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3 roues, pliable, ABS, clignotants : cette trottinette électrique très chère envoie du lourd

Les plus alertes sauront que Taito est un développeur de jeux vidéo ayant notamment créé Space Invaders en 1978. Or, dans le monde de la mobilité, Taito est un nouveau fabricant de trottinettes électriques venant… de Belgique.

Deux roues avant pour un meilleur penchant ?

Et oui, on peut ainsi parler de « Ta-ï-to » ou « Té-to » pour ce nouvel engin original, les deux sont acceptés. Si au salon Autonomy à Paris l’Askoll Scoo3 mise sur deux roues arrière pour la stabilité, cette trottinette électrique préfère l’inverse. La simplement nommée S1 emploie deux roues avant et une à l’arrière. Pourquoi cela ?

Le directeur technique et cofondateur de Taito, François Desmet, nous explique que la stabilité est encore meilleure. La raison est que l’utilisateur se penche, mais pas les roues, apportant une adhérence des pneus optimale même en tournant. De plus, le système à l’avant sert de suspension, améliorant le confort de conduite, et la plateforme large permet de mettre ses pieds en parallèle.

En pratique sur un essai de quelques dizaines de mètres, c’est moins intuitif que l’Askoll ou une Striemo. Se pencher permet une vraie stabilité face à une trottinette deux roues classique, or l’angle n’est pas supérieur à la Scoo3, demandant à réduire fortement sa vitesse en virage. On apprécie cependant le freinage très rassurant via disques, et à un « e-ABS » empêchant tout dérapage. Les trois pneus des roues 10 pouces filtreraient également les vibrations, ce que nous n’avons pu tester.

Une forte puissance moteur sur la Taito S1

Attention toutefois au démarrage : le moteur arrière envoie 500 W continu et 1 000 W en pic - la vitesse est bien limitée à 25 km/h. On s’est retrouvé en wheeling par surprise. C’est aussi parce que la Taito S1 est légère pour un trois roues, 10 kg de moins que la rivale italienne. La trottinette électrique belge revendique 17,5 kg, en ne mettant que le nécessaire.

Aluminium et acier forment la structure, le deck étant en bambou. On se croirait presque devant la cousine de la Pure Electric Air. Autre avantage de cet esprit dépouillé : une meilleure réparabilité des éléments, faciles à démonter. Pliable, la trottinette est facile à transporter, via sa barre arrière permettant de la faire rouler.

Simple mais élégante, la Taito n’oublie pas un éclairage intégré au guidon, des clignotants aux extrémités du guidon façon vélo Ellipse E1, et une bande lumineuse à l’arrière. Pas d’écran toutefois, c’est l’application qui joue la transmission d’informations. On y trouve de nombreux paramètres : temps, durée, vitesse moyenne et position des trajets, verrouillage du moteur, position GPS, notification en cas de vol, ou encore autonomie restante. Une clé RFID peut aussi servir de déblocage en remplacement du smartphone.

Seule indication sur la trottinette, cinq voyants sous le guidon donnent l’état de charge de la batterie. Cette dernière contient 460 Wh de capacité et revendique 30 km par charge. Une autonomie que F. Desmet nous assure « vraie, en conditions réelles, testée en Belgique ».

Une très chère originalité belge

Vous aurez compris que la Taito S1 n’oublie jamais qu’elle est originaire du plat pays. Car c’est en Belgique qu’a lieu sa conception et sa fabrication assemblage. En résumé, une trottinette électrique 3 roues, puissante, haut de gamme, légère, connectée, locale, bien que son autonomie ne soit pas géante. On peut s’attendre donc à un prix élevé, mais pas autant que les 2 590 euros demandés. On est loin des 1 750 euros de la campagne de financement participatif de 2022.

En précommande pour des premières livraisons en mai 2023, la Taito est donc chère, mais pas plus qu’un vélo électrique de moyenne gamme - à la lite du haut de gamme -, vous pourriez dire. F. Desmet nous a confirmé que la trottinette S1 arrivera bien en France d’ici le second semestre, patience donc.