Test du Kindle Fire HD, la tablette multimédia d’Amazon

 

On ne peut pas traiter la tablette d’Amazon comme n’importe quelle autre. Le Kindle Fire HD fait partie des tablettes qui ont une fonction particulière pour un public particulier. Bien sûr, dans ce marché global ou tout est multi-fonction, nous pouvons toujours comparer, mais le choix se fait plus au niveau philosophique qu’au niveau des performances ou du matériel brut.

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Le marché des tablettes 7 pouces était décidement la tendance 2012. Les concurrents d’Amazon et du Kindle Fire HD sont donc plutôt prestigieux : Google/Asus et sa Nexus 7, Apple et son iPad Mini, Samsung et ses Galaxy Tab 2 ou Galaxy Note 10.1, Kobo et La Fnac avec la Kobo Arc… Pourtant Amazon à des armes à disposition : du contenu exclusif (mais pas si exclusif que ça) et un prix plancher grâce à une tablette subventionnée par ce même contenu.

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Le premier Kindle Fire pour la France

Le Kindle Fire HD n’est pas le premier essai d’Amazon : le Kindle Fire, premier du nom ainsi que les e-readers ont permis à Amazon de parfaire ses compétences et son discours depuis quelques temps déjà.

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Le premier Kindle est considéré par les analystes américains comme un succès sur son territoire, et bien qu’Amazon ne communique jamais sur ses chiffres, fin 2011, il y avait probablement 5 millions de Kindle Fire vendus.

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Avec ce Kindle, Amazon propose une mise à jour (nécessaire) à ce Kindle vieillissant. Aucune révolution dans les caractéristiques, mais des évolutions. L’écran devient HD (1280 x 800 pixels), les haut-parleurs montent en gamme, tout comme la batterie, le WiFi (bi-bande), le processeur et la mémoire de base (8 à 16 Go).

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Vous voyez des pixels ?

C’est aussi l’occasion d’une sortie beaucoup plus internationale, puisque ce Kindle est disponible dans de nombreux pays, dont la France.

Le Kindle n’est pas une tablette comme les autres : sa commercialisation tout d’abord. Disponible chez Géant, Darty et Leclerc, le vendeur principal sera surtout Amazon : et pour cause, car Amazon est le seul gagnant de l’histoire. Sachant que la tablette est vendue à un prix plancher avec extrêmement peu de marge. L’idée de base est que les profits proviennent de l’Amazon AppStore (ou AppShop en France) et de la vente de biens dématérialisés. Cette idée n’est pas neuve, d’ailleurs Google a eu la même avec sa gamme Nexus. Et c’est pour cette même idée que SFR ne peut pas vendre le LG Nexus 4 au même prix que sur le Play Store.

Pas de version 3G à l’horizon, et c’est en fait peu probable. Une version 3G rendrait l’appareil très cher et se couperait d’une grande part de son public.

Matériel

Le premier Kindle sortait manifestement des mêmes usines que la PlayBook de RIM. Ce Kindle Fire HD montre aujourd’hui beaucoup plus de personnalité. Difficile de réinventer la forme rectangulaire des tablettes 7 pouces : les dimensions ne changent donc pas beaucoup (2 millimètres d’un coté, 17 de l’autre, 1 dans l’épaisseur). La forme est par contre beaucoup plus intéressante, les bords ronds en font un objet agréable à tenir.

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Le design est sobre et le toucher agréable. Je regrette qu’une une seule chose finalement : la visibilité du bouton power, que je cherche bien trop souvent.

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Le poids est bon (395 grammes) pour une tablette de ce type, mais si l’usage est la lecture, il est à mettre en perspective des autres Kindles avec e-paper qui sont presque trois fois moins lourds (170 grammes).

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Puisque la tablette est destinée au multimédia (dont la lecture) il faut à cet appareil un bon écran, et c’est … à peu près le cas ! La résolution n’est pas exceptionnelle (1280 x 800 pixels) et cela se ressent un peu à l’utilisation. Les couleurs sont belles et profondes, mais le modèle testé tirait clairement sur le jaune. La dalle tactile (multitouch 10 doigts) répond bien, sans défauts apparents.

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Le Kindle ajoute quatre haut-parleurs dans le dos. Ils sont puissants et présentent beaucoup de basses, sans commune mesure avec ce que l’on trouve par ailleurs sur ce genre de tablette. Pour surfer encore sur son positionnement « contenu », le son utilise la technologie Audio Dolby qui apporte une modification dynamique des profils audio.

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Aussi incroyable que cela puisse paraître, Amazon ne communique pas (non plus) sur la taille de la batterie mais seulement sur son utilisation possible : 11 heures d’utilisation continue : sans plus. En cherchant bien, il s’agit d’une batterie d’une capacité de 4400 MhA, c’est à dire tout à fait comparable aux tablettes du secteur.

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Ecran plus petit qu’un iPad mini avec des bordures plus larges

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Plus épais que l’iPad mini

Performances

L’Amazon Kindle HD est propulsé par un processeur double-coeur par un Texas Instrument OMAP 4460 cadencé à 1,2 GHz, notamment connu pour être présent sur le Samsung Galaxy Nexus, la BlackBerry Playbook, l’Archos 101/80 Turbo ou les Huawei Ascend D1/P1/P1S.

Sans être « poussif » ni montrer clairement de lags, la tablette n’affiche pas une interface utilisateur d’une vitesse époustouflante. Elle pèche clairement par rapport à d’autres, comme par exemple l’iPad Mini.

Score Antutu. A mettre en face du 8769 de la Google Nexus 7

Accessoires

L’étui (non inclus) est de très bonne facture, il est à notre sens nécessaire pour se sentir libre d’emmener sa tablette partout, gage d’une réelle utilisation à long terme. C’est donc une bonne chose qu’Amazon pense à produire des accessoires eux-même.

Permettez-moi d’emprunter le terme à Apple, mais les accessoires Kindle présentent la fonction « smart-cover ». L’ouverture des étuis allume directement la tablette. Sinon … c’est une tablette 7 pouces qui tiendra dans toutes les pochettes pour 7 pouces.

Interface, Ergonomie

Avis aux fans de Holo et des versions « pures » d’Android (au plus proche de ce que produit Google), l’interface du Kindle est particulière : le système Android a été complètement revu par Amazon (probablement à partir d’une version 4.0). Il est même très difficile de savoir de quelle version d’Android il s’agit tellement c’est un mix de différentes choses. Au final, ça marche, c’est propre, plutôt joli et très peu bugué.

L’écran d’accueil est composé d’un menu présentant les différents contenus :

Légende : On regrette que l’ensemble du menu ne tienne pas dans la largeur. Problème de traduction probablement.

On navigue facilement dans les contenus. Pour chaque type et donc chaque écran, la différence est marquée entre ce que l’on possède et ce qui est disponible, via le store ou stocké dans le cloud.

Un exemple parmi tant d’autres, qui prouve la maîtrise d’Amazon dans cette re-factoring d’Android, la barre de bouton. Au lieu d’afficher seulement trois boutons comme sur l’Android de Google, et souvent de perdre un peu d’espace disponible, les applications peuvent rajouter des menus contextuels dans cette barre. Le navigateur affiche par exemple un bouton favoris, recherche, menu, plein écran, précédant/suivant et le bouton « home ».

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Le navigateur s’appel Silk et Chrome n’est pas présent sur le store. Comme tout le reste, ses fonctions sont minimales mais suffisantes.

Attention tout de même, l’Amazon Kindle Fire HD n’embarque pas le Google Play (et les applications Google). On retrouve l’Amazon AppStore, beaucoup moins fourni qu’Apple. On est également face à un système fermé qui vous empêche d’installer d’installer des applications tiers en dehors de ce fameux AppStore. Notez que vous pourrez, à contrario, installer l’AppStore d’Amazon sur une Nexus 7 (Google) ou une Kobor Arc (Fnac).

Offres spéciales

Pour profiter du prix le moins chère, on peux choisir de garder l’option « Offres spéciales ». Ce qui s’apparente à des offres spéciales pour l’utilisateur ne sont bien sûr que de la pub pour l’utilisateur. Elles s’affichent principalement à un endroit : l’écran de veille (et le menu « Offres »).

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Les fameuses offres spéciales : au lieu du déverrouillage de la tablette, on a le verbe « Acheter ».

Au final, notre point de vue s’exprime ainsi : avec ou sans l’option d’Amazon pour désactiver la publicité, l’interface d’Amazon est bien trop commerciale.

L’interface manque d’un espace neutre de tout aspect commercial. Sans espace que l’utilisateur peut paramétrer (par des widgets, un fond d’écran, un raccourci etc). La zone de favoris, ne laisse que peu d’espace pour « s’exprimer ».

Bien sûr, le résultat est une tablette que nous pouvons laisser dans toutes les mains. L’interface est simple, dépouillée, explicite et surtout ne se modifie ni volontairement ni pas inadvertance, les fonctions sont donc toujours aux mêmes endroits et les utilisateurs les plus âgés s’y retrouveront toujours. Loin donc des « touchdrome » bourrés de fonctionnalités des récentes version d’Android.

Amazon AppStore

Puisque la tablette est livrée sans Google Play (et même si les bidouilleurs trouveront leur chemin sur le Web), il faut s’arrêter sur l’Amazon AppStore.

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Amazon soigne ses partenariats, et les nouveautés sur son store sont quotidiennes. Les grands titres phares (grands titres de presse, jeux) sont présents, mais qu’en est-il des applications qui font l’actualité et viennent de sortir sur les autres plateformes ? Difficile de trouver son bonheur dans le choix présent pour ceux qui sont de véritables consommateurs d’applications et de jeux.

Pourtant, le contenu et notamment la présence d’un grand nombre d’applications, c’est le nerf de la guerre. Les tablettes Android souffrent de ne pas avoir autant de contenu adapté que leurs cousins iPad. Alors si on enlève le Google Play, attention aux déconvenues !

Cela dit, quitte à faire confiance à un store pour se fournir en contenu de tout type, le store d’Amazon a un argument de poids : livres, films et bientôt les série seront accessibles en location ou à la vente au choix, puisque ce sont près de 35 000 ouvrages en français disponible dès le lancement.

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Les applications téléchargées (actuellement et précédemment), avec un lien vers la boutique.

Le prix, le prix et encore le prix

199 euros (16 Go avec offres spéciales), c’est un prix psychologique qui rend la tablette extrêmement compétitive. La version à 32 Go est facturée 50 euros de plus. Cet ajout de mémoire n’est bien sûr pas facturé à prix coûtant  mais correspond aux prix pratiqués par les autres constructeurs.

Pour enlever les « offres spéciales », il y a une option, à 16 euros que l’on prend au moment de commander la tablette. La tablette arrive à la maison, directement configuré avec votre compte Amazon.

Conclusion

Le Kindle Fire HD est une belle tablette dans l’air du temps. Sa méthode de commercialisation, et sa destination en font une tablette pour un public particulier. Les fans de multimédia, les consommateurs acharnés de livres ou de VOD et les personnes recherchant une simplicité d’utilisation trouveront leur bonheur dans une tablette qui met tout à disposition facilement.

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Elle tient dans une main !

On regrettera que justement tout soit très mercantile, et que comme tout store, il enferme l’utilisateur qui ne « possède » son contenu que dans un écosystème. Il manque à cette tablette un clair différenciateur : sans caméra dorsale, NFC, GPS, Google Play … on reste un peu sur sa faim alors même que ses fonctions ne sont pas indispensables.

Cette tablette reste néanmoins équilibrée, dans le top 5 des tablettes qui trouveront leur place sous le sapin, grace notamment à son prix attractif.

Les Plus

  • Le prix !
  • La simplicité d’utilisation rendant cette tablette accessible quel que soit l’âge
  • Contenu de l’Amazon Store dans certaines catégories (livres notamment)
  • L’autonomie

Les Moins

  • Absence du Google Play, l’aspet « fermé » du système
  • Le matériel apportant juste le stricte minimum : pas de caméra dorsale, NFC, ou de GPS.

Notre verdict

Design :

Le Kindle Fire affiche un look un peu au dessus de la moyenne et une très bonne finition. Sans être à la hauteur d’un iPad Mini, l’impression laissée est bonne.

Ecran :

L’écran est très agréable, mais sa résolution n’a rien d’exceptionnel. Les résultats en termes de couleurs et de contraste sont au rendez-vous.

Écosystème :

Le minimum en accessoire, pas de Google Play, l’enfermement dans l’éco-système d’Amazon : bien que cette tablette ne soit pas en reste au niveau du contenu disponible, on ne peut que constater les limitations du côté de l’écosystème.

Logiciel :

L’ergonomie introduite par Amazon est pertinente. Elle simplifie celle proposée par Android et rend accessible l’usage tablette à tous. Mais l’offre logicielle trop mince nous empêche de considérer cette tablette comme indispensable.

Performances :

Dans ce domaine, on ne peut noter que la faiblesse du Kindle Fire HD. Le processeur est suffisant pour tous les usages, y compris les derniers jeux disponibles, mais en regardant de plus près, on remarque les limites de ce processeur destiné par le passé aux appareils haut de gamme.  

Autonomie :

Sans être exceptionnelle, l’autonomie de l’Amazon Kindle Fire HD est dans la norme. Elle vous permettra une utilisation confortable sur les usages de lecture, visionnage de films et de vidéos. Comptez 7 heures environ d’autonomie en utilisation continue.

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