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Le déploiement de la fibre en France ralentit considérablement

Alors que l’Arcep vient de publier les résultats de son suivi trimestriel du marché des services fixes à haut et très haut débit (débit supérieur à 30 Mbit/s), le constat est sans appel, l’année semble démarrer sur les chapeaux de roues. Toutefois, si au cours du premier trimestre 2023 le nombre d’abonnements en fibre optique continue de progresser rapidement, le déploiement de la fibre elle marque le pas, surtout dans les zones peu densément peuplées.

La fibre optique devient majoritaire

Au 31 mars 2023, 35,3 millions de locaux (appartements, maisons, bureaux…) sont raccordables à la fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH), soit un peu plus de 80 % des locaux du territoire national. Si vous ajoutez l’internet par le câble, cela nous donne 37,6 millions de locaux qui ont potentiellement accès au très haut débit sur réseaux filaires dans l’hexagone. Ce qui représente une croissance d’environ 3,6 millions sur l’année écoulée.

Une progression qui s'accompagne de celle du nombre d’abonnements au très haut débit (neuf points de plus en un an) qui atteint maintenant 22,3 millions, soit 70 % du nombre total d’abonnements internet. La majorité de cette croissance est due à la progression des abonnements en fibre optique qui représente maintenant 59 % du nombre total d’abonnements internet, soit 10 points de plus en un an, alors que l’internet par le câble ne cesse de reculer. De chiffres très satisfaisants, mais qui sont aussi en trompe-l’œil.

Les zones rurales éternelles délaissées ?

L’Arcep définit plusieurs types de zones de déploiement, les très densément peuplées, les moins densément peuplées et les zones moins denses d’initiative publique. Dans les deux premiers cas, l’investissement est principalement privé. Alors que dans le second, où la rentabilité est plus incertaine, ce sont les collectivités territoriales qui sont à la manœuvre dans le cadre des Réseaux d’initiative publique.

Or, au premier trimestre 2023 seulement 840 000 locaux supplémentaires ont été rendus raccordables à la fibre optique, soit environ 20 % de moins que sur la même période de l’année précédente. Une baisse notable qui se vérifie également dans les zones moins denses d’initiative privée, avec seulement 120 000 locaux qui ont été rendus raccordables, une chute de plus de 50 % par rapport au premier trimestre 2022. Même les zones très denses voient leur progression chuter avec moins de 50 000 locaux rendus raccordables, soit une baisse de près de moitié par rapport au premier trimestre 2022.

Les opérateurs sont d’ailleurs en retard sur le calendrier de déploiement avec au premier trimestre 2023 :

Si les zones urbaines très denses sont de mieux en mieux dotées en fibre optique, les chiffres sont à nuancer et soulignent de grandes disparités. Ainsi, si 96 % de Paris est raccordable à la fibre optique, Lille ne l’est qu’à 50 %. Le ralentissement même dans ces zones peut poser question. Car il s’ajoute au retard pris dans les zones rurales qui restent les grandes oubliées de la révolution numérique. Aucune explication n’est donnée à ce ralentissement qui ne va pas dans le sens du Plan France Très Haut Débit qui prévoit de généraliser la fibre optique partout en France d’ici 2025. Pour vous faire une idée plus précise et visuelle de la couverture FTTH en France, nous vous renvoyons à la carte officielle de l’Arcep.