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Licenciements chez Meta : Mark Zuckerberg face à une crise de confiance en interne

Mark Zuckerberg et son groupe Meta font face à des critiques frontales en interne. Jeudi 16 mars, le géant américain propriétaire de Facebook ou Instagram a organisé une réunion de tout son personnel afin de faire un point général sur l'état de l'entreprise. Une pratique nommée « all-hands meeting », très populaire dans les entreprises de la Silicon Valley.

En ressort une vraie crise de confiance envers la direction de l'entreprise, selon le quotidien américain Washington Post, qui a pu écouter un enregistrement audio de la réunion. Cet événement avait lieu deux jours après l'annonce de 10 000 licenciements à venir, face à la mauvaise santé économique de la multinationale.

Zuckerberg face à ses contradictions

Pendant une heure, les employés de Meta ont notamment questionné leur patron sur ses déclarations contradictoires. Quatre mois plutôt, en novembre 2022, le milliardaire avait déjà annoncé 11 000 licenciements, évoquant « une erreur de calcul » de la croissance de l'entreprise post-Covid… tout en affirmant ne pas prévoir de congédier à nouveau des employés « dans un avenir proche ».

Estimant que c'était « une bonne question », Mark Zuckerberg a ensuite expliqué que ce changement de position était lié à une prise de conscience que « les pressions économiques globales auxquelles l'entreprise sera confrontée dureront un certain temps » et que les licenciements de novembre auraient permis d'améliorer son efficacité, résume le Washington Post.

Des employés dans la peur d'être licenciés

Dès lors, une autre question a exprimé un doute sur les capacités des employés « à faire confiance à la direction de l'entreprise après deux séries de licenciements », toujours selon le quotidien américain. 

Mark Zuckerberg aurait ainsi déclaré s'attendre à être évalué en fonction « des performances de l'entreprise et de la transparence de ses objectifs, mais que les dirigeants devraient être autorisés à changer leur façon de penser », précise le Washington Post.

Bien qu'annoncés, les licenciements ne seront toutefois effectifs qu'en avril, et Meta ne semble pas encore avoir désigné toutes les personnes concernées. Un autre employé a d'ailleurs pointé du doigt la difficulté à rester productif avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Réponse du PDG : « ce n'est pas comme si nous pouvions simplement nous arrêter de travailler pendant que nous réfléchissions à cela ».

L'échec du modèle de la Silicon Valley ?

Le modèle libéral des entreprises de la Silicon Valley semble pourtant se retourner contre leurs dirigeants. Deux semaines plus tôt, c'était au tour de Google d'organiser son propre all-hands meeting… et de voir sa direction critiquée frontalement par les employés après la perte de valeur boursière record liée à l'annonce ratée de son IA Google Bard. L'entreprise avait également annoncé fin janvier son intention de licencier 12 000 personnes.

L'eldorado professionnel que représentaient ces entreprises semble loin désormais, et ceux qui resteront pourraient voir leur confort au travail remis en question : au cours du meeting du 16 mars, Mark Zuckerberg a également évoqué la possibilité de réduire le droit au télétravail des employés, avançant que les employés au bureau « sont plus performants en moyenne que les personnes qui ont rejoint l'entreprise à distance ».