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Test des Suunto Sonic : les écouteurs à conduction osseuse de la maturité

Suunto n’a attendu que trois mois pour lancer son second modèle de casque à conduction osseuse. Après un premier pari réussi avec les Suunto Wing d’octobre 2023, voici les Suunto Sonic de janvier 2024.

https://www.frandroid.com/guide-dachat/1368305_quel-casque-a-conduction-osseuse-choisir

Si les Suunto Sonic offrent moins de fonctionnalités que les Wing, ils sont plus abordables et délivreraient une qualité sonore supérieure. Suunto considère d’ailleurs les Sonic comme les petits frères des Wing.

Nous utilisons les Suunto Sonic depuis un mois. Voici notre avis complet et test sur ces écouteurs à conduction osseuse.

Fiche technique

Les écouteurs testés ont été prêtés par le constructeur.

Un son moins étouffé

Étonnamment, Suunto avance une meilleure qualité sonore sur ces Sonic que sur les Wing, pourtant plus onéreux. Les Suunto Sonic bénéficieraient en effet de nouveaux transducteurs. On remarque en effet une légère différence de taille de haut-parleur sur la fiche technique des Sonic — 24,2 x 15,1 x 6,2 contre 22,1 x 13,1 x 6,5 pour les Wing.

Dans les faits, oui, le son des Suunto Sonic est moins étouffé que celui des Suunto Wing, et par la même occasion que celui des Shokz OpenRun Pro. La scène sonore est plus large, pour ne pas dire moins étriquée.

Eh oui, rappelons que nous parlons ici du son produit par des écouteurs à conduction osseuse :  vous obtiendrez tout sauf la même qualité d’écoute permise par des écouteurs classiques, encore moins à réduction de bruit active. Si les morceaux avec beaucoup de voix (rap ou podcast par exemple) s’en sortent mieux, c’est souvent l’environnement qui vient masquer le son. En pleine ville, difficile d’entendre quelque chose sans tendre l’oreille et avec le volume au maximum.

C’est un choix. Les casques à conduction osseuse sont pensés pour laisser l’utilisateur conscient de son environnement (circulation, nature…). Ainsi, prenez nos ressentis avec le recul suivant : vous ne distinguerez sûrement pas les petites différences de qualité sonore lorsque vous serez en pleine séance de fractionné avec de l’électro dans les oreilles et le volume à fond. Dans ce cas précis, les basses prendront le dessus, les oreillettes trembleront et le reste du morceau sera inaudible.

Conduction osseuse oblige, les basses des Suunto Sonic sont en effet logiquement très brouillonnes passé un certain volume, mais restent convenables autour des 60 % - 70 %. Surtout, elles font mieux que celles des Shokz OpenRun Pro.

En conclusion, les Suunto Sonic semblent avoir trouvé le juste milieu entre ouverture de la scène sonore (aigus et graves) et saturation.

En ce qui concerne le mode outdoor, celui-ci permet simplement de gagner du gain sonore, en dégradant la qualité sonore, quitte à faire saturer les transducteurs. Les changements ne sont pas drastiques. Nous ne conseillons pas d’utiliser ce mode.

Des écouteurs confortables, mais un peu plus lourds que la concurrence

Les Suunto Sonic sont agréables à utiliser. Comme la majorité des écouteurs à conduction osseuse, ils se font sans surprise oublier assez vite et ont l’avantage de ne pas gêner l’utilisateur lorsqu’il a décidé de ne plus écouter de musique.

Si cela peut vous rassurer, sachez que les Wing ne nous ont jamais gênés lors d’une sortie trail de 7 heures. Nous reprochions aux Suunto Wing un très léger surpoids. Les Suunto Sonic font mieux en perdant 2 grammes. Ils affichent 31 grammes sur la balance et s’approchent ainsi des 29 grammes des Shokz OpenRun Pro.

Cette perte de masse se retrouve aussi dans la taille des oreillettes, qui sont légèrement plus fines que celles des Suunto Wing (en rouge sur la photo). Tant mieux, nous les trouvions trop grosses : elles avaient tendance à donner un aspect de grosses boucles d’oreilles.

Les Shokz OpenRun Pro (en bleu sur la photo) restent les plus fins.

Les Sonic perdent l’avantage sur la résistance à l'eau et à la poussière. Alors que les Shokz OpenRun Pro et les Suunto Wing proposent une protection IP67, les Suunto Sonic se limitent à de l'IP55. Vous n'avez rien compris ? Les Suunto Sonic peuvent résister à des projections d’eau tandis que les deux autres modèles cités peuvent survivre à une immersion occasionnelle. Reste que vos séances pluvieuses ou transpirantes ne poseront aucun problème aux Suunto Sonic.

Côté boutons, on retrouve les mêmes placements que ceux des Suunto Wing et des Shokz Open Run Pro. Les nouveaux utilisateurs n’auront besoin que de quelques sorties pour s’habituer aux gestes avant que les boutons ne tombent directement sous les doigts. Le bouton multifonction (pause, lecture, musique suivante ou précédente) est positionné sur l'extérieur de l'oreillette gauche, tandis que les deux boutons du volume sont placés sous le casque sur la partie droite.

À noter que les Suunto Sonic s’allument et s’éteignent avec un long appui sur le bouton du volume moins.

Le bouton multifonction nous a semblé plus cliquable que celui des Suunto Wing. Comprenez qu’il était plus agréable à utiliser grâce à sa bonne course et son clic rassurant. Il est cependant toujours complexe de revenir à la musique précédente : enchaîner trois rapides appuis tout en courant n’est pas une mince affaire.

Rien de particulier du côté des fonctionnalités

Les Suunto Sonic proposent le minimum syndical, à savoir écouter de la musique — et ce n’est pas un reproche.

Nous précisons cette absence de fonctionnalités, car les grands frères des Sonic, les Wing, proposent des voyants LEDs rouges pour être visibles de nuit et un contrôle de la musique par des gestes de la tête. Nous vous invitons à lire cette partie du test des Wing pour en savoir plus.

À savoir que les Wing apparaissent tout de même dans l’application Suunto. Il est possible de les mettre à jour, de connaître leur niveau de batterie et de choisir le mode sonore. On désapprouve d’ailleurs une nouvelle fois l’absence d’intégration entre les écouteurs Suunto (Wing comme Sonic) avec les montres de sport de la marque.

Enfin, les écouteurs proposent une compatibilité Bluetooth multipoint qui permet une connexion à deux appareils en simultanée.

Nous l’avons essayée avec un MacBook Air M2 et notre iPhone 13 Pro. Le changement de source se fait, mais il faut bien penser à mettre en pause le contenu 1 (sur le téléphone, disons) pour que le flux audio de la source 2 prenne le contrôle (l’ordinateur, donc).

Jusqu'à 11 heures d'autonomie

Suunto communique une autonomie de plus de 10 heures pour ces Sonic, en précisant avec un volume de 60 %. Nos deux tests sur le terrain valident les dires et voici nos résultats :

Nous avons pu dépasser les 11 heures, mais avec un volume relativement faible pour des écouteurs à conduction osseuse. Notre premier test reflète une utilisation en ville, avec un volume plus élevé donc. Les résultats sont ainsi bons et similaires à ceux des Suunto Wing, qui offraient entre 7 heures et 10 heures d’autonomie.

Comptez environ 1 heure et 10 minutes pour une recharge complète. Cette dernière se fait via un câble propriétaire.

Une qualité d'appel décevante

La qualité d’appel des Suunto Wing nous avait bluffés. Étrangement, la fiche technique des Suunto Sonic ne mentionne pas la même réduction de bruit vantée sur les Wing. Surtout, on ne retrouve pas l’inscription « Clear Voice Capture » sur le côté des écouteurs. Eh bien dans les faits, la qualité d’appel offerte par les Suunto Sonic est un cran en dessous de celle des Suunto Wing. Dommage, c’était un sacré avantage.

Sans le mode de réduction de bruit des appels proposé sur les iPhone, l’interlocuteur passera un mauvais moment si vous lui téléphonez avec les Suunto Sonic.

Un prix intéressant

Les Suunto Sonic sont affichés à 149 euros, contre 199 euros pour les Suunto Wing.

Ils se positionnent ainsi face aux OpenRun (139 euros), mais viennent chatouiller les OpenRun Pro (189 euros) avec leur proposition de valeur. C’est bien là le principal avantage des Sonic : le rapport qualité-prix.

À noter que les Suunto Sonic sont proposés en deux coloris : noir et jaune fluo.