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Test des Nothing Ear (a) : dans la cour des grands

Lancés simultanément avec les Nothing Ear, les Nothing Ear (a) visent une clientèle souhaitant investir a minima dans des écouteurs True Wireless pour écouter de la musique. Pour autant, les Nothing Ear (a) ne sont pas des écouteurs au rabais et sont très similaires aux Ear. Même design, même gabarit, même système de réduction de bruit active, mêmes microphones pour les appels, même technologie d’amélioration des basses fréquences, les composants en commun sont nombreux. À une différence près : les transducteurs de 11 mm sont ici fabriqués en simple polyuréthane thermoplastique et non en céramique comme ceux des Ear.

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De fait, les Ear (a) ne peuvent sonner comme les Ear et devraient être un cran en dessous acoustiquement. Et pourtant…

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec des écouteurs prêtés par Nothing.

Tout en transparence

Les écouteurs Nothing Ear (a) ressemblent comme deux gouttes d’eau aux Ear, mais sont déclinés en plusieurs coloris, dont un jaune pimpant. Leur format est plutôt conventionnel, avec une coque dessinée pour épouser et s’arrimer à l’intérieur du pavillon de l’oreille, prolongée par une courte tige dotée d’une zone de contrôle par pincement. La qualité de fabrication est au-dessus de tout soupçon.

La particularité esthétique des Nothing Ear (a), c’est la transparence de leur tige, qui laisse voir sur la partie antérieure certains des composants électroniques utilisés. C’est la marque de fabrique des écouteurs Nothing et ce look a de quoi intriguer, sinon séduire. Et, autant le dire de suite, tous les efforts du fabricant n’ont pas été tournés vers le design : la partie technique et acoustique a été sérieusement développée. En somme, ce ne sont pas uniquement de beaux écouteurs.

Le confort de port des Ear (a) est excellent. Leur insertion dans les oreilles s’effectue sans la moindre difficulté et les écouteurs n’en bougent ensuite plus. Ils n’exercent pour autant aucune contrainte mécanique pénible. Dans ces conditions, la pratique sportive est possible, d’autant qu’ils ne craignent ni la transpiration ni les intempéries. Quant aux longues sessions d’écoute, elles ne procurent pas non plus d’inconfort.

Le boîtier de rangement des Nothing Ear (a) est plus compact que celui des Ear, moins épais notamment. Contrairement à celui des Ear, le boîtier de charge des Ear (a) n’est pas compatible avec la charge sans fil et il faudra se contenter de son port USB-C, logé sur la tranche arrière. Le bouton d’appairage Bluetooth se trouve sous le capot, à l’opposé de la petite LED d’état. Ce boîtier est léger, facile à saisir et à ouvrir.

Des fonctions novatrices et utiles

Le système de commandes des Nothing Ear (a) est identique à celui des Ear, soit une zone à pincer située en partie basse de chacune des tiges. Même reproche que pour les Ear, cette zone nécessite de pincer plutôt fort pour que les commandes soient effectives. Cela n’entrave toutefois pas l’utilisation des écouteurs et dès lors qu’on a pris le pli, il n’y a pas de raté. En outre, la lecture est automatiquement mise en pause dès que les écouteurs sont ôtés, puis reprend lorsqu’on les chausse.

Par défaut, les commandes sont programmées comme suit :

Avec les réglages par défaut, il n’est donc pas possible d’ajuster le volume d’écoute depuis les écouteurs. Le mal est vite réparé, puisque l’app Nothing X propose de paramétrer largement les commandes.

On peut ainsi attribuer la baisse du volume à l’écouteur gauche et l’augmentation au droit, en pinçant longuement ou en effectuant un pincement simple puis un prolongé. C’est également via cette personnalisation que l’invocation de l’assistant vocal du smartphone peut être activée.

Un système dynamique de renforcement des basses

Les Nothing Ear (a) héritent du tout nouveau système de renforcement des basses fréquences des Ear. Actif par défaut et ajustable sur cinq niveaux, cet algorithme renforce de façon sélective certains sons graves pour donner plus de corps à la musique. Cela fonctionne très bien, notamment à faible volume où le niveau 5 permet de profiter d’un son charpenté. Les résultats sont toujours séduisants, quelle que soit la musique jouée et, tout au long de ce test, je n’ai jamais été tenté de désactiver cette option.

Un égaliseur basique, mais suffisant

Deux options présentes dans l’app Nothing X avec les écouteurs haut de gamme Ear sont absentes avec les Ear (a). Il s’agit de l’égaliseur avancé et du dispositif de mesure de l’acuité auditive de l’utilisateur. Objectivement, cela n’handicape pas ces écouteurs. L’égaliseur proposé se présente sous la forme d’un diagramme araignée, avec trois axes (grave/médium/aigu) et autant de curseurs que l’on peut déplacer pour ajuster le volume des trois registres.

On le verra plus loin, c’est amplement suffisant tant ces écouteurs n’ont pas beaucoup de défauts à corriger. L’absence du système de correction auditive n’a strictement aucune incidence, tant le résultat est un peu toujours le même et que l’app propose simplement de renforcer les hautes fréquences. C’est possible avec l’égaliseur.

Solide liaison radio

Côté Bluetooth, les Nothing Ear (a) proposent la double connexion et l’appairage rapide (Google FastPair, Microsoft Swift Pair), ce qui permet de passer facilement d’une source à une autre, sans besoin de se déconnecter manuellement. La liaison radio est solide jusqu’à 10 mètres et je n’ai relevé aucune coupure au travers d’un plancher bois ou d’une cloison mince avec un iPhone et un smartphone Android.

Les technologies de transmission audio sont au nombre de trois, avec les codecs SBC, AAC et LDAC. Ce dernier -- qui n’est pas disponible avec les appareils Apple -- offre un débit de données supérieur. Toutefois, des écoutes comparatives entre un iPhone (AAC) et un smartphone Huawei (LDAC) mettent en lumière des différences minimes et pas nécessairement en faveur de la compression audio LDAC. Quant à la latence, elle peut être abaissée grâce à un mode spécifique disponible dans l’app, mais un léger retard du son sur l’image persiste dans les jeux vidéo. En lecture vidéo, aucun souci, la synchronisation est parfaite.

L'ANC impressionne

Les Nothing Ear semblent avoir hérité du même système d’ANC que les Ear. Bonne nouvelle, car il est très bon et rivalise avec les meilleurs de la catégorie. Une aubaine à 99 euros. Concrètement, les bruits graves autour de l’auditeur sont efficacement atténués et la réduction de bruit active impacte même les sons plus clairs. Nothing indique d’ailleurs que le système travaille jusqu’à 5000 Hz. En voiture ou en tram, certains bruits clairs et intenses filtrent nécessairement et perturbent ponctuellement l’écoute, mais globalement, c’est la calme qui prédomine et l’on profite vraiment de la musique. Plusieurs niveaux d’intensité sont proposés, mais ils ne présentent guère d’intérêt et, sauf à vouloir préserver l’autonomie des écouteurs, autant laisser fonctionner l’ANC à pleine puissance pour être tranquille.

Le mode transparence permet d’entendre autour de soi et de tenir une conversation (musique en pause). Il n’est pas d’une transparence folle, comme celui des Apple AirPods Pro 2, mais il fait l’affaire.

Dynamisme et résolution sonore

La grande différence entre les écouteurs Nothing Ear (a) et les Ear, c’est le type de transducteur qui les anime. Pas de diaphragme en céramique dans les Ear (a), mais simplement un mélange de plastiques pour former le transducteur de 11 mm. Cela s’entend dans les hautes fréquences, un peu moins rigoureuses et claires. Pourtant, la signature tonale des deux modèles est très proche, avec un grave puissant et profond, beaucoup de dynamisme et de précision.

Les Nothing Ear (a) produisent un son très entraînant, qui flatte l’oreille et la nourrit de mille détails. S’il fallait souligner une différence importante entre Ear (a) et Ear, ce serait la reproduction des voix, meilleure à mon goût avec les Ear (a), car mieux incarnée, à la faveur d’une reproduction plus généreuse des fréquences bas-médium. Ce surcroît de présence dans le bas-médium a pour effet de masquer un peu les hautes fréquences, pourtant très généreuses d’après notre courbe de mesure. En jouant de l’égaliseur (ajouter +5 dans l’aigu), on retrouve la brillance qui fait défaut, sans toutefois retrouver l’aération des Nothing Ear.

La courbe de réponse peut sembler accidentée de prime abord, mais elle comporte en réalité des pics de volume voulus par le fabricant. Ils sont d’ailleurs quasiment identiques à ceux des Ear, alors que ces écouteurs utilisent d’autres transducteurs. C’est donc la signature voulue par Nothing. Le grave est généreux, avec une bosse centrée sur 50 Hz, qui donne beaucoup de profondeur et de poids. Le registre bas-médium est linéaire, plus en avant que pour les Ear et c’est cela qui donne une belle présence aux voix et un avantage aux Ear (a). Le pic vers 1,5 kHz apporte du détail aux instruments, tandis que celui vers 6 kHz donne de la brillance. Enfin, l’ultime pic est quasi inaudible, mais impacte l’ensemble des fréquences harmoniques inférieures. En d’autres termes, il sert à souligner les résonances hautes des instruments.

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En résumé, les Nothing Ear (a) sont superbement équilibrés, solides dans le grave, excellents sur les voix et précis dans les hautes fréquences. On passe un très bon moment en leur compagnie et ils incitent à écouter la musique plus longtemps — et fort plus fort. Même les titres un peu rudes passent crème.

Comportement dynamique et scène sonore

Les Nothing Ear (a) ont un tempérament volcanique et mettent de l’énergie à peu près partout, et de façon organisée. À faible ou à fort volume, le respect des écarts dynamiques est très bon. Les plans sonores sont bien étagés, avec suffisamment d’espace pour que les instruments se déploient et soient perceptibles individuellement. La scène est large et bien peuplée. Difficile de trouver à y redire.

Des conversations intelligibles

Les appels téléphoniques sont de bonne qualité, grâce à une réduction efficace des bruits environnants. L’algorithme n’impacte pas trop la voix de l’utilisateur qui est, quelles que soient les circonstances, bien entendu. Inversement, les bonnes qualités acoustiques des transducteurs rendent l’interlocuteur très intelligible, même au milieu de la rue. On peut valablement compter sur les Nothing Ear (a) pour passer des appels téléphoniques dans de bonnes conditions.

Une autonomie correcte

Les Nothing Ear (a) possèdent la même endurance que les Ear et partagent d’ailleurs les mêmes batteries. Le fabricant annonce 5 h 30 environ d’écoute avec la réduction de bruit active enclenchée et j’ai mesuré 5 h 20, avec les paramètres d’égalisation par défaut et à un volume moyen. C’est en deçà de ce que proposent certains concurrents, mais compte tenu de l’efficacité de l’ANC et de la puissance de restitution des basses fréquences, c’est tout à fait honorable. Mieux vaut cinq heures de plaisir auditif que sept heures de soupe à la grimace.

Le boîtier recharge les écouteurs en 1 h 30 environ, mais ils récupèrent plus de 80 % d’autonomie après 1 h et même 1 h d’écoute après seulement 10 minutes de charge. Trois recharges sont possibles avec le boîtier.

Rapport qualité/prix imbattable

Les écouteurs Nothing Ear (a) sont disponibles en coloris noir, blanc ou jaune et proposés au tarif de 99 euros. À ce prix et compte tenu de leurs qualités acoustiques et de leur très bonne ANC, ils n’ont guère de concurrents. On pense aux Sony WF-C700N, mais leur réduction de bruit est inférieure. Et pour 50 € de plus, les Nothing Ear offrent un son plus aéré encore.