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Test de la Samsung HW-Q800C : une barre de son équilibrée pour une belle réserve de puissance

Un an après le lancement de la HW-800B, Samsung propose la barre HW-Q800C, compatible Dolby Atmos et DTS:X. Les deux enceintes partagent la même base technique, le même caisson de basses et se différencient essentiellement par des améliorations logicielles. Avec la HW-Q800C, Samsung propose une solution d’écoute home-cinéma plutôt compacte, idéale donc pour les petites pièce de vie, mais qui peut, grâce à sa forte puissance, faire le show dans de plus grands espaces. La Samsung HW-Q800C est la plus performante des barres de son sans enceintes sans fil additionnelles du fabricant.

Fiche technique

La barre de son testée a été prêtée par le constructeur.

Design

Malgré une longueur importante d'1m10, Samsung parvient à jouer la carte de la discrétion, grâce à une robe unie monochrome, quasi intégralement recouverte d’une grille microperforée. La face supérieure fait exception, avec quatre discrets boutons et logo du fabricant. La barre de son n’étant pas typiquement l'objet qu’on cherche à mettre en valeur dans son salon, mais dont on apprécie souvent la discrétion, il y a fort à parier que les lignes neutres de cette Q800C plairont.

Une télécommande RF est fournie, plutôt simple à utiliser dans l’obscurité malgré l’absence de rétroéclairage. La commande de volume est un petit bouton horizontal à pousser ou tirer avec le pouce, facilement reconnaissable au touché. On y trouve des boutons de réglage pour le niveau des canaux, un contrôle de tonalité, un sélecteur de mode audio (on y revient) ou encore un sélecteur d’entrée. La quasi-totalité des réglages sont ainsi accessibles avec la télécommande et indiqués sur un petit afficheur LED à défilement. Pour plus de confort toutefois, Samsung propose l'app SmartThings, indispensable par ailleurs pour la mise en œuvre initiale de la barre. Une installation murale est possible grâce aux fixations et vis fournies.

Design interne de la HW-Q800C

La barre diffuse le son sur sept canaux : cinq horizontaux et deux verticaux. Les canaux à plat gauche, centre et droit sont confiés chacun à une paire de transducteurs, composée d’un haut-parleur oblong de 8x3 cm environ et d'un tweeter à dôme. Les canaux surround latéraux sont confiés à deux gros tweeters, installés aux extrémités latérales de la barre.

Les canaux verticaux pour le Dolby Atmos ou le DTS:X, sont reproduits par deux transducteurs circulaires d’environ 3 cm de diamètre, orientés vers le haut et légèrement vers l’avant, le but étant de positionner des sons au-dessus de l’auditeur. La charge est close et la barre ne s’aventure donc pas dans le bas du spectre sonore, ce registre-là étant exclusivement confié au caisson.

Caisson de basses

Le caisson de basses associé à la barre est un modèle slim, avec haut-parleur latéral de 20 cm et évent bass-reflex logé à l’arrière. Avec 40 cm de largeur et hauteur pour 21 cm d’épaisseur, il est plutôt facilement logeable, dans un coin de pièce, contre un canapé ou un meuble TV par exemple. Il semble réalisé sérieusement, son poids voisin de 10 kg témoignant d’une structure épaisse et/ou d’un haut-parleur avec gros aimant en ferrite. Autre signe positif, l’évent évasé est monobloc pour plus de rigidité et de tenue dans le grave, plutôt qu’assemblé avec une sortie en plastique et un tube interne en carton. Tous les feux semblent donc au vert.

Connectique

C’est un duo de prises HDMI qui constitue l’essentiel de la connectique de cette barre de son. L’entrée HDMI est compatible avec le passthrough des signaux vidéo 4K jusqu’à 60 Hz. Attention, les signaux Dolby Vision ne sont pas pris en charge, le support HDR se limitant aux programmes en HDR10 et HDR10+. Si vous comptez utiliser un lecteur Blu-ray 4K et des disques en Dolby Vision, il faudra le raccorder directement à votre téléviseur. Idem pour une console de jeux vidéo dont la cadence d’images dépasserait 60 i/s. La sortie HDMI est, elle, compatible avec les retours audio ARC et eARC depuis un téléviseur compatible. Pour rappel, l’ARC permet la transmission en Dolby ou DTS 5.1 classiques, tandis que l’eARC ouvre la voix à un son de qualité HD, ainsi qu'aux formats verticaux Dolby Atmos et DTS:X. Le protocole CEC est également supporté et l'on pourra contrôler le volume de la barre avec la télécommande du téléviseur associé.

Par ailleurs, la Samsung HW-Q800C dispose d’une entrée optique, de récepteurs Bluetooth (codec SBC) et Wi-Fi pour la lecture musicale en AirPlay, Chromecast ou via Spotify Connect, ainsi que le contrôle distant par un appareil tiers avec assistant vocal Google ou Amazon Alexa. De plus, avec les téléviseurs Samsung des gammes 2022 et 2023, pas besoin de câble HDMI puisque la transmission audio, Dolby Atmos y compris, peut s'effectuer en Wi-Fi.

Seule ombre au tableau, la musique en Dolby Atmos de peut pas être streamée avec un smartphone depuis Tidal, Apple Music ou Amazon Music. C’est dommage, car le catalogue de titres en Atmos s’étoffe chaque jour et certains concurrents en ont bien pris la mesure. L’écoute reste possible, mais seulement par le biais d’une source HDMI externe, telle que l’Apple TV 4K (2022).

Fonctionnalités

L’app Samsung SmartThings propose plusieurs profils d’écoute : Standard, Surround, Jeux et son adaptatif. En mode standard, l’enceinte respecte le matriçage du signal audio entrant, sans ajouter d’artifices. C’est de loin le mode le plus agréable à écouter. Le mode Surround sert à simuler une ambiance surround horizontale et verticale à partir de programmes en stéréo ou 5.1 classiques. Le mode Jeux fait de même avec une balance tonale plus claire. Quant au mode adaptatif, il détecte le type de programme écouté et ajuste le niveau des canaux automatiquement. Son impact est spectaculaire, mais trop artificiel à mon goût. Le mode Standard est de loin le plus recommandable.

Des réglages éparpillés un peu partout

Le niveau du caisson de basses peut être ajusté depuis la page d’accueil de l’app, mais il faut naviguer deux pages plus loin pour trouver le niveau des canaux central, côté et haut. Cela mériterait une réorganisation. De la même manière, c’est dans les paramètres avancés que se trouvent le mode nuit (pour comprimer les écarts dynamiques et ne pas déranger ses proches) et le mode d’amélioration des dialogues (utile surtout pour la TNT).

Un égaliseur est présent avec des clés de 150 Hz à 10 kHz, pour les utilisateurs désireux d’ajuster finement la signature de la barre. Pour le caisson, aucun égaliseur dédié n'est proposé, mais nous verrons plus loin qu’il est très bien réglé par défaut et que l’ajustement de son volume global devrait suffire dans bien des pièces.

La mystérieuse technologie SpaceFit Sound

Comme souvent sur ses barres de son, Samsung a intégré la technologie SpaceFit Sound, destinée à améliorer l’immersion « en optimisant le son et les basses en fonction de votre espace ». Selon le fabricant, « la barre de son détecte la forme, la taille et même le mobilier de votre pièce pour calibrer automatiquement le son ». La barre enverrait même « des réverbérations dans toute la pièce afin d’analyser chaque détail », selon les précisions de Samsung France.

Pourtant, la barre n’émet strictement aucun son de calibration, comme d’autres modèles concurrents peuvent le faire (Sennheiser, Sonos…) et on voit mal ainsi comment elle pourrait jauger les propriétés acoustiques de la pièce. Reste qu’en activant SpaceFit Sound dans l’app Samsung, la barre de son Q800C modifie son comportement et élargit très discrètement sa scène sonore, cependant de la même façon d’une pièce à l'autre. En outre, SpaceFit Sound ne change rien au niveau des basses fréquences diffusées par le caisson. Reste qu’il y a un bénéfice spatial à l’activation de SpaceFit Sound et on aurait tort de s’en priver.

Interaction avec les téléviseurs Samsung

La technologie Q-Symphony permet d’associer les haut-parleurs des récents téléviseurs Samsung avec ceux de la barre, afin d’améliorer les dimensions de la scène sonore, ou de renforcer la clarté des dialogues. Ne disposant pas d’un téléviseur compatible, je n’ai pu évaluer cet aspect.

Consommation électrique

Surprise, la consommation en veille de la Samsung Q800C est élevée, avec 8 Watts absorbés par la barre et le caisson. Cet appétit excessif, que rien ne semble justifier, incombe à la barre qui avale 7 W à elle seule. Par comparaison, la plupart des enceintes résidentielles et bien des barres de son ne consomment qu’une paire de Watts en veille, la palme revenant à l’Apple HomePod 2 qui ne réclame qu’un petit Watt.

Lorsque la barre s’active sur signal audio entrant (Wi-Fi, Bluetooth ou HDMI), la consommation passe à 9,5 W sans jouer le moindre son. Jusqu’à 25 % du volume, la consommation ne dépasse pas 13 W, puis augmente logiquement de façon exponentielle, pour atteindre plus de 100 W à pleine puissance. Nous le verrons plus loin, c’est une bonne nouvelle qui sert les capacités dynamiques de l’enceinte.

Audio

J’ai testé la Samsung HW-Q800C (firmware 1002.0) dans un salon de 30 m² et une petite pièce sous combles, associée à une Apple TV 4K (2022) et un Chromecast HD avec Google TV.

La bonne idée de Samsung pour la Q800C, c’est d’avoir utilisé des tweeters en complément de transducteurs classiques. Pour rappel, ces petits transducteurs à membrane ultralégère produisent des sons aigus plus précis et impactent positivement la qualité globale du son. Ainsi, les trois principaux canaux (gauche/centre/droit) délivrent un son vraiment précis et c’est toujours agréable à écouter. Qui plus est, la balance tonale est équilibrée du grave à l’aigu. Le caisson s’intègre parfaitement au son produit par la barre et offre un grave propre avec une extension valable.

Test Samsung HW-Q800C

Un coup d’œil aux mesures permet de constater que le caisson descend vraiment très bas pour sa taille et taquine la fréquence infragrave de 30 Hz, à laquelle on commence à ressentir physiquement les sons plus qu’on ne les entend. Clairement, ce caisson est bien étudié et promet des sensations fortes sur bien des films et séries. L’analyse des courbes de réponse ci-dessus montre un léger creux dans le haut grave (vers 100 Hz) qui ôte certes un peu de capacité d’impact au caisson, mais a pour bénéfice de le rendre difficilement localisable dans l’espace. Si vous le placez dans un coin de la pièce, vous n’aurez donc pas l’impression qu’un vrombissement ou une explosion vient du coin, mais bien de la barre. C’est très bien fait. En termes de puissance, la Samsung Q800C impressionne, car elle peut jouer très fort en conservant son équilibre et sans tassement dynamique évident (courbe bleue). Il n'y a guère qu'à pleine puissance (courbe orange) qu'elle fait preuve d'agressivité.

Scène frontale

Les bonnes qualités acoustiques de la Q800C servent la précision de la scène sonore devant l’auditeur. Mode SpaceFit Sound activé, la largeur est plaisante, et la profondeur tout à fait correcte. L’étagement des plans sonores est plutôt bon, grâce à d’évidentes qualités dynamiques. Autre bon point, l’activation du mode nuit compresse intelligemment la dynamique — pour ne pas déranger ses proches ou voisins — sans dénaturer l’étagement des plans sonores.

Dolby Atmos et son surround

En l’absence d’enceintes surround détachables, la scène sonore arrière n’est pas bien épaisse et tient à quelques déphasages des hautes fréquences pour tromper l’oreille de l’auditeur, avec le concours des transducteurs latéraux. Cela fonctionne et certains sons sont perçus à gauche et à droite, mais rien derrière soi. Pour améliorer cet aspect, Samsung propose une paire d’enceintes surround sans fil en option, à 279 €.

Quant aux effets verticaux Dolby Atmos, pas de miracle, aucun élément sonore ne se déplace au-dessus du point d’écoute, de gauche à droite ou d’avant en arrière, comme c’est le cas au cinéma. Les deux transducteurs orientés vers le haut ne sont toutefois pas inutiles et augmentent quelque peu la hauteur de la scène frontale (de quelques dizaines de centimètres au jugé). Au-delà de ce respect moyen des particularités du Dolby Atmos, ces deux transducteurs délivrent des sons supplémentaires et c’est toujours bon à prendre.

Des dialogues très bien reproduits

La restitution des voix féminines et masculines est bonne, avec une carnation convaincante. Pas besoin de jouer avec les réglages de la barre pour en profiter, c’est excellent en mode standard, autant avec des films récents qu’avec les productions des années 1940. Le mode d’amélioration des dialogues n’est ainsi utile qu’avec les émissions de télévision de la TNT, dont les dialogues sont un peu trop graves.

Pas maladroite pour la musique

Rares sont les barres de son capables de bien faire lorsqu’il s’agit de jouer de la musique. Hormis les ovnis Sennheiser Ambeo Soundbar Plus ou Devialet Dione, c’est souvent la catastrophe, à cause d’une dynamique sauvage et de duretés rédhibitoires dans le registre médium. La Samsung Q800C échappe à la malédiction et s’en sort avec les honneurs. Encore une fois, les tweeters et l’équilibre tonal maîtrisés y sont pour beaucoup.

Dans quelle pièce installer la Samsung HW-Q800C ?

Avec ses 90 dB de niveau sonore et son solide caisson de basses, la barre de son Samsung Q800C peut prendre place dans de grandes pièces, jusqu’à 40 m2 environ.

L’égaliseur de l’app et le volume ajustable du caisson de basses permettront de trouver facilement le bon équilibre tonal en fonction de l’acoustique de la pièce. Il est préférable de s’installer entre 2 et 4 mètres de distance, pour ne rien perdre de la capacité d’analyse de la barre.

Prix et date de sortie

La barre de son Samsung Q800C est disponible en coloris noir au prix de 799 € (et à 599 € pour son lancement). Elle surclasse sa principale concurrente, LG Soundbar SC9S, en terme de précision globale (notamment les dialogues) et grâce à son caisson capable de descendre vraiment très bas.