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Pourquoi l’Europe n’a jamais aussi peu importé de vélos depuis 10 ans

Le marché du vélo est en crise depuis presque un an. En 2023, les faillites se sont enchaînées à vitesse grand V. Il n’y avait pas un mois sans qu’un acteur entre en processus de redressement judiciaire, ou pire, en liquidation. Outre le cas emblématique de VanMoof, citons aussi Reine Bike (repris par Arcade), Larrun, Kiffy, QWIC, Revonte mais aussi et surtout Accell, n°1 du vélo en Europe qui traverse une crise profonde.

Des chiffres en baisse, partout

Que la filière rencontre des difficultés, ce n’est pas un secret. Mais quoi de mieux que des chiffres concrets pour véritablement se rendre compte de la situation actuelle. Le site Bike EU a publié toute une série de données relatives aux importations européennes de vélos. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le millésime 2023 a été brutal.

En termes de volumes, les importations européennes ont considérablement chuté entre 2022 et 2023 : 3,4 millions l’an passé, contre 5,1 millions il y a deux ans. Soit une baisse significative de 33,3 %. Pour le coup, pas un seul pays exportateur ne semble être épargné par la conjoncture, avec des reculs presque systématiques à deux chiffres.

Le trio de tête qu’est le Cambodge, la Chine et le Bangladesh n’ont pas été épargnés non plus. Des baisses respectives de 28 % et de plus de 40 % ont été enregistrées dans ces pays. Taïwan aussi est dans la tourmente avec un déclin de 18,5 %, même si ce marché parvient à légèrement sauver les meubles grâce à une valeur financière de ses exportations en hausse (+ 9,4 %).

Comment expliquer ce phénomène européen ? L’inflation, la baisse de la demande et le fait que les consommateurs se soient beaucoup équipés durant les années post Covid-19 tendent à expliquer cet essoufflement. Certes, le vélo électrique a le vent en poupe, mais l’achat d’un VAE coûte cher et n’est pas à la portée de toutes et tous.

Du surstockage dévastateur

Du côté de l’industrie, l’année 2023 a été marquée par un événement généralisé : le surstockage. Il a fallu de facto vider au maximum les stocks - pour rappel, dans un contexte inflationniste où la demande a faibli -, chose que les fabricants n’ont pas encore forcément réussi à faire. Avec des stocks pleins, il n’est alors pas nécessaire de passer commande auprès des pays exportateurs.

Ce phénomène généralisé a logiquement provoqué une forte baisse auprès des marchés asiatiques habitués à exporter en masse en Europe. On s’attend par ailleurs à ce que la situation ne se stabilise pas avant la fin de l’année 2024, voire début 2025.