L’avenir de la photographie est hybride, Canon poursuit donc le développement de sa gamme R pour cette fois entrer sur le terrain des APS-C. En effet, ce type de capteur, jusque-là confié aux reflex et aux boîtiers à monture M, se voit enfin associé à la même monture R que l’on trouve sur les appareils photo hybrides plein format du constructeur (24 x 36 mm). Canon ouvre donc son catalogue aux APS-C hybrides de milieu de gamme, plus performants que des boîtiers comme l’EOS M50 Mark II, sorti 2021, sans trop tirer sur le budget. Il faut dire que les capteurs photo APS-C, ici au multiplicateur x1,6, permettent des boîtiers à la fois réduits et légers, destinés davantage au grand public.
Cependant, ne vous laissez pas berner par son format réduit, presque « jouet » : cet EOS R10 ne manque pas de qualités. On constate que Canon n’a pas cherché à enrichir son R10 d’une multitude de fonctionnalités avancées, le constructeur fait dans la simplicité, mais il le fait bien. Nous allons le voir au long de ce test, il n’hésite pas à piocher dans ses boîtiers haut de gamme pour enrichir ses hybrides plus modestes et ce n’est pas pour nous déplaire.
Fiche technique
Modèle | Canon EOS R10 |
---|---|
Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | APS-C |
Résolution capteur | 25,5 Mpx |
Stabilisateur d’image | Électronique |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
AF-S | 15 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 382 g |
Prix | 940 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un appareil photo prêté par le constructeur.
Design et ergonomie
C’est le point fort des appareils photo APS-C et le R10 ne déroge pas à la règle : il affiche des dimensions réduites de seulement 122,5 x 87,8 x 83,4 mm pour 382 grammes sur la balance, boîtier nu (en comparaison, l’EOS R6 pèse 598 grammes). Un poids plume qui ne néglige pas malgré tout une bonne prise en main grâce à un grip profond et au format volumineux propre à Canon. Composé d’un alliage de magnésium et de plastique, il est couvert d’un revêtement antidérapant qui reprend le look propre aux appareils photo du constructeur. Un bel objet, qui n’est toutefois pas tropicalisé.
La partie supérieure du boîtier inclut les habituels boutons de déclenchement et d’enregistrement, ainsi qu’une unique molette sur laquelle on retrouve les modes de prise de vue M (manuel), Av (priorité à l’ouverture), Tv (priorité à l’obturation), P (exposition automatique), Fv (priorité flexible) et B (bulb, exposition longue). Deux modes à personnaliser, C1 et C2, sont de la partie, de même que les modes Film, Auto+, Scène et Créatif, sur lesquels nous reviendrons plus bas. Si le R10 s’adresse sans doute aux débutants, il n’oublie pas non plus les photographes éclairés et propose 18 fonctions personnalisées.
L’EOS R10 dispose d’un seul emplacement mémoire (SD/SD UHS II), contrairement à l’EOS R7 qui en a deux. Situé sous l’appareil, il reste accessible même lors de l’utilisation d’un trépied. C’est également là que l’on insère la batterie LP-E17. Cette dernière ne présente pas une durée de vie colossale, il faut dire qu’elle est compatible avec la gamme d’appareils photo EOS M et l’EOS RP. Canon annonce une durée de vie d’environ 430 clichés via le LCD et environ 260 clichés via le viseur, ce qui a effectivement été constaté lors de ce test. Alors que, nous le verrons plus bas, l’EOS R10 a hérité de composants de ses aînés plein format, l’autonomie en prend forcément un coup. Il est indispensable de se doter d’une ribambelle de batteries pour ne pas tomber à plat.
À noter que le capot de l’emplacement batterie ne semble pas des plus solides, il convient donc de le manipuler avec précaution. Une fragilité qui se justifie notamment par le choix de matériaux moins robustes, qui jouent forcément sur le poids du boîtier et son prix.
Connectique réduite et flash intégré : le R10 choisit son public
Point intéressant, le R10 est équipé d’un flash intégré, une première dans la gamme EOS R. Ce n’est certes pas une fonctionnalité dont il est recommandé d’abuser — le flash intégré n’étant pas connu pour sa souplesse d’exécution et donc son rendu, — mais rien que son intégration à l’APS-C est un bon point à relever. Encore une fois, le R10 s’adresse à des usagers amateurs qui cherchent à la fois facilité et rapidité dans l’usage de leur appareil photo, et un flash intégré peut donner un coup de pouce nécessaire en cas de conditions lumineuses difficiles.
Côté connectiques, le R10 va au minimum : on compte un port USB-C pour la recharge et l’interface avec un ordinateur, une sortie Micro HDMI et une entrée microphone de 3,5 mm (à défaut d’inclure également une sortie casque). Accessibles sur la tranche de l’appareil photo, leur accès est aisé malgré les charnières de l’écran rotatif.
Le R10 est compatible avec la gamme d’objectifs photos RF, mais également avec la gamme EF en utilisant une bague d’adaptation EF-RF. Ainsi, les acquéreurs de ce boîtier ont accès à un large catalogue d’optiques natives qui garantit de trouver l’objectif correspondant au budget et aux besoins de chacun. À noter que les objectifs à monture M, jusque-là réservés aux APS-C de Canon, ne sont pas compatibles avec le R10.
Pour les besoins de ce test, des photos ont été réalisées à l’aide d’objectifs EF Canon montés sur une bague et le boîtier ne souffre d’aucune latence du côté de l’autofocus.
Visée
Le viseur Oled du R10 de 0,39 pouce bénéficie de 2,36 millions de points. On remarque toutefois un léger délai et une résolution pas toujours fine, justifiés par la position tarifaire du R10. Dimensions réduites obligent, l’œilleton est assez petit. Le viseur affiche malgré tout les informations nécessaires au bon usage du boîtier et un taux de rafraîchissement de 60 à 120 images par seconde.
Un bel écran rotatif de bonne facture accompagne le viseur. Entièrement tactile, il mesure pas moins de 7,5 cm et affiche une résolution de 1,04 million de points. Canon semble avoir définitivement adopté ce type d’écran orientable pour sa gamme R, et c’est brillant.
Celui-ci ne souffre d’aucun compromis. La luminosité est ajustable à l’envi, permettant d’utiliser l’écran même en plein soleil. De même, ses charnières solides offrent un grand nombre de possibilités d’utilisation et cochent donc la case de la polyvalence. Vlogging, selfies, cadrage au sol ou en hauteur, l’écran du R10 répond au doigt et à l’œil.
Contrôle et navigation
La navigation au sein de l’EOS R10 est particulièrement simple pour les habitués de Canon. On y retrouve les mêmes menus, organisés dans le même ordre depuis des années par des codes couleur faciles à appréhender. Pour s’y déplacer, il est possible d’utiliser le trèfle, le stick d’AF ou tout simplement son doigt via l’écran tactile.
Si le trèfle peut se montrer un peu petit pour les pouces les plus larges, le joystick d’autofocus, de son côté, est à saluer. Bien situé à côté du viseur, il est à la fois souple et résistant. Hérité de ses grands frères R5 et R6, il se montre très réactif.
À chaque mode, son guide : Canon prend les débutants par la main
Canon a inclus par défaut une interface guidée qui vient en aide aux plus grands débutants en photographie. Ainsi, à chaque changement de mode, un écran explicatif indique à l’utilisateur ce à quoi correspond le mode qu’il vient de sélectionner. Une option salutaire, un vrai coup de pouce pour accompagner chacun dans son apprentissage, heureusement désactivable dans le menu de l’appareil.
Performances
Là où le R10 brille particulièrement, c’est bien du côté de son autofocus. En effet, il abrite un autofocus Dual Pixel CMOS AF II, enrichi d’une IA reposant sur le deep learning, d’une efficacité redoutable. Et pour cause, il est issu des boîtiers plein format EOS R5, EOS R3 et EOS R6, autrement plus poussés et onéreux que le R10. Pas de jaloux, Canon a donc choisi d’implémenter sa technologie à son APS-C milieu de gamme, un choix qu’on ne peut qu’applaudir tant il apporte un vrai avantage au R10. Qu’un boîtier si accessible soit doté des mêmes caractéristiques que les cadors de Canon est franchement remarquable.
Capable de suivre le sujet et de détecter les personnes, animaux et véhicules, l’AF est très convaincant. Testé sur plusieurs sujets, il s’est montré quasiment infaillible. La sélection du sujet se fait à l’aide du joystick, au doigt sur l’écran tactile ou en laissant le boîtier gérer le focus en mode automatique. À noter que les collimateurs couvrent quasiment le capteur à 100 %.
Un outil précieux pour les utilisateurs débutants, pas forcément à l’aise avec la notion de focus, qui se verront alors épaulés par un outil puissant. Bref, voilà un atout de taille pour se lancer en photographie sans frustration et développer sa créativité.
Sur cette série de portraits, on constate une perte de focus sur la dernière photo : elle n’est pas à mettre au crédit de l’AF, mais bien de la distance du sujet, trop courte pour que l’objectif 70-200 mm alors monté sur le R10 parvienne à faire la mise au point.
Quant au suivi des animaux, notamment des oiseaux, il se montre également redoutable, en témoigne cette mouette admirablement bien saisie par l’AF du R10. Le boîtier tient le focus jusqu’au bout de sa rafale et ne le lâche qu’en fin de course. Un très bon résultat.
Côté rafale, le boîtier hybride promet une performance honorable et assure une prise de vue à hauteur de 15 images par seconde en obturateur mécanique, et jusqu’à 23 images par seconde avec l’obturateur électronique. Des données à corréler à la vitesse d’écriture de la carte SD utilisée, mais effectivement approuvées en test réel.
Des modes Scène, Créatif et Auto+ pour s’affranchir des contraintes techniques
Nous l’avons dit plus haut, la molette offre un accès direct aux modes Scène (SCN), Automatique (Auto+) et Créatif. Ils s’adressent davantage aux débutants en apprentissage, à ceux qui cherchent avant tout la rapidité d’exécution ou tout simplement aux utilisateurs explorant leur propre créativité.
Le mode Scène consiste en une série de préréglages adaptés à diverses situations : portrait, autoportrait, paysage, panorama, etc. Le mode Automatique, comme son nom l’indique, prend totalement le contrôle des réglages du boîtier. Bien pratique pour ceux qui mettent la main sur un appareil photo pour la première fois. Enfin, le mode Créatif est davantage ludique. Sans proposer de réels réglages, il suggère des effets visuels plus ou moins convaincants (flou, fish eye, aquarelle, etc.).
Ces filtres feront peut-être office d’introduction à la retouche photo aux néophytes en la matière.
Qualité d’image
L’hybride embarque un capteur CMOS APS-C d’une résolution de 24,2 millions de pixels. Équipé du processeur DIGIC X (qu’il partage avec l’EOS R7, R6, R5, et même R3), il garantit une bonne réactivité du boîtier. Là encore, Canon ne se moque pas des acquéreurs de son petit hybride en choisissant le meilleur processeur de sa conception.
Le constructeur propose également deux objectifs en kit pour accompagner l’achat de l’EOS R10 : le RF-S 18-45 mm f/4,5-6,3 IS STM et le RF-S 18-150mm f:3,5-6,3 IS STM. Pour les besoins de ce test, le premier a été mis à l’épreuve.
Ce 18-45 mm est un petit objectif à la fois léger et polyvalent, qui conviendra à un usage très basique de l’appareil photo. Il a pour avantage d’être petit, et donc ne pas alourdir votre sac photo, mais atteindra vite ses limites dès que la lumière décroît. De même, je ne peux que recommander aux acheteurs de R10 qui souhaitent pousser leur pratique de la photographie plus loin d’acheter un boîtier nu et d’opter pour un autre objectif à la fois plus rapide, plus performant, et assurément plus adapté à leurs sujets de prédilection. Comme le 35 mm f/1,8 IS Macro STM (équivalent 50 mm en APS-C), vendu par Canon 550 euros, qui promet à la fois une excellente rapidité et un superbe bokeh.
En photographie, le choix de l’objectif photo fait réellement la différence, ainsi une optique de meilleure facture fera de cet APS-C un hybride incroyable. Le R10 est effectivement capable de délivrer de très belles prestations et se cantonner aux cailloux proposés en kit ne lui fait pas honneur.
La montée en ISO de l’EOS R10
Le R10 déroule une plage d’ISO s’étalant de 100 à 32 000 (extensible jusqu’à 51 200). Comme on le constate sur les images ci-dessous, l’hybride gère la montée en ISO sans problème. Jusqu’à ISO 6400, les images restent exploitables. Au-delà, le grain devient particulièrement imposant et les lignes perdent trop en précision.
Cette série de photo a été capturée à l’aide d’un objectif EF 24-70 mm f/2,8 II USM monté sur une bague d’adaptation.
Canon promet avec son R10 une mise au point en basse lumière jusqu’à -4 IL, à condition bien sûr d’utiliser une optique à large ouverture. À l’essai, l’autofocus en conditions lumineuses faibles est en effet plutôt convaincant.
Une colorimétrie fidèle à Canon
Les images ci-dessous ont été capturées en RAW et exportées en JPEG depuis Lightroom. Seule l’exposition a été légèrement modifiée pour une meilleure lisibilité. On constate particulièrement sur la première paire de photos que les images issues du R10 (à gauche) sont plus froides que celles du Canon EOS R6 (à droite). La balance des blancs sous Lightroom le confirme. Réglée en automatique sur les deux boîtiers, elle n’est donc pas analysée de la même façon sur chacun d’entre eux. Hormis cela, les deux hybrides Canon ne montrent pas d’écarts notables au niveau de la colorimétrie, un bon point pour le R10 qui est tout à fait capable de garder la tête haute à côté d’un boîtier plein format.
Le Canon EOS R10 propose trois formats de photo : RAW (14 bits), JPEG (8 bits) et HEIF (10 bits). Là encore, le constructeur fait dans la simplicité, en accord avec l’orientation de son produit. Les fichiers RAW sont de type CR3, donc pris en charge par les principaux logiciels de développement.
Qualité vidéo
Côté vidéo, le R10 fait dans la simplicité. Pas de 6K, de C-Log ou de prise en charge d’une multitude de codecs vidéo ici, Canon va droit à l’essentiel. L’hybride est avant tout conçu pour être dégainé rapidement et filmer sur le vif.
L’APS-C assure un enregistrement en 4K à 30p jusqu’à 60p, moyennant un recadrage. En Full HD, le boîtier peut délivrer du 120p, de quoi obtenir de beaux plans en slow-motion. De même, il assure l’enregistrement de time-lapse. Le R10 prend en charge les codecs H.265 et H.264.
Le R10 ne fait malheureusement pas l’impasse sur un rolling shutter important. Cette déformation des lignes en obturation électronique est particulièrement perceptible en 30 images par seconde lors de mouvements horizontaux rapides.
Jusqu’à 2 heures d’enregistrement et un autofocus au top
Canon annonce un enregistrement continu jusqu’à 2 heures, limité par la capacité de la carte SD, la batterie et les conditions de température. Précisons tout de même qu’en Full HD/120p, cette durée tombe à 30 minutes. Des données cohérentes avec le produit qui se destine plutôt à filmer occasionnellement.
Quant à l’autofocus, si performant en photo, il fait également des étincelles en vidéo. En dehors de la mise au point manuelle, la détection de visage et de sujet, le suivi ainsi que l’AF servo sont fonctionnels, assurant des vidéos réussies. La transition entre les sujets est plutôt douce et naturelle. Le boîtier promet une montée en ISO jusqu’à 12 800 en vidéo.
La vidéo ci-dessous nous montre bien que l’autofocus est capable de maintenir le point sur une personne même lorsque ses yeux ne sont plus dans le champ. Que le sujet s’éloigne, se retourne, ou s’approche, il reste net. Ici, la vidéo est enregistrée en 4K/60p et stabilisée numériquement par l’EOS R10.
De même, le suivi des véhicules est excellent : quand le tracteur passe derrière les voitures garées le long de la route, le R10 parvient à maintenir le focus sans peine. Ici, l’image est en 4K/30p. Que l’hybride APS-C soit utilisé pour filmer vos vidéos de vacances ou des projets artistiques, aucun doute, il se montrera toujours à la hauteur.
Si l’EOS R10 n’est pas doté d’une stabilisation interne, il propose une stabilisation numérique (le mode IS) dont il est possible de régler l’intensité pour obtenir le résultat recherché, en dépit d’un recadrage sévère. Sans cela, et sans optique stabilisée, difficile d’obtenir un résultat plaisant sans correction en post-production.
Dans la vidéo ci-dessus, on constate que filmer à main levée avec un boîtier non stabilisé donne une image… bancale. À partir de 0:09 et l’application d’un warp stabilizer sur Premiere Pro, le résultat est nettement plus convaincant. Il est donc recommandé d’activer le mode IS et de faire fi du crop pour obtenir des images exploitables sans avoir à passer par un logiciel externe.
Tarif et disponibilité
Le Canon EOS R10 est disponible à l’achat dès à présent au tarif de 979 euros pour le boîtier nu, 1 099 euros en kit avec l’objectif 18-45 mm f/4,5-6,3 et une bague d’adaptation EF-EOS R et 1 399 euros en kit avec l’objectif 18-150 mm f/3,5-6,3, également accompagné d’une bague.
Au rayon des APS-C, le R10 trouvera aisément sa place : ses capacités en font un concurrent de taille dans une fourchette de prix similaire. Le Nikon Z50 comme le Fujifilm X-S10 s’échangent contre la somme de 999 euros, tandis que l’OM-D E-M5 Mark III d’Olympus, au format 4/3, reste commercialisé au prix d’environ 1 000 euros, même trois ans après sa sortie. Notons cependant que Nikon a sorti un boîtier plus accessible, — mais davantage orienté vers la vidéo — avec le Nikon Z30. Chez Sony, on trouve également le ZV-E10, destiné cependant lui aussi davantage à un usage vidéo.
Quid de l’EOS R7 ? Vendu 1 499 euros (boîtier nu), le grand frère du R10 s’adresse davantage à des utilisateurs dont les besoins sont plus avancés (notamment pour ses 32,5 millions de pixels, son double slot mémoire ou son format C-Log 3). Si ces caractéristiques ne font pas une réelle différence pour vous, le R10 est sûrement le boîtier qui vous correspond. Plus léger, plus accessible et tout aussi performant, il fait parfaitement le poids face à son grand frère. Et pour les 500 euros économisés, il est tout aussi malin d’acheter un bon objectif pour profiter de son potentiel à fond.
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