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Test du Realme GT : l'art de la puissance

Le Realme GT veut être aussi alléchant techniquement qu'attractif économiquement. Dans cette optique, il compte bien s'imposer comme un flagship killer. Comprenez : ce smartphone veut faire aussi bien que les concurrents les plus premium du marché, tout en proposant un tarif plus contenu.

Ici, la promesse du Realme GT concerne surtout la puissance qu'il est capable de déployer avec son Snapdragon 888, mais on pense également à l'écran AMOLED et 120 Hz ou à la recharge rapide de 65 W qui compte vous faciliter la vie. Nous avons testé cette bête pour savoir ce qu'elle avait dans le ventre.

Fiche technique du Realme GT

Vroom vroom

Le Realme GT se décline en trois coloris. Si les versions bleue et argentée restent relativement classiques, le modèle jaune, davantage mis en avant par la marque, se drape d'un cuir végétal sur le dos. Au toucher, la finition est de qualité et on pourrait croire qu'il s'agit de cuir véritable.

Il faut savoir que le Realme GT cherche à évoquer l'esthétique que l'on peut retrouver sur des voitures de course. En cela, l'objectif est atteint. D'autant plus que la face arrière est marquée par une bande sombre verticale qui prolonge le module photo rectangulaire. En y regardant de plus près, on voit que cette fameuse bande est marquée par de petits traits qui, selon la manière dont on tient le smartphone, accroche les reflets de lumière.

Cela participe à ce look « bolide de course ». Sur le Find X2 Pro d'Oppo, on a pu se rendre compte que le cuir végétal résistait bien aux affres du temps. C'est une bonne nouvelle et c'est à la fois presque dommage, car on ne retrouve ainsi pas le côté usé et patiné qui fait le charme de certaines peaux tannées (rappelons qu'il vaut mieux cela que de tuer un animal juste pour décorer un produit qui va sans doute être remplacé dans quelques années).

Ainsi, d'un point de vue purement objectif, le Realme GT jouit d'un design bien maîtrisé. D'autant plus que le bloc photo ne dépasse pas trop en relief, que le smartphone n'est pas trop lourd (186 grammes) et que son cadre bien peaufiné épouse bien le creux de la main.

En façade, l'écran plat percé d'un poinçon dans l'angle gauche n'offre pas un design à la pointe de la sophistication, surtout avec ses bordures noires. On saura toutefois excuser le Realme GT pour cette concession.

Le lecteur d'empreintes est sous l'écran, les touches du volume sont à gauche (à l'opposé du bouton de déverrouillage) tandis qu'une prise jack s'invite à côté du port USB-C. Un smartphone efficace dans l'ensemble, reste à savoir si vous adhérez ou non au look choisi. La question a de quoi diviser.

Un écran AMOLED satisfaisant

L'écran AMOLED de 6,43 pouces du Realme GT a l'avantage de proposer un taux de rafraîchissement de 120 Hz pour une agréable fluidité. On apprécie aussi le contraste parfait que nous offrent les pixels noirs éteints.

Avec la configuration par défaut -- mode vif --, le smartphone se montre bon sur un point en particulier : la fidélité des couleurs à la réalité. En effet, on mesure un Delta E moyen de 3,71 sur l'espace DCI-P3, alors qu'on cherche à se rapprocher de 3 sur cet indice. Voilà qui n'est pas mal du tout. Le Realme GT tend encore un peu trop vers le bleu avec une température moyenne de 6950 K (au lieu des 6500 souhaités).

Hélas, la dalle a un petit peu plus de mal à proposer une grande pluralité des couleurs. Le smartphone couvre en effet 133 % du sRGB et 89 % du DCI-P3, plus large et plus complexe à gérer. Ce n'est pas mauvais pour un produit qui ne vise pas les segments tarifaires les plus élevés, mais en 2021, on peut être un peu plus exigeant.

Enfin, pour ce qui est de la luminosité maximale, nous l'avons évalué à 570 cd/m². Ce sera très largement suffisant pour presque toutes les situations dans lesquelles vous serez amené à utiliser le smartphone. Toutefois, on sait que les dalles OLED savent atteindre des pics encore plus élevés pour les cas extrêmes. En comparaison, le Realme GT est un chouia en deçà.

Des personnalisations à la volée

Pas de grands changements en vue du côté de Realme UI. Il s’agit toujours d’une copie de ColorOS (Oppo) dans les grandes lignes. Basée sur Android 11 à la sortie de boîte, l’interface est simple à prendre en main et donne un accès facile à tout un tas de personnalisations bienvenues via le bien nommé onglet Personnalisations dans les paramètres.

Dans ce menu, vous pouvez changer de thèmes, de style d’icônes (avec une myriade de possibilités pour affiner le look), la couleur d’accentuation et l’apparence du panneau des raccourcis. Comme on se plaît à le dire chez Frandroid : si vous n’aimez pas cette interface dans sa configuration par défaut, et bien ce n’est pas grave puisque vous pouvez profondément la transformer.

Comme toujours, l’option Realme Lab permet d’activer certaines fonctionnalités toujours en phase expérimentale. On en trouve trois au moment de publier ce test : atténuer le scintillement de l’écran, forcer un défilement d’écran plus fluide et la Capsule sommeil qui veut vous aider à moins utiliser votre smartphone pour mieux vous reposer.

C’est donc une belle formule logicielle qu’on nous propose là. Dommage que certaines applications un peu inutiles se soient invitées par défaut (Agoda, HeyFun, Soloop...). Des services plus connus comme Booking, Facebook, LinkedIn ou Netflix sont aussi installés d’office et cela peut potentiellement agacer certains utilisateurs. Heureusement, vous pourrez supprimer le tout si vous le souhaitez.

Côté suivi logiciel, nous publions ce test en juin et le dernier patch de sécurité date de mars. Cela commence à dater un peu. Croisons les doigts pour que le Realme GT adoptera de bons réflexes en la matière. D'autant plus que le smartphone est éligible à la bêta d'Android 12.

Côté plateformes SVoD, pas d'inquiétude, le Realme GT profite du DRM Widevine L1, ce qui lui permet de lire les films et séries avec un flux HD.

Rien de fou sur le son, mais jack est là

En termes de son, le Realme GT sait plutôt bien empiler les décibels pour un volume maximal conséquent, sans non plus être en mesure de couvrir la voix de plusieurs discussions lors d'une soirée par exemple.

Avec ses haut-parleurs, le Realme GT fournit une qualité audio assez classique : bien équilibrée, mais qui ne cherche pas à aller particulièrement dans les tonalités aiguës ou graves. C'est bien, mais un peu plat. Surtout, le haut-parleur du haut (qui sert aussi pour les appels) est largement moins puissant que celui du bas. Nous n'avons donc pas affaire à une incroyable spatialisation du son.

Notez toutefois, pour les personnes intéressées, que la prise jack est là pour faire plaisir à vos casques filaires.

Une partie photo à peaufiner

Le Realme GT dispose de trois capteurs à l'arrière pour la photo, avec une formule que l'on a déjà croisée sur plusieurs appareils :

Sur les photos classiques, le traitement de l'image est correct. Sans décevoir, le Realme GT montre juste que ce n'est pas son domaine de prédilection. Sur chaque cliché, on pourrait vouloir un peu plus de détails ici, une dynamique mieux gérée. Il fait le job efficacement, mais sans folie.

De nuit, le constat ne réserve pas de surprise. On sent assez bien la dégradation dans ces scènes faiblement éclairées (ou de manière complexe), notamment avec un bruit très présent et quelques zones bouchées.

Le mode nuit a l'avantage de ne pas faire autant ressortir le bruit présent dans les clichés en faible luminosité. Celui-ci n'est pas supprimé, on voit toujours une sorte de grain dans l'image, mais c'est mieux camouflé. Hélas, cela se fait au détriment d'une colorimétrie mal négociée.

Le téléphone met à disposition un mode 64 mégapixels pour améliorer la netteté dans de bonnes conditions lumineuses. Au lieu de fusionner les pixels pour gagner en luminosité, les algorithmes enregistrent l'image en plein format pour mieux capter les détails.

Sur ce modèle, on ressent bien une petite différence de traitement de l'image. Le comparatif ci-dessous montre à quel point le mode normal cherche à renforcer artificiellement la netteté de certains, en accentuant par exemple certaines lignes noires. Le mode 64 mégapixels, lui, offre plus de finesse sur ces mêmes éléments, plus de naturel.

Sur l'ultra grand-angle, le résultat n'est pas folichon. Ce mode de prise de vue sacrifie beaucoup la netteté pour capturer plus d'éléments dans la scène. En faible luminosité, c'est mauvais.

Il y a aussi un mode macro, mais il est vraiment anecdotique et n'apporte pas de plus-value. En ce qui concerne le mode portrait, l'exposition est gérée de manière assez laborieuse et la colorimétrie n'est pas toujours impeccable. Dommage, car la précision de l'effet bokeh est plutôt bonne.

Aussi, nous n'avons pas été convaincus par l'effet « bokeh dynamique » proposé par défaut. Il nous fait plus mal à la tête qu'autre chose et nuit à la précision de la délimitation entre le sujet et le fond.

Pour les selfies, vous pouvez compter sur un capteur frontal de 16 mégapixels qui réussit à bien préserver les détails du visage, mais qui se montre très aléatoire dans sa gestion du HDR. Dans l'exemple ci-dessous par exemple, je n'ai pas bougé entre les deux photos prises l'une à la suite de l'autre et pourtant l'arrière-plan n'est pas du tout traité de la même manière.

Pensez donc à vérifier juste après la prise de vue si le rendu correspond à vos attentes ou non.

Pour la vidéo, le Realme GT sait filmer jusqu'en 4K à 60 images par seconde.

Impeccable sur les jeux

En termes de performances, le Realme GT exploite bien la puissance du Snapdragon 888 qui lui sert de moteur. Au quotidien, le smartphone exécute toutes les tâches sans broncher tandis qu'il convainc aussi par sa bonne stabilité sur les jeux vidéo 3D tels que Fortnite.

Vous pouvez ainsi viser la qualité maximale « Épique » proposée par le jeu et en profiter en 30 fps sans heurt particulier. En montant la jauge de résolution 3D à 100 %, on peut toutefois voir le décor se former au prix de quelques taches blanches au loin quand on saute en parachute. Rien de méchant. En outre, le mode Espace de jeu vous permettra d'activer un mode Joueur Pro pour optimiser l'expérience ludique au prix d'une consommation énergétique et d'une chauffe plus marquées.

Sur Call of Duty Mobile, les parties sont très fluides, sans surprise. En outre, dans les benchmarks, le Realme GT fait jeu égal avec un smartphone comme le Xiaomi Mi 11i équipé du même SoC, le dépassant même de temps à autre.

Finalement, il n'y a que sur la chauffe que l'on n'est pas vraiment emballé. Realme met en avant un système de refroidissement aux petits oignons,, mais l'appareil peut quand même assez facilement tiédir entre les mains pendant une partie intense. Il ne brûle jamais, mais la marque a peut-être un peu surcoté sa technologie.

Enfin, sachez que le Realme GT dispose de 8 ou 12 Go de RAM LPDDR 5 et de 128 ou 256 Go de stockage UFS 3.1.

Autonomie solide et super charge rapide

Avec sa batterie de 4500 mAh, le Realme GT se montre bien solide en termes d'autonomie. L'adjectif « confortable » lui sied bien en ce sens.

Il ne vous époustouflera pas, mais son endurance n'est pas à la ramasse du tout. Une journée entière en utilisation intensive ne posera pas de problème et vous pourrez viser la journée et demie avec de légères concessions. Petit bémol, le Realme GT ne gère pas très bien les sessions en veille.

Il lui arrive en effet de perdre une poignée de précieux pourcentages de batterie malgré l'écran éteint. Cela ne créera pas de mauvaise surprise si vous oubliez de le charger la nuit, mais c'est à noter.

Aussi, à titre d'exemple, une partie de 15 minutes sur Fortnite consomme grosso modo 6 % de batterie. C'est correct sur un jeu aussi gourmand, mais on sait qu'il existe des appareils plus résistants sur ce point.

Bonne nouvelle, la charge rapide de 65 W sera d'une précieuse aide lorsque vous atteindrez un faible niveau de batterie. Une bonne demi-heure permet de passer de 10 à 100 % d'énergie.

Réseau et communication du Realme GT

Le Realme GT est compatible avec le réseau 5G, notamment avec la bande de fréquence à 3,5 GHz (n78) qui offre une meilleure connexion que les autres bandes exploitant des infrastructures conçues pour la 4G à la base.

La 4G, justement, ne pose pas de problème non plus au Realme GT qui fonctionne avec toutes les bandes françaises et n'a pas connu de souci particulier en région parisienne sur le réseau d'Orange.

Pour les personnes qui utilisent leurs téléphones… pour téléphoner, sachez que l’appareil gère vraiment bien les appels. Votre voix pourra paraître un peu compressée de temps à autre, mais vous resterez toujours audible grâce à une bonne atténuation des bruits alentour, sauf quand il y a un vent assez fort. Celui-ci vient souffler dans le micro.

Enfin, pour la géolocalisation, rien à signaler, tout roule comme sur des roulettes.

Prix et disponibilité du Realme GT

Mis en vente le 21 juin 2021, le Realme GT existe en deux déclinaisons, pour deux tarifs conseillés différents :

Trois coloris existent : jaune, bleu et argent.