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Test des JBL Wave Flex : des écouteurs pour oreilles délicates

Qu’attendre des écouteurs les moins onéreux d’une grande marque ? Après les déroutants JBL Wave 200TWS, JBL propose les Wave Flex. Lancés au même tarif (moins de 60 €) ils sont pourtant bien différents, tant acoustiquement qu’ergonomiquement. Le format Open Fit sans embout des Wave Flex — qui se positionnent au bord du canal auditif sans le sceller — leur confère des performances sonores très particulières. En outre, les écouteurs JBL Wave Flex sont accompagnés d’une application de contrôle et de fonctions avancées.

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec des écouteurs prêtés par JBL.

Des écouteurs confortables, mais instables

Les JBL Wave Flex appartiennent à la famille des écouteurs bouton, un format popularisé par les Apple AirPods, qui présente la particularité de ne pas sceller le canal auditif. Le procédé, outre des conséquences acoustiques que nous évoquerons plus loin, offre un confort de port sans contrainte ni pression mécanique. Les Wave Flex possèdent ainsi une coque formée aux courbes de l’oreille et s’y installent très facilement, essentiellement arrimés à la base du pavillon. On ne les sent quasiment pas, sauf lorsqu’on bouge un trop rapidement la tête où leur maintien laisse alors à désirer. Pas question de faire du sport avec les JBL Wave Flex, sous peine donc de les voir tomber. Dommage, car leur certification IP54 les rend résistants à la transpiration ou à la pluie.

La coque des écouteurs est prolongée par une tige aplatie, sur laquelle se trouvent une zone de contrôle tactile et un microphone. Les JBL Wave Flex sont intégralement réalisés en PVC lisse. Il en va de même pour leur boîtier de rangement, un modèle horizontal à large couvercle, assez compact, mais malheureusement très glissant. Impossible de l’ouvrir d’une main. Le boîtier est équipé d’une LED d’état et d’un port USB-C de charge.

Les lignes des JBL Wave Flex sont plaisantes et leur port ne fatigue absolument pas les oreilles. Les seuls reproches à adresser concernent leur mauvaise tenue si l’on court et leur plastique glissant.

Une application avec égaliseur

À l’usage, les JBL Wave Flex ne glissent pour autant pas sans cesse des doigts, mais leur préhension est un peu stressante, surtout au moment de les sortir ou de les ranger dans leur boîtier. Question d’habitude. Ce qui gênera certains utilisateurs est qu’en raison de leur format bouton et de l’absence de scellement du canal auditif, ces écouteurs ne procurent strictement aucune réduction passive des bruits environnants. Difficile, dans ces conditions, de les utiliser confortablement dans la rue ou les transports, sans être gêné par les bruits autour de soi. Par ailleurs, lorsqu’on écoute vraiment fort, le son des écouteurs peut être entendu par les personnes autour de soi.

Chaque zone tactile au sommet de la tige des écouteurs est programmée différemment, afin d’ajuster le volume, de gérer la lecture, les appels téléphoniques et l’assistant vocal du smartphone.

Écouteur gauche :

Écouteur droit :

Un mode ambiant pour mieux entendre autour de soi

Contrairement aux Flex 200, les écouteurs JBL Wave Flex sont reconnus par l’application mobile JBL Headphones. On a ainsi accès à des paramètres avancés et notamment un égaliseur graphique. Celui propose plusieurs clés fréquentielles pour affiner la signature tonale des écouteurs, ainsi que différents profils préétablis (Jazz, Vocal, Bass, Extreme Bass, JBL Wave Flex EQ…).

On retrouve également la technologie Smart Ambiant, qui exploite les microphones de conversation des écouteurs, pour capter les bruits autour de soi et les mixer à la musique. Autant cette fonction est utile sur les écouteurs intra-auriculaires qui bouchent les oreilles et isolent naturellement l’auditeur de son environnement, autant cela semble superflu avec des écouteurs qui laissent passer absolument tous les bruits autour de soi.

Bluetooth monopoint, c'est moins bien

Le contrôleur Bluetooth embarqué n’est pas compatible avec la connexion multipoint. Pour écouter de la musique avec plusieurs sources, il faut désactiver la connexion Bluetooth de l’une pour que les écouteurs se placent automatiquement en mode détection et soient détectables par l’autre. La liaison radio s’est montrée solide avec plusieurs smartphones, ne montrant des signes de faiblesse qu’au-delà de 10 mètres. La latence audio est, comme souvent, perceptible dans les jeux vidéo, avec un léger retard du son sur l’image. Comme toujours, ce phénomène ne concerne pas la lecture vidéo, où la synchronisation entre image et son est parfaite.

Un son un peu distant

Les écouteurs JBL Wave Flex sont équipés de transducteurs de 12 mm de diamètre, une taille relativement importante, qui leur permet de délivrer un volume de basses fréquences relativement conséquent malgré l’éloignement plus important des tympans qu’impose leur format bouton. D’ailleurs, JBL indique que ses écouteurs bénéficient de la technologie JBL Deep Bass.

Le son des Wave Flex est de qualité moyenne et il surprendra de surcroît les auditeurs habitués aux écouteurs intra-auriculaires. Le son est ici presque lointain et la sensation d’immersion en berne. La réponse en fréquence est inégale, avec des basses fréquences solides, mais un registre médium faible dans sa partie basse (les voix manquent de coffre) et de l’aigu à revendre (mais fluide). C’est loin d’être aussi problématique qu’avec leurs cousins les JBL Wave 200TWS, d’autant que l’égaliseur intégré à l’application permet de corriger plutôt efficacement certains défauts. En tout cas, il semble délicat d’écouter les JBL Wave Flex sans jouer de l’égaliseur, sous peine de ne profiter que d’une fraction de leur potentiel. D’ailleurs, JBL aurait gagné à activer par défaut le profil JBL WAVE FLEX EQ, coloré mais assez convaincant.

Notez que la perception des basses fréquences dépend beaucoup de l’environnement dans lequel on écoute les JBL Wave Flex. Dans la rue, les bruits sourds viennent en se mêler aux sons graves produits et en annulent une partie. Il n’est pas rare que le registre grave perde ainsi toute consistance, au profit des fréquences plus claires. Ce phénomène est là encore lié au format bouton et au fait que le canal auditif n’est pas fermé.

Marge dynamique et scène sonore des JBL Wave Flex

Le comportement dynamique des Wave Flex est bon, même s’il faut pousser assez franchement le volume pour que le son prenne de l’épaisseur. L’étagement des plans sonores est en revanche moyen, les différents éléments peinant à se distinguer pour peupler proprement la scène sonore. La stéréo est en revanche très marquée et les sons positionnés aux extrémités gauche et droite donnent un peu d’ampleur. En revanche, l’axe frontal est dense et sans guère de profondeur.

En somme, les performances audio sont très moyennes et, à ce niveau de prix, la concurrence est rude et fait parfois bien mieux. On y revient plus loin.

Des appels téléphoniques mal filtrés

Les écouteurs JBL Wave Flex intègrent une paire de microphones pour les appels téléphoniques, avec une fonction de filtrage des bruits environnants. Sur le terrain, pas de miracle, la captation de la voix de l’utilisateur est bonne, mais le filtrage des sons parasites détériore son intelligibilité. On observe également un petit retard à l’allumage du système de filtrage. À l’inverse, on entend bien son interlocuteur, tout du moins lorsqu’on est au calme, car là encore le format bouton sans isolation passive a tôt fait de ruiner la qualité des appels en laissant tous les bruits alentour parasiter l’utilisateur.

Une voiture passe dans la rue et il faut faire répéter son interlocuteur. Étrangement, JBL propose l’option VoiceAware, activable dans l’app JBL Headphones, pour capter sa propre voix et l’entendre dans les écouteurs pendant les appels téléphoniques. Autant une telle fonction est utile avec des écouteurs scellant le conduit auditif ou disposant d’un système d’ANC, autant il ne sert à rien avec les JBL Wave Flex. Encore une fois, on entend tout ce qui se passe autour de soi et évidemment sa propre voix pendant les appels.

Une autonomie satisfaisante

Pour les Wave Flex, JBL annonce jusqu’à 8 heures d’autonomie. Après égalisation et renforcement des basses fréquences, j’ai mesuré 7 h 15 environ à 50 % du volume. C’est une bonne performance. Le boîtier de rangement permet de recharger jusqu’à 3 fois les écouteurs et nécessite 2 heures environ pour cela. Il se recharge lui-même en autant de temps. Enfin, lorsque les écouteurs sont complètement déchargés, il ne faut que 5 minutes au boîtier pour leur restituer une autonomie d'une heure.

Prix et date de sortie

Les écouteurs JBL Wave Flex sont proposés en coloris bleu, noir, blanc ou beige au prix de 59,99 euros. Ils constituent un meilleur choix que les JBL Wave 200TWS commercialisés au même tarif. On gagnera à s’intéresser aux excellents écouteurs Sony WF-C700N, proposés fréquemment à moins de 70 euros.