Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Pourquoi le plus grand concurrent de Tesla gâche tout avec ces batteries de voitures électriques

À la question "une voiture électrique est-elle propre", on serait tenté de répondre qu'une voiture de ce type émet effectivement moins de polluant qu'une voiture thermique durant son cycle de vie... mais que tout n'est pas parfait. Les batteries, notamment, ont un coût environnemental qui n'est pas à exclure, et qui peut parfois également s'accompagner de coûts humains si l'extraction de certains matériaux n'est pas fait dans de bonnes conditions — on pense ici aux mines de cobalt.

Mais si certaines technologies existent pour, par exemple, limiter l'apport de matériaux controversés (comme les batteries au sodium, dénuées de lithium, cobalt ou manganèse), quelques acteurs vont dans le sens opposé. BYD a ainsi envoyé ses premiers packs entre la Chine et l'Europe par avion la semaine dernière, nous apprend CNEVpost.

Et en plus, c'est compliqué

Pour ce faire, FinDreams, l'entité de BYD en charge de la fabrication des batteries, a dû redoubler d'ingéniosité. Le transport aérien de batteries lithium-ion est, en effet, extrêmement régulé pour des questions de sécurité : si une batterie dépasse les 35 kg, la personne qui la transporte doit demander une dérogation et prouver que sa batterie est sûre en la faisant passer plusieurs tests, notamment pour limiter les risques d'incendie.

Et comme les batteries expédiées pesaient 300 kg, FinDreams a dû développer un emballage "résistant aux explosions" et faire passer les packs à des simulations d'échauffements, le tout supervisé par des experts de produits dangereux de l'aviation civile. Les tests ont manifestement été concluants, puisque le vol s'est déroulé sans accroc.

Pour qui ?

Plus précisément, les batteries ont pris un vol opéré par la compagnie SF Airlines depuis la région d'Hubei en Chine, aux alentours de Wuhan, pour atterrir à Francfort. Et si FinDreams n'a pas communiqué sur le destinataire final de ces packs, on ne peut s'empêcher de penser à Tesla, qui possède une usine à Berlin où sont fabriqués des Model Y dotés de batteries... BYD (aux propriétés absolument remarquables, comme on a pu le constater).

FinDreams a l'air content, en tout cas. "La réussite de cette mission constitue une étape importante pour le transport de batteries électriques en Chine", a-t-il annoncé, avant de poursuivre : "cette décision jette les bases de la standardisation et de la normalisation du transport aérien des batteries électriques, en fournissant un support de données et un argumentaire réussi pour que le produit bénéficie de canaux de transport plus efficaces". Youpi.

Pensons local

Cette décision, pour le moins dérangeante sur le plan environnemental du fait des émissions du transport aérien, est d'autant plus étrange qu'elle s'inscrit à rebours total des dernières annonces des géants chinois de la batterie. CATL a ainsi annoncé en septembre dernier la construction d'une nouvelle usine en Europe dédiée à la fabrication d'une batterie révolutionnaire, alors qu'une usine tourne déjà en Allemagne et qu'une autre est en construction en Hongrie.

Encore plus proche de nous, on pense évidemment à la gigafactory d'ACC dans le Nord, à Douvrin, qui devrait sortir ses premières cellules à l'été prochain. Un exemple parmi d'autres, tant les projets d'usines de batteries sont nombreux en Europe. De quoi s'interroger encore plus sur l'utilité de l'exercice de BYD...