Les mauvaises nouvelles collent aux basques du vélo électrique en 2023. Après VanMoof, Kiffy et Reine Bike, c’est un nouvel acteur qui a trinqué. En parlant de basques, nous avions rencontré Larrun, une récente marque française dont nous avions testé les nouveaux vélos électriques cet été.
Malheureusement, malgré les ambitions de ventes et des projets comme un cadre en fibre de lin, l’horizon s’assombrit pour la firme d’Anglet. La société est en effet entrée en liquidation judiciaire début décembre, ce que nous a confirmé Larrun, qui a dû licencier les 9 salariés. Nous avons interrogé le directeur Gilles Labrude, qui nous a expliqué les raisons de cette situation financière.
« C’est un ensemble de plusieurs choses » explique le patron de la firme, dont « 25 % de retours de vélos de première génération en SAV, ce qui nous a impacté ».
« Nous avons ensuite perdu des clients » ajoute-t-il, « et nous avons retardé la production de notre nouvelle gamme, ce qui a fait peur aux investisseurs. On a donc manqué d’argent pour garder le cap ». Larrun avait pourtant des commandes, qu’elle espérait livrer avant la fin d’année, mais dans un « nombre insuffisant » précise G. Labrude. De plus, l’inflation semble avoir affecté le budget de certains clients, et ont créé des impayés.
Toutefois, Larrun ne devrait pas disparaître, car trois repreneurs sont aujourd’hui en lice – dont nous ignorons le nom – avant une décision prise fin janvier.
Larrun : une gamme de vélos électriques français qui promettait
Fondée en 2021 sous la coupe de la société SVEN (Société de Véhicules à Énergies Nouvelles) devenue Larrun, la marque a d’abord lancé des vélos électriques classiques pour se former. Les trois VAE à cadre ouvert tournaient donc entre 1 890 et 2 250 euros, tandis que le pliant électrique était au tarif de 1 340 euros.
Pour 2023, la deuxième étape était de proposer des modèles Premium, dont les Kalea et Asko, intégrant des composants plus locaux. Et ce n’étaient pas des moindres, car on testait le moteur Valeo Cyclee à transmission automatique, français comme la batterie intégrée, tandis que les freins Magura provenaient d’Allemagne.
En 2024, Larrun espérait grimper à 2 500 vélos et même 6 000 en 2025. Son autre objectif était de fabriquer des cadres en fibre de lin made in France, comme nous l’avions vu en juillet sur le prototype Lorea aux Pro Days à Paris.
On espère que l’éventuel repreneur poursuivra ces projets et conservera l’âme de la gamme Larrun. Affaire à suivre !
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