Test des Mobiwire Cygnus et Cygnus Mini, deux petits nouveaux en entrée de gamme

 

Le constructeur Mobiwire, qui compte bien bousculer (un peu) Wiko sur le terrain de l’Open Market, nous a fait parvenir deux de ses mobiles. Résolument entrée de gamme, ces Cygnus et Cygnus Mini s’affichent à un prix plus qu’intéressant. On sait alors avant même d’ouvrir la boîte que la fiche technique ne sera guère reluisante. Pourtant, ils ont peut-être quelques idées à faire valoir.

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Mobiwire Cygnus (en noir) et Cygnus Mini (en rouge)

Mais qui es-tu, Mobiwire ?

Avant toute chose, un peu d’histoire.

Comme nous l’explique la page Wikipédia de la firme, « MobiWire SAS est un fabricant de téléphones mobiles français qui conçoit et commercialise en marque blanche des appareils connectés (téléphones mobiles, terminaux connectés) auprès des opérateurs et des fabricants du monde de la téléphonie mobile ». En fait, Mobiwire n’est pas sorti des entrailles du néant mais a vu le jour grâce à Sagem, avant que la boîte ne devienne Safran en 2005. Cette activité a été cédée à Sofinnova Partners en 2008. À cette époque, Mobiwire portait le nom de « Sagem Wireless » avant qu’elle ne devienne Mobiwire en 2011. Maintenant, et après une reprise partielle d’actifs, la firme appartient en partie à la société chinoise Bird Sagetel.

Maintenant, Mobiwire se lance dans la conception de smartphone et les deux premiers modèles, Cygnus et Cygnus Mini, nous sont parvenus. Pour être honnête, on n’attend que peu de choses de ces terminaux qui dans tous les cas risquent de pêcher par jeunesse, bien que la marque affiche une solide expérience dans la conception de mobiles en marque blanche pour les opérateurs.

 

Fiches techniques : le strict minimum

La fiche technique du Cygnus ne fait pas franchement fantasmer, même pour un mobile d’entrée de gamme. L’appareil est équipé d’un écran de 4,5 pouces affichant une mince résolution de 480 par 854 pixels. On y trouve également un processeur double-cœur signé MediaTek : le MT6572, qui est cadencé à 1,3 GHz. La mémoire vive est assez faible (512 Mo), tout comme la mémoire interne (4 Go). L’appareil photo dorsal affiche 5 mégapixels et la batterie a une capacité de 1700 mAh.

ModèleMobiwire Cygnus
Version4.2.2
Taille d'écran4,5 pouces
Technologie d'écranIPS
Résolution480 x 854 pixels
Définition218 ppp
ProcesseurMediaTek MT6572
Cadence : 1,3 GHz
Nombre de coeurs2
Puce graphique (GPU)Mali-400 MP
Mémoire RAM512 Mo
Mémoire interne4 Go (2 disponibles)
Support mémoireMicroSD (32 Go)
Webcam (façade)VGA
Appareil photo (dorsal)5 mégapixels
Réseau3G
GPSOui
WiFiOui
Bluetooth3.0
NFCNon
Ports (entrées/sorties)Micro USB
3.5 mm audio jack
Capacité de la batterie1700 mAh
Dimensions135 x 68 x 9,8 mm
Poids/
CouleursNoir
Prix conseillé

Entre le Mobiwire Cygnus et le Cygnus Mini, les différences sont assez minimes. Évidemment, les dimensions et le poids ne sont pas les mêmes. Le processeur n’est cette fois plus cadencé à 1,3 GHz mais à 1 GHz, mais on garde la même ration de RAM. La batterie est quant à elle réduite à 1400 mAh.

 

Un design sobre et robuste

Parlons un peu design. Si le Cygnus Mini, dans son coloris rouge, a un petit air de Moto G, le Cygnus dans son coloris noir est franchement sans charme. Il possède même quelques défauts de fabrication, avec certains écarts entre la coque et les bords de l’écran, ou même à l’emplacement du capteur photo. On leur reconnaîtra à tous les deux une bonne robustesse, même s’ils craquent légèrement. On ne craindra pas franchement de les faire tomber. Petit plus : les deux appareils, à leur sortie, seront fournis avec une coque à rabat pratique pour protéger leur écran.

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Mobiwire Cygnus
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Mobiwire Cygnus
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Mobiwire Cygnus
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Mobiwire Cygnus
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Mobiwire Cygnus
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Mobiwire Cygnus Mini
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Mobiwire Cygnus Mini
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Mobiwire Cygnus Mini
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Mobiwire Cygnus Mini
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Mobiwire Cygnus Mini
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Mobiwire Cygnus & Cygnus Mini
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Mobiwire Cygnus & Cygnus Mini

Ecran

Au niveau des écrans, si l’on exclut leur faible définition, on a affaire à des produits assez corrects. La dalle du Cygnus Mini est par contre éloignée de l’écran, très éloignée même. Du coup, les reflets sont augmentés et les fuites de lumière sont très voyantes. On se retrouve quoi qu’il en soit avec des couleurs plutôt bonnes malgré la gamme où se situe l’appareil. La luminosité est également satisfaisante. Un point faible chez le Cygnus Mini, que l’on espère voir corrigé lors du passage à KitKat : l’affichage est tronqué d’un peu moins d’un millimètre sur les côtés de l’écran.

La profondeur de la dalle du Cygnus Mini
La profondeur de la dalle du Cygnus Mini
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C’est moins flagrant sur le Cygnus « classique »

Globalement, on reste convaincu que rien ne sera jamais pire que l’Infinix Surf Bravo ou la HP Slate Voice Tab 7. Par contre, les mobiles pourraient être utilisés par la police scientifique pour prendre les empreintes tant les traces de doigts sont marquées.

 

Logiciel : de l’Android Stock

C’est de l’Android Stock, en version Jelly Bean 4.2.2, qui anime le terminal et il n’y a vraiment presque rien à en dire. La partie logicielle est assez réactive et fluide. Pas de folie de la part de Mobiwire qui n’a pas incorporé d’applications supplémentaires, si ce n’est quelques jeux gratuits (Little Big City, Dragon City, et SpiderMan) en partenariat avec Gameloft, qui a l’habitude de fournir ses réalisations aux constructeurs. On trouve également la suite Kingsoft Office, qui fera peut-être quelques heureux. Notez que la mise à jour des Cygnus vers KitKat est prévue d’ici le début octobre.

Logiciel
Logiciel

Performances

Alors qu’on ne ressent aucun accroc de fluidité sur la navigation mobile classique, les performances sont tout de même très limitées. Spider-Man : Ultimate, qui ne demande pourtant que très peu de ressources, rame à bout de bras pour charger les décors. À la décharge des Cygnus, leur placement sur le marché ne les destine pas à la performance, et il sera tout juste possible de faire un solitaire (voire même un Smash Hit) telle une âme en peine dans une rame de métro bondée. Du coup, la charge de travail donnée à ces mobiles doit être ponctuelle : dès que la mémoire RAM est un peu sollicité, le téléphone n’est plus si fluide.

 

On peut évidemment faire tourner des benchmarks sur les Mobiwire Cygnus, mais on se doute que les résultats ne seront pas flatteurs. Le plus gros modèle atteint les 11 000 points tandis que le Mini plafonne à 8500 points. On voit bien que la partie GPU souffre d’un sérieux manque.

 

Communication et GPS

Si l’on n’acquiert pas un Cygnus pour y disputer des parties de Real Racing ou pour admirer une dalle Full HD, on s’attache à avoir au moins une bonne accroche réseau, qualité primordiale d’un smartphone, et un GPS au moins fonctionnel. L’accroche réseau 3G de souffre d’aucun problème, mais la qualité des appels est un peu en-deçà. Effectivement, le son est assez nasillard.

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GPS

Contrairement à ce qu’on voit parfois sur certains mobiles, le GPS du Cygnus n’est certes pas le plus performant du monde mais il fonctionne sans problème.

 

Multimédia

Aïe. Le capteur photo n’est franchement pas génial, et tout juste utile pour dépanner et photographier quelque chose d’important ou créer un leak avec un effet « photo prise discrètement dans une usine chinoise ». Le déclenchement de l’appareil est extrêmement long, les couleurs sont ternes, cela manque de netteté, et la mise au point n’est pas aisée.

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Cette tarte au citron parait meilleure en vrai

La photographie ci-dessus a été prise à une distance raisonnable (pas macro), en intérieur mais avec une très bonne luminosité, et avec la mise au point faite sur la part de tarte. Le résultat n’est pas glorieux. Évidemment, on peut opter pour un logiciel photo tiers, mais cela ne change que peu de choses à la qualité globale des photographies. On ne s’attendait pas à mieux, surtout au prix des mobiles, mais ce n’est pas bon.

À noter par contre que le son qui émane du haut-parleur dorsal est assez puissant.

 

Une autonomie un peu décevante

L’autonomie des mobiles n’est pas optimale mais n’est pas mauvaise non plus, principalement pour le plus grand des deux. Sur notre test d’endurance (vidéo d’une heure sur YouTube en luminosité maximale), il affiche une perte de 22 % de batterie. Rien de bien surprenant puisque la batterie n’est que de 1700 mAh. Le Cygnus Mini perd par contre 27 % sur le même test, et cela commence à faire beaucoup, bien que sa batterie dispose que de 300 mAh de moins que l’autre.

Autonomie
Autonomie

Notre avis

Design
6
Rien d'exceptionnel chez ce Cygnus, qui souffre même de quelques petits défauts de fabrication. Néanmoins, on a ici un téléphone de taille raisonnable et à l'apparence robuste. Cela devrait suffire à la cible à laquelle il est destiné.
Écran
4
L'écran du Cygnus est lumineux, c'est déjà un bon point. On reprochera évidemment au Cygnus Mini une dalle trop éloignée, ce qui occasionne des fuites de lumière et une lisibilité moins bonne que sur le modèle de 4,5 pouces. Justement, celui-là s'avère plutôt correct même si un poil de sensibilité supplémentaire aurait été bienvenu.
Logiciel
7
Que dire ? C'est Android Stock, c'est fluide, et Mobiwire nous promet une mise à jour vers Android 4.4 dès la sortie du téléphone. Les performances devraient également légèrement s'en ressentir.
Performances
5
Les performances ne sont clairement pas au rendez-vous, mais le mobile est-il programmé pour ça ? Non. Il utilise juste le strict nécessaire pour faire des tâches simples.
Caméra
4
Ce n'est pas pour sa photographie qu'on choisira un Cygnus ou un Cygnus Mini. On se doute évidemment que sur cette tranche de prix, ce n'est pas primordial. On se console tout de même en se disant que ce mobile là "n'invente" pas des couleurs comme le font certains mobiles qui coutent plus cher. C'est terne, et c'est juste là pour dépanner.
Autonomie
5
L'autonomie ne rattrape malheureusement pas le reste. C'est dommage. Toutefois, le public visé par ces mobiles n'est pas technophile, et les utilisateurs arriveront certainement à conserver de la batterie plus longtemps que nous dans ce test.
Note finale du test
6 /10
Il est bien difficile de se prononcer au sujet de ces deux terminaux. D'abord, il faut savoir qu'il sont commercialisés sur l'Open Market (Darty, Fnac, Auchan, Leclerc) pour des tarifs de 60 (Cygnus Mini) et 90 euros (Cygnus). A ce tarif-là, les attentes autour d'un téléphone sont assez faibles, et la cible client n'est en fait pas des amateurs de smartphones mais des personnes désireuses d'utiliser un mobile pour ses fonctions primaires : appels, SMS, un peu de navigation internet.

Alors effectivement, ils sont très loin d'être des compétiteurs, mais s'avèreront des alternatives à des mobiles d'entrée de gamme de chez Wiko, par exemple. Il faudra voir sur le long terme si les Cygnus tiennent bon. À choisir, on vous recommandera toutefois de vous tourner vers le Cygnus "standard", dont l'écran est nettement meilleur, et qui se montre légèrement plus efficace à l'usage : c'est bien lui qui mérite un 6. Avec ses défauts d'écran et son autonomie en berne, le Cygnus Mini mériterait plus, de son côté, une note tournée vers le 4.

Points positifs
Notre Verdict

  • Prix

  • Double SIM

Points négatifs
Notre Verdict

  • Appareil photo

  • Ecran du Mini

  • Mémoire interne (mais micro-SD)