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Test du DJI Avata 2 : un as de la cabriole facile à prendre en main

Le DJI Avata 2 est un drone conçu pour le pilotage acrobatique et la capture d’images immersives, avec son objectif ultra grand-angle et son casque à écrans OLED. Plonger vers l’océan au ras des falaises, slalomer entre les arbres, s’engouffrer dans une gorge, suivre l’envol d’oiseaux voyageurs, il y a beaucoup à faire et découvrir aux manettes de ce drone. L’Avata 2 appartient à la classe des FPV (First Person Vision), celle des drones qui se contrôlent avec un casque équipé d’écrans, tant leur pilotage rapide et immersif ne s’accommode pas d’un petit écran. L’Avata 2 est un petit drone hyper nerveux, qui ne craint pas de se frotter aux obstacles, ni même de chuter et qui sait d’ailleurs se retourner tout seul pour reprendre son envol.

Fiche technique

Le drone testé a été prêté par le constructeur.

Les atouts du drone FPV

Si le pilotage d’un drone vous attire pour réaliser des vidéos et des photos depuis le ciel, peut-être hésitez-vous entre un drone FPV, tel que l’Avata 2, et un plus classique comme le DJI Mini 4 Pro, ou ses grands frères les DJI Air 3 et Mavic 3. À vrai dire, ces drones sont complémentaires. Avec les séries Mini, Air et Mavic, DJI propose des drones paisibles dans leur pilotage, dotés d’une nacelle stabilisée sur tous les axes, bardés de capteurs anticollision et taillés autant pour la vidéo que pour la photographie, avec des clichés possibles au format RAW.

L’Avata 2 dispose d’une nacelle non stabilisée mécaniquement, ce qui ne convient pas vraiment à la photo, ou alors il faut aimer les lignes d’horizon de travers et accepter les déformations de son objectif ultra grand-angle. Pas non plus de capteur anticollision et de freinage ou de contournement automatique pour ce drone FPV, qui a vocation à raser les pâquerettes, frôler à pleine vitesse le granit, changer brutalement de direction, voire à se retourner en plein vol et faire des drifts (en un clic). Les images obtenues sont spectaculaires, et aucun drone Mini, Air ou Mavic ne peut rivaliser avec l’Avata 2.

Il ne craint pas les obstacles

L’Avata 2, c’est du costaud. Ce petit drone ne dispose d’aucune section articulée, à la différence des drones DJI classiques dont il faut déplier les bras. Même sa nacelle est encadrée par de solides protections, pour limiter les dégâts en cas d’impact. Et impacts il y aura avec l’Avata 2 : on ne fait pas d’images spectaculaires sans prendre de risques. Ainsi, ses hélices sont cerclées chacune par une cage et ne craignent pas que le drone percute un obstacle. Et si une branche vient à se glisser et abîmer les hélices, il suffit de les remplacer par celles livrées par DJI. Avec une telle conception, ce drone est autant adapté au vol acrobatique qu’aux vidéos immobilières, puisqu’il peut voler tranquillement à l’intérieure d’un bâtiment de pièce en pièce.

Le logement pour la carte microSD, problématique sur l’Avata car situé à l’intérieur d’une des cages de protection d’hélices, a été déplacé sur le flanc, derrière une petite trappe où se trouve également le port USB-C. La face inférieure dispose de capteurs, pour mesurer en permanence la distance du sol et des obstacles sous le drone.

Qualité d'image améliorée

Le bloc optique de l’Avata 2 est un ultra grand-angle d’équivalence 12 mm, avec un champ de vision de 155°. Si la couverture est la même que celle offerte par le premier Avata, le bloc optique est en revanche totalement nouveau, car le capteur utilisé a changé. Exit le modèle 1/1,7’’, au profit du capteur empilé des DJI Mini 4 Pro, DJI Air 3 et Mavic 3 Pro. Une très bonne nouvelle, car ce capteur un peu plus grand de 1/1,3’’ possède une excellente dynamique, à faire pâlir bien des appareils photo hybrides. Bien qu’il soit capable de produire des images de 48 Mpx, il est limité ici à la résolution de 12 Mpx pour les photos et 4K pour les vidéos. L’objectif n’est pas équipé de diaphragme et son ouverture est constante à f/2,8, ce qui offre une luminosité bien suffisante pour filmer de jour, à l’aube et au coucher du soleil dans d’excellentes conditions, sans avoir à forcer la sensibilité du capteur.

Une immersion spectaculaire

L’Avata 2 est certifié C1 et requiert donc un  target="_blank" rel="noopener">certificat d’aptitude au pilotage pour être utilisé. Rien de compliqué, puisqu’il suffit de s’inscrire sur le site de l’aviation civile Alphatango et de répondre à une série de questions en ligne. En cas de succès, le certificat d’aptitude est automatiquement généré et envoyé par email à l’utilisateur. Une dernière étape est alors requise, l’enregistrement du numéro de série de l’Avata 2 sur le site Alphatango et l’apposition sur le drone de son numéro d’agrément. Comptez une demi-journée pour le tout.

L’appartenance à la catégorie C1 implique que le drone pèse plus de 250 grammes, ce qui est le cas avec 380 grammes environ, batterie installée. De fait, il peut survoler accidentellement du public, mais ne doit pas s’éterniser dans cette position. Au-delà, ce drone sportif s’utilise idéalement à l’écart de tout public. Sa vitesse de vol potentiellement élevée et sa capacité à changer brutalement de direction sont par nature incompatibles avec la présence de promeneurs. Et puis, l’Avata 2 n’est jamais aussi sympa à piloter qu’au ras des paquettes, lancé à pleine vitesse.

Un casque et une télécommande à gyroscope

C’est d’ailleurs parce que l’Avata 2 peut voler très vite que DJI le livre avec le casque de pilotage Goggles 3 équipé d’écrans haute définition. Le casque permet une immersion spectaculaire dans l’image et donne véritablement le sentiment de se trouver juste devant le drone. DJI a bien fait les choses, car les écrans OLED 1080p offrent une belle colorimétrie et un superbe contraste, ainsi qu’une luminosité qui peut atteindre 700 cd/m².

L’image est nette, d’autant que chaque écran est associé à un verre à correction dioptrique ajustable à la vue de l’utilisateur. Je n’ai eu aucun mal à corriger ma myopie ni à trouver le bon entraxe des verres, grâce aux deux roues situées sous le casque et facilement manipulables. Le casque Goggles 3 est très confortable, grâce à des renforts en mousse et une sangle ajustable par le biais d’une roue de serrage.

Le casque Goggles 3 doit être associé à la télécommande DJI RC Motion 3 pour que l’Avata 2 puisse être contrôlé. Cette opération s’effectue grâce à un smartphone et l’application DJI Fly. C’est elle qui va lier le drone au casque et à la télécommande. Accessoirement, l’app permet de télécharger d’éventuels nouveaux firmwares pour le drone, le casque et la télécommande. Les différents paramètres du drone s’ajustent depuis le casque Goggles 3, en utilisant un petit joystick et un bouton de retour logés sur la partie supérieure droite. Un clic vers la gauche déploie les paramètres globaux, vers le bas les paramètres de prise de vue (photo, vidéo, obturation, exposition…) et vers le haut le menu d’enregistrement et d’acrobaties préréglées.

Lorsque la télécommande RC Motion 3 est sous tension, elle peut servir à naviguer dans les menus, grâce au pointeur qu’elle fait apparaître à l’écran. Comme tous les drones DJI, l’Avata 2 enregistre sa position GPS de départ dès qu’il est mis sous tension, afin de pouvoir revenir automatiquement à son point de décollage, en cas de perte de liaison radio avec le casque. Par conséquent, il est important d'attendre que le drone ait calculé sa position exact avant de décoller.

De plus, il est conseillé de régler manuellement l’altitude de retour, afin que l'Avata 2 ne rencontre pas d’obstacle en chemin, et de décoller depuis un lieu dégagé où un atterrissage vertical est possible.

Expérience de pilotage

Avant de faire décoller l’Avata 2, il faut se souvenir que la législation française oblige à garder à vue son drone pendant le vol. Avec un casque sur le nez, c’est évidemment impossible et DJI en a bien conscience. Aussi, le casque Goggles 3 est équipé de deux caméras et peut afficher l’environnement de l’utilisateur, ainsi que l’image du drone en incrustation. La vidéo de contrôle du drone est au format 1080p avec une cadence qui peut aller jusqu’à 100 images /sec, un débit de données jusqu’à 60 MBps et une latence de 24 ms environ. Autrement dit, l’image est ultra-définie et l’infime délai de transmission ne gêne aucunement le pilotage.

Pour faire décoller le DJI Avata 2, une double pression sur le bouton orange de la télécommande permet de démarrer les moteurs. Le drone reste alors au sol et il faut lui faire prendre de l’altitude soi-même, avec le joystick de la RC Motion 3. Ensuite, on appuie sur la gâchette pour mettre les gaz et on place le pointeur dans l’image à l’endroit voulu, l’Avata 2 suivant le point comme une cible. Les quelques appréhensions que l’on peut avoir sont rapidement levées, car le drone répond instantanément aux changements de direction et ralentit brutalement si on cesse d’accélérer pour entamer un vol stationnaire. Des alertes visuelles préviennent de la faible altitude et indiquent la distance avec le sol ou les obstacles sous le drone. Mais, attention, contrairement aux drones Mini Pro, Air ou Mavic, l’Avata 2 ne ralentit jamais et n’évite aucun obstacle.

Mode « Acro » et headtracking

L’Avata 2 inaugure la fonction Acro, qui permet d’effectuer différentes figures automatiquement, telles que des flips frontaux à 360°, des tonneaux latéraux à 360° et des glissades à 180°. Il suffit de choisir la figure souhaitée et d’utiliser le joystick au moment voulu pour que le drone réalise la figure. En revanche, l’Avata 2 ne dispose pas des fonctions de verrouillage de cible et de suivi des drones classiques DJI.

La fonction headtracking permet de contrôler l’orientation du drone à l’horizontale, ainsi que l’inclinaison de la nacelle en suivant les mouvements de tête de l’utilisateur. Elle n’est pas indispensable et l’on peut se contenter du RC Motion 3, mais élargit le champ des possibles et permet de scruter l’environnement efficacement. Cette fonction peut être très utile pour filmer l’intérieur d’une maison ou focaliser l’attention sur un objet ou une personne au moment de la dépasser.

Une télécommande optionnelle pour le mode manuel

L’Avata 2 dispose de trois modes de pilotage, normal, sport et manuel. Si les deux premiers modes sont accessibles avec la RC Motion 3, le mode manuel n’est disponible qu'avec la télécommande DJI FPV 3 (vendue séparément).

Tous les mouvements sont alors permis, même ceux susceptibles d’occasionner une perte de portance et de crasher le drone. En outre, le mode manuel déverrouille la vitesse de pointe de l’Avata 2.

Vitesses de vol et de résistance au vent de l'Avata 2

Le DJI Avata 2 peut atteindre la vitesse étourdissante de 96 km/h… à certaines conditions. Tout d’abord, cette vitesse n’est proposée qu’en mode manuel (avec la télécommande optionnelle FPV 3 donc) et à condition de voler hors d’Europe. Avec la RC Motion 3, le drone peut voler à un peu moins de 40 km/h en mode normal et à presque 60 km/h en mode sport. Avec la télécommande optionnelle et en mode manuel, la vitesse max est de 68 km/h. Cependant, l’Avata 2 peine à atteindre ces vitesses lorsque le vent souffle de face — et pas nécessairement fort.

C’est alors frustrant, car tout l’intérêt d’un drone FPV est de pouvoir foncer au ras du relief pour produire des images captivantes. Sur la côte atlantique ou au-dessus des marais du grand-ouest, j’ai en permanence dû composer avec cette contrainte et voler dos au vent pour dépasser 40 km/h. L’utilisation d’une app tierce pour connaître l’état exact des conditions venteuses (Windy par exemple) s’avère précieuse avec l’Avata 2. Enfin, la vitesse ascensionnelle peut atteindre 21 km/h en mode normal et 36 km/h en mode sport.

Distance de vol maximal de l'Avata 2

Le premier Avata souffrait d’un défaut majeur, avec seulement 2 km de distance de contrôle maximale en Europe. Il n’était pas rare que le moindre obstacle plante la communication. DJI a corrigé le tir et l’Avata 2 peut être piloté jusqu’à 10 km en Europe, grâce à la technologie de transmission OccuSync 4. Une bonne nouvelle, qu’il faut relativiser, car la distance de 10 km est mesurée sans le moindre obstacle, ni perturbation radiofréquence. Or, l’Avata 2 se destine précisément au vol tout près des obstacles et, dans ces conditions, la communication radio peut couper à moins d’un kilomètre, en passant derrière un rocher ou un bâtiment.

Il ne faut pas espérer envoyer l’Avata 2 à 2 km pour s’engager ensuite dans un vol au ras du sol, la communication coupera. Et puis, ce drone n’ayant pas de détecteur d’obstacle, il est fréquent qu’il se cogne ou se prenne dans la végétation, contrairement à un drone classique (Mini, Air, Mavic). S’il tombe aussi loin de l’utilisateur, le récupérer peut être très compliqué, même si DJI a mis en place le mode tortue, qui permet au drone de se retourner tout seul s’il tombe sur le dos.

Autonomie en progrès, mais encore limitée

Le DJI Avata 2 est plus endurant que son prédécesseur et voit son autonomie maximale passer de 18 minutes à 22 minutes (+ 22 %). La nouvelle batterie est pourtant moins puissante que celle de l’Avata (31 Wh contre 35 Wh) et c’est certainement du côté de l’efficacité des moteurs et de l’aérodynamisme du drone qu’il faut chercher les raisons de cette amélioration. L'Avata 2 est plus léger que l'Avata, avec une différence de 33 grammes, mais surtout moins haut (6 cm contre 8 cm). En pratique, il n’y a qu’un cas de figure dans lequel l’autonomie annoncée sera atteinte : en vol à vitesse constante de 40 km/h environ, en filmant en mode 1080p 30p, afin de ne pas trop solliciter le processeur du drone.

Autant dire que ces conditions-là ne sont pas du tout réalistes, puisque l’Avata 2 est conçu pour un pilotage dynamique sinon explosif. Lors des différents vols effectués pour ce test, j’ai pu compter sur 15 minutes de vol en filmant en 4K 60p en mode normal. Ce n’est pas énorme, mais suffisant dès lors qu’on n’envoie pas le drone bien loin et que l'on fait plus volontiers des pointes de vitesse que de longs travellings. Cependant, la seule batterie vendue avec l’Avata 2 n’est clairement pas suffisante et j’ai systématiquement utilisé la seconde, voire la troisième batterie du pack optionnel Fly More.

Pas de chargeur fourni

Pour recharger la batterie de l’Avata 2, il faudra s’équiper d’un chargeur Power Delivery, car DJI n’en fournit aucun. Installée dans le drone, la batterie nécessite environ 1 heure de charge avec un chargeur PD 65 W. Ce temps est abaissé à 45 minutes avec la station de charge optionnelle de DJI. Celle-ci est un argument supplémentaire pour choisir l’Avata 2 avec le pack optionnel Fly More (3 batteries), puisque cette station est incluse. Elle permet aussi d’injecter dans la moins déchargée des trois batteries, l’énergie des deux autres. Pratique lorsqu’on est privé de chargeur.

Des vidéos impressionnantes

Le DJI Avata 2 est capable de capturer des vidéos en résolutions 4K, 2,7K ou 1080p, non seulement en 16:9, mais aussi en 4:3. En 4:3 et 4K, la résolution est de 3840x2880 pixels, ce qui permet éventuellement de recadrer un format vertical 2,7K à destination des réseaux sociaux. Les cadences d’images proposées vont de 30p à 120p, sauf en 4K où le maximum est 60p. Pour obtenir de beaux ralentis, il faudra donc se limiter au mode 2,7K. Les vidéos peuvent être codées sur 8 bits (mode normal) ou 10 bits (mode D-Log M). Le mode D-Log M génère des vidéos « flat » où le contraste et la colorimétrie sont réduits, afin d’être restaurés en postproduction avec plus de nuances et de latitude d’ajustement des couleurs. Le mode D-Log M offre clairement la plus belle image et on aurait tort de s’en priver, d’autant que DJI propose de télécharger un fichier LUT pour automatiquement contraster et colorer l’image, avec n’importe quel logiciel de montage vidéo.

https://www.frandroid.com/produits-android/photo/814046_h-265-422-10-bits-uhd-ou-60p-tout-comprendre-aux-formats-et-a-la-compression-video

Le débit vidéo dépend de la résolution choisie et peut atteindre 130 Mbps en 4K, avec une compression HEVC. Dans ces conditions, l’image est exempte du moindre artéfact. L’Avata 2 dispose d’un stockage interne de 46 Go qui permet d’enregistrer environ 30 minutes en 4K60p — ce qui est bien utile lorsqu’on oublie sa carte microSD. Autre point intéressant, la vidéo transmise par le drone au casque Goggles 3 peut être retransmise à un smartphone en Wi-Fi, grâce à l'app DJI Fly.

Montage vidéo facilité

Si vous n’êtes pas un pro de l’édition vidéo, DJI propose l’application mobile gratuite Lightcut, qui se charge d’analyser les vidéos du drone en Wi-Fi, puis d’effectuer un court montage automatique avec titre, transitions et musique. L’app s’appuie sur l’IA pour déterminer les séquences les plus intéressantes, mais laisse également la main pour monter manuellement. Seul bémol, Lightcut n’adapte pas son interface pour les tablettes et s’affiche seulement verticalement.

Deux stabilisations électroniques au choix

L’Avata 2 dispose de deux modes de stabilisation d’image électroniques : Horizon Steady et Rock Steady. Le premier mode, comme son nom l’indique, corrige les déformations géométriques inhérentes à la focale de 12 mm, notamment celle de la ligne d’horizon, au prix d’un inévitable recadrage et d’une perte de champ. Ce mode permet à l’Avata 2 de se comporter comme un drone traditionnel à nacelle stabilisée (Mini, Air…). Pour ne rien gâcher de l’immersion que procure ce drone FPV et profiter d’une vidéo sans secousses ni vibrations, il faut utiliser le mode Rock Steady, au prix toutefois de déformations géométriques importantes. Ces deux systèmes peuvent être désactivés, afin d’effectuer une stabilisation en postproduction, par exemple avec le logiciel Gyroflow.

Des clichés perfectibles

La photographie n’est pas la spécialité de l’Avata 2 et c’est bien compréhensible. Dès lors que la nacelle n’est pas stabilisée, et que le drone est rarement à l’horizontale — notamment lorsque le vent souffle — les clichés pris montrent des lignes d’horizon de travers. Dans ces conditions, DJI a fait l’impasse sur les poses longues ou les timelapses et la vitesse d’obturation minimale est fixée au 1/50e de seconde. On peut regretter que DJI ait bridé son capteur à 12 Mpx et ne propose pas shooter en RAW en mode 48 Mpx, comme c’est possible avec les drones Mini Pro, Air et Mavic. Plus largement, l'objectif de 12 mm (équiv. 35 mm) de produit pas des images aussi nettes que celui de 24 mm (équiv. 35 mm) qui équipe les Mini 4 Pro et Air 3.

Il faudrait certes recadrer les images, mais la plupart du temps il resterait au moins 20 Mpx pour chaque photo prise. Cela rendrait le drone encore plus polyvalent. Pour autant, on trouve pour les photos les mêmes réglages utiles qu’en vidéo lorsqu’on sort du mode Auto, à savoir l’ajustement de la sensibilité ISO, de la balance des blancs ou encore de l’exposition.

Prix et disponibilité

Le DJI Avata 2 est vendu avec les Goggles 3, la télécommande RC Motion 3 et une batterie au prix de 999 euros, sous l’appellation Bundle Fly More DJI Avata 2 (batterie unique). Pour voler plus longtemps, il faudra faire l’acquisition de batteries supplémentaires, facturées chacune 129 euros.

Dans ces conditions, le pack Fly More (3 batteries) proposé à 1199 euros est le plus intéressant, d’autant qu’il intègre outre deux batteries supplémentaires, une station de charge rapide pour 3 batteries (vendue 59 euros seule) et un sac à bandoulière (vendu seul 79 euros) qui permet de ranger le drone et ses accessoires.

La radiocommande DJI FPV 3, qui débloque le mode manuel et donne accès aux acrobaties les plus créatives est vendue seule à 149 euros. On peut la glisser dans le sac DJI à condition de ranger la RC Motion 3 avec les Goggles 3.

DJI propose également des accessoires pour l’Avata 2. Le jeu de filtres ND (ND8/16/32) est commercialisé à 69 euros. Grâce à ces filtres, on peut ralentir la vitesse d’obturation et obtenir des vidéos au look cinéma. Deux chargeurs PD de 65 W sont également proposés, l’un secteur et l’autre pour allume-cigare, au prix de 79 euros chacun. Le sac à bandoulière du pack Fly More 3 batteries est vendu seul au prix de 79 euros. On ignore à l’heure actuelle le prix des batteries supplémentaires, mais il est probable qu’il se situe aux environs de 119 euros.

DJI vend également l’Avata 2 seul (sans batterie, ni télécommande) au prix de 479 euros. Une option éventuellement intéressante pour les possesseurs de DJI Mini 4 Pro ou DJI Air 3 dont les télécommandes RC-2 et RC-N2 peuvent piloter l’Avata 2.

Enfin, DJI propose les formules de garantie DJI Care Refresh, avec remplacement du drone en cas de dommage ou de perte. La formule pour une année de garantie est facturée 59 euros et celle pour deux ans 99 euros. En cas d’accident et de dommages sur l’Avata 2, qu’il vous faudra renvoyer à DJI, le fabricant le remplace pour 49 euros, dans la limite de deux remplacements par an. En cas de perte du drone (flyaway), le remplacement est possible pour 199 euros et dans la limite de deux par an.