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Test du Google Pixel 7 : un smartphone pour les décourager tous

Depuis quelques mois, de nombreuses sorties de smartphones -- et plus largement de produits tech -- s'accompagnent de son lot d'augmentation de prix. Dans un monde où les évolutions d'une année sur l'autre tendent à être de plus en plus itératives, il devient difficile de conseiller un produit qui ressemble trait pour trait à celui de l'année précédente avec quelques dizaines d'euros en plus sur la facture. Dans ce petit jeu, le Pixel 7 réussit un tour de force : le Pixel 6 était déjà très compétitif, le Pixel 7 le devient encore plus.

D'autant que pour la première fois, on sent chez Google une volonté de ne pas repartir d'une feuille blanche. Le Pixel 7 sent bon la continuité : un design proche de l'année dernière et un peu raffiné, la même architecture de puce en un peu plus puissante, un format un tout petit peu plus petit pour jouer la compacité. Bref, la firme de Mountain View affine sa recette sans trancher dans le lard. Notre rédacteur en chef a passé l'année à conseiller son prédécesseur à tout va, allons-nous pouvoir faire de même en 2022 et 2023 ? La réponse se trouve ici.

Notre test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=reC49MxZNJs

Fiche technique / caractéristiques

Ce test a été réalisé à l'aide d'un smartphone prêté par la marque.

Un design mieux fini et une taille plus compacte

Pour le Pixel 6, Google avait complètement réinventé sa formule, s'essayant à son tour au jeu du glorieux bloc photo assumé. Si à première vue, le Pixel 7 reprend bêtement cette formule, il serait injuste de ne pas souligner les améliorations en vigueur ici. À commencer par les finitions sur le bloc, la barre transversale a perdu un peu en épaisseur. Elle est aussi moins anguleuse et se fond dans le cadre qui fait tout le tour du téléphone.

Dimensions du Pixel 7

Mais le changement le plus important repose sans doute ailleurs, dans le poids et la taille du téléphone. En effet, on passe d'un format de 163 x 74,8 x 8,9 mm à 160,5 x 73,2 x 8,7 mm. Le poids surtout a radicalement évolué : 197 g contre 207 g auparavant. Sans parler de smartphone compact, tout cela mis bout à bout amène le Pixel 7 à une prise main beaucoup plus agréable en utilisation à une main. En fonction de la taille de votre main, vous pourrez même atteindre un ratio qui permet de garder le téléphone en main à longueur de temps avec plaisir sans en sentir le poids. Sur le modèle testé, vert citron, les traces de doigt m'ont paru peu visibles.

Le Pixel 6 a été un succès. Le Pixel 7 n'a donc plus peur de sortir ses fards et adopte un revêtement coloré et mat tout au long de ses tranches et sur son bloc photo. Au-delà de l'appréciation esthétique de la chose, nous pouvons vous confirmer ceci : ce choix permet de donner l'impression que les bordures sont nettement plus petites, quand bien même celles-ci n'ont que peu bougé.

Tant que nous parlons de la face avant, sachez que vous avez là un écran plat protégé par du Corning Gorilla Glass Victus. On le retrouve également à l'arrière. Le téléphone est en outre protégé par un indice IP 68. Attention toutefois, Google ne garantit pas que son smartphone est étanche.

Bref, sans juger des goûts et des couleurs de chacun, les changements opérés sur le Pixel 7 nous semblent aller dans le bon sens. Mieux fini, plus agréable en main au long terme, le téléphone creuse par ailleurs un peu l'écart avec son grand frère, le Pixel 7 Pro, qui lui n'a presque pas évolué en taille.

Mention spéciale au passage au moteur haptique intégré à ce Pixel 7. Que ce soit pour taper du texte ou pour profiter de ses multiples animations, on ne s'en lasse vraiment pas.

Finissons ce petit tour d'horizon en indiquant que le Pixel 7 intègre un tiroir à SIM unique et s'avère compatible avec l'eSIM.

Un écran équilibré, mais peut-être un peu sobre

La dalle du Pixel 7 mesure 6,3 pouces (160,5 mm) avec un format 20:9 somme toute classique. Il s'agit d'un écran Oled, avec une définition de 2400 x 1080 pixels (416 ppp) et rafraichi en 90 Hz. Beaucoup de concurrents sont en 120 Hz à ce tarif, mais la marche entre 90 et 120 Hz ne saute pas autant aux yeux qu'entre 60 et 120, soyons honnête. Nous l'avons passé sous notre sonde à l'aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.

On commence avec un très beau score de luminosité maximale. La dalle affiche 922 cd/m² au mieux, un des meilleurs scores et sans doute le meilleur à ce tarif. Autre très bon point : la température des couleurs est tout bonnement excellente sur les deux modes de couleurs choisis. 6557K en couleurs adaptatives et 6548K en couleurs naturelles, là où le chiffre cible est 6500K. Votre écran est à peine plus bleu que la lumière du soleil. Une belle précision.

Le delta E moyen lui aussi est un bon élève. Le chiffre idéal étant de 3, on prend volontiers les 3,41 en couleurs adaptatives et 3,85 en couleurs naturelles qui nous sont ici livrés. En revanche, cette sobriété générale signe la fin de l'abondance quand on s'intéresse aux Gamuts, à savoir champ colorimétrique exploré par ces écrans. Celui-ci, sans être catastrophique, est un peu plus étroit que ce à quoi on peut s'attendre dans cette gamme de prix. 116 % du sRGB et 77 % du DCI-P3 plus costaud. Rappelons que le Pixel 6 plafonnait à 82 %. C'est pas mal, mais il existe aussi mieux sur le marché.

Le logiciel si particulier des Pixel

Pixel oblige, Google livre ses téléphones avec la dernière version d'Android, à savoir Android 13. Pour rappel, l'Android Stock n'existe plus vraiment. On parle maintenant de Pixel Experience, une interface réservée aux Google Pixel.

La Pixel Experience est sans doute une des interfaces les plus fluides sur le marché. Ses animations ne saccadent qu'en de très rares occasions. En revanche, certaines animations peuvent parfois prendre un peu leur temps. Je pense à l'animation de déverrouillage notamment, ou encore ou au volet des raccourcis. Mais soyons clairs, cela ne dépasse jamais les limites du raisonnable. On garde plutôt en bouche l'idée d'une interface où tout coule sans friction.

Pour rester sur l'esthétique, l'interface du Pixel 7 est celle où les options de personnalisation d'Android brillent le plus. On pense bien sûr à Material You, le design tout en couleurs pastel et en forme oblongue qui peuple l'interface, mais aussi Monet, l'option qui puise dans le fond d'écran pour les couleurs de l'interface. Depuis Android 13, 16 variantes nous sont proposées. De quoi rafraichir son interface régulièrement.

En plus de cette belle gueule, Pixel Experience fournit tout un tas de fonctionnalités excessivement pratiques. Son multitâches par exemple vous permet de capturer n'importe quelle image ou URL et de l'envoyer en deux clics. Vous pouvez aussi attraper du texte ou faire une capture d'écran d'une des fenêtres. On peut citer aussi Photo Unblur qui peut récupérer une photo floue en la lissant et lui donnant un aspect plus net. Sur les exemples ci-dessous, on remarque que le visage est lissé pour rattraper le flou et cela fait plutôt bien illusion. Sur la deuxième photo, plus difficile à rattraper, ce sont surtout les doigts qui sont bien récupérés.

Autre fonctionnalité sympa : la retranscription en direct de l'enregistreur vocal est aussi un sacré plus (on se voit déjà gagner beaucoup de temps en interview ou en cours pour celles et ceux que ça concerne).

Plus largement, la symbiose entre les différents services Google fonctionne excessivement bien et favorise la prise en main. Vous entrez un seul compte Google et hop, Google Photos, Messages, Gmail, tout cela est prêt à être lancé et fonctionner ensemble. Autre avantage de passer directement par Google, vous n'aurez aucun bloatware d'installé.

Bien sûr, tout n'est pas rose et il y a tout de même quelques idées un peu douteuses. Évoquons par exemple l'idée pas franchement glorieuse de réunir en un seul point les réglages réseau, obligeant à passer par un clic supplémentaire pour accéder aux réglages Wi-Fi. De même, la recherche dans le tiroir d'applications faisant appel à Google est une bonne idée sur le papier, mais on se retrouve régulièrement à aboutir sur Chrome plutôt que sur l'application recherchée.

Google garantit trois années de mises à jour d'Android et cinq années de patchs de sécurité. Pour Android, il s'agit ni plus ni moins de la norme aujourd'hui. Les cinq ans de mises à jour de sécurité sont un bel effort en revanche. De quoi dormir sur ses deux oreilles. Bien sûr, vous pourrez profiter de vos plateformes de SVoD favorites en Full HD, car le DRM Widevine L1 est bien là.

Le meilleur en photo à ce prix, vraiment

Le Pixel 7 intègre deux modules photo arrière et un module selfie. Voici leurs caractéristiques :

Les deux modules arrière sont aidés d'un capteur LDAF (autofocus laser) et d'une stabilisation optique et électronique.

Capteur principal

Le capteur principal du Pixel 7 est surdoué. Ou plutôt devrait-on dire, le travail de Google pour transformer son module photo principal en machine de guerre grâce à l'intelligence artificielle est hallucinant. Tout ou presque fait mouche : le piqué est aussi bon qu'un Oppo Find X5 Pro, les couleurs sont vibrantes, la rapidité de capture permet de capter l'instant, la netteté est au poil et on assiste à un travail sur les microcontrastes qui donne l'impression de vraiment capturer la scène qu'on a sous les yeux dans toute sa complexité.

Bien sûr, on pourra pinailler quelque peu sur certaines choses. Les couleurs, très agréables à l'œil. Elles flattent sans doute un peu ce dernier et s'éloignent quelque peu du réel. J'ai souvent eu un résultat un peu plus bleuté que dans la réalité.

J'ai également noté que la prévisualisation est souvent très éloignée du résultat final. Vu la beauté de ce dernier, on s'en moque bien sûr 98 % du temps, mais lorsqu'on cherche un effet bien particulier qui nous a accroché l'œil, c'est un peu frustrant.

Encore une fois, nous pinaillons ici, car dans l'ensemble, la qualité photo du Pixel 7 explose absolument tout ce qui se fait au même prix. On en serait presque à le comparer à des modèles qui font deux fois son prix (si on oublie l'absence de téléobjectif bien sûr).

De très près, on profite un maximum du piqué extraordinaire du Pixel pour capturer un maximum de détails. Voyez plutôt avec l'écorce de l'arbre ci-dessous ou ce pot de fleurs rigolo.

 

Ultra grand angle

L'ultra grand angle remplit également son office. Si on perd un tout petit peu en précision sur les microdétails, on reste sur du très haut niveau. Il fait exactement ce qu'on attend de lui : élargir la scène sans perdre la colorimétrie du capteur principal au passage. Le résultat est vraiment plaisant et pour une fois, on l'utilise sans avoir peur de perdre trop en qualité au passage. Peu de téléphones peuvent en dire autant, surtout à cette échelle de prix.

En X2 et X8, ça donne quoi ?

Plutôt qu'un téléobjectif, le Google Pixel 7 s'appuie sur une nouveauté appelée Super Res Zoom. En clair, il s'agit, théoriquement, d'un zoom numérique censé rattraper le manque de pixels à mesure qu'on crop dans l'image en saupoudrant tout cela d'IA. Sur le papier, c'est donc une promesse excessivement enthousiasmante, puisqu'on nous vend un téléphone sans téléobjectif qui peut soudainement prendre des photos de sujets placés très loin. Le Pixel 7 peut ainsi aller chercher jusqu'à un facteur de zoom de X8.

Avant d'attaquer le X8, regardons le X2, que l'interface de l'appareil photo suggère. Grâce au capteur 50 mégapixels, on parvient effectivement à un résultat tout à fait convaincant, puisque le smartphone a encore assez de photosites pour réaliser un cliché de 12 mégapixels propre.

Bien sûr, plus on s'approche d'un sujet, plus la qualité tend à baisser. Les algorithmes permettent en effet de rattraper quelques défauts, avec plus ou moins de justesse, mais l'ensemble garde un effet délavé et un peu bruité, mais qui ont le mérite d'exister sur un téléphone sans téléobjectif ? Pour vous faire une idée, voici ce que cela donne en pratique ci-dessous :

Sur le X8 plus spécifiquement, disons ceci : il ne s'agit en aucun cas d'une qualité comparable à un téléobjectif traditionnel. Les photos ainsi obtenues sont trop baveuses pour qu'on puisse s'y méprendre. Mais si on ne s'approche pas trop près de l'écran, l'ensemble arrive à être plutôt esthétique. Jusqu'à ce qu'on décide de prendre en photo des êtres vivants. Sur la galerie ci-dessous, les visages de mes collègues ou encore le contour du chat sont complètement déformés.

Portrait

Faut-il encore présenter le mode portrait des Pixel ? L'effet Bokeh est sans doute l'un des plus réussis.

Si votre sujet est immobile, comme sur la deuxième photo ci-dessous, il n'y aura pas grand-chose à reprocher au détourage. Sur la première photo, ma collègue Chloé a légèrement bougé au moment d'appuyer sur le déclencheur, résultant en un petit halo de non flou autour d'elle. Sur un sujet aux cheveux bouclés, on pourra trouver ici ou là quelques cheveux coupés par l'effet de flou. Mais pour ce qui est du reste de l'exercice du portrait : la clarté du visage et le naturel du Bokeh, c'est du tout bon !

Selfie

Les amateurs de selfie seront ravis. Que vous utilisez le mode Bokeh comme dans le premier cliché ci-dessous ou que vous vouliez faire profiter de votre arrière-plan, pour un petit BeReal par exemple, tous ceux que j'ai pris étaient très réussis. Aucun souci de HDR, pourtant un élément qui a tendance à pêcher et la précision des traits sur le visage est tout bonnement excellents.

Qualité photo de nuit

De nuit, les Pixel ont acquis une solide réputation. Ils la tiennent à leur capacité à trouver de la lumière même dans des scènes très peu éclairées.

Commençons en intérieur. Ici, les objets (et le chat) étaient éclairés seulement par une lampe éloignée. Je les percevais globalement dans la pénombre. Le contrat est franchement rempli. D'aucuns signaleront tout de même un certain lissage et une perte de détails sur certains sujets (les plantes en arrière-plan par exemple).

En extérieur, le mode nuit se montre un peu décevant en absence de lumière. Le résultat est souvent flou, la faute à un temps de pause imposé de 3 secondes. En revanche, dès qu'on a un peu de lumière, la scène est comme plongée en pleine journée. Attention toutefois, quelques lens flares demeurent.

Vidéo

En vidéo le Pixel 7 peut filmer jusqu'en 4K 60 FPS à l'avant comme à l'arrière. La qualité en vidéo est très proche de celle des deux capteurs principaux. On profite en outre d'une stabilisation très efficace. Celle-ci a en outre la grande qualité d'apparaître en direct tout au long de la prise de vue. Cela permet de filmer en sachant exactement ce qu'on en tirera à la fin.

https://www.youtube.com/watch?v=Vhp3Zz1FP4A

Nouveauté à signaler cette année, le Pixel 7 intègre un mode cinématique.

Sur un objet inanimé, cela fonctionne plutôt bien en flou de premier plan.

https://www.youtube.com/watch?v=a2xW1G-QO08

En revanche, avec un sujet humain comme mon collègue Robin, on voit un halo étrange se former autour du sujet.

https://www.youtube.com/watch?v=maeKwvjjw94

La puissance du Pixel 7

Le Pixel 7 est motorisé par le Google Tensor G2, aidé de 8 Go de RAM LPDDR5 ainsi que 128 à 256 Go de stockage UFS 3.1. C'est un petit peu moins de RAM que sur le Pro qui affiche 12 Go.

Le Tensor G2 est peu ou prou une version améliorée du premier Tensor qui équipait les Pixel 6 et 6 Pro. Ses deux cœurs les plus puissants (Cortex X1) et ses quatre cœurs les plus efficients (Cortex A55) ont simplement été overclockés. Pour les cœurs dits médiums, il s'agit de Cortex A78, plus efficaces que les A76 du Pixel 6.

Si vous voulez absolument afficher votre smartphone comme étant le plus puissant de la cour de récré, le Pixel 7 n'est pas forcément le bon candidat. Sur les benchmarks, il est dépassé par tous ses concurrents, plus chers ou moins onéreux.

Toutefois, cela ne veut pas dire qu'il n'a pas de la puissance à revendre. Durant tout mon test, je n'ai jamais eu le sentiment d'être bridé.

Mieux encore, l'année dernière le Pixel 6 Pro m'avait paru un peu limité sur sa partie graphique. En effet, l'expérience manquait un peu de fluidité. Sur le Pixel 7, me voilà rassuré. La puce Mali G710 MP07, qui équipe aussi le ROG Phone 6D, semble fonctionner à plein régime.

En jeux vidéo, tout roule ou presque

Genshin Impact tourne avec une belle fluidité, malgré un peu de clipping quand on se déplace. Avec les réglages en moyen et le rafraichissement réglé sur 45 FPS, le téléphone offre une expérience de jeu très satisfaisante. Il a tendance à un peu chauffer, mais sans jamais vous empêcher de jouer.

Sur Fornite, il en va de même, ou presque. Sans les textures 3D, le jeu se montre stable en 30 FPS, réglages graphiques en épique et échelle 3D à 100 %. Je ne suis jamais descendu sous les 18 FPS et je n'ai pas particulièrement senti d'à-coup gênant dans mes parties. Mais une fois qu'on télécharge les textures 3D, là, ça se complique. On sent clairement qu'il faut faire quelques concessions sur la qualité graphique pour obtenir un jeu stable.

Vous l'aurez compris, le Tensor G2 est correct en jeu, en ceci qu'il vous permet de lancer les jeux et d'y jouer à peu près correctement, mais ne vous attendez pas non plus à pouvoir mettre les graphismes à fond.

Une batterie rassurante, mais qui manque un peu d'autonomie

Le Pixel 7 est équipé d'une batterie de 4355 mAh, contre 4614 mAh sur le Pixel 6. Sur le papier, on est donc tenté d'avoir très peur pour son autonomie cette année.

Deux journées bien remplies de week-end de déménagement m'ont permis de me rendre compte bien vite de quelle trempe était le Pixel 7 en matière d'autonomie. Après une journée complète démarrée à 9h, avec une utilisation moyenne du smartphone (quatre à cinq heures), j'allais me coucher vers minuit avec 23 à 28 % de batterie. Largement de quoi tenir la journée donc. On est loin du téléphone où l'on reste les yeux accrochés à l'indicateur de batterie toute la journée en espérant rentrer tranquille.

En revanche, j'ai également passé une journée complète de travail en partage de connexion. Là, le téléphone a terminé la journée (9 h 30 - 12 h 30, 14 h-18 h) sur les rotules avec 4 % à 17 h 40. J'ai dû aller le brancher de peur de ne pas pouvoir terminer ma journée. Sachez que dans cette même journée, j'ai par ailleurs deux heures d'écran, ce qui est peu. On retiendra que l'usage d'une journée complète avec le Pixel en guise de modem reste possible, au prix.

Bref, vous l'aurez compris, on est sur un smartphone petit format qui comme tout petit format fait un peu de concessions sur l'autonomie. Si vous avez un usage classique, vous n'en souffrirez pas trop. Si vous êtes un utilisateur ou une utilisatrice très exigeant·e, qui bat tous les records de temps d'écran de ses ami·e·s, alors peut-être faudrait-il songer à se tourner un modèle un peu plus costaud. Ajoutons que malheureusement, l'indicateur d'autonomie n'est pas des plus linéaire. Une fois passée la barre des 30 %, j'ai trouvé qu'il perdait beaucoup plus vite qu'auparavant. De quoi réactiver plus d'une nomophobie dormante.

Le logiciel ViSer que nous utilisons pour tester l'autonomie en utilisant le téléphone en continu sur des usages classiques nous confirme tout cela. En effet, le Google Pixel 7 a mis 12 heures et 19 minutes avant de passer de 100 à 10 %. Si on le compare à tous les autres smartphones testés avec ce protocole, il se situe à la 38e place sur 82. C'est donc légèrement au-dessus de la moyenne. Le Pixel 6 pour sa part, à l'heure où ces lignes sont écrites début octobre 2022, a conservé une très bonne 13e place.

Si on se replonge dans le test de l'année dernière, on pouvait y lire que le Pixel 6 pouvait atteindre les deux journées d'autonomie complète. Ça n'est pas le cas du Pixel 7, même si celui-ci devrait vous tenir une journée et demie sans souci avec des usages modérés. En revanche, ne baissez pas votre garde : si vous passez sur des usages lourds, un passage par la case recharge sera obligé pour sortir jusqu'au bout de la nuit.

Recharge

À l'heure où les puissances de charge rivalisent autour de la centaine de watts, le Pixel 7 fait un peu pâle figure avec ses 20 W (oui oui, le chargeur officiel fait 30W, mais vous n'aurez pas autant de puissance). En charge, on est loin de Speedy Gonzales.

Pire encore, dans la rédaction de Frandroid, nous n'avons jamais vraiment trouvé de chargeur permettant d'atteindre les 50 % en 30 minutes promis par Google. Et pourtant nous en avons des chargeurs. À croire qu'il faut absolument passer par le chargeur officiel pour y arriver.

Dans ces conditions, difficile de vous dire avec certitude de quoi il en retourne pour la charge sinon qu'elle lente. Mais alors très lente. Nous parlons de près d'une heure et demie pour charger un téléphone. En 2022 oui.

Si vous êtes adepte de la charge sans fil, sachez que le Pixel 7 est certifié Qi. Mais il y a un loup. Pour profiter de la charge sans fil la plus puissante, vous devrez acheter un Pixel Stand de 2e génération, vendu 79 euros.

Audio

Sur la partie sonore, le Pixel 7 repose sur deux haut-parleurs stéréo compatibles « Son spatial ».

Le mix délivré s'avère plutôt efficace. Les médiums sont grandement mis en avant, les basses se montrent un peu en retrait et les aigus prennent peu de place, sauf à fort volume. D'ailleurs, il est possible de monter le son jusqu'à ce qu'il soit difficile de s'entendre dans une conversation, mais cela se fera au prix de la qualité sonore qui s'effondre un peu, laissant trop de place aux aigus. À volume modéré en revanche, on profite sans aucune gêne.

La stéréo du Pixel 7 m'a semblé bien équilibrée. Aucun des deux haut-parleurs ne prend le dessus. En jeu, la spatialisation permet de vraiment déceler où se trouve un ennemi. En ceci, elle répond parfaitement à ce qu'on attend d'elle.

Réseaux et communications

Le Pixel 7 possède un modem 5G (sub 6 GHz). Seules les mmWave ne sont pas comprises, n'étant pas encore exploitées en France.

Durant mon test, j'ai personnellement utilisé le téléphone en 4G de manière plutôt intense, étant donné que j'ai passé deux jours de télétravail en partage de connexion dessus. Je n'ai eu à déplorer aucun souci de connexion, que ce soit dans un sens comme dans l'autre. Certains possesseurs de Pixel 6 s'étaient plaints d'un souci d'appairage Bluetooth qui ne se déclenchait pas, aucun problème du genre à remonter non plus pour moi.

En appel près d'une route fréquentée, le Pixel 7 délivre un son de voix très peu modifié et par conséquent clair et compréhensible. Il parvient en outre à mettre en retrait efficacement les bruits parasites.

Prix et date de sortie

Le Google Pixel 7 coûte 649 euros en 128 Go et 749 euros en 256 Go. Trois coloris sont proposés : Vert citron, noir et blanc. Sachez également que tant qu'il y a des stocks, vous pouvez bénéficier de 219 euros d'économie sur la Pixel Watch pour l'achat d'un Pixel 7.

Vos questions fréquentes

De petits détails peuvent faire basculer d'un modèle à l'autre. Voici nos réponses à vos questions les plus fréquentes sur le Pixel 7.