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Test de la Garmin Forerunner 165 : l’essentiel et un bel écran en prime

Deux ans et huit mois : c’est le temps que Garmin a pris avant de décider de mettre à jour sa montre de sport entrée de gamme. Après la Forerunner 55 de juin 2021, voici la Forerunner 165 de 2024. Au programme : écran Amoled, multi-GNSS, suivi de la récupération, nouveau capteur optique et autres fonctionnalités de sport et du quotidien…

Si les changements sont nombreux et que la nouvelle montre de Garmin reste sous les 300 euros, la concurrence sur l’entrée de gamme s’est entre-temps accrue. Que vaut la Garmin Forerunner 165 et peut-on la conseiller aux débutants ? Réponse après trois semaines d’utilisation.

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec une Garmin Forerunner 165 prêtée par Garmin.

Montre Forerunner, design Forerunner

La Forerunner 165 ne réinvente pas la roue et s’appuie sur le design bien connu de la gamme Garmin Forerunner. Elle reprend les mêmes codes de design que ses sœurs, à savoir une montre en plastique à l’allure résolument sportive.

On retrouve par exemple les habituels cinq boutons physiques, accompagnés de leurs inscriptions sur le contour de la lunette Start/Stop, Back, Down

La Forerunner 165 est proposée en une seule taille de boîtier de 43 mm, ce qui la place entre les 42 mm de la Forerunner 55 et les 46 mm de la Forerunner 265. Même idée côté masse : la montre affiche 39 grammes sur la balance, soit 2 g de plus que la Forerunner 55 et 8 g de moins que la Forerunner 265.

Étant habitué aux grosses montres de sport, j’ai grandement apprécié la légèreté de la Forerunner 165. Sa principale concurrente, la Coros Pace 3, pèse, elle aussi, moins de 40 grammes.

Le boîtier en polymère de la Forerunner 195 est décliné en quatre couleurs : noir, blanc, violet et turquoise. Les deux dernières options sont cependant seulement proposées pour la variante musique de la montre — qui demande 50 euros de plus que la version classique.

Soulignons la subtile touche de couleur apportée par Garmin sur le bouton Start : celui de notre montre blanche est légèrement bleuté.

Le bouton Start de la Garmin Forerunner 165 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

La Forerunner 165 est logiquement moins outillée pour les activités qui sortent des sentiers battus. Sous l’eau, elle peut cependant résister à une pression équivalente à 50 mètres de profondeur, tout comme le reste de la gamme Forerunner. Pas de problème pour vos séances de natation, donc.

Le dos du boîtier embarque sans surprise le capteur optique et les pins de recharge Garmin. Dommage, la montre n’est pas équipée de la recharge sans fil.

Le bracelet de 20 mm en silicone s'attache au boîtier grâce au système à dégagement rapide habituel. Cette petite taille ne conviendra pas aux poignets imposants.

Voilà ce que nous avions à dire sur le design de la Forerunner 165. Oui, nous avons éludé toute mention à l’écran, qui est justement la principale nouveauté à retenir de ce modèle.

Un écran Amoled de plus dans la gamme Forerunner

C’est la nouveauté de la Forerunner 165. Du moins celle qui sera la plus visible pour les potentiels acheteurs. Si les traditionnels écrans MIP restent encore au catalogue, l’ensemble de la gamme Forerunner est désormais déclinée dans une version Amoled.

Reprenons dans le détail. La Forerunner 965 est la version Amoled de la Forerunner 955, tout comme la Forerunner 265 est la version Amoled de la Forerunner 255. La Forerunner 165 est donc la version Amoled de la Forerunner 155 ? Loupé, celle de la Forerunner 55, Garmin ayant décidé de zapper une dizaine.

https://www.frandroid.com/guide-dachat/1649125_montres-connectees-garmin-quel-modele-de-smartwatch-choisir">https://www.frandroid.com/guide-dachat/1649125_montres-connectees-garmin-quel-modele-de-smartwatch-choisir

 

Vous n’avez rien compris ? Retenez que la Garmin Forerunner 165 propose la même technologie d’écran que votre téléphone. Les couleurs sont vives, la luminosité est remarquable… et la montre est agréable à consulter.

Bref, cette nouvelle Garmin a tout l’air d’une montre connectée traditionnelle — avec des avantages indéniables côté suivi sportif, vous en conviendrez.

La Forerunner 165 affiche un écran de 390×390 pixels, mesurant 1,2 pouce. Il se positionne lui aussi entre la Forerunner 55 (1,04 pouce) et la Forerunner 265 (1,4 pouce).

Nous n’avons rien à redire sur cet écran. Au quotidien comme lors des sessions de sport, il s’est montré réactif et plus que lisible.

La présence d’un écran Amoled implique généralement celui du mode Always On. C’est bien le cas sur la Forerunner 165, avec trois niveaux de personnalisation :

Les utilisateurs ont le choix entre plusieurs cadrans et peuvent personnaliser les complications et les couleurs, comme d’habitude chez Garmin.

Même interface, application en chantier

À l’usage

La Garmin Forerunner 165 s’appuie en toute logique sur la même interface que les autres modèles Garmin. Elle reprend d’ailleurs les icônes légèrement revues au goût du jour des Forerunner 265 et 965, pour faire la part belle à son écran Amoled.

Nous ne ferons pas de tour complet de l’interface. Rappelons tout de même notre traditionnel résumé : l’interface des montres Garmin est très complète et demandera quelques jours d’adaptation pour les nouveaux utilisateurs.

L’interface de la Forerunner 165 est cependant légèrement moins chargée qu’habituellement, puisque les options qu’elle propose sont moins nombreuses que sur les modèles plus évolués de Garmin.

La navigation dans l’interface s’effectue avec les cinq boutons physiques ou avec le tactile. Rien à signaler de particulier au quotidien : hormis quelques rares lenteurs, l’ensemble reste très fluide et surtout fiable.

Côté spécifications techniques, la Forerunner 165 propose 4 Go de stockage interne, là où la Forerunner 265 en embarque deux fois plus. Bon, rappelons que nous venons des 32 Mo de la Forerunner 55.

Cette capacité sera amplement suffisante quand on sait que la Forerunner 165 ne peut pas charger de cartographie. Sa variante la plus évoluée peut cependant stocker de la musique. Nous reviendrons sur ce point en fin d’article.

Application

C’est ici que les choses se compliquent. Replantons rapidement le décor. L’application de Garmin est, comme l’interface de ses montres, très chargée car complète — ou complète car très chargée.

Nos commentaires restent les mêmes, tests après tests : le nombre de données proposées est impressionnant, mais nécessite un (sacré) temps d’adaptation pour s’y retrouver. Surtout que les options de personnalisation sont limitées.

En janvier 2024, Garmin annonce l’ouverture en beta de la nouvelle version de son application. Nous y avons accès et nous allons nous concentrer dessus pour ce test de la Forerunner 165. Ceux qui veulent plus d’informations et de captures d’écran sur l’application initiale sont invités à lire nos tests des précédentes Garmin.

Déjà, cette mise à jour n’est pas la refonte totale que certains attendaient. Il faut dire que Garmin est tiraillé : d’un côté ses millions d’utilisateurs habitués à l’interface vieillissante et de l’autre les nouveaux utilisateurs et ceux qui veulent un remaniement complet de l’application.

On retient deux changements :

Côté ergonomie, on sent bien la volonté de Garmin de rajeunir son interface, mais les résultats ne sont pas non plus bluffants. On garde cet aspect un peu brut des données et des graphiques, là où d’autres concurrents offrent des éléments et des lignes plus en rondeur.

Il y a du mieux. Il y a encore de la marge de progression. On reste bien entendu client des différents graphiques et vues proposées. Les données sont toujours lisibles.

Et l’affichage personnalisé alors ? Lors de la première ouverture de l’application, quelques questions s’affichent pour cerner nos motivations et nos attentes. L’application s’en nourrit pour adapter l’écran d’accueil.

C’est là la principale nouveauté de cette beta. L’idée est bonne : un utilisateur qui souhaite améliorer son bien-être au quotidien n’a pas besoin des mêmes métriques qu’une sportive confirmée qui se prépare pour son prochain objectif.

L’écran d’accueil est pour l’instant l’unique partie de l’application ayant été retravaillée. Il se divise en plusieurs blocs, tous plus ou moins personnalisables :

Toutes ces catégories sont désactivables au besoin : dans notre cas, nous n’avons par exemple pas besoin des deux dernières.

La nouveauté la plus appréciable est l’ajout de la rubrique « Focus », qui se différencie principalement de l’aperçu par la taille plus imposante de son affichage.

À noter que la version définitive de cette nouvelle interface sera disponible plus tard dans l’année 2024.

Fonctionnalités de santé : des choix à faire

Entrée de gamme oblige, la Garmin Forerunner 165 offre le suivi des métriques essentielles, mais se voit sans surprise déshabillée des options plus poussées réservées aux modèles plus onéreux.

La question est donc : Garmin a-t-il fait les bons choix de fonctionnalités pour sa Forerunner 165 ? Nous avons tendance à répondre par la positive. On retrouve par exemple :

Au-delà de compter votre nombre de pas et d’étages gravis, la montre peut suivre plus d’une vingtaine de sports d’intérieur et d’extérieur, dont les courants course à pied, vélo, natation, yoga, musculation, randonnée, tennis…

On regrette le maximum de quatre champs de données par vue. C'est trop pour nous, sûrement assez pour d'autres.

Il faudra cependant se tourner vers des modèles Garmin plus onéreux pour les profils de sports d’hiver et pour le triathlon, la Forerunner 165 ne proposant pas de mode multisport. Aussi, sachez que la montre ne peut pas se connecter aux capteurs de puissance à vélo. Bon, le manque majeur de fonctionnalités n’est pas vraiment là.

Il s’agit plutôt de l’absence de charge d’entraînement et du statut d’entraînement et par extension du score de préparation à l'entraînement.

Concrètement, les utilisateurs ne verront pas de courbe leur indiquant s’ils en font trop ou pas assez, et ne seront pas non plus aidés par leur montre, là où les autres modèles se permettent de commenter votre entraînement actuel : productif, maintien, surentraînement, fatigué…

Il fallait bien supprimer une fonctionnalité pour rendre la Forerunner 165 moins attrayante que ses grandes sœurs. Néanmoins, il ne s'agit là que d'une fonctionnalité logicielle, déjà développée par Garmin pour ses autres montres, et qui ne coûterait rien au constructeur s'il avait fait le choix de la proposer sur sa montre. À défaut, nous pourrons tout de même nous appuyer sur le temps de récupération estimé proposé par la montre.

Les suggestions d’entraînements sont également disponibles, tout comme la création de séances personnalisées — fractionné, seuil, etc. Aussi, soulignons l’intégration de fonctionnalités assez poussées (pour ne pas dire niche), telles que le mode PacePro et les dynamiques de course à pied. Les estimations de la VO2 max et des temps de course sont aussi présents.

Côté récupération, la montre suit et note la qualité de nos nuits, mais aussi celles de nos siestes. Mieux, on remarque la présence du statut de la variabilité de la fréquence cardiaque. C’est une bonne nouvelle : plus besoin de mettre plus de 340 euros dans une montre de sport pour suivre cette métrique primordiale pour la récupération.

https://www.frandroid.com/produits-android/accessoires-objets-connectes/montres-connectees-2/786255_rythme-cardiaque-vo2max-spo2-ecg-comment-les-montres-connectees-prennent-soin-de-votre-coeur

Le rapport matinal est, lui aussi, de la partie. Dès notre réveil, il résume sous forme de cartes notre sommeil, l’évolution de notre VFC, notre journée à venir (événements, prochaine séance de sport) et la météo. Cette option est toujours aussi utile.

Suivi satellites

La Forerunner 165 n’embarque pas de mode multibandes. Loin de nous l’idée de râler cette absence sur l’entrée de gamme, mais force est de constater que Garmin perd un point face à Coros : sa Pace 3 (entrée de gamme, elle aussi) est compatible double fréquence.

Dans les faits, la Forerunner 165 offre une précision admirable. Il faut dire que Garmin est tout sauf un débutant dans ce domaine : la précision de ses puces en mode multi-GNSS n’est plus à prouver. Surtout, elle est amplement suffisante pour une utilisation route et montagne, débutants comme confirmés.

Pour dire, la Forerunner 165 (tracé bleu) a mieux retranscrit notre position sur la route du semi-marathon de Paris que la Suunto Vertical (tracé orange), pourtant équipée d’une puce multibandes. Cette dernière était cependant la seule à bien marquer nos écarts de trajectoire lors des ravitaillements.

Ceux qui ont du temps à perdre peuvent s’amuser à zoomer sur ce parcours de 56 kilomètres, lui aussi effectué avec la Suunto Vertical et la Garmin Forerunner 165.

Nous ne relevons aucun gros loupé de tracé après une grosse vingtaine de sessions de course à pied. Même les rues parisiennes n’ont pas mis à mal la montre.

Suivi de la fréquence cardiaque

Le capteur optique de la Forerunner 165 n’est pas le plus évolué proposé par Garmin à ce jour. La marque a donc installé son capteur Elevate Gen 4, réservant le Elevate Gen 5 aux derniers modèles plus haut de gamme, l'Epix Pro (Gen 2) et la Fenix 7 Pro.

Si le Elevate Gen 4 a fait ses preuves sur nos tests des Garmin fēnix 7, epix (Gen 2), Forerunner 955, Forerunner 965, Forerunner 255 et Forerunner 265, il nous a étrangement déçu sur la Forerunner 165. Nous nous attendions pourtant à une précision améliorée due au petit format de la montre.

Comparaison des fréquences cardiaques moyennes :

Comparaison des fréquences cardiaques maximales :

La montre affichait des mesures de fréquence cardiaque cohérentes sur nos sorties footing et vélo, mais manquait souvent le coche lors de nos fractionnés. Voici par exemple sa courbe lors d’une séance de côte. Nous la comparons à celle de notre ceinture cardiofréquencemètre Polar H10, élément bien plus fiable, voire de référence.

On remarque que la Forerunner 165 a seulement détecté correctement la moitié de nos poussées en côte. Les fréquences maximales ne sont sans surprise pas cohérentes avec celles de la ceinture.

À l’inverse, la montre s’est complètement envolée sur la fin d’un semi-marathon — avec un beau loupé au début également.

Une autonomie suffisante

Que vaut l’autonomie d’une montre de sport entrée de gamme avec écran Amoled ?

Sans donner plus de détails, Garmin indique que sa Forerunner 165 peut tenir jusqu’à 11 jours, contre 2 semaines pour l’ancienne Forerunner 55. Si on la compare aux autres modèles Forerunner Amoled, elle serait moins autonome que la 265 (jusqu'à 13 jours) et la 965 (jusqu'à 23 jours).

Voilà pour la théorie. Place aux tests en conditions réelles. Voici nos résultats :

La montre a pu atteindre 6 jours en mode GNSS le plus précis, mais avec l’écran éteint en journée — il suffit alors de lever le poignet pour regarder l’heure et l’écran s’allume le temps de quelques secondes. Ce résultat est convaincant, surtout avec 6 h 30 de sport.

En basculant le mode GPS uniquement, nous avons pu cumuler plus de 11 heures d’activité, sur quasiment 7 jours d’autonomie.

Notre dernier test montre que le mode Always On Display abaisse l’autonomie sous les 5 jours, avec tout de même près de 8 heures d’activité en extérieur avec le GNSS. Nous avons désactivé la mesure de la SpO2 lors de nos trois tests :  les résultats auraient été plus faibles, mais cette métrique ne nous intéresse pas pour notre quotidien parisien (sauvez-moi s’il vous plaît).

Un dernier exemple encore plus parlant ? La montre est passée de 61 % de batterie à 28 % après une sortie trail de 6 heures, en mode GNSS le plus précis et avec l’écran allumé en permanence. Bref, la Forerunner 165 ne vous lâchera pas sur un marathon.

Ces résultats sont certes inférieurs aux modèles équipés d’écran MIP, mais sont bien devant les faibles autonomies proposées par les montres connectées grand public.

L’autonomie de la Forerunner 165 est confortable, même pour un sportif très régulier.

Comptez moins de 1 heure et 10 minutes pour recharger complètement la montre, via l’habituel port de charge propriétaire de Garmin. Dommage, toujours pas de charge par induction.

Appel et communication

La Garmin Forerunner 165 bénéficie avec surprise de Garmin Pay, une option pratique qui permet de payer avec sa montre, sans votre téléphone, si votre banque est compatible.

Côté stockage de la musique, il faudra s’orienter vers la variante Musique de la Forerunner 165. Vous pourrez vous connecter à vos comptes Spotify, Amazon Music ou Deezer, puis télécharger des morceaux

La montre permet également d’afficher vos notifications et vos prochains événements. Vous pouvez décrocher vos appels depuis la Forerunner 165, mais il faudra prendre votre téléphone pour continuer l’appel.

Un positionnement intelligent

La Garmin Forerunner 165 se positionne intelligemment à 279 euros. Sa version musique passe quant à elle la barre des 300 euros et demande 329 euros.

La gamme est donc bien répartie :

À titre de comparaison, la Forerunner 55 était affichée à 199 euros à son lancement. Signalons également la Forerunner 255, limitée à un écran MIP, mais avec statut d'entraînement et GPS multibande, proposée à 350 euros à son lancement il y a deux ans.

C’est surtout le prix de sa principale concurrente qu’il faut regarder : la Coros Pace 3 coûte 30 euros de moins que la Forerunner 165. Justement, attaquons la conclusion de notre test.