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Test du Canon EOS R100 : un appareil photo très abordable, idéal pour se lancer dans la photo

Canon revient à la charge sur le segment des appareils photo hybrides pas chers avec cette fois sa version la plus allégée. Reprenant des éléments de son ainé EOS R50 tout en gardant cette touche EOS 250D, la philosophie de cet EOS R100 est claire : laisser libre cours à la créativité en proposant l’expérience la plus simple possible. Que penser de ce surprenant ensemble de compromis à prix réduit ? Réponse à découvrir dans notre test du nouveau Canon EOS R100.

Fiche technique

Ce test a été réalisé à l’aide d’un appareil photo prêté par le constructeur.

Design et ergonomie : le paradoxe de la simplicité

Partageant la philosophie minimaliste du Canon EOS R50, on retrouve dans ce R100 une belle mise à jour technologique du 250D. Reprenant la forme de ses ainés, il ressemble à s’y méprendre à un R50 pour qui n’a pas l’œil habitué aux appareils photo. Avec ses 356 grammes, il se voit pourvu du même format que le R50 avec 116,3 x 85,5 x 68,8 mm, lui offrant des qualités similaires quant à sa compacité, sa légèreté et sa prise en main très instinctive.

Pour le corps du boîtier, on retrouve de la résine de polycarbonate avec de la fibre de verre, permettant sa légèreté tout en lui donnant cet effet plastique, mais pas cheapNiveau boutons, si leurs placements et ressentis ressemblent (encore) grandement au R50, on perd le bouton dédié aux ISO sur la face supérieure, tout en le retrouvant sur le trèfle au dos de l’appareil. Mis à part cela, la face supérieure ainsi que le côté droit du boîtier sont identiques.

Ajoutant des filtres créatifs directement accessibles depuis la molette de réglages, il propose un mode scène, octroyant des préréglages optimisés pour les situations du quotidien ; l’assurance d’un résultat clé en main sans effort.

Enfin, on retrouve un mode automatique hybride permettant de créer une courte vidéo du moment précédent la prise de vue, équivalent des modes live photo des iPhoneDe très bons arguments en somme pour les fans de photographie aux smartphones appréciant ces petits détails.

C’est à l’arrière de l’appareil que dénote le plus gros changement avec un écran fixe et non tactile dont on reparlera ultérieurement. Pour la partie mémoire, on la retrouvera sous l’appareil, au côté de la batterie (une Li-ion rechargeable LP-E17), avec un unique slot pour carte SD UHS-I.

Si l'EOS R50 faisait face à une avalanche de concurrents sur ce segment d’entrée de gamme -- comme les Sony A600, Nikon Z50 et  Fuji XT30 II -- ce nouvel EOS R100 se place en dessous des radars offrant une place de choix à Canon pour aborder la clientèle néophyte.

Visée : Un pari plus qu’audacieux

Doté d’un viseur OLED de très petite taille -- 0,39 pouce pour 2,36 Mpx et 60 Hz -- ce nouveau R100 montre déjà une limitation causée par son prix plancher. Bien que cela ne soit pas rédhibitoire à l’usage, son faible taux de rafraîchissement et sa définition limitée se font ressentir, altérant quelque peu l’expérience au viseur. La colorimétrie est tout de même très bonne, on reste chez Canon ; et si les performances sont en deçà de celles de ces ainés, il est important de préciser que l’expérience reste tout à fait bonne et agréable pour un appareil de ce gabarit et dans cette tranche de prix.

Du côté de l’écran, on arrive au paroxysme du pari audacieux de Canon. Proposant en cette mi-année 2023 un boîtier à l’écran fixe et non tactile, ça sonne comme une hérésie, et pourtant... Si sur le papier cela peut paraitre absolument rédhibitoire, on remarque, à l’usage, que l’utilisation du trèfle reste efficace, bien que très largement dépassée surtout quant à la sélection du sujet sur l’écran.

On a surtout l'impression que ce choix saugrenu est une affaire de réduction des coûts, et non pas de simplicité : on remarque bien que ces menus sont optimisés pour un usage tactile, bien que cela reste agréable et facile de naviguer à l’aide du trèfle. Dommage quand tout est optimisé pour faciliter et parfaire l’expérience de l’utilisateur. Enfin, en conditions de lumières vives, l’écran LCD peut trouver ses limites, forçant à utiliser le viseur ou masquer le soleil pour voir correctement. Excepté dans ces conditions exceptionnelles, la luminosité s’avère très bonne.

Contrôle et navigation : une touche de nostalgie dont on se serait passé

Pas de surprise : encore une fois, les menus de Canon sont excellents. La firme nous propose dans cet EOS R100 ses menus colorés et savamment organisés, mais avec cette fois-ci une petite surprise. Si les nostalgiques pourraient presque être heureux de retrouver une navigation au trèfle, c’est avec amertume que nous découvrons en 2023, les déboires de cette ancienne technologie, au sein de menus clairement optimisés pour le tactile.

Avec une prise en main extrêmement rapide de son interface et une personnalisation du boîtier simplifiée au maximum, les lacunes offertes par le trèfle se font donc moins ressentir, mais restent présentes et assez regrettables face à la qualité de l’interface de Canon. Malgré tout, on saluera le constructeur pour l’organisation des fonctions associées au trèfle comme les ISO, l’ouverture ou le mode de prise de vue, facilitant grandement l’expérience.

Boîtier d’entrée de gamme oblige, on ne retrouvera pas de touche de personnalisation sur ce R100 qui se destine aussi davantage à un usage accompagné par l’IA, plutôt que par l’appréhension totale des paramètres de prise de vue.

Performances : cohérent, mais sans plus

Équipé du système autofocus CMOS à double-pixel de 1re génération, le R100 marque encore le fossé avec son ainé R50. Permettant le suivi des sujets humains (plus précisément des yeux, visage, tête et corps) sur 88% de la surface du cadre, il fait l’impasse sur les véhicules ou les animaux. À l’usage, il est peu surprenant de constater que, malgré son ancienneté, cet autofocus s’en sort très bien. Seules les basses lumières lui poseront souci, encore une fois sans surprise ; on retrouve également cette similitude avec son ainé R50 pourtant pourvu d’un autofocus de deuxième génération.

Pour ce qui est des sujets humains, peu d’erreurs lors de notre test étant donnée sa capacité de reconnaissance dédiée. Pour ce qui est des véhicules ou des animaux, Le R100 parvient dans la majorité des cas à identifier le sujet s’il est assez grand dans le champ ; à contrario celui-ci choisira assez aléatoirement la scène à défaut de la choisir dans son entièreté suivant vos réglages et la luminosité disponible. Un appareil qui s’avère donc tout à fait pertinent dans l’intimité ou dans un usage quotidien.

Néanmoins, c’est surtout l’absence de contrôle tactile qui le rend peu agréable à utiliser, contraignant l’utilisateur à laisser en automatique la plupart du temps pour éviter de louper une photo avec un sujet en mouvement.

Pour ce qui est de la rafale, là aussi Canon serre la bride pour permettre de baisser le prix avec seulement 3,5 images par seconde en rafale avec suivi du sujet. L'appareil peut toutefois monter jusqu’à 6,5 i/s au prix de l’absence de suivi AF, uniquement en JPEG dans les deux cas.

Qualité d'images : la mode du recyclage

Afin de proposer un boîtier au tarif aussi agressif, Canon est allé faire les fonds de tiroirs avec un couple capteur-processeur assez daté. Équipé d’un capteur CMOS APS-C au ratio 3:2 de 22,3 × 14,9 mm non stabilisé de 24,1 Mpx, ce petit R100 embarque également un processeur Digic 8 qui souffle sa cinquième bougie, mais toujours efficace. Autrefois monté au sein des EOS R/RP et même du EOS 250D, ce processeur offre des performances tout à fait acceptables sans prétendre à pouvoir concurrencer les boîtiers plus onéreux de Canon, assurant une segmentation de gamme franche.

Associé à son objectif l’accompagnant en kit, le petit RF-S 18-45 mm F4.5-6.3 IS STM (accompagnant aussi le R50 et l'EOS R10), que nous avons pu tester, les résultats sont tout à fait convaincants avec une captation des couleurs assez juste et une belle plage dynamique s’approchant grandement des résultats obtenus avec l'EOS R50.

L'objectif bénéficie d’un format quelque peu surdimensionné et est exempt de quelques boutons, mais son poids tout à fait oubliable dans son format rétractable en fait un véritable atout couplé à ce petit boîtier. Équipé malgré tout d’une stabilisation mécanique, il permettra de pallier l’absence de stabilisation sur le capteur dans la plupart des situations. Compte tenu de son tarif, nous ne trouvons pas grand-chose à reprocher à ce petit zoom qui livre une qualité de couleur tout à fait correcte avec un bon piqué.

Justement, abordons la question de la colorimétrie de l’image. Si l’optique joue un rôle fondamental dans la captation des couleurs, c’est également le traitement logiciel effectué par le boîtier qui définira le caractère final de votre image shooté en JPEG. Pour ce R100, la copie semble différente de son ainé R50 avec une colorimétrie plus précise et juste ; chose que l’on avait pu quelque peu reprocher au Nikon Z50 qui avait tendance à surcontraster les images.

Du côté de l’exposition, vous pourrez compter sur une plage de correction de plus ou moins 3 IL par paliers de 1/3. Les ISO quant à eux vont de 100 à 12 800 avec possibilité d’étendre jusqu’à 25 600 ISO.

À l’usage, les images restent très détaillées jusqu’à 3200 ISO et commencent doucement à se détériorer jusqu’à 12 800 ISO, mais restent globalement exploitables sur l’entièreté de la plage ISO si tant est qu’on ne zoome pas trop dans les images.

Pour les fichiers RAW, même discours que pour les jpegs sur ce boîtier, avec des formats conventionnels de Raws et C-Raws pouvant être développés dans la plupart des logiciels de retouches disponibles sur le marché.

Qualité vidéo : un compagnon pour les novices

Si l'EOS R50 possédait une direction clairement orientée créateurs de contenus et vlogs, le R100 vise ici strictement les amateurs. Proposant un enregistrement en 4K UHD à 30p, il oblige néanmoins un recadrage d’environ 1,55 x avec une optionnelle stabilisation numérique à deux niveaux. Passé les 30p, c’est vers le Full HD qu’il faudra se tourner avec une FHD à 60p ainsi qu’un mode 120p et ralenti encore une fois en Full HD. Associé à ces formats, l’autofocus est efficace, sans être incroyable ; on retrouvera encore une fois un ensemble cohérent sans stabilisation mécanique à destination des novices, amateurs de photographie et vidéo au smartphone.

Comme dit précédemment, l’orientation très grand public et même amateur de ce R100 permet de bénéficier de deux modes vidéo : un entièrement automatique et un manuel, pour ceux désireux d’aller plus loin que la simple captation de moments.

Prix et disponibilité

Disponible en kit avec le RF-S 18-45 mm F4.5-6.3 IS STM au prix de 699 euros, il est également disponible avec un sac à dos et une carte SD au prix de 749,99 euros. Enfin, pour une expérience plus complète, le R100 est également disponible en kit avec le RF-S 18-45 mm IS STM et le RF-S 55-210 mm IS STM au prix de 929,99 euros.