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Test du Samsung Galaxy A04s : petit prix, maxi compromis

Après le Galaxy A03s sorti en août 2021, Samsung renouvelle sa gamme d'appareils premier prix. Commercialisé pour la première fois en septembre 2022, le Galaxy A04s joue dans la catégorie des smartphones à moins de 200 euros, destinés au très grand public.

Hélas pour la marque, la réputation ne suffit pas à créer un bon produit. L’A04s tient certes quelques qualités comme son joli design, son taux de rafraîchissement de 90 Hz ou encore son autonomie impressionnante, mais les concessions exigées en contrepartie sont bien trop importantes pour en faire un smartphone recommandable neuf mois seulement après sa sortie.

Fiche technique

Ce test a été réalisé à l'aide d'un produit prêté par la marque.

Design

Celles et ceux familiers de l’A03s se sentiront en terrain conquis avec l’A04s. À peine plus grand que son prédécesseur, le dernier smartphone d’entrée de gamme de Samsung se déploie sur 164,7 x 76,7 x 9,1 mm et pèse 195 g. Un appareil assez imposant, donc, mais qui tient bien en main.

Outre ses dimensions équivalentes, on retrouve chez le Galaxy A04s un châssis plastique tout en courbes, presque identique à celui de l’A03s. Sur le côté droit, le cadre accueille les contrôles du volume et le bouton d’alimentation. Ce dernier fait aussi office de capteur d’empreintes réactif, et trouve parfaitement sa place sous le pouce droit ou l’index gauche. L’arrête gauche contient un tiroir double SIM (nano), également doté d’un emplacement MicroSD compatible avec les cartes 1 To. Un point non négligeable quand on sait que ce Samsung ne dispose que de 32 Go d’espace de stockage interne. De manière très classique, la tranche inférieure regroupe un port USB-C, une grille de haut-parleur et une prise jack 3,5 mm.

Le cadre de l’A04s ne fait qu’un avec sa face dorsale. Pour cette mouture, la firme coréenne a choisi un joli revêtement imitant le tracé des empreintes digitales. Ironie du sort : le choix du plastique, qui ne fait absolument pas illusion, retient facilement les traces de doigts. En haut à gauche, le bloc photo s’intègre complètement à la coque et rappelle agréablement ceux des Galaxy S23. Les modules très plats se font même oublier lorsque le smartphone est posé à plat.

 

Terminons avec la face avant de l’A04s, qui déçoit plus que le reste de l’appareil. Premier prix oblige, Samsung fait des concessions importantes sur l’écran, dont la surface tactile n’occupe qu’un tout petit peu plus de 80% de l’envergure totale du smartphone. En découlent des bordures épaisses, notamment au menton. On regrette par là même l’intégration grossière du capteur selfie dans une encoche en forme de goutte d’eau, choix à la fois peu esthétique et peu moderne. On apprécie en revanche l’utilisation d’un verre Corning Gorilla Glass 3. Une génération certes ancienne (2013), mais pour le prix, on s’en accommodera.

Dernier gros défaut relevé concernant l’écran du Galaxy A04s : l’absence de norme IP. Gare aux projections d’eau et à la poussière.

Écran

Écran 6,5 pouces, dalle HD+ avec une définition de 750 x 1600 pixels pour une résolution de 270 ppp, ratio 20:9, le Galaxy A04s ne fait pas mieux que l’A03s, et peine à se démarquer à l’heure où le Full HD (1080p) constitue la norme sur les smartphones d’entrée de gamme. On relève toutefois un taux de rafraîchissement adaptatif honorable, capé à 90 Hz, avec possibilité de le plafonner manuellement à 60 Hz pour optimiser la batterie.

Sans surprise pour le budget, l’appareil opte pour du LCD que la technologie PLS développée par Samsung (similaire à l’IPS) améliore légèrement. Malgré tout, les angles de vision restent contraints, et l’affichage perd rapidement en netteté lorsque regardé de biais.

Passé sous notre sonde et l'oeil du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, nous découvrons sans surprise un écran assez peu reluisant. Une luminosité maximale très basse de 383 cd/m² qui laisse une grande place aux reflets, une couverture colorimétrique très faible, qui n'affiche que 99% du sRGB, le tout tirant vers les bleus avec 7775K de température de couleurs. Si on ajoute à ça la définition très faible, vous l'aurez compris, l'écran du A04s n'est vraiment pas bon.

Logiciel

Samsung oblige, le Galaxy A04s tourne sous One UI 5.1, interface maison développée autour d’Android 13. À l’heure où nous rédigeons ce test (début juin), le dernier patch de sécurité installé est celui d’avril. One UI accuse donc un retard d’un peu plus d’un mois sur les mises à jour Android. Bien évidemment, on a vu pire ailleurs, mais considérant la popularité de Samsung, on aurait espéré un peu plus de réactivité de la part du constructeur.

On profite aussi pour préciser que l’A04s recevra Android 14, dont la sortie est prévue pour la rentrée 2023. Il n'ira pas plus loin en revanche. Initialement commercialisé sous One UI 4.1 (Android 12), le smartphone ne devait en effet prendre en charge que deux updates majeures du système d’exploitation développé par Google.

Passées ces formalités, entrons dans le vif du sujet. C’est bien simple, One UI propose une interface très agréable à prendre en main, proche de l’expérience Android Stock, souvent mieux optimisée. Le tiroir d’applications, organisé en pages plutôt qu’en liste infinie, est plus facile à parcourir pour les utilisateurs et utilisatrices les moins disciplinés, les icônes du centre de contrôle sont modulables et parfaitement lisibles, les options de personnalisation de l’UI sont assez nombreuses et permettent à chacune et chacun de modeler de modeler l’interface à leur goût et leurs usages.

One UI n’est cependant pas exempte de défauts. Le plus important, à notre avis, consistant en l’absence d’un mode de gestion des couleurs de l’écran. Compte tenu de la qualité de la dalle de l’A04s, des outils de recalibrage auraient été les bienvenus. Autre souci (trop) régulièrement rencontré, et directement lié aux performances de l’appareil : des latences plus ou moins prononcées dégradent l’expérience utilisateur.

Enfin, à titre tout à fait personnel, on pinaille sur le déverrouillage obligatoire du smartphone pour toute une série d’actions qui ne nécessitent pas un niveau de sécurité et de confidentialité élevé (activation/désactivation du mode avion, activation/désactivation du Wi-Fi, passage en mode économie d’énergie, etc.).

One UI est livré avec les services Samsung et Google (applications préinstallées, parfois désinstallables). Ces intégrations sont par défaut regroupées dans des dossiers nommés, gommant l’aspect fouillis que l’on peut retrouver chez OxygenOS, ColorOS, Realme UI ou encore MIUI. S'il est possible, au premier démarrage du smartphone, de décliner l'installation de bloatwares, on déplore l'installation forcée de Disney+ et TikTok.

Le Galaxy A04s embarque le DRM Widevine L1 qui lui permet de lire des contenus HD sur les plateformes de SVoD.

Performances

L’A04s est équipé d’un SoC Exynos 850, adossé à 3 Go de RAM, un GPU Mali G52 et 32 Go de stockage (extensible jusqu’à 1 To via MicroSD). Sur le papier, de telles spécifications techniques laissent franchement planer le doute – ou pas – sur les performances de l’appareil. Une appréhension que confirme une première fois notre batterie de tests.

En comparant les benchmarks de l’A04s avec ceux du Redmi Note 11 et du Realme C30, également commercialisés à moins de 200 euros, on ne peut que constater les difficultés de Samsung à produire un appareil aussi performant que ceux de la concurrence.

À l’usage, la faible configuration du Galaxy A04s se fait presque systématiquement ressentir qu’il s’agisse de naviguer entre les pages et la fenêtre d’applications, d’effectuer une recherche dans les paramètres du système, de saisir du texte dans un simple SMS. Les saccades sont légion. Les ralentissements, n’en parlons pas. Des lags très probablement accentués par son passage sur Android 13.

3 Go de RAM, c’est évidemment trop peu pour ne serait-ce qu’installer Fortnite, réservé aux smartphones de 4 Go de RAM ou plus. Néanmoins, considérant les latences constantes auxquelles nous avons fait face au cours de nos deux semaines de test, on imagine bien que l’expérience aurait été désastreuse.

Photo et vidéo

Dans le détail, on trouve sur le Samsung Galaxy A04s :

Le capteur principal

Étonnamment pour le prix, l’A04s nous gratifie d’un capteur principal de 50 Mpx plutôt bon. On précise ici que l’appareil fait appel au pixel binning, technique qui consiste à combiner les pixels entre eux – par quatre ici – pour les rendre plus lumineux. Par extension, on obtient des images quatre fois plus légères. Dans le cas du smartphone ici testé, les clichés sortent en réalité en 12 Mpx, aussi clairs et nets que des images 50 Mpx. Un point à ne pas négliger qui ménage sensiblement les 32 petits Go de stockage interne de l’appareil.

Résultat des courses, dans de bonnes conditions lumineuses, le Galaxy A04s produit des photos assez nettes, détaillées, aux couleurs fidèles à la réalité et naturellement contrastées. Ce capteur principal n’est toutefois pas parfait, comme en attestent les contours plus approximatifs des objets les plus minces et les plus petits. En témoignent les antennes de toit et la fourchette qui ferme les coffres de jardin.

Détail qui n’en est pas un : nous avons, à plusieurs reprises, été gênés par le temps de latence perceptible entre le moment où l’on appuie sur le déclencheur et la capture de l’image. Attention, donc, à bien attendre la prise de la photo avant de bouger le smartphone.

En intérieur, le rendu est un peu moins bon, en particulier en autofocus. L’A04s peine à se stabiliser et à bien capter les détails, comme on peut aisément l’observer sur les clichés du chat. Il en ressort une impression un peu diluée, ou, dans le cas de la bibliothèque, vraiment lissée.

Malgré tout, compte tenu du prix auquel est commercialisé le Galaxy A04s, on reste assez satisfait de son appareil principal.

Quelques mots sur le zoom numérique disponible, fonctionnel en x2, mais vraiment peu convaincant au-delà.

Le mode nuit

Les choses se compliquent de nuit. L’A04s ne dispose en effet pas de mode dédié, et la qualité des clichés s’en ressent, aussi bien en situation de basse luminosité qu’en condition nocturne. Les photos accusent un lissage vraiment très important qui gomme les détails de manière excessive.

Par là même, bien que le smartphone parvienne à tirer profit des sources de lumière disponibles pour mieux éclairer la scène, le rendu reste flou, en autofocus comme en mise au point manuelle. Et ce bien que nous ayons stabilisé l’appareil au mieux, jusqu’à retenir notre respiration pour limiter d’éventuels micromouvements.

Le capteur macro

Comme souvent, le capteur macro est ici superflu. Dans le meilleur des cas, on obtient un résultat se rapprochant de ce que l’on peut obtenir avec le capteur principal, la netteté d’ensemble en moins. Dans le pire, le flou s’invite partout et gomme fortement les détails.

Le mode portrait

Pour son mode portrait, le Galaxy A04s permet de personnaliser l’intensité de l’effet bokeh au moment de la prise ou après coup. C’est à la fois utile pour corriger un effet de profondeur trop marqué, mais également pour rattraper le tir lorsque l’appareil floute des éléments qui ne devraient pas l’être. C’est ici le cas des lunettes et d’une partie des cheveux qui passent à la trappe par défaut, partiellement restaurés a posteriori.

Tout comme pour les photos standard, l’A04s offre un bon niveau de détails et de netteté lorsque les conditions lumineuses sont réunies. C’est un peu moins précis en intérieur, et une mise au point manuelle pourra être nécessaire pour en tirer le meilleur.

Le capteur selfie

L’A04s embarque enfin un appareil photo frontal de 5 Mpx qui produit des selfies somme toute corrects. Encore une fois, la luminosité joue un rôle essentiel dans le respect des détails et de la netteté générale des clichés. En extérieur, par beau temps, on observe facilement les pores, ridules et autres cheveux, le traitement de l’image n’abusant pas des effets de lissage. En intérieur, l’ensemble est un peu plus brouillon et gagnerait à se montrer plus précis dans la restitution des textures et des couleurs.

Vidéo

Le Samsung Galaxy A04s est capable d’enregistrer des vidéos Full HD à raison de 30 images par seconde. L’absence de stabilisateur implique qu’il faille faire attention aux mouvements trop brusques et trop rapides.

Réseau et communication

L’A04s est compatible 4G, Wi-Fi 5 et Bluetooth 5.1, et embarque une puce NFC. Une configuration minimale cohérente avec le prix du smartphone. Au cours de notre prise en main, nous n’avons relevé aucun souci de connexion aux différents réseaux.

Le GPS fonctionne correctement, et nous n’avons pas éprouvé de difficultés à nous faire entendre de notre interlocuteur durant nos appels.

Audio

Sans stéréo, il ne faudra pas compter sur une expérience musicale exceptionnelle. Le son manque franchement de basses, écueil qui se fait particulièrement ressentir sur les styles extrêmes (métal, électro). En résulte un haut-parleur qui crache fort lorsque le son est poussé au maximum, à tel point qu’il devient difficile de reconnaître certains morceaux très parasités.

Casque ou écouteurs sont donc de mise pour espérer profiter de ses playlists dans de bonnes conditions. Le Galaxy A04s est bien évidemment compatible avec des appareils Bluetooth, mais également avec des dispositifs filaires grâce à la présence d’une prise jack 3,5 mm. Dans ces conditions, la restitution du son est tout à fait correcte.

Batterie

Avec sa batterie de 5000 mAh, l’A04s annonce une belle autonomie. Chose promise, chose due puisqu’en utilisation modérée, le smartphone devrait tenir près de deux jours.

En utilisation plus intensive en revanche, l'autonomie va fondre beaucoup plus rapidement. À l'aide Smart ViSer, nous simulons une activité en continue sur le téléphone jusqu'à ce que la batterie tombe à 10%. Le téléphone met seulement 10 heures et 20 minutes pour y parvenir. Un très mauvais score.

En outre, le temps de charge est démesurément long. Certes l’A04s éprouve les limites de son prix attractif, mais à ce stade, on se demande encore comment Samsung peut marketer son smartphone comme bénéficiant de la charge rapide. Car, précisons-le, si charge rapide il y a, elle est plafonnée à 15 W. Pas étonnant, donc, qu’il nous ait fallu plus de deux heures pour faire le plein en partant de 3% de batterie :

Le bloc d’alimentation n’est pas fourni avec le Galaxy A04s. Par là même, c’est un câble USB-C vers USB-C que l’on trouve dans la boîte du smartphone. Attention, donc, au type de chargeur choisi si vous décidez d’en acheter un.

Prix et date de sortie

Le Samsung Galaxy A04s est disponible à l’achat depuis septembre 2022. Commercialisé en noir et en blanc, il vous faudra débourser 179 € sur le site officiel du constructeur pour en faire l’acquisition.