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Test de l'iPhone 14 Pro : comment Apple a fait passer la pilule

L’année dernière, les principales raisons de passer à l'iPhone 13 Pro, au lieu de l’iPhone 13, étaient le téléobjectif x3, l'autonomie améliorée et ProMotion, qui est le nom d'Apple pour sa technologie de taux de rafraîchissement d'écran à 120 Hz qui a fait ses débuts sur l'iPad Pro en 2017. C'était globalement les seules réelles raisons.

Cette année, les choses ont changé. Apple a segmenté davantage sa gamme d’iPhone. Les évolutions de l’iPhone 14 sont tellement inexistantes que l'on pourrait le nommer iPhone 13s. Pour l’iPhone 14 Pro, c’est différent, tout semble avoir évolué. Sur le papier tout du moins. C'est ce que nous allons vérifier.

Mise à jour : nous avons publié un dossier, l'iPhone 7 mois plus tard.

Notre test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=Qc5tiIJX8QA

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec un iPhone 14 Pro acheté par nos soins.

Un design bubulle

D’un point de vue visuel, l’iPhone 14 Pro ressemble beaucoup à l’iPhone 13 Pro. Mais, cela serait faux de penser que ce sont les mêmes. C’est vrai, ils abordent le même look & feel, ils sont en acier inoxydable brillant... L'iPhone 14 Pro est toutefois un poil plus épais et plus lourd. Honnêtement, cela n'est cependant pas ressenti une fois en main ou dans la poche, en comparaison avec celui de l'année dernière.

Force est de constater que le design de l'iPhone n’a guère évolué depuis l’introduction de l’iPhone X, 5 ans auparavant. Et, finalement, c’est sans doute une des seules déceptions que l’on peut avoir avec ce nouvel iPhone. On aimerait du changement pour ne pas avoir l’impression d’acheter le même téléphone chaque année.

D'un premier coup d'œil, les caméras sont légèrement plus grandes que celles de l'iPhone 13 Pro. Les objectifs dépassent d'au moins un millimètre de plus et cela le rend plus bancal lorsque nous le laissons à plat sur une table. Ce n'est pas un drame, mais sachez-le.

La prise en main est toujours aussi agréable, il ne glisse pas et ses dimensions permettent de le manipuler à une main. Il n’est ni grand, ni petit. En vérité, selon moi, il a la taille parfaite pour un smartphone en 2022. Suffisamment grand pour profiter d’un contenu vidéo, et suffisamment compact pour se faire oublier dans la poche du jean.

C’est une fois l’écran allumé que vous verrez le grand changement. L’encoche, que l’on connaît depuis cinq ans, fait place à une pilule. Une intégration déjà vue sur Android, puisque la pilule a fait place à un poinçon sur la plupart des smartphones Android, même sur les smartphones d'entrée de gamme. Mais, chez Apple, la pilule fait illusion.

Dynamic Island

Ce changement, certainement le plus excitant, est celui qui ne peut pas être mesuré avec des outils ou modifier fondamentalement l'utilisation de l'appareil. En même temps, il incarne probablement le mieux ce qui rend les produits Apple si attrayants pour de nombreux clients.

Cette fonction est à la fois une fonctionnalité logicielle et matérielle : sur l'iPhone 14 Pro, la caméra selfie et le capteur Face ID (le scanner biométrique de visage) ne sont plus logés dans une encoche noire, mais dans deux perforations situées au milieu de l'écran sur la partie supérieure.

Apple aurait pu en rester là, en ignorant au passage tous les fans d'Android qui soulignent allègrement que leurs téléphones sont capables de faire quelque chose comme cela depuis longtemps (et même mieux). Pourtant, Apple a simplement fait de l'ennuyeuse pilule une fonctionnalité désirable. Cette zone s'appelle désormais « Dynamic Island » et est le nouveau centre des notifications d'activité d'Apple.

Le Dynamic Island est en réalité deux perforations, on voit bien la supercherie en plein soleil. Entre les deux petits ilots, Apple a noirci les pixels pour les faire ressembler à une zone contiguë. Pour que ces animations semblent aussi vivantes et fluides que possible et qu'en même temps la délimitation de la zone noire soit toujours nette, Apple a usé d'illusion.

L'espace est animé par le logiciel. Grâce à du motion, diverses animations très fluides, pour montrer quand un appel est en cours, un minuteur est lancé, de même pour la musique, l'iPhone est en charge, Face ID est sur le point de déverrouiller l'iPhone, et bien plus encore.

Mais, il est également possible d'interagir avec cette zone. Une pression rapide du doigt sur une notification permet de passer directement à l'application correspondante ; si vous appuyez et maintenez votre doigt dessus, l'espace étroit s'élargit et se développe en douceur dans une fenêtre plus grande avec des commandes.

Du coup, cet îlot dynamique n'est pas seulement une barre de menus qui change de forme, elle donne également à iOS une autre couche de multitâche auparavant impossible. Apple aime abuser du mot « magique » chaque fois qu'ils décrivent de nouvelles fonctionnalités ou de nouveaux produits. Dans le cas du Dynamic Island, c'est mérité.

Le résultat est impressionnant et amusant au quotidien : l'ennuyeuse « encoche » est soudainement devenue ce nouveau bouton d'information qui bouge avec une telle fluidité qu'il paraît vivant. Encore une fois, Apple impressionne. Et, même si cette fonction est susceptible d'être copiée dans un avenir proche, la concurrence peinera réellement à imiter cette implémentation précise et détaillée.

Ce Dynamic Island n'est pas non plus parfait. Par exemple, lorsque cette zone est trop large, des icônes essentielles comme le Wi-Fi sont repoussées dans le centre de contrôle. D'autres fois, le petit indicateur de point jaune (pour montrer que le microphone est actif) est bizarrement poussé tout au bord à droite, lorsqu'une application s'exécute en arrière-plan. Bref, ça manque de logique sur certains scénarios. Apple doit peaufiner sa formule. De plus, il y a deux inconvénients : il est ardu d'y toucher si l'on utilise le mobile d'une seule main et cela nous fait aussi constamment toucher la caméra frontale. Il faudra donc veiller à nettoyer les îlots pour prendre vos selfies.

Always On

Enfin, Apple propose un affichage permanent. Ce qui est la norme dans le monde Android depuis des années. Toujours allumé (Always On) ici signifie que l'écran ne s'éteint pas même lorsqu'il n'est pas utilisé, mais affiche toujours certaines informations, telles que l'heure.

Un écran toujours allumé est une mauvaise chose pour préserver la batterie du smartphone. Cela a été rendu possible par la technologie d'affichage OLED, une nouvelle puce Dislay Engine seulement présente sur l’Apple A16 Bionic, de même que la technologie LTPO déjà présente sur de nombreux smartphones Android et iOS.

Apple propose cette fonction sur les 14 Pro, mais d'une manière différente des autres constructeurs. Même en veille, le nouvel iPhone affiche toujours l'écran de verrouillage en couleur, y compris l'heure et les widgets. C'est avec une luminosité réduite, néanmoins la différence est énorme et modifie par ailleurs l'utilisation du téléphone de manière significative.

Si vous l'avez à côté de vous lors d'une réunion ou dans un café, vous pouvez voir l'heure, les widgets ou même les notifications WhatsApp ou les e-mails entrants d'un coup d'œil latéral sans avoir à toucher le smartphone. Il met également à jour l'écran de verrouillage, qui est dorénavant hautement personnalisables dans iOS 16.

C'est bien pensé. Si l'iPhone est dans la poche ou tourné du côté de l'écran, l'écran s'éteint complètement. Pour les porteurs d'Apple Watch, le smartphone reconnaît aussi lorsque vous n'êtes pas à proximité et éteint complètement l'écran.

La nuit, vous ne serez pas dérangé par cet écran lumineux — si vous activez le mode « Repos ». Et bien sûr, Always On n'est pas obligatoire avec le nouvel iPhone. La fonction peut ainsi être entièrement désactivée dans les paramètres. Enfin, il n'y a aucun moyen d'avoir de ne pas afficher le fond d'écran. La seule solution de contournement consiste à utiliser un fond d'écran noir uni pour l'écran de verrouillage. Le noir deviendra alors... noir.

Bref, difficile de dire si l'approche d'Apple est meilleure que celle de Samsung ou de Google. Les Galaxy S22 et Pixel 6, avec leurs écrans Always On, affichent uniquement les éléments de base tels que l'heure, l'état de la batterie et les notifications. Une simplicité qui parlera à certains d'entre nous. Apple propose une personnalisation bien plus avancée. Et, ça, je n'aurai jamais imaginé l'écrire un jour.

Une réparabilité à améliorer

Enfin, Apple affirme que les iPhone 14 ont une nouvelle structure interne qui permet une meilleure dissipation thermique. Un démontage en règle affiche bien toutes les modifications internes apportées par Apple. La vitre arrière de l'iPhone 14 peut dorénavant être remplacée sans avoir à démonter tout le téléphone, ce qui était impossible auparavant. L'écran peut à présent également être remplacé sans avoir à retirer le module de caméra True Depth.

Ces modifications devraient entraîner un coût de réparation plus bas et certainement augmenter la durée de vie moyenne de l'iPhone 14. Si vous vous dites que tout ça est très bien... sachez que pour l'iPhone 14 Pro, ce n'est pas le cas. Il ne bénéficie pas, d'après ce que l'on a vu, d'effort particulier pour faciliter le changement de composants tels que la batterie ou l'écran. C'est un étrange choix d'Apple.

Un design éprouvé

Comme l'année dernière, le design de l'iPhone 14 Pro est éprouvé. Je pense toutefois qu'il est temps que l'iPhone se mette au régime. Un petit amincissement ne lui ferait pas de mal.

De plus, le temps presse pour qu'Apple passe l'iPhone à l'USB-C. Il faudra attendre encore, au moins, un an. Mais, ce n'est plus qu'une question de temps désormais. Cet iPhone 14 Pro sera sans doute le dernier à avoir un port Lightning.

Un écran très lumineux

L'iPhone 14 Pro dispose d'un écran de 6,1 pouces, tandis que l'iPhone 14 Pro Max est à 6,7 pouces. Lorsque les téléphones sont éteints, ils ne sont pas si différents de leurs prédécesseurs, mais une fois que l'écran s'allume, vous remarquez immédiatement que l'encoche s'est légèrement abaissée et vit maintenant à l'intérieur de l'écran. Techniquement, ça ne s'appelle pas une encoche. Apple l'a surnommée Dynamic Island, on a évoqué cette nouvelle fonction plus haut dans la partie design. Ici, on va s'intéresser aux qualités intrinsèques de cet écran.

L'iPhone 14 Pro utilise nouvelle dalle Super Retina XDR, qui profite d’une définition un soupçon plus importante que celle de l’iPhone 13 Pro : 2 796 x 1 290 pixels, contre 2 778 x 1 284 pixels.

Sans HDR et dans des conditions de lumière ambiante d'intérieur, nous avons mesuré une luminosité de 820 cd/m². En mode HDR, nous avons mesuré un pic lumineux à 1 500 cd/m². C'est en dessous des promesses d'Apple, mais c'est déjà un résultat énorme. Enfin, à propos du nouveau mode plein soleil censé monter la luminosité à 2000 cd/m² en extérieur, nous n'avons pas réussi à la mesurer dans nos tests.

Pour le reste, cet écran n'a aucun défaut, la fidélité colorimétrique est au rendez-vous (Delta E moyen sur le DCI-P3 à 3,73, température moyenne de 6436 K). De plus, on profite d'un taux de rafraîchissement jusqu'à 120 Hz, comme le modèle de l'année dernière.

Logiciel : iOS a bien changé

Avec iOS 15, Apple avait un socle solide. iOS 16 commence là où iOS 15 s'est arrêté et s'appuie sur cette fondation. De plus, iOS 16 regorge de fonctionnalités semi-évidentes qu'il semble qu'Apple aurait pu et aurait dû ajouter il y a longtemps.

Sur iOS 16, la principale nouveauté visuelle d'Apple est l'écran de verrouillage, le premier écran que vous voyez quand vous prenez votre iPhone dans la main. Il s'agit probablement de la personnalisation la plus importante que l'on verra sur l'iPhone.

L'amélioration de l'écran de verrouillage d'Apple est un nouvel effet multicouche, qui utilise diverses techniques pour créer des effets visuels. Les photos ajoutées sur l’écran de verrouillage profitent d’un effet de profondeur pour être mises en valeur par rapport à l’heure, si vous trouvez la bonne photo… elle sera même parfaitement détourée. Notez que cela fonctionne seulement si l’algorithme d’Apple considère que l'image convient à l’effet de profondeur. Cela permet de créer des effets intéressants et très créatifs. De plus, il est possible d’ajouter des widgets pour avoir les informations essentielles à portée des yeux (calendrier, rappel, alarme, activités, météo, etc.).

Personnellement, je trouve les widgets beaucoup trop statiques. Ils peuvent prendre des heures pour s'actualiser avec de nouvelles informations et la seule façon de les utiliser est d'appuyer dessus pour ouvrir leur application. Le nouveau Dynamic Island, évoqué plus haut, sur l'iPhone 14 Pro est une légère amélioration dans ce sens.

Ajouté à iOS 15, Focus est certainement une fonction que j'aimerais avoir sur Android. Cette fonctionnalité a fourni aux utilisateurs un moyen d'aller au-delà de la configuration de Ne pas déranger en donnant les moyens de gérer la façon dont leur iPhone répond aux notifications, aux messages et aux appels des applications. Avec iOS 16, Focus va au-delà et permet aux utilisateurs de définir le fonctionnement de leur iPhone. En fonction du mode sélectionné, vous pouvez tout faire : y compris gérer les onglets de Safari, ou encore modifier l'écran de verrouillage.

Que l'on parle de Maison (HomeKit), Santé, confidentialité, Apple Cartes... Il est clair qu'iOS 16 s'appuie sur une grande partie du travail effectué dans iOS 15. Néanmoins, iOS 16 rend l'iPhone plus agréable, plus cohérent, plus utile quand on n'y touche pas et un peu plus simple lorsqu'on y touche. Bien sûr, iOS 16 n'est pas exclusif à l'iPhone 14 Pro. Le logiciel est disponible sur l'iPhone 8 les modèles plus récents, mais il y a quelques fonctionnalités supplémentaires que vous ne trouverez que sur l'iPhone 14 Pro, comme Dynamic Island, Always On et certaines fonctionnalités de l'appareil photo, comme le ProRAW.

Performances : la puce A16 Bionic n'est plus seule en tête

L'A16 Bionic, avec sa gravure en 4 nm, est réservé cette année aux iPhone 14 Pro et 14 Pro Max. Les iPhone 14 et 14 Plus restent sur la précédente génération de puce, l'A15 Bionic. Dans la théorie, on s'attend à un gain de 10 % des performances CPU. Passons à la pratique.

Les benchmarks

Comme on pouvait s'y attendre, l'Apple A16 Bionic progresse. Quels que soient les outils de benchmark synthétiques que nous utilisons, nous observons des scores plus élevés que la précédente génération. La progression est d'environ 10 %, ce qui est exactement ce qu'Apple a promis lors de sa conférence.

Geekbench

On notera cependant que les smartphones Android ont rattrapé et même dépassé Apple dans de nombreux tests. C'est le cas de la dernière puce de Qualcomm, le Snapdragon 8+ Gen 1 et l'on vous a déjà dit tout le bien que l'on pensait de cette puce. De plus, on la retrouve également sur le Samsung Galaxy Z Fold 4. C'est un changement de paradigme puisque Apple conservait une réelle avance vis-à-vis de la concurrence Android.

Divers benchmarks

Réelle évolution ou stagnation ?

Cependant, force est de constater que cette puce A16 Bionic fournit une prestation parfaite, tant au niveau de ses performances, de la chauffe et de sa stabilité dans le temps. Même après de gros efforts, l'A16 Bionic chauffe relativement peu. Une puissance brute dont on n'a rien à redire... excepté, que vous n'en verrez pas le bout. Elle ne limitera jamais l'usage que l'on aura de ce smartphone dans les prochaines années. Disons qu'aujourd'hui, c'est sans doute beaucoup de puissance, mais c'est aussi la garantie que cette puce reste efficace dans quelques années.

Là où nous avons observé de gros progrès, ce sont les performances en IA. C'est ce qu'Apple appelle réseau neuronal, ou NPU, c'est un élément du SoC qui s'occupe de toutes les tâches liées à l'apprentissage automatique, à la reconnaissance d'images… Ce qui est bienvenu puisque ces calculs sont nécessaires à de nombreuses applications désormais.

Que cela soit du rendu 3D, sur Genshin Impact par exemple, ou de la compression vidéo en 4K, l'iPhone 14 Pro ne tremblera pas. C'est une bête. Même si Apple n'a plus l'avance habituelle sur la concurrence, la marque américaine est toujours sur le podium.

Un appareil photo qui progresse un peu, mais qui progresse

La théorie

Le tableau ci-dessous vous permet de comprendre ce qu'Apple a fait de nouveau avec ses iPhone 14 Pro : ils ont enfin utilisé un plus grand capteur pour l'appareil photo principal grand-angle. Un capteur de 48 mégapixels, au lieu de 12 mégapixels, avec des photosites plus petits (1,22 micron contre 1,9 micron).

Davantage de mégapixels, mais des microns plus petits. Pour rappel, le capteur est divisé en de multiples petits puits de lumière, appelés photosites, généralement carrés, dont la taille est exprimée en microns (µm). L’information issue de chaque photosite individuel devient, après passage à la moulinette du processeur, un pixel constitutif de l’image.

Ici, Apple récupère donc moins de lumière par photosite, néanmoins il utilise bien plus de photosites. La magie s'opère grâce à l'ISP (le processeur dédié à l'image) de l'Apple A16 Bionic, ce dernier va fusionner 4 pixels pour en former 1. C'est ce que l'on appelle la technologique du pixel binning (regroupement de pixels), chaque pixel obtient ainsi plus d'informations (ainsi davantage de piqué) et de lumière (moins de bruit numérique en basse luminosité).

Apple évoque également une nouvelle fonction d'optimisation, appelée Photonic Engine. Cette fonction logicielle est une extension des capacités de Deep Fusion et va par conséquent plus loin pour améliorer la précision des couleurs et préserver les détails subtils.

Vous remarquerez par ailleurs le retour du zoom x2. Ainsi, on se retrouve avec quatre options de « zoom » (x0,5, x1, x2 et x3) dans l'appareil photo. Pourtant, il y a toujours trois caméras et un LiDAR à l'arrière. En réalité, le x2 n'est pas un téléobjectif physique, il est généré grâce au centre du capteur 48 mégapixels et en découpant cette zone pour former une photo de 12 mégapixels. Personnellement, je suis ravi, car c'est la focale la plus intéressante pour réaliser des portraits.

Entre nous, on aurait préféré qu'Apple enlève ce téléobjectif x3 (77 mm), qui grossit trop ou pas assez selon nous. Un téléobjectif x5 aurait été bien plus pratique.

Les caméras bénéficient d'un traitement de protection en cristal de saphir et sont couplées à un scanner LiDAR, utilisé pour le mode portrait en baisse luminosité. Autre ajout notable : l'iPhone 14 Pro introduit un nouveau mode vidéo, le mode action, qui ajoute une super stabilisation de style GoPro au contenu vidéo filmé (en définition 2,7K) lorsque vous bougez beaucoup (lorsque vous courez par exemple).

Apple évoque également des changements du côté du téléobjectif x3, avec deux fois plus de lumière en basse luminosité. Même constat pour l'ultra grand-angle, avec davantage de lumière capturée selon Apple. Enfin, la caméra selfie bénéficie désormais d'un autofocus et d'une meilleure ouverture.

La pratique en photographie

Nos attentes étaient élevées. La réalité est un peu différente. Après au moins 300 clichés capturés, en plus d'une centaine sur l'iPhone 13 Pro en comparaison, on peut certifier qu'il y a de nettes améliorations.

Néanmoins, ces dernières se produisent souvent dans des situations de luminosité moyenne et faible.

Les détails des photos sont plus nets, avec moins de bruit, bien sûr, mais tout est très comparable aux photos prises avec un iPhone 13 Pro. Pourriez-vous même voir des différences de qualité d'image à l'œil nu ? À moins que vous ne zoomiez et fassiez une comparaison côte à côte approfondie, pas vraiment.

Vous pouvez capturer des photos de 48 mégapixels en utilisant le paramètre ProRaw. Mais, cela produit des fichiers volumineux. Comptez 50 Mo par photo avec ce mode. Si vous êtes sensibles au détail, dans le cadre d'un travail, par exemple, la compression HEIC (le JPEG d'Apple) fait perdre beaucoup d'informations. Vous pourrez basculer en RAW à 12 mégapixels, ou en RAW de 48 mégapixels. Le traitement d'Apple affecte la qualité des photos, en appliquant une netteté artificielle qui fait perdre du détail. Vous aurez compris : l'activation de ProRaw n'est pas recommandée au quotidien sauf si nous sommes très pointilleux (sans oublier le stockage disponible).

Le faux téléobjectif 2x de l'iPhone 14 Pro me plaît beaucoup. Comme expliqué plus haut, les photos issues de ce mode sont en fait des photos agrandies de 12 mégapixels prises à partir du capteur de 48 mégapixels. Le résultat est vraiment très bon, même dans des conditions de faible luminosité.

Avec le 3x en mode portrait, les différences sont subtiles. On ne peut pas dire que l'exécution est parfaite, mais les résultats sont bons. Si le sujet est trop proche de l'objectif, vous obtenez le bokeh naturel de l'optique de l'appareil photo avec le flou de premier plan superposé. Les erreurs sont encore nombreuses, cependant l'illusion fonctionne la plupart du temps. Placez-vous à trois mètres environ pour obtenir les meilleurs résultats.

Enfin, l'ultra grand-angle bénéficie d'une nouvelle optique. Plus ouvert dans les ombres, plus net près des bords et mieux dans l'ensemble. La mise au point est plus rapide et plus précise. Par contre, cette caméra n'est toujours pas exploitable en basse luminosité. On a également observé un peu plus de précision en mode macro.

Ajouter plus de mégapixels est un jeu dangereux. On a désormais des capteurs à 200 mégapixels sur les smartphones. Mais, ces capteurs ne sont pas forcément meilleurs que des capteurs à 12 mégapixels.

Force est de constater que l'iPhone 14 Pro ne tombe pas dans le piège de la surenchère. Sa caméra principale affiche une meilleure netteté globale et un meilleur rendu des couleurs dans des conditions lumineuses. Dans des conditions de faible luminosité, la plage dynamique a également été étendue -- les hautes lumières conservent plus de détails, par exemple. Il y a beaucoup plus de finesse et moins de bruit numérique.

Néanmoins, ces différences ne sont pas significatives et ne justifient pas de troquer son iPhone 13 Pro contre un iPhone 14 Pro. Le mode 2x — avec sa distance focale équivalente à 48 mm — s'avère finalement la meilleure surprise à nos yeux. Ce mode exploite intelligemment le nouveau capteur et procure de bonnes surprises.

La pratique en vidéo

Pour ce qui est de la vidéo, Apple est souvent cité comme la référence. De notre point de vue, la réputation n'est pas usurpée. Les vidéos produites en 4K HDR sont vraiment réussies. On peut désormais utiliser le zoom dans le capteur en filmant, et le résultat est fluide.

https://www.youtube.com/watch?v=cL_l8S02Izw

Le mode cinématique, le mode portrait en vidéo, passe en définition 4K. Il y a toujours autant d'aberrations avec des détourages grossiers, mais cela reste sympathique pour partager des vidéos sur les réseaux sociaux.

https://www.youtube.com/watch?v=QS2Unv_pN4U

Finalement, ce que l'on retient cette année, c'est le mode Action qui offre des résultats impressionnants. Pour rappel, c'est un mode extrême de stabilisation vidéo. Cela est particulièrement utile lorsque vous êtes en mouvement, quand vous courez ou que vous êtes à vélo. Pour tester le mode Action, il faut d'abord lancer l'interface classique de l'enregistrement vidéo et appuyer sur l'icône avec le petit bonhomme qui court. On a vraiment l'impression d'utiliser un stabilisateur externe, néanmoins la définition vidéo est plafonnée à 2,8K avec ce mode.

https://www.youtube.com/watch?v=EVs0-cB8KPY

Globalement, la qualité globale d'enregistrement vidéo de l'iPhone 14 Pro est exceptionnelle. C'est son point fort, à n'en pas douter une seule seconde. Notez que, cependant, si vous souhaitez filmer des vidéos au format 4K ProRes, vous devrez acheter un iPhone 14 Pro ou Pro Max avec au moins 256 Go de stockage. Sinon, vous serez limité à une vidéo Full HD 1080p à 30 IPS. Mais, ce format RAW s'adresse aux professionnels uniquement.

Audio

Cette année, l'iPhone 14 Pro est livré sans aucun écouteurs Lightning en France. Il faudra donc passer par le Bluetooth, qui propose d'excellentes performances avec la prise en charge du Bluetooth 5.3. On apprécie également la puissance et la qualité des haut-parleurs stéréo. La prestation est comparable à celle de l'an dernier.

Batterie

L'iPhone 14 Pro intègre une batterie dont la capacité est légèrement supérieure au 13 Pro, ce qui explique qu'il est plus épais. Dans tous les cas, il ne fait pas moins bien que l'iPhone 13 Pro, qui était déjà un des iPhone les plus autonomes, toutes générations confondues. Pas d'effort supplémentaire cette année, néanmoins le 14 Pro procure toujours une très grosse journée d'autonomie, malgré le mode Always On activé.

Vous grincerez des dents… Apple s'en tient aux mêmes vitesses de charge filaire : 50 % de charge en 30 minutes avec un adaptateur de 20 W (ou plus), qui n'est pas inclus pour rappel. À ce niveau, la charge sans fil MagSafe à 15 W est presque aussi rapide, mais il faut avoir l'accessoire compatible MagSafe. Bref, c'est un des points où Apple peut vraiment s'améliorer.

Enfin, l'iPhone 14 Pro est certainement le dernier iPhone équipé d'une connectique Lightning. Il est fort à parier que l'USB-C la remplace, ce qui simplifierait notre quotidien. Notons également que le chargeur USB-C et le câble Lightning ne sont plus vendus avec l'iPhone depuis 2020.

Réseau et communications

Wi-Fi 6, 5G, Bluetooth 5.3... l'iPhone 14 Pro offre une prestation complète. Nous avons eu l'occasion de tester le réseau cellulaire pour passer des appels, en plus des appels par Wi-Fi. Aucun problème à signaler à ce niveau. Nous avons également observé des améliorations des débits en 5G, ainsi que de l'accroche réseau en général.

Les iPhone 14 arrivent cette année avec la détection de collision et le SOS par satellite. Nous n'avons pu tester aucune des deux fonctions. On ne préfère pas simuler un accident. Une question de décence. Néanmoins, on peut vous expliquer comment fonctionne cette nouveauté.

Apple a remplacé les habituels accéléromètres et le gyroscope dans les iPhone 14. Le premier va analyser les accélérations et décélérations extrêmes jusqu’à 256 G, tandis que le second surveille les changements d'orientation brusques de la voiture. De premières démonstrations montrent que ce mode est efficace, la chaîne YouTube TechRax a simulé un accident pour vérifier si la fonction s'activait bel et bien.

Quant à la fonctionnalité connexion par satellite, elle ne sera déployée qu'aux États-Unis et au Canada, de plus, elle n'arrive que d'ici novembre. Pour rappel, cette fonctionnalité est aujourd'hui activée en cas d'accident. Elle serait également utilisée pour la fonction Localiser, en cas de perte de votre iPhone. Ce n'est, en aucun cas, un moyen de remplacer la connexion cellulaire ou Wi-Fi. Cette fonction est gratuite pendant deux ans ; Apple n'a pas encore communiqué le coût de l'accès après cette période de gratuité.

Prix et date de sortie

Entre la parité euro-dollar, qui signifie que pour un euro, on ne peut plus acheter qu'un dollar, et l'inflation... les prix flambent en Europe. Pourtant, ce contexte n'explique pas pourquoi les prix ont autant augmenté en Europe.

Comme vous le verrez en conclusion, considérez vraiment l'iPhone 13 Pro dans votre décision d'achat.

Vos questions fréquentes

Il y a toujours de petites questions précises auxquelles on aimerait trouver une réponse.