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Test du Razer Blade 14 (2024) : petit, puissant... et silencieux ?!

Si l'on écoute les analystes, le format 14 pouces est en passe de mourir, supplanté par la résurgence des 16 pouces. On peut le comprendre : la diminution des bordures d'écran sur ces dernières années a permis aux plus grandes diagonales d'être intégrées dans des formats plus compacts.

Cependant, avec le Blade 14 de 2024, Razer continue de prouver que le 14 pouces a encore ses forces. Pour preuve : il nous offre un PC définitivement gamer, mais qui n'a presque aucun des défauts que l'on constate généralement sur ces produits.

Fiche technique

La machine est prêtée par Razer pour ce test.

Design

Oui, au même titre que le Razer Blade 16, le constructeur ne fait toujours pas vraiment évoluer sa formule avec le Blade 14. À ceci près qu'ici, nous le testons dans sa version Mercury, qui arbore donc une robe bi-ton grise et blanche qui semble avoir pas mal inspiré les compétiteurs -- il n'y a qu'à voir du côté des Zephyrus de cette année. D'ailleurs, le format 14 pouces est aussi favorisé par l'équipe ROG, avec sensiblement les mêmes configurations sur le papier, mais nous y reviendrons.

Que dire qui n'a pas déjà été dit sur ce design ? La focalisation sur le premium de Razer est bien connue, tout comme la qualité finale de ses châssis formés d'un seul bloc d'aluminium. Rien ne dépasse, les lignes sont propres sans être tranchantes, et le tout conserve ce sentiment de robustesse autant que de précision. Le Blade 14 ne gagnera pas un prix d'originalité, surtout comparé à tous les ordinateurs Razer sortis sur ces dernières années, mais continue d'être une valeur sûre de la qualité.

Côté format, nous aurions tendance à le comparer à un ultrabook d'il y a quelques années de cela. Si l'industrie est allée chercher l'ultra-finesse, quitte à faire quelque sacrifice du même temps, son épaisseur de 1,79 cm est loin d'être choquante malgré tout. C'est plutôt sur le poids que l'on reconnaît la puissance de la bête : 1,84 kg est léger dans le contexte, mais se ressent bien plus dans un sac Messenger. Toujours est-il qu'une fois glissé dans un sac à dos classique, le Blade 14 se trimballe sans même avoir à y réfléchir.

Clavier et pavé tactile

Et là encore pour le clavier, nous avons le choix typique pour la marque. Des touches bien larges et espacées, mais des switchs qui sont bien plus relatifs aux ordinateurs traditionnels qu'aux PC gamers. Exception faite bien sûr de la compatibilité Chroma et les millions de couleurs qu'elles sont capables d'arborer.

Toujours est-il que nous sommes face à un appui solide avec un très bon rebond, mais rien qui ne vaille des claviers mécaniques. Les gamers plus sérieux auront tendance à brancher un clavier externe.

Côté pavé tactile, il n'y a vraiment aucune critique à faire. Entre la très large diagonale et le revêtement en verre, rien ne manque vraiment pour faire de ce Blade 14 un PC premium.

Connectique

À gauche, nous pouvons retrouver le connecteur d'alimentation propriétaire réversible de Razer, un port USB A 3.2 Gen 2, un port USB-C 4.0 (compatible Thunderbolt 3) ainsi qu'une prise combo jack. À droite, nous retrouvons un port HDMI 2.1 plein format, un second port USB A 3.2 Gen 2 ainsi qu'un second port USB C 4.0.

En considérant la cible, nous sommes presque déçus de ne pas retrouver un lecteur de cartes SD plein format, comme c'est le cas sur le Blade 16. Pour autant, les contraintes de miniaturisation sont probablement à cibler ici, et la connectique reste très étendue pour un appareil de ce format. Sans compter que sur le sans-fil, nous profitons du Wi-Fi 7 et du Bluetooth 5.4 : difficile de faire la fine bouche dans ces conditions.

Webcam et audio

Côté webcam, rien de transcendant : nous sommes face à un humble capteur Full HD, qui est couplé à l'habituel système infrarouge pour permettre le déverrouillage à reconnaissance faciale. Le rendu de la caméra a tendance à forcer un peu trop les tons, mais rien ne vient trop choquer.

Année de l'IA oblige, le Blade 14 est naturellement compatible avec le floutage d'arrière-plan et le suivi automatique du sujet promu par Windows 11 cette année sur les flux vidéo. Dans le contexte, on peut se demander quel est le plus grand sacrifice qu'a dû faire le Blade 14 par rapport au Blade 16. La réponse est simple : l'audio.

Les haut-parleurs du Blade 14 sont loin d'offrir la même qualité, mais reviennent plutôt au « commun » avec des aigus bien ciselés, mais des basses inexistantes et des middle qui manquent de séparation. Le staging -- si on peut l'appeler comme ça -- n'est tout simplement pas là, et l'expérience est comparable à de simples ultrabooks ne cherchant pas à sortir du lot.

Écran

Hélas, pas de dalle OLED pour l'écran du Razer Blade 14, mais pas une mauvaise dalle IPS LCD pour autant. Elle supporte une définition maximale de 2560 x 1600 pixels, soit un ratio 16:10, pour un taux de rafraîchissement maximal supporté de 240 Hz. Surtout, cette dalle est traitée anti-reflet et est calibrée d'usine avec la certification Calman.

Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous mesurons une couverture en volume de gamut de 104,6% de l'espace DCI-P3 pour 147,7% de l'espace sRGB. La luminosité maximale est mesurée à un extrêmement plaisant 580 cd/m², avec un ratio de contraste plutôt bon de 1135:1. La température de couleurs moyenne est à 6916K, un poil trop froid, mais toujours très bon.

Mais surtout, nous retrouvons un Delta E00 moyen de 1,75 proche de la perfection, avec un écart maximum de 5,05 sur les tons bleus profonds. Rien d'étonnant donc en considérant la température de couleurs moyenne, mais rien qui ne viendra non plus gâcher le travail des créatifs du web. Et pour les gamers, c'est la garantie de couleurs éclatantes avec une fluidité sans pareil grâce au taux de rafraîchissement de 240 Hz. Surtout, la luminosité maximale de 580 cd/m² garantit une grande lisibilité même en plein soleil, qui sera d'autant plus parfaite que le traitement anti-reflet fonctionne à merveille. Une proposition excellente de bout en bout, donc.

Logiciel

Qui dit Razer dit deux choses. D'une, pas de logiciels publicitaires préinstallés sur Windows 11 sorti de ceux poussés par Microsoft lui-même, ce qui est toujours un grand plus. De l'autre, le logiciel Razer Synapse au centre de toutes les configurations possibles.

Celui-ci garde toujours les mêmes qualités et les mêmes défauts. D'un côté, tous les réglages attendus sont bien là, qu'il s'agisse de créer des macros sur le clavier, gérer l'éclairage RGB, ou régler précisément les performances du système et la calibration de l'écran.

De l'autre, Razer Synapse est tout de même une sacrée usine à gaz, et les choix disponibles pourraient être un peu plus graphiquement travaillés et mieux expliqués au commun des mortels. Au moins, ce n'est qu'une seule usine à gaz, et pas de multiples petits plans comme c'est trop souvent le cas sur d'autres PC gamers de cet acabit.

Performances

Comme Asus ROG, Razer a choisi de faire confiance à AMD pour sa diagonale la plus petite. Le Razer Blade 14 est propulsé par le Ryzen 9 8945HS, un SoC à 8 cœurs et 16 threads pouvant turbo jusqu'à 5,2 GHz. Il est ici couplé à 32 Go de RAM DDR5 à 6000 MHz, et un stockage 1 To en PCIe Gen 4. Côté GPU, nous retrouvons ici la NVIDIA GeForce RTX 4070 mobile à 8 Go de GDDR6, qui contrairement au Zephyrus G14 profite bien de son TGP maximal de 140W.

Benchmarks

Côté CPU, le Ryzen 8945HS montre de beaux signes de puissance. Sur un usage de 10 minutes, Cinebench R23 nous envoie un score de 16 797 points en multi core pour 1785 points en single core. C'est sensiblement les mêmes scores que l'Intel Core Ultra 7, lorsqu'il est configuré pour être à son maximum de puissance. Le tout pour un score PCMark 10 de 8082 points.

Sous Cinebench R24, ces scores correspondent à 957 points en multi core et 105 points en single core. Mais surtout, nous pouvons voir un score GPU de 11 490 points qui nous sert surtout à voir comme la RTX 4070 ne gagne pas tant de puissance théorique avec son TGP poussé à fond comparée à l'Asus ROG Zephyrus G14 de 2024. Les scores de 3 043 points sous Speed Way, 7805 points sous Port Royal et 5 939 points sous Time Spy Extreme soutiennent cette conclusion.

 

Côté intelligence artificielle, nous sommes face à la fameuse génération de SoC qui booste les calculs d'intelligence artificielle. Mais contrairement à Intel, AMD n'a pas le droit à sa propre section NPU dans le gestionnaire des tâches. On peut voir le CPU atteindre le score de 115 points, le GPU Radeon 780M intégré passer à 226 points (tous deux sous WindowsML), et le GPU NVIDIA atteindre tranquillement les 998 points avec TensorRT. Même conclusion : avec les usages très limités de l'IA pour les particuliers actuellement, c'est avant tout sur le GPU NVIDIA que se reposeront vraiment les usages créatifs.

Enfin, le stockage ne déçoit pas ici. Nous retrouvons 6700 MB/s en lecture séquentielle pour 4940 MB/s en écriture séquentielle. Si l'on aurait aimé des taux d'écriture plus élevés, nous sommes quand même sur le haut du panier du PCIe 4.0 comme attendu sur cette fin de génération de stockage.

En jeu

Même constat en jeu où l'apport d'un TGP à 140W est minime, mais reste beaucoup plus observable. On peut voir quelques gains d'une dizaine de FPS par-ci par-là, pour un GPU mobile qui reste bien moins performant que sa version desktop. En définition native, et particulièrement avec l'apport du DLSS 3 et sa Frame Generation, il reste assez puissant pour profiter de tous les jeux récents et gourmands confortablement.

Pour les créatifs

C'est côté créatif que l'on observe le meilleur apport du CPU AMD et du TGP complet de la RTX 4070. Ici, on peut profiter de performances améliorées sur la partie photo, mais surtout une accélération générale des rendus sur la partie vidéo. Le nerf de la guerre étant ce dernier point, c'est un plaisir à retrouver.

Refroidissement et bruit

Mais la meilleure surprise du Razer Blade 14 est à voir du côté du refroidissement, un point sur lequel le constructeur n'a pas toujours été très bon ces dernières années. On pouvait s'inquiéter au vu du format, mais rien n'y fait : la gestion thermique est nickel.

Poussé à fond sur un test synthétique, le Blade 14 monte certes à 57°C à son point le plus chaud, mais voilà : il s'agit d'un test synthétique, qui n'est pas particulièrement représentatif du réel. Dans les faits, le plus important est là : les performances sont maintenues malgré tout, sans thermal throttling. Et en prime, les ventilateurs réussissent à rester discrets malgré tout. Une réussite totale.

Autonomie

Le Razer Blade 14 intègre une batterie assez grande pour son format de 68,1 Wh. Il est accompagné d'un bloc d'alimentation de 230W utilisant un port propriétaire, mais l'ordinateur est aussi compatible avec la recharge via Power Delivery.

Sur un usage bureautique classique, avec la luminosité réglée à 50%, nous retrouvons une autonomie située entre 8 et 9 heures d'usage. C'est excellent pour ce type d'ordinateur portable puissant et au format si compact, où l'autonomie est un aspect sur lequel on a l'habitude de voir des sacrifices. C'est aussi rassurant face au Intel Core 7 Ultra, dont les deux nouveaux cœurs ultra efficients pourraient faire peur à AMD. Ici, on a plutôt l'impression que la bataille continuera de plus belle à l'avenir.

Prix et disponibilité

Le Razer Blade 14 de 2024 est d'ores et déjà disponible en France. Son prix de départ est de 2499,99 euros.