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Test de la Samsung Galaxy Tab S8 Ultra : la géante raffinée

À qui s’adresse la tablette Samsung Galaxy Tab S8 Ultra ? Cette ardoise propose un écran gigantesque à la fois pensé pour la consommation de contenu comme pour l’optimisation de la productivité. Une formule alléchante sur le papier, mais onéreuse également. Voici notre test complet pour vous partager notre avis détaillé sur cet ambitieux produit.

Présentation en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=3lkM6FcpTt8

Fiche technique

Nous avons réalisé ce test en utilisant une Galaxy Tab S8 Ultra prêtée par Samsung.

Design

Une fois en main, il est difficile de rester indifférent à la Samsung Galaxy Tab S8 Ultra, que ce soit positivement ou négativement. Je me permets à cet égard d’utiliser une phrase éculée, mais qui s’y prête vraiment bien : cette tablette a les qualités de ses défauts, ou l’inverse.

En effet, elle impressionne forcément par ses dimensions monumentales pour une tablette (208,6 x 326,4 x 5,5 mm). En résulte un écran de 14,6 pouces plus imposant que celui de mon PC portable professionnel, un Dell XPS 13 9310 de 13 pouces. On peut pratiquement considérer qu’elle appartient à une catégorie de produits à part.

Peut-on vraiment parler d’une tablette quand le produit ressemble autant à un ordinateur portable lorsqu’on y connecte le clavier et la coque avec béquille ? La réponse est évidemment oui. Mais disons que la frontière devient un peu ténue.

La taille de la Galaxy Tab S8 Ultra ne conviendra pas à tout le monde. D’aucuns préféreront sans doute un modèle moins grand pour gagner en maniabilité. Les autres apprécieront le confort de lisibilité que procure un écran aussi large que l’on peut emporter avec soi facilement. Mais un point sur lequel tous s’accorderont : les finitions sont excellemment bien soignées.

Samsung a vraiment parfaitement travaillé le toucher procuré par l’aluminium au dos et sur les tranches. À cela s’ajoute la finesse prononcée de la tablette qui lui confère un style raffiné de premier ordre. On a presque peur de la casser en deux juste en la tenant… Mais le YouTubeur JerryRigEverything a prouvé dans une vidéo que le produit résistait bien même sous la torture d’un test de durabilité. Nous voilà rassurés, mais quand même, évitez de faire les fifous.

En lisant le poids de la bête, 726 ou 728 grammes selon que vous preniez la version Wi-Fi ou 5G, il y a de quoi être rebuté. Ce n’est pas rien sur la balance ni dans le creux des mains. Pas de panique : cette masse est très bien répartie et équilibrée sur la surface de la Galaxy Tab S8 Ultra. Pour un usage quotidien, vous ne rencontrerez pas de difficultés particulières à cause de ce détail, sauf éventuellement dans deux scénarios :

Ces réserves mises à part, vous l’aurez compris : la Samsung Galaxy Tab S8 Ultra sait séduire son monde. Mais attention ! Il y a un élément fâcheux que nous n’avons pas encore abordé : l’encoche. Pourquoi Samsung ? Pourquoi avoir fait ça ?

L’écran de la Galaxy Tab S8 Ultra est en effet marqué d’un notch sur l’une des tranches en longueur. Sur ce point, c’est l’incompréhension et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la face avant de la tablette est déjà marquée par un cadre noir plutôt homogène et qui n’a rien de disgracieux. Cette petite encoche ne sert donc pas à réduire la bordure et vient perturber une certaine harmonie.

Ensuite, l’excroissance de la discorde ne sert qu’à loger deux capteurs photo frontaux. Aucun système de reconnaissance faciale 3D n’a été intégré. Cela aurait pourtant pu justifier ce choix de design. Nous aurions eu un compromis esthétique pour une meilleure sécurité… mais il n’en est rien.

C’est d’autant plus frustrant que les deux autres modèles plus abordables, les Galaxy Tab S8 et Tab S8+ ne souffrent d’aucune encoche. Une fois ces émotions digérées, on arrive à se dire qu’elle reste finalement toute petite et que ce que je viens de dire relève du pinaillage. C’est vrai, mais c’est une question de principe : n’ajoutons pas une encoche quand il n’y en a strictement pas besoin.

Du reste, sur la face arrière, vous noterez que le double module photo dépasse très légèrement en relief. Juste à côté, une bande magnétisée permet de coller le S Pen dessus (et ça marche bien mieux quand la mine du stylet est orientée vers le bloc photo).

Attention, la Galaxy Tab S8 Ultra ne prétend pas être résistante à l’eau. Aucune certification IPx8 n’est mise en avant par la marque. D’un côté, c’est plutôt compréhensible puisque ce produit n’est pas tout à fait destiné à une utilisation nomade et donc potentiellement dangereuse. De l’autre, on peut aussi se dire à que, pour une tablette aussi premium, cela aurait pu être un chouette bonus.

Écran

14,6 pouces d’AMOLED à la sauce Samsung. 14,6 pouces de 120 Hz adaptatif. 14,6 pouces de définition allant jusqu’au « WQXGA+ » (2960 x 1848 pixels). Bref, 14,6 pouces de plaisir. Voilà ce que réserve cette gigantesque Galaxy Tab S8 Ultra. J’ai rarement autant apprécié regarder du contenu (films, photos classiques, articles, jeux, etc.) sur un appareil mobile. Rien de bien surprenant : le constructeur sud-coréen a toujours sur soigner la qualité d’affichage de ses dalles. Cette tablette ne fait pas exception. Qui plus est, elle se positionne sur le segment premium et en met plein la vue avec son impressionnante diagonale.

Le contraste est excellent grâce aux pixels noirs éteints tandis que la luminosité maximale ne dépasse pas les 450 cd/m². Cela sera largement suffisant pour les utilisations en intérieur. Si vous souhaitez distinguer l’écran en extérieur sous un soleil qui tape fort, il ne faut pas espérer voir grand-chose. Pour les couleurs, notre sonde et le logiciel CalMan de Portrait Displays nous apporte quelques informations intéressantes.

La Galaxy Tab S8 Ultra dispose d’une très large palette de tonalités avec des espaces colorimétriques sRGB et DCI-P3 largement couverts à 193 et 129 % respectivement. En d’autres termes, la dalle en a dans le coffre pour proposer une grosse pluralité des couleurs. Notez cependant que cela est valable en mode vif, c’est l’option d’affichage activée par défaut et très certainement celle qui va plaire à 95 % de la population (estimation à la volée, au doigt mouillé et à la louche).

Les couleurs sont en effet sublimées… et très éloignées de la réalité. En témoigne le Delta E moyen sur le DCI-P3 mesuré à 6,89. Pour des teintes fidèles, il faudrait que cet indice s’approche de 3. On n’y est pas.

Dans les graphiques ci-dessous, on peut noter que seules les nuances de gris semblent assez bien respectées.

Cet enjolivement se confirme avec une température moyenne de 6938 K qui trahit une appétence pour le bleu au détriment du rouge. Si vous passez en mode naturel, cette température flirte avec l’idéal à 6500 K synonyme d’un bon équilibre. D’ailleurs, avec cette option, le Delta E moyen sur le DCI-P3 passe à 5,03. Cette meilleure fidélité se fait néanmoins au prix d’une moins bonne diversité des couleurs.

Comme souvent, notre astuce est de rester sur le mode vif et de jouer un peu avec la jauge des couleurs pour renforcer légèrement le rouge.

Logiciel

One UI 4

et Android 12 sont au rendez-vous. Rien de surprenant. Malgré tout le soin apporté à cette formule, Samsung ne peut pas outrepasser les limites de l’expérience tablette proposée par Android. On suivra avec attention les améliorations que pourront potentiellement apporter Android 12L ou Android 13 qui s’annoncent plus adaptés aux grands écrans.

La Galaxy Tab S8 Ultra reste quand même agréable à utiliser, on s’y retrouve facilement. En ce qui concerne la navigation système, les habitués de smartphones Samsung ne seront pas dépaysés, on retrouve les mêmes logiques de navigation et les mêmes applications maison. Quand vous tenez la tablette à l’horizontale, le menu des paramètres et certaines apps (qu’elles soient de Samsung ou non) vont se scinder en deux parties pour une utilisation plus efficace.

Si vous vous contentez de consulter essentiellement du contenu, vous ne ressentirez sans doute pas le besoin ou l’envie d’aller plus loin. Néanmoins, pour celles et ceux en quête d’une machine pratique pour la productivité, le mode DeX est vraiment chouette.

J’ai pu l’essayer en utilisant le clavier et trackpad (en accessoire) et profiter d’une barre des tâches bien ficelée et de la possibilité d’ouvrir plusieurs fenêtres flottantes comme si j’étais sur un ordinateur. C’est franchement un outil très pratique pour travailler.

N’oublions pas non plus de mentionner le stylet S Pen qui est, pour sa part, fourni avec la tablette. Sachez qu’il s’agit du même que celui présent sur le Galaxy S22 Ultra, son format est juste plus grand pour ne pas faire trop bizarre sur un large écran. On a donc toujours la même précision, on apprécie. Il en va de même pour les fonctionnalités sympas qui viennent avec : sélection intelligente, traduction et les Air Actions (le S Pen sert en quelque sorte de télécommande).

Même si elle n’est pas nouvelle, l’option qui permet de transformer des notes manuscrites en texte tapuscrit est toujours bluffante. Même avec mon écriture ignoble qui me ferait passer pour votre médecin généraliste, la tablette a pu reconnaître ma question faussement philosophique : « les approches conséquentialistes et déontologiques sont-elles forcément antagonistes ? » En atteste la comparaison d’image ci-dessous.

La tablette est évidemment certifiée Widevine L1 ce qui permet de profiter d’une qualité HD sur vos plateformes SVoD. Quant au dernier patch de sécurité, il date de mars au moment où nous publions cet article. C’est bon signe.

Audio

Quatre haut-parleurs signés AKG équipent la Galaxy Tab S8 Ultra pour un son vraiment très bon et prenant. Les voix ressortaient particulièrement bien dans les séries Chernobyl sur myCanal (OCS) et The Seven Deadly Sins sur Netflix que je découvrais (avec bien du retard). Même son de cloche sur les musiques. On saluera aussi des aiguës qui ne bavent pas et des basses qui réussissent à exister jusque dans une certaine mesure. La tablette est forcément limitée de ce côté-là, bien qu’elle assure tout de même une qualité fort honorable qu’il faut saluer.

Par ailleurs, sachez que le volume sonore peut monter bien haut pour vous en mettre plein les esgourdes. Pas d’inquiétude à ce niveau-là. Simplement, n’escomptez pas transformer votre ardoise en enceinte pour une soirée dansante. Niveau codec audio pour l’écoute sans fil, Samsung n’évoque pas l’aptX dans la fiche technique officielle de la Tab S8 Ultra, mais bien le FLAC ou l’AAC.

Photo

La photo n’est clairement pas la partie la plus importante sur une tablette. Cela dit, la Galaxy Tab S8 Ultra se dote quand même de quatre caméras au total, deux à l’arrière, deux à l’avant.

Au dos, on a ainsi un capteur principal de 12 mégapixels et un ultra grand-angle de 6 mégapixels. Les photos produites sont tout à fait satisfaisantes tant qu’on se rappelle qu’on utilise une tablette. Les couleurs ressortent bien et le niveau de netteté se maintient à un assez bon niveau. Si vous n’avez rien d’autre que la Tab S8 Ultra sous le coude pour immortaliser une scène, elle fera très bien l’affaire. Ne vous attendez pas à une superbe gestion de la dynamique.

En façade, les deux capteurs de 12 mégapixels (grand-angle et ultra grand-angle) sont étonnamment bien soignés. Vous pourrez prendre la photo de votre bobine en toute sérénité. Surtout, il y a des chances que vous ayez la meilleure qualité d’images lors d’une visioconférence si vos collègues utilisent des webcams un peu pourries.

Pour la vidéo, vous pouvez filmer jusqu’en 4K à 30 fps. On n’en demandera pas plus à une tablette.

Performances

La Samsung Galaxy Tab S8 Ultra ne fait pas de chichi et s’équipe de la crème de la crème en matière de puce : un Snapdragon 8 Gen 1. La puissance, vous en voulez, vous en aurez. Sur Fortnite, par exemple, vous pouvez faire tourner le jeu sans aucun souci en qualité « Épique » en 30 fps. Vous pouvez même monter jusqu’à 60 fps, mais dans ce cas de figure, des latences ici et là peuvent se faire remarquer.

Malgré sa grosse puissance de frappe, la Galaxy Tab S8 Ultra risque de souffrir de la comparaison avec un iPad Pro doté d’une puce Apple M1 survitaminée. Difficile de voir comment Samsung pourrait séduire les créatifs qui ont besoin de faire tourner des logiciels très complexes. Ces utilisateurs ont plutôt tendance à opter pour le produit de la marque à la pomme.

Autonomie

On jouit ici d’une batterie de 11 200 mAh. Celle-ci offre une autonomie assez bonne. Avec une utilisation hybride, on peut facilement utiliser la tablette toute une journée. Attention cependant, quand on intensifie l’usage. Une longue session sur Netflix, une partie qui s’éternise sur un jeu gourmand et vous verrez le niveau de pourcentage chuter très vite.

Faites donc attention. Si vous comptez vous servir de la Galaxy Tab S8 Ultra en déplacement du matin au soir, il faudra garder en tête qu’elle n’est pas un monstre d’endurance sans non plus manquer de fiabilité dans ce domaine. À titre indicatif, vous perdrez environ 12 % de batterie avec une vidéo YouTube d’une heure en 1080p. C’est un peu plus que ce à quoi nous serions en droit d’attendre, mais pas de quoi s’affoler.

Avec un chargeur 45 W -- non fourni dans la boîte --, vous mettrez un petit peu plus d’une heure à passer de 0 à 100 %.

Réseau et communication

Bluetooth 5.2 et et Wi-Fi 6 sont de la partie sur cette Galaxy Tab S8 Ultra, mais pas le NFC. En outre, sachez que Samsung propose deux versions de son ardoise : compatible 5G ou pas compatible 5G. Cela influence évidemment le prix.

Prix et date de sortie

La Samsung Galaxy Tab S8 Ultra voit son prix officiel commencer à 1219 euros pour le modèle 8/128 Go en version Wi-Fi. Ensuite, on passe sur des configurations à 12/256 Go qui valent 1319 euros ou 1479 euros respectivement pour les déclinaisons Wi-Fi et 5G.

Enfin, vous pouvez aussi faire gonfler la note en vous tournant vers la version 16/512 Go pour tout dépoter. Comptez alors 1549 euros (Wi-Fi) ou 1699 euros (5G).