à certains la BMW i3, ses feux acérés et ses passages de roues à la forme étrange. En découvrant la voiture dans un studio de cinéma transformé en lieu de session photo, on est frappé par le soin du détail proposé, avec des traitements des lumières, des surfaces vitrées et des plis de carrosserie d’une grande sophistication. Les feux arrière en verre organique et comprenant 229 LEDs sortent le grand jeu avec une animation à l’approche du véhicule, tandis que le logo est illuminé.

Pour autant, la ligne générale reste simple et efficace et l’auto donne franchement envie. Elle paraît presque un peu trop proche de ce qu’on est habitué à voir avec des show-cars pour être vraie. Et pourtant, nous allons bientôt croiser ce crossover de 4,43 m de longueur et 1,57 m de hauteur sur nos routes, peut-être même dès l’année prochaine en France.

Habitabilité : confort et innovation

Les portes sans montants, aux poignées sous forme de cavités creusées dans la carrosserie ouvrent l’accès à un intérieur du genre spectaculaire, tout en matières claires et raffinées, avec de petites touches de vrai métal d’une couleur entre cuivre et or un peu clinquante.

La planche de bord bicolore bleu/beige, tout comme le volant, offre un design lumineux et moderne. Elle intègre une jolie bande striée en trois dimensions illuminée (couleur au choix), à la manière de certains feux arrière de voitures : joli et original. Des LEDs illuminent aussi les tweeters du système audio ou les parties perforées des contre-portes. Le tout est baigné de lumière grâce au toit panoramique de 1,21 m2. Cela permet de constater un niveau de qualité de matériaux et d’assemblage de premier ordre, notamment par rapport aux autres marques chinoises qui arrivent avec des ambitions plus ou moins premium.

Les gros sièges intégraux semblent confortables, mais ils gâchent un peu la visibilité des passagers arrière. Pour autant, les confortables places arrière bénéficient du bel espace ménagé par le long empattement de 2,75 m.

Quant au coffre, avec 352 l, il est plutôt dans la moyenne basse du segment. Un petit frunk (coffre avant) permet en complément de ranger son câble de batterie.

Infodivertissement

Pour ce qui est de l’info-divertissement, si la base est bien Android, la marque a préféré dire non à GAS (Google Automotive Services). Il faut dire qu’avec 1 000 personnes à Shanghai pour le développement software, Zeekr a mis les moyens. Les applis proposées viennent de la galaxie Harman, tandis que la cartographie est signée du spécialiste Here.

Naturellement, une telle auto se doit d’être connectée et de série, il sera possible de contrôler certaines fonctionnalités à distance, mais le business model incitera à prendre le pack Premium optionnel (99 euros par an), avec des fonctions de streaming vidéo, des jeux et surtout, un planificateur d'itinéraire.

L’affichage se fait au moyen d’un écran de 14,6 pouces (en version haute), complété d’un affichage tête haute à réalité augmentée à la manière de ce que propose Volkswagen, et d’une instrumentation de 8,8 pouces.

La connectivité se fait au moyen d’une puce 5G. Naturellement il est possible d’avoir une belle vision à 360° autour de l’auto, particulièrement réaliste. Une dashcam est intégrée à la voiture, pour filmer tout incident éventuel. Un assistant vocal est de la partie : “Hi, Zeekr” (il faudra bien prononcer “Zi-cœur”...). Sur la console centrale, outre un pratique crochet rétractable pour suspendre un sac, Zeekr intègre deux ports USB-C, un Super Speed de 60 W, un de 27 W.

Petit gimmick geek amusant, un petit écran rotatif sur le montant B peut afficher des messages concernant la recharge par exemple. De plus, on peut s’amuser à lancer des cris de chien ou de chat à l’extérieur de l’auto avec un système de haut-parleur - ça change des bruits de pets de Tesla...

Aides à la conduite

Outre-Atlantique, Zeekr fournit à Waymo (Google) son futur véhicule autonome. La marque collabore aussi avec Mobileye pour ce qui est des systèmes permettant la conduite autonome. Autant dire qu’elle devrait être aguerrie pour ce qui est des ADAS (aides à la conduite) proposées sur la X. Au programme, un régulateur de vitesse adaptatif avec fonction semi-autonome sur autoroute, l’aide au maintien dans la voie, l’aide aux manœuvres d'évitement, une alerte de trafic transversal avant et arrière, entre autres fonctionnalités. De quoi proposer une conduite semi-autonome de niveau 2.

Autonomie, batterie et recharge

La cousine technique des Volvo EX30 et Smart #1 basées sur la même plateforme SEA proposera, elle aussi, deux motorisations, avec une simple propulsion ou deux moteurs et quatre roues motrices. La première, forte de 272 ch et 343 Nm de couple, promet une belle accélération déjà avec 5,6 secondes de 0 à 100 km/h. Compter 3,8 secondes pour le haut de gamme à traction intégrale et ses 428 ch et 543 Nm de couple total, un peu plus lourd pourtant : 1 960 kg, contre 1 855 kg pour la version propulsion.

La version haute perd un peu en autonomie, avec 400 au lieu de 440 kilomètres WLTP avec la batterie CATL NMC de 69 kWh brut. À noter, le coefficient aérodynamique de 0,28 n’est pas très spectaculaire pour ces deux modèles. Une pompe à chaleur est intégrée de série, pour limiter les pertes d’autonomie avec l’emploi du chauffage de bord.

Côté recharge embarquée, un chargeur de 22 kW est fourni d’office sur la version à deux moteurs, et la charge rapide peut monter à 150 kW, permettant de passer de 0 à 80 % en 29 minutes, ou 4 heures sur une wall box.

Prix, concurrence et disponibilité

Pour relever le défi face aux Renault Mégane E-Tech, Volkswagen ID.3 ou MG4, voire Tesla Model 3, le Zeekr X joue donc avant toute chose la carte du design. Cela lui servira aussi à bien se démarquer de ses cousines techniques du groupe Geely, qui utilisent la même base : les Smart #1 et Volvo EX30.

Alors que la Suède et les Pays-Bas sont les deux premiers marchés inaugurés par la marque sur notre continent (livraisons : novembre 2023), elle va vite s’étendre et arriver en France, probablement l’an prochain, le dit à demi-mot le patron de la marque pour l’Europe, Spiros Fotinos (ex-Lexus).

La distribution devrait se faire en ligne ou via un réseau appartenant à la marque, tandis qu’un nouveau siège européen est prévu à Amsterdam, en plus des activités de design et R&D en Suède. Un flagship store est déjà prévu au début dans chaque capitale où la marque s’implantera.

Le tarif affiché pour la Hollande est très agressif au vu de la qualité de présentation et l’équipement de l’auto, avec une entrée de gamme à l’équipement déjà très complet : toit panoramique, quatre sièges chauffants, une sono Yamaha à 13 haut-parleurs et pas moins de 19 fonctionnalités d’ADAS. À 44 990 euros en prix de base, elle devrait être chez nous éligible au bonus écologique de 5 000 euros, du moins tant qu’il est accessible aux voitures extra-européennes.

La version haute Privilège est affichée à 49 990 euros, au-dessus du seuil fatidique. Bonne nouvelle, la garantie 5 ans ou 100 000 km peut être doublée (à 10 ans) à condition de bien suivre chaque année l’entretien préconisé dans le réseau Zeekr. La batterie est couverte pour 8 ans ou 200 000 km. De quoi rassurer quant à la fiabilité de cette nouvelle marque, issue d’un groupe bien établi.