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Test du Samsung Galaxy S20 Ultra : le génial encombrement

Le Samsung Galaxy S20 Ultra se veut le smartphone de tous les excès technologiques avec son écran de 6,9 pouces en 120 Hz, son capteur photo principal de 108 mégapixels, son zoom pouvant aller jusqu'à x100 ou encore sa batterie de 5000 mAh. C'est la grande star du leader de la téléphonie mobile et il mérite donc une attention toute particulière. Nous vous livrons ici notre test complet de cette bête.

Notre test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=BcWt1u8zR8w

Fiche technique

NB : ce test a été réalisé à partir d'un Galaxy S20 Ultra prêté par Samsung. Notons également qu'une mise à jour logicielle est prévue par Samsung pour améliorer des points sur la photo et l'autonomie. Nous mettrons à jour notre article si nous observons des changements significatifs après ladite mise à jour.

Design

Il est gros. Très gros. Très très très très gros. Gargantuesque. Voici comment on pourrait résumer la première impression laissée par le Samsung Galaxy S20 Ultra. Certes, les mots employés ici ne sont pas les plus sophistiqués de la langue de Molière, mais je les trouve fort à propos. Il faut dire que les dimensions de cet ogre en imposent. En imposent grave. Avec une hauteur de 166,9 mm, une largeur de 76 mm et une épaisseur de 8,8 mm. S'il était rugbyman, cet appareil serait en première ligne sur les mêlées et déblayerait ses adversaires comme un tank.

Vous imaginez bien qu'une telle bête pèse forcément son poids. En tenant le Galaxy S20 Ultra, vous tenez donc 220 grammes de technologies. Ça pèse lourd, presque aussi lourd qu'un iPhone 11 Pro Max. Plus que ses mensurations -- qu'on n'oublie jamais, soyons clairs --, c'est surtout la préhension de cette masse qui m'a le plus marqué. Sur une journée bien remplie où l'on interagit beaucoup avec le smartphone, il ne faut pas s'étonner de ressentir une toute petite douleur à l'auriculaire que l'on a parfois tendance à glisser sous la tranche du bas pour soutenir le produit.

Le problème, c'est que si je n'utilise pas cet auriculaire en support, l'utilisation de l'écran devient moins facile avec mon pouce. Finalement, le mieux est encore de l'utiliser à deux mains, mais ce n'est pas toujours possible dans toutes les situations. Je pense notamment au métro parisien qui, en plus d'être bondé, souffre parfois d'une conduite un peu brusque qui force à se tenir à la barre. Utiliser votre Galaxy S20 Ultra à deux mains au moment d'aborder un virage serré provoquera peut-être votre chute de manière assez burlesque et surtout douloureuse.

En allumant le téléphone, on peut observer les contours noirs autour de l'écran qui restent assez fins, malgré un épatement plus important en bas. Toutefois, ce n'est pas ce qui retient l'attention. Non, l'œil est plutôt attiré par la surface ultra grande occupée par le rectangle de pixels animés. Plus les jours passaient et plus j'avais l'impression de tenir juste un écran. Bien que le borderless est à la mode depuis plusieurs années, j'ai vraiment plus que jamais eu l'impression de tenir un écran avant de tenir un smartphone avec ce Galaxy S20 Ultra.

Évidemment, le petit poinçon discret qui réussit à se faire oublier -- surtout avec un fond d'écran malin -- renforce encore plus cet effet.

Au dos, Samsung mise sur dos en verre qui est assez déroutant. En effet, on a affaire à un module photo des plus imposants. Le rectangle noir composé de quatre capteurs et d'un flash LED s'étale en effet sur 4,5 cm de hauteur contre 3,1 cm de largeur. Autant dire que c'est un gros pavé qui vient s'encastrer dans le coin supérieur gauche de la face arrière. En outre, cet ensemble est assez protubérant, ce qui rend évidemment l'appareil un peu bancal, lorsque posé à plat, en plus de le surélever légèrement.

Finalement, la seule chose un tantinet discrète sur ce module photo est l'inscription « Space Zoom 100X » apposée sur la partie inférieure de ce rectangle noir. C'est toutefois une démarche purement mercantile. Que penser de ce design ? À titre très personnel, je trouve qu'il manque d'élégance, de subtilité, ce qui m'a un chouia rebuté au début de l'utilisation.

Toutefois, je nuance un peu ce premier avis en me disant que celui ou celle qui craquera pour le Galaxy S20 Ultra le fera en connaissance de cause. C'est un grand et gros smartphone qui ne se cache pas d'avoir un grand et gros module photo pour promettre une expérience aussi premium que possible grâce aux nombreuses technologies embarquées.

Si ce contrat vous convient, alors ne faites pas attention à mes réserves. Pour terminer la description du dos, on soulignera une surface uniforme et un logo Samsung abaissé.

Le lecteur d'empreintes, lui, est caché derrière l'écran et, fait intéressant : il est positionné assez haut sur la dalle au lieu de flirter avec l’extrémité du bas. Il s'agit là d'un point positif puisque le capteur est ainsi plus rapidement accessible au pouce quand on saisit le Galaxy S20 Ultra. En d'autres termes, on veut des boutons d'interface placés bas, mais un lecteur un peu plus haut. Là c'est très bien.

Les touches de volume et de déverrouillage (ou Bixby) sont placés sur la tranche droite quand le tiroir hybride nanoSIM et microSD (ou double nano SIM) est en haut. La prise jack n'est pas présente quand le port USB-C en bas côtoie la grille du haut-parleur.

Écran

6,9 pouces. 6,9 pouces. 6,9 pouces... En découvrant la diagonale d'écran de ce Galaxy S20 Ultra, il m'a été difficile de ne pas la répéter en boucle. Il me fallait au moins ça pour me rendre compte que ce n'était pas un chiffre exagéré. On se rapproche toujours d'un format tablette. La dalle Amoled est ici à l'image du smartphone qu'elle équipe : démesurée. D'aucuns trouveront que Samsung en fait trop ici, mais il faut bien admettre qu'on a affaire à 6,9 pouces de plaisir.

Notez que la définition monte jusqu'à du QHD+, mais il faut préciser que le Full HD+ est tout à fait plaisant dans l'immense majorité des cas en plus de consommer moins d'énergie. En effet, en visant bien large, on peut avancer qu'il faut au moins une densité de 350 pixels par pouces pour être sûr de ne pas voir les pixels à l'œil nu. Or, sur le Galaxy S20 Ultra, on a droit à une densité de 381 ppp, ce qui est donc très suffisant pour une bonne expérience visuelle. Les 506 ppp du QHD+ se révéleront toutefois plus pertinents sur les expériences en réalité virtuelle.

Ce qui marque le plus les esprits est évidemment l'apparition d'un taux de rafraîchissement de l'écran à 120 Hz et celui-ci change la vie. Sur nos modèles de test, il n'était pas activé par défaut, mais une fois ce détail corrigé, la différence saute vraiment aux yeux. Au point où le mode 60 Hz parait presque trop lent, grossier, fade. J'abuse évidemment, mais l'idée que j'essaie de transmettre est la suivante : aussi sûrement que l'être humain se complaît très vite au luxe, nos yeux et nos exigences s'habituent extrêmement rapidement à la fluidité du 120 Hz. Une fois qu'on y a goûté, on ne veut plus s'en passer. Attention tout de même aux impacts sur l'autonomie.

Je parlais plus haut de 6,9 pouces de plaisir, et pour cause ! La dalle du Galaxy S20 Ultra offre une luminosité qui tutoie les plus hauts sommets atteignables en la matière. Je n'ai jamais rencontré le moindre souci pour distinguer ce qui s'affichait à l'écran. Notre sonde et le logiciel de mesure CalMAN indiquent ainsi une luminosité allant jusqu'à 724 cd/m². À noter que vous ne risquez pas non plus d'être ébloui la nuit : le minimum enregistré est à 2,5 cd/m². Pour le contraste, ne vous posez pas de question : il est infini et donc parfait.

Pour la suite, comme souvent, il faudra choisir votre préconfiguration préférée : mode vif (configuré par défaut) ou mode naturel. Pour le résumer très simplement, le premier se veut plus beau et plus complet sur la palette de couleurs affichées -- il couvre mieux les espaces colorimétriques sRGB et DCI-P3. Le second a pour objectif d'être plus près de la réalité. Ces différences transforment sensiblement l'expérience visuelle. Pour aller plus dans le détail, voici quelques données chiffrées.

Le mode vif offre une température aux alentours des 6900 K, ce qui tend vers des teintes bleutées. On a cependant droit à une excellente couverture des espaces sRGB (209 %) et DCI-P3 (141 %). En contrepartie, vous vous retrouvez avec un Delta E sur le DCI-P3 assez limite avec un indice de 6,3 quand on préfère le voir tourner à environ 3. Pour rappel, le Delta E indique à quel point le blanc affiché par l'écran s'éloigne de celui qu'il est censé afficher. Plus le chiffre est petit, mieux c'est.

En passant sur le mode naturel, on se débarrasse des teintes trop bleutées. Hélas, la variété des couleurs affichées en prend un coup. C'est pourquoi nous vous conseillons plutôt de rester sur le mode vif, mais de régler celui-ci sur des teintes plus chaudes grâce à la jauge mise à disposition.

Avec ce réglage, vous profitez d'une belle température de 6330 K plus proche des 6500 K idéals tandis que l'écran profite toujours de la vaste pluralité des couleurs pouvant être affichées avec le mode vif.

Logiciel

On le répète souvent : la rédaction de Frandroid aime beaucoup l'interface One UI de Samsung. A fortiori dans sa version 2.1 présente ici, basée sur Android 10.

Le Galaxy S20 Ultra offre ainsi une expérience bien adaptée aux grands écrans avec ces éléments d'interaction abaissés, mais aussi un joli mode sombre, deux systèmes de navigation par gestes et un enregistreur d'écran natif.

La fonction de partage rapide des fichiers Quick Share est bien présente. Pour l'instant, on ne la trouve que sur les Galaxy S20 et sur le Galaxy Z Flip, mais on espère qu'elle se déploiera sur davantage de smartphones Samsung. Ce n'est qu'ainsi qu'elle deviendra plus pertinente au quotidien.

Un mode concentration vous permet de couper les notifications de votre smartphone et de ne laisser qu'une poignée d'applications activées. En activant cette fonctionnalité, vous pourrez donc vous plonger pleinement dans votre travail ou vous reposer plus sereinement, loin du brouhaha des réseaux sociaux.

Pour la productivité, vous pouvez compter sur l'option Lien avec Windows pour contrôler votre smartphone depuis l'ordinateur, mais aussi sur l'expérience Samsung DeX qui exploite votre smartphone pour que vous puissiez l'utiliser comme un ordinateur de bureau. Il suffit pour cela de le brancher à un écran.

Bixby toujours là

N'oublions pas non plus les routines Bixby qui sont toujours de la partie. Celles-ci vous permettent de paramétrer l'activation ou la désactivation automatique de plusieurs options en fonction d'une plage horaire ou de votre géolocalisation. Par exemple, peu avant d'aller au lit, votre smartphone peut lui-même enclencher le filtre de lumière bleue, lancer le mode sombre et s'assurer que la luminosité de la dalle ne dépasse pas un certain seuil.

D'ailleurs, en parlant de Bixby, notez que, par défaut, un appui long sur la touche latérale lance l'assistant personnel conçu par Samsung. N'hésitez pas à faire un tour dans le menu dédié pour personnaliser à votre guise la fonction de ce bouton (aussi bien sur le double appui que sur l'appui long).

Concernant le lecteur d'empreintes. En plus de ne pas être placé trop bas, il est relativement efficace, ni trop lent, ni vraiment rapide. Aussi, il n'est pas exempt de toutes erreurs, mais quand cela arrive, il ne faut qu'une tentative supplémentaire pour le faire fonctionner correctement.

Enfin, sachez que le Galaxy S20 Ultra, sans surprise, profite d'une bonne gestion des DRM avec un niveau de sécurité L1 sur Widevine. En d'autres termes, le téléphone ne devrait rencontrer aucun souci pour accéder aux flux HD sur les plateformes de SVoD comme Netflix ou Disney+.

Audio

Samsung a fait du bon travail sur les haut-parleurs de ce Galaxy S20 Ultra qui gèrent très bien la stéréo pour offrir une excellente spatialisation du son. On soulignera au passage un son complet et particulièrement puissant, très agréable pour écouter tous les genres de musiques. Attention cependant aux grésillements fréquents sur les aigus lorsque l'on pousse le volume sur les crans les plus élevés. Rien de bien méchant, mais c'est trop audible pour ne pas être signalé.

Avec un casque ou un écouteur, n'hésitez pas à activer l'option Dolby Atmos qui enrichit un peu l'expérience audio. Pour aller plus loin, n'hésitez pas à aller faire un tour dans l'égaliseur proposé dans les paramètres du smartphone. Rien de bien nouveau ici par rapport aux générations précédentes des gammes premium de Samsung. L'option est efficace et laisse libre cours à la personnalisation.

Vous retrouvez aussi l'option Adapt Sound qui promet de vous fournir une signature audio adaptée à votre tranche d'âge. N'hésitez pas à configurer vous-même votre profil audio en recevant des sons dans votre oreille et en indiquant au smartphone si vous les avez entendus ou non. En fonction de vos réponses, le Galaxy S20 Ultra va tenter de vous offrir la meilleure expérience d'écoute. Personnellement, j'ai cru ressentir une légère amélioration sur les aigus, mais je ne pourrais non plus jurer qu'il ne s'agit pas tout simplement d'un effet placebo.

Comme on l'a dit plus haut, aucune prise jack n'est intégrée sur ce smartphone. Il faudra donc forcément passer par du sans fil, acheter un adaptateur ou utiliser les écouteurs AKG fournis dans la boîte. Ces derniers sont des intra, donc une grande partie de votre qualité d'écoute dépendra des embouts. Choisissez-les bien pour une isolation efficace.

Photo

Quatre capteurs photo pour une polyvalence maximale. C'est la promesse faite par ce Samsung Galaxy S20 Ultra et son module arrière. Avant de décortiquer tout cela, passons la formule proposée en revue :

Notez que la configuration ici diffère beaucoup de celle adoptée par les Galaxy S20 et Galaxy S20+. En effet, le capteur principal du modèle Ultra profite de la plus grosse définition qui lui sert donc à faire aussi des photos en plein format (108 mégapixels) pour plus de détails et des vidéos 8K. Les fonctions de zoom ont, elles, leur propre capteur dédié de 48 mégapixels (ce qui n'est pas le cas sur les autres modèles).

On a donc un zoom plus efficace sur le Galaxy S20 Ultra que sur les deux autres déclinaisons de cette série de smartphones. On s'attardera d'ailleurs un peu sur la capacité de zoomer jusqu'à x100, mais commençons par le commencement.

Capteur principal

Par défaut, le capteur de 108 mégapixels va prendre des clichés de 12 mégapixels. Neuf pixels sont en effet fusionné en un (nona binning) pour capter plus de lumière et offrir une meilleure gestion de la lumière en toutes circonstances. Les images ainsi obtenues sont vraiment très bonnes. Les informations sont bien préservées, la dynamique est parfaitement gérée et le HDR est mine de rien efficace.

Les couleurs ont toujours cette tendance typique chez Samsung à saturer, mais le rendu est beau et plaît aux yeux, même s'il s'éloigne un petit peu de la réalité.

Il y a bien un mode IA qu'on peut désactiver pour atténuer le traitement logiciel de l'image, mais la différence ne saute pas vraiment aux yeux.

Quand la nuit tombe, les photos maintiennent un niveau de détails relativement bon, mais des concessions sont tout de même faites sur la netteté sur les bords de l'image. C'est vraiment très satisfaisant, mais attention : les rendus poussent encore plus loin l'éloignement à la réalité et on se retrouve parfois avec des photos dignes de tableaux un tantinet surréalistes.

Prenez garde aussi aux effets lens flare qui ne gâchent pas trop les clichés, mais peuvent laisser une empreinte bien visible en fonction des situations.

Un mode nuit est à votre disposition. Il requiert un temps de pose plus long pour bien capter la lumière. Si vous réussissez à ne pas trop bouger, vous pouvez obtenir des résultats probants avec des zones d'ombre mieux éclairées sans non plus provoquer de saturation sur les autres parties de l'image.

Ci-dessus, la photo de droite est prise en mode classique, celle de gauche avec le mode nuit.

Les photos de 108 mégapixels

C'est toujours ce même capteur principal qui peut vous offrir des photos de 108 mégapixels. Celles-ci pèsent particulièrement lourds, plus de 20 Mo en général, mais c'est pour la bonne cause : elles fourmillent de détails et cela saute aux yeux dès que l'on commence à zoomer dans les clichés ainsi capturés. Vous retrouverez les versions 108 mégapixels des scènes ci-dessous en cliquant ici.

Il s'agit d'un mode très intéressant à exploiter dans les bonnes conditions lumineuses. En prenant des photos en 108 mégapixels, vous pouvez par exemple les passer sur votre ordinateur pour les recadrer un peu sur les parties de la photo que vous préférez sans craindre de perdre trop de détails en route.

Attention toutefois à une chose : le mode 108 mégapixels ne profite, de fait, pas du nona binning. Sa gestion de la lumière rencontre donc certaines limites. Sur un cliché avec beaucoup de contraste, vous pourrez ainsi déceler des zones d'ombre un petit peu bouchée. Même lorsque les conditions de prise de vue ne sont pas trop complexes, vous pouvez avoir à composer avec des images un petit peu moins bien éclairées.

À noter au passage que la mise à jour logicielle reçue en cours de test a réussi à corriger quelques défauts en termes de netteté. Ce n'est pas une solution miracle, mais c'est bon à préciser.

L'ultra grand-angle

Si on reste sur des couleurs très contrastées avec l'ultra grand-angle, il faut saluer l'effort de Samsung réalisé ici pour garder une certaine constance avec le capteur principal. Sur de précédents modèles du géant coréen, la saturation était toujours poussée à fond les ballons. Ici, la différence se fait encore ressentir, mais elle est plus ténue. Cela rend le passage d'un capteur à l'autre plus cohérent.

La distorsion sur les bords latéraux de l'image reste assez faible et vous pouvez donc profiter d'un champ de vision plus large sans gêne particulière. Forcément, il faut vous attendre à une chute du niveau de détails, surtout en périphérie. La qualité reste toutefois suffisamment élevée pour avoir envie de revenir admirer longuement la photo dans la galerie du Galaxy S20 Ultra.

De nuit, le bruit dans l'image est difficilement évitable tout comme les halos lumineux un peu agressifs sur les fortes sources de lumière. Les photos restent tout à fait correctes, mais l'ultra grand-angle n'est pas le mode de prise de vue le plus pertinent dans ces situations.

Le téléobjectif (zoom x5, x10, x30, x100)

Le zoom périscopique du Galaxy S20 Ultra est sans doute l'élément qui fait le plus jaser le monde de la tech. Comme nous le verrons, le niveau de grossissement x100 est loin d'être parfait, mais finalement, ce n'est pas là que doit se concentrer notre attention. Je vais tâcher de m'expliquer.

Avant toute chose, sachez que le zoom se fait de manière optique jusqu'à x4, cependant parmi les trois boutons affichés par défaut dans l'appareil photo, c'est le zoom x5 qui vous est proposé, c'est celui qui est le plus mis en avant. Celui-ci souffre donc d'une petite dose de grossissement numérique.

Le zoom x4, lui, se cache dans la rangée de boutons qui apparaissent quand vous commencez à jouer avec le niveau de zoom. Il est donc moins mis en avant. Aussi, je me suis surtout amusé avec le zoom x5, x10, x30 et x100. Ci-dessous, pour que vous puissiez vous faire une idée, vous trouverez six photos allant de l'ultra grand-angle au niveau de grossissement maximal.

Le zoom x5 offre une qualité tout à fait remarquable tant il réussit à préserver un grand nombre de détails à l'image. Il peut donc se montrer très pratique si vous vous trouvez à une certaine distance de votre sujet.

Plus épatant encore : le zoom x10, qui a pourtant recours à un processus encore plus numérisé, maintient un niveau de détails extrêmement appréciable. En témoigne la photo de fleurs ci-dessous capturée sans trépied.

À l'heure actuelle, c'est le meilleur zoom x10 que j'ai pu tester.

Ce n'est qu'ensuite, sur les zoom x30 et x100, que l'on commence à sentir de vraies limites en termes de netteté. Le dernier est mis en avant dans la communication de Samsung, c'est vrai, mais ne vous faites pas avoir : cela reste une fonctionnalité très gadget.

Zoom x30 :

Zoom x100 :

Malgré cela, le zoom x30 et x100 parviennent à offrir une qualité d'image très relativement convenable si vous prenez une photo dans de bonnes conditions lumineuses et que vous arrivez à ne pas trop avoir la bougeotte. Dans certains rares cas, même les zooms de nuit peuvent être impressionnants. Gardez juste en tête que ces options ne sont pas vraiment de choses sur lesquelles nous pouvons juger le Galaxy S20 Ultra, car elles ne sont que des fonctionnalités supplémentaires avec lesquelles vous pouvez vous amuser gaiement. Le téléobjectif, lui, a déjà prouvé son intérêt avec le zoom x5 et le zoom x10. Le reste n'est que bonus.

On apprécie tout de même le petit aperçu qui s'affiche dans le coin de l'écran en x30 ou x100 pour vous indiquer où pointer afin de ne pas rater votre cible.

Le mode portrait

Si je ne suis pas particulièrement convaincu de l'intérêt du capteur TOF -- le processus a l'air de relever surtout du traitement logiciel --, il faut admettre que le mode portrait du Galaxy S20 est bien réussi. La découpe flou/net est nette et précise.

Le seul petit reproche que l'on pourrait faire concerne l'aspect un peu trop artificiel des rendus, mais cela peut être un petit peu atténué en réglant le niveau de flou en arrière-plan avant ou après la prise de vue.

Single Take

Fortement promue par la marque, l'option Single Take est finalement plus un outil rigolo à essayer qu'une fonctionnalité vraiment phare du smartphone. Pour rappel, celle-ci consiste à enregistrer une courte vidéo en exploitant plusieurs capteurs du smartphone. À partir du contenu filmé, les algorithmes du smartphone vont déterminer quels sont les éléments les plus intéressants à préserver. L'option est censée jouer avec les différents modes de prise de vue (grand-angle, ultra grand-angle, panorama...) pour vous offrir un choix assez intéressant.

Finalement, la fonction Single Take consiste surtout à apposer des filtres -- jolis, certes -- ou à proposer des courts clips en timelapse assez peu pertinents. On aurait aimé une option un peu plus étoffée pour nous arrêter vraiment dessus.

Selfie

Pour les selfies, vous avez droit à un capteur frontal de 40 mégapixels. Les photos en plein jour et dans les bonnes conditions lumineuses parviennent à être assez détaillées.

Cela dit, quand la situation se complique, le rendu est franchement très moyen, voire mauvais tant on souffre d'un sévère effet flou disgracieux.

Il existe bien un mode nuit qui tente de rattraper la chose avec plus ou moins de succès.

Vidéo

Vous pouvez filmer jusqu'en 8K à 30 images par secondes avec le Galaxy S20 Ultra. Notez que la plupart d'entre vous ne pourront pas regarder la vidéo ci-dessous en 8K. Il faut en effet un écran compatible.

https://www.youtube.com/watch?v=ehMnvfBsNz4

Les 60 FPS ne vont pas au-delà de la définition 4K stabilisée efficacement.

https://www.youtube.com/watch?v=8_Ifj30R3-s

Bon à savoir : même le capteur photo frontal peut filmer en 4K à 60 images par seconde.

https://www.youtube.com/watch?v=BuLfthTjwjc

Performances

Avec son Exynos 990 et ses 12 Go de RAM, le Galaxy S20 Ultra est un champion de la puissance brute. Tout va très vite, tout le temps, sans faute. Sur les performances pures, on ne peut donc pas reprocher grand-chose à ce choix de SoC, même si on se doute bien que les modèles propulsés par des Snapdragon 865 (hors Europe) sont bien plus costauds.

Bref, ce que l'on retient surtout, c'est que le Samsung Galaxy S20 Ultra est, au moment de publier ce test, l'un des plus puissants smartphones que nous ayons eu l'occasion de tester. Les scores enregistrés sur les benchmarks ci-dessous le prouvent bien.

Sur Fortnite, j'ai pu jouer de manière totalement fluide en 30 fps avec une résolution 3D poussée à fond, mais des graphismes réglés sur un niveau faible. Impossible d'activer une qualité plus élevée et Epic Games prévient bien que l'appareil n'est pas encore officiellement compatible avec le jeu au moment de démarrer ce dernier. On imagine que le souci sera vite réglé après la commercialisation.

Aucun souci rencontré sur Call of Duty Mobile ou Arena of Valor. Les parties s'affichent parfaitement, sans aucune latence. Attention à la chauffe cela dit, même si elle reste assez modérée sur le long terme.

Batterie

Si le Samsung Galaxy S20 Ultra est aussi épais, c'est en grande partie dû au fait qu'il embarque une batterie de 5000 mAh. Avec une telle capacité, on est donc rassuré de prime abord : le smartphone promet de tenir sans peine dans la durée... Que nenni ! Comparé à son petit frère le S20 classique, ce mastodonte est un peu plus à l'aise pour tenir une journée. Toutefois, il reste très loin des meilleurs appareils du marché en la matière.

Après qu'il a reçu la mise à jour finale de son firmware, le Galaxy S20 Ultra était en effet sensiblement moins inquiétant que pendant les premiers jours d'utilisation, surtout parce qu'il gère beaucoup plus sereinement les moments de veille. Sur ce point, on lève nos deux pouces en l'air avec un sourire Colgate.

De là à dire qu'il est parfaitement rassurant serait un mensonge. Pour vous donner un exemple, mon utilisation du smartphone consiste essentiellement à écouter de la musique via mon casque Bluetooth, à regarder des vidéos sur YouTube, à flemmarder sur le web (Chrome) et à discuter régulièrement sur WhatsApp et Messenger. Ajoutez à cela quelques petites sessions de jeux vidéo 3D de temps à autre lancées dans le cadre de ce test. J'ai assez rapidement désactivé la 5G dans les options réseau, mais je tournais presque exclusivement en 120 Hz.

En commençant une telle journée aux alentours de 8 h avec 100 % de batterie, je me couche le soir avec généralement 20 à 15 % de jus vers 23 h, le tout avec un temps d'écran allumé de plus de 5 h. C'est donc assez bien. On voulait de l'excellence avec du 5000 mAh, mais on doit se contenter de ce petit « assez bien » et c'est là toute la frustration générée par ce Galaxy S20 Ultra. Il est encombrant dans la poche et dans la main. En guise de compensation, on aurait aimé profiter d'un smartphone plus endurant.

Sur une partie de Fortnite en 30 FPS avec la résolution 3D poussée à fond, mais un faible niveau de graphismes, l'appareil perd environ 5 % de batterie sur une partie de 15 min. C'est encore assez honorable. Le Galaxy S20 Ultra est toutefois vraiment mis en difficulté lorsqu'il est contraint d'ouvrir plusieurs applications à la suite. C'est d'ailleurs justement la raison pour laquelle il ne tient que 9 h 10 sur notre protocole de test personnalisé ViSer le mode 5G désactivé, mais avec l'écran calibré à 120 Hz. C'est un résultat très faible et qui montre bien que si vous souhaitez utiliser très activement votre téléphone pendant toute la journée en ouvrant une dizaine d'apps, il vaut mieux passer sur un taux de rafraîchissement à 60 Hz.

En effet, en 60 Hz, proposé par défaut, vous serez nettement plus serein tout au long de la journée, mais n'oubliez pas de charger le téléphone en allant vous coucher.

Une charge rapide efficace

La charge rapide, quant à elle, est particulièrement efficace sur ce smartphone. Le bloc de 25 W livré avec le Galaxy S20 Ultra n'a besoin que d'un petit peu plus d'une heure pour le faire passer de 0 à 100 % de batterie. Soulignons que le téléphone est aussi compatible avec une puissance de 45 W.

Le Samsung Galaxy S20 Ultra jouit aussi d'une compatibilité avec la charge sans fil et embarque aussi une fonctionnalité Wireless PowerShare pour servir de socle de charge à vos montres connectées ou écouteurs true wireless.

Réseau et communication

En ce qui concerne les appels, je ne peux rien reprocher au Samsung Galaxy S20 Ultra. Rien de chez rien. J'ai profité d'une qualité optimale tout comme chacun de mes interlocuteurs quand je leur posai la question. Leurs réponses évoquent une voix claire, limpide et jamais couverte par le bruit environnant. Sachez par ailleurs que le Galaxy S20 Ultra est compatible eSIM. Une technologie qui semble enfin prête à prendre de l'ampleur en France.

Pour la géolocalisation, je n'ai eu droit à aucun dysfonctionnement. Le Galaxy S20 Ultra m'a mené à bon port à chacun de mes déplacements en m'indiquant efficacement ma position. Pour le réseau 4G, on profite ici de toutes les bandes de fréquence exploitées en France, même la bande B28 de 700 MHz. À titre personnel, le réseau d'Orange ne s'est jamais dérobé inopinément en région parisienne.

Quant à la 5G, le seul modèle du Samsung Galaxy S20 Ultra commercialisé en France est bien compatible. Il prépare d'ailleurs bien le terrain puisqu'en plus de prendre en charge les premières plages de fréquence qui seront disponibles pour le grand public en France, il est également compatible avec les fameuses ondes millimétriques (au-dessus de 6 GHz) auxquelles nous ne devrions pas goûter avant quelques années.

Prix et disponibilité

Le Samsung Galaxy S20 Ultra est commercialisé en France au prix de 1359 euros. Vous le trouverez en deux coloris : gris ou noir.