Après plus de deux ans de service, la série Fēnix 6 termine sa carrière et laisse place aux nouvelles Fēnix 7. Garmin les a dévoilées une semaine après le CES 2022 et autant dire que la marque a mis le paquet pour faire des Fēnix 7 les références des montres GPS multisports. Écran tactile, nouveau capteur cardiaque, GPS multi-bandes, recharge solaire améliorée, mode Stamina et Race Predictor Trend… Nous avons utilisé la montre connectée de Garmin pendant 2 mois quotidiennement, y compris lors de nos multiples sessions de course à pied. C’est parti pour notre avis et test complet de la Garmin Fēnix 7.
Fiche technique
Modèle | Garmin Fenix 7 |
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Dimensions | 47 mm x 47 mm |
Technologie | Li-Ion |
Définition de l’écran | 260 x 260 pixels |
Poids | 79 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Non |
Indice de protection | MIL-STD-810G, 10 ATM |
Prix | 649 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une Garmin Fenix 7 (Sapphire Solar) prêtée par Garmin.
Design
La série Fēnix 7 est déclinée en trois tailles et trois types d’écran, pour un total de huit variantes — le modèle le plus grand ne proposant que deux types d’écran. Commençons en douceur par les tailles de boîtier :
- Fēnix 7S : diamètre de 42 mm (42 x 42 x 14,1 mm) ;
- Fēnix 7 : diamètre de 47 mm (47 x 47 x 14,5 mm) ;
- Fēnix 7X : diamètre de 51 mm (51 x 51 x 14,9 mm).
Garmin couvre donc un large éventail de tailles de poignet, mais la plus petite version affiche tout de même un beau 42 mm. Cela ne sera pas la montre la plus discrète de votre collection, et ça tombe bien, elle n’est pas faite pour ça. Sachez cependant que la série Fēnix 7 est légèrement moins épaisse que la série Fēnix 6. Les trois modèles sont relativement lourds : ils affichent entre 63 grammes et 96 grammes en comptant le bracelet.
Nous testons de notre côté la Fēnix 7 — le modèle intermédiaire de 47 mm si vous avez bien suivi. Hormis le diamètre du boîtier, la seule différence de design entre les trois tailles est exclusive à la Fēnix 7X puisque cette dernière embarque sur sa tranche supérieure… une petite lampe torche à LED. Le but ? Vous permettre d’être mieux vu pendant votre session running tardive grâce à différentes séquences de clignotement et à quatre niveaux d’intensité. Il est également possible d’utiliser cette lampe dans des situations plus classiques, comme on utiliserait la fonction lampe torche de notre téléphone. Si les Fēnix 7S et Fēnix 7 ne possèdent pas de véritable lampe LED, elles proposent une alternative (bien moins puissante, mais plus traditionnelle) qui pousse à fond la luminosité de l’écran.
La différence physique la plus visible par rapport à la gamme Fēnix 6 concerne le bouton principal, situé en haut à droite. Il est désormais comme emmuré par des protections, l’objectif étant d’éviter d’éventuels appuis accidentels. Il faut donc bien le presser en son centre pour valider une action (on s’y fait vite), mais cela évite de terminer sa course à pied en pleine session par mégarde. Les quatre autres boutons restent plus facilement accessibles.
La montre a sans surprise un look très sportif et baroudeur. Le cadran est gravé de discrètes inscriptions qui correspondent à l’action déclenchée par chaque bouton (start, stop, lap, back…). L’extérieur de la dalle est quant à lui gradué et affiche logiquement les minutes par paquet de cinq. Le boîtier est composé de polymère renforcé de fibres et la lunette de notre modèle testé est en titane.
L’arrière de la montre présente le port de charge propriétaire et le capteur optique, qui permet de mesurer la fréquence cardiaque et la saturation en oxygène de votre sang — la fameuse SpO2. Ce capteur optique de fréquence cardiaque (Elevate Gen 4) est à date le plus évolué proposé par Garmin sur ses montres. À titre informatif, cette même version de capteur était déjà présente sur la Garmin Venu 2. Sur la Fēnix 7, Garmin l’a d’ailleurs protégé par du verre pour améliorer sa durabilité. À l’arrière, on remarque également d’autres gravures, qui concernent le modèle de Fēnix 7 en question et ses principales caractéristiques.
Notons l’absence de véritable haut-parleur et microphone, pourtant présents sur la Venu 2 Plus, une montre Garmin bien moins onéreuse que la Fēnix 7 testée aujourd’hui. Cette différence s’explique sûrement par la résistance à l’eau plus élevée de la montre. La Fēnix 7 peut en effet résister à une pression équivalant à 100 mètres de profondeur.
Concernant le bracelet, on retrouve l’habituel système de fixation Garmin QuickFit. Ce dernier vous permet de changer très rapidement de bracelet, pour passer du cuir au silicone avant une sortie sportive par exemple. Notez que la montre est livrée avec un bracelet en silicone en deux tailles. La largeur des bracelets dépend de la taille de la montre : comptez 20 mm pour la Fēnix 7S, 22 mm pour la Fēnix 7 et 26 mm pour la Fēnix 7X.
Écran
L’écran de la Fēnix 7 conserve le même type d’affichage que les anciennes séries Fēnix : le MIP transflectif. Concrètement, plus la luminosité ambiante est élevée, plus l’écran est lisible. C’est la technologie réflective. Dans des situations trop peu éclairées, ou la nuit, c’est la technologie transmissive qui prend le relai grâce à un rétroéclairage : il suffit d’appuyer sur l’écran ou sur des boutons physiques pour “allumer” l’écran. La luminosité proposée par défaut est de 20 % et suffit amplement. En plein jour, nous n’avons jamais eu de mal à lire les informations affichées à l’écran, mais, technologie MIP oblige, les fans de couleurs devront se tourner vers la Garmin Epix (Gen 2) pour profiter d’un écran AMOLED. La Fēnix 7 garde quant à elle logiquement l’avantage sur l’autonomie grâce à son type d’affichage. Vous verrez que la montre est bien au-dessus du petit jour d’autonomie proposé par une Apple Watch, pour ne citer qu’elle.
Il y a tout de même une sacrée nouveauté concernant l’écran de la Fēnix 7 : il est désormais tactile ! Vous avez donc le choix entre une navigation par gestes ou via les boutons physiques. Les deux peuvent être utilisés en même temps et il est possible de désactiver totalement le tactile de l’écran. De notre côté, et alors que nous étions habitués à une navigation entièrement tactile sur d’autres wearables, nous avons quasiment exclusivement utilisé les boutons physiques de la Garmin Fēnix 7. L’appui est franc et nous amène sans erreur à l’option suivante, là où la navigation par gestes est légèrement moins précise donc plus longue. Le tactile permet cependant d’afficher plus facilement les éléments sur certains menus. Nous pensons ici à l’affichage de la fréquence cardiaque : faire glisser son doigt vers la droite permet de remonter les fréquences des dernières heures.
Une chose est sûre, cette possibilité de naviguer avec le tactile ou avec les boutons est une très bonne nouvelle pour l’utilisateur. Attardons-nous désormais sur les trois options d’écran proposées par Garmin, au-delà des trois tailles de la Fēnix 7 :
- écran dit Standard : verre DX Corning Gorilla ;
- écran dit Solar : verre Power Glass ;
- écran dit Sapphire Solar : verre Power Sapphire.
Vous l’aurez compris, plus on descend dans la liste, plus la montre est résistante — et plus elle est onéreuse. Comme leur nom le laisse entendre, les versions Solar et Sapphire Solar proposent la recharge solaire. Nous reviendrons sur ce point dans la partie dédiée à l’autonomie, mais sachez que Garmin annonce avoir amélioré la surface solaire et son efficacité par rapport à la série Fēnix 6.
Enfin, la version Sapphire Solar propose une lunette en titane, et ce quelle que soit la taille du boîtier, contre de l’acier inoxydable pour les versions Standard et Solar. Notre Garmin Fēnix 7 Sapphire Solar n’a donc sans surprise aucune rayure après deux mois d’utilisation quotidienne et quelques chocs contre des battants de porte. Nous verrons un peu plus tard que la version Sapphire Solar a encore un autre avantage, au niveau du GPS cette fois-ci.
En plus d’indiquer l’heure en son centre, le cadran proposé par défaut sur la Fēnix 7 affiche tout plein d’éléments sur son contour : date, température, fréquence cardiaque actuelle, nombre de pas, batterie restante, VO2 max… Chacune de ces complications peut être modifiée. La manipulation est longue, mais cela en vaut la peine. Bon à savoir : un appui long sur une des complications nous renvoie directement sur le menu concerné. De quoi s’épargner quelques secondes à naviguer dans l’interface assez chargée. Justement, parlons-en.
Usage et application
Avant d’aller plus loin, citons dès maintenant les deux changements majeurs à l’usage de la série Fēnix 7. Déjà, la modification des différentes activités et de leurs champs de données est désormais possible depuis l’application, là où il fallait jusque là s’amuser à les changer directement sur la montre à l’aide des boutons physiques. Comprenez que le faire via l’application représente un sacré gain de temps. Dommage que la modification du cadran (mentionnée un peu plus haut) reste exclusive à la montre. La prochaine étape peut-être ?
Aussi, toutes les montres de la série Fēnix 7 proposent au moins 16 Go de stockage, l’enregistrement et le contrôle de la musique depuis la montre, du Wi-Fi, Garmin Pay et l’enregistrement de cartes de navigation. Ce n’était pas le cas de la série Fēnix 6 : maintenant, tout le monde est logé à la même enseigne, du moins pour ces fonctionnalités.
À l’usage
Comme d’habitude, Garmin utilise son propre système d’exploitation sur la Fēnix 7. Celui-ci demande un certain temps d’adaptation, surtout si vous venez de l’univers Wear OS. Inutile d’essayer d’accéder aux différents menus en faisant glisser votre doigt vers la gauche ou la droite : rien ne se passera.
Un glissement vers le bas ne fera pas non plus apparaître les notifications ou les raccourcis rapides, mais bien le seul et unique affichage des cartes Garmin. Nous parlons ici des données de santé : statut de performance, fréquence cardiaque, nombre de pas, nombre d’étages gravis, score de sommeil, mais aussi contrôle de la musique, météo, calendrier… Bref, tout est là.
Ces cartes peuvent être agencées, supprimées, et d’autres ajoutées. Tout est paramétrable depuis la montre, mais la manipulation sera moins fastidieuse en passant par l’application sur votre téléphone. À noter qu’un glissement de doigt vers le haut fait apparaître le début de la liste, et qu’un glissement de doigt vers le bas nous fait commencer par la fin de liste. Comme expliqué plus haut, il est possible de naviguer avec le tactile et les boutons physiques. Voici les principales commandes :
- Bouton haut droit : valider une option ou démarrer une activité ;
- Bouton bas droit : écran précédent (appui long pour revenir directement sur le cadran) ;
- Bouton haut gauche : allumer/éteindre l’écran (appui long pour afficher menu des commandes) ;
- Bouton milieu gauche : faire défiler les options vers le haut (appui long pour afficher le menu) ;
- Bouton bas gauche : faire défiler les options vers le bas (appui long pour contrôler la musique).
Vous n’avez sûrement pas tout lu, mais vous avez compris : il faut quelques jours avant de bien maîtriser la navigation. Faire défiler les menus, revenir en arrière et valider une option avec les boutons physiques demande une certaine gymnastique des doigts, mais nous avons finalement très peu utilisé le tactile lors de nos deux mois de test. Nous avons également pu modifier les raccourcis de certains boutons physiques : un appui long sur le bouton haut droit nous faisait par exemple arriver directement sur le menu des alarmes.
L’interface proposée par Garmin au niveau des cartes/widgets est assez simple, mais nous avons du mal à comprendre l’existence de deux menus de contrôle, l’un pour les paramètres complets de la montre avec quelques raccourcis comme les alarmes, et le second pour d’autres raccourcis tels que les alarmes (une nouvelle fois), le mode ne pas déranger, le contrôle de la musique (déjà proposée en tant que carte). Bref, ces deux menus mériteraient selon nous un nettoyage, voire une fusion.
Une fois dans les menus desdites cartes, la montre nous indique la donnée principale (fréquence cardiaque actuelle par exemple) et nous permet de naviguer dans l’historique. Chaque menu est composé de deux ou trois pages : il est par exemple possible d’afficher le nombre de pas quotidien et la distance quotidienne parcourue des sept derniers jours, ou de lire les prévisions météo des prochaines heures, des prochains jours, et même la qualité de l’air, l’humidité et l’indice UV. Pour le coup, chaque menu est assez clair — il faut simplement arriver à le trouver…
Terminons cette sous-partie en évoquant deux services proposés par la Fēnix 7, en commençant par le stockage de la musique. Il faut soit passer par votre ordinateur pour télécharger des morceaux MP3 manuellement sur la montre, soit utiliser un des services de streaming musical compatibles avec la boutique d’application Garmin Connect IQ. Cette dernière est moins large que les classiques watchOS et Wear OS, mais on retrouve tout de même Deezer, Spotify et Amazon Music. Il nous a donc été possible d’enregistrer une de nos playlists Amazon Music sur la montre puis de l’écouter en utilisant nos Beats Fit Pro. Il faut impérativement connecter des écouteurs Bluetooth puisque la Fēnix 7 ne possède pas de haut-parleurs. Le store Garmin Connect IQ permet entre autres de télécharger des cadrans de montre.
La Fēnix 7 permet également le paiement sans contact grâce au service Garmin Pay. Ce dernier fait pâle figure face aux bien installés Google Pay et Apple Pay, mais a le mérite d’exister et de proposer quelques grandes banques traditionnelles comme BNP Paribas ou Crédit Mutuel Arkéa. Soulignons la présence de Revolut et l’absence de N26. La liste complète est disponible sur cette page Garmin. Notre carte Curve, pourtant affichée comme compatible, n’a pas pu être ajoutée. Pas de problème pour notre carte Boursorama cependant.
Pour aller plus loin
Garmin Pay : comment payer sans contact avec sa montre Garmin
L’application Garmin Connect
Les données enregistrées et analysées par la Garmin Fēnix 7 sont sans surprise bien plus lisibles sur l’écran d’un téléphone. C’est justement le rôle que joue l’application Garmin Control. À l’instar des applications compagnon des autres marques de montres connectées, sa page d’accueil affiche les données de santé de la journée. Chaque carte peut être effacée temporairement, réagencée ou supprimée pour ne plus jamais apparaître sur cet écran d’accueil. À l’inverse, d’autres cartes peuvent être ajoutées. On retrouve en fin de liste un résumé des données de la veille et des sept derniers jours.
Justement, une fois ouverte, chaque carte propose un historique sur les sept derniers jours, les quatre dernières semaines et les douze derniers mois. Astuce : il suffit de cliquer en haut à droite de la carte en question pour contourner les données du jour et atterrir directement sur l’historique. Vous trouverez ci-dessous des captures d’écran de la carte dédiée à la fréquence cardiaque. Notez que les historiques sont bien évidemment plus complets que ceux accessibles sur la montre.
L’onglet “Plus” renferme (entre autres) des analyses de données plus poussées. L’application vous indique par exemple votre « âge de fitness » (à comparer avec votre véritable âge) ou le classement de votre VO2 max par rapport aux utilisateurs du même sexe et âge.
En plus des onglets Challenge, Calendrier et News (pour suivre les activités de vos proches ayant un produit Garmin), l’application Connect donne finalement accès aux paramètres de la montre. Hormis la gestion du cadran, tous les réglages modifiables sur la montre le sont également sur l’application. Même critique que pour la montre : tous ces menus et emplacements mériteraient un meilleur rangement. Il faut dire que Garmin propose énormément de paramètres, ce qui n’est ni facile à agencer ni facile à utiliser — même après deux mois d’utilisation.
Certains menus pourraient également être peaufinés. Nous pensons ici à la section des zones de fréquence cardiaque. Pourquoi seulement indiquer à quel pourcentage de notre fréquence cardiaque de réserve (HRR) correspond chaque zone, et non quelles fréquences cardiaques sont justement concernées ? À notre connaissance, ces données sont seulement visibles lorsque nous paramétrons des alertes de fréquence cardiaque sur la montre avant de partir courir.
Nous critiquons, mais rappelons que l’application Garmin est sans aucun doute l’une des plus complètes sur le marché.
Citons également le menu permettant de personnaliser ses cadrans de course à pied. Comme expliqué plus haut, il est désormais possible de les gérer depuis l’application, mais Garmin aurait pu aller plus loin. Pourquoi ne pas afficher une simulation de données pour chaque écran ? Il y a énormément de choix et un nouvel utilisateur Garmin devra obligatoirement valider sa nouvelle disposition, synchroniser l’application avec la montre puis démarrer une course pour voir le résultat. À ce rythme-là, proposer des cadrans préfaits par des stars de la discipline en question serait une excellente idée.
Nous critiquons, mais rappelons que l’application Garmin est sans aucun doute l’une des plus complètes sur le marché. Il faut dire qu’à près de 1 000 euros la montre, nous n’en attendions pas moins. Un bon point pour la fin : notez que Garmin propose une version web très complète de son application. La visualisation des données y est plus confortable et il est par exemple bien plus facile de créer des tracés pour votre prochaine course.
Fonctionnalités de santé
Nous voilà arrivés à la partie la plus intéressante. Passons rapidement sur les essentiels en 2022, surtout pour une telle montre. La Garmin Fēnix 7 compte votre nombre de pas quotidien et la distance totale parcourue, mesure en continu votre fréquence cardiaque et analyse la qualité de votre sommeil. Le baromètre intégré est très efficace : lors de notre test, il indiquait généralement le nombre exact d’étages gravis pendant la journée. La montre peut également mesurer la saturation en oxygène dans le sang (SpO2). Pour ce faire, trois options sont proposées à l’utilisateur : l’enregistrement manuel (par défaut), uniquement pendant la nuit ou en continu la journée et la nuit.
Pour aller plus loin
SpO2, ECG, VFC, fréquence cardiaque : comment les montres connectées prennent soin de votre cœur
Le mode Health Snapshot vous demande de rester immobile deux minutes durant lesquelles il enregistre plusieurs métriques clés : fréquence cardiaque moyenne, SpO2, niveau de stress ou encore fréquence respiratoire. Cela peut être intéressant de réaliser cette mesure tous les jours à la même heure (le matin au réveil étant sûrement le plus malin) afin de suivre l’évolution et les tendances de ces données. Un historique de tous les Health Snapshot est accessible depuis la montre et l’application.
D’autres données sont également estimées à partir des différentes données. Nous pensons ici à la VO2 max ou à la fameuse Body Battery. Ce score allant de 0 à 100 se met à jour tout au long de la journée et représente votre réserve d’énergie. Une bonne nuit de sommeil peut ainsi vous amener au-dessus de 90 et une session sportive peut vous faire tomber sous les 30. Le score indiqué est à prendre avec du recul puisqu’il ne prend logiquement pas en compte la nourriture ou autre caféine, mais il peut être un bon indicateur avant de décider le programme de la journée — canapé ou sortie randonnée.
Surtout, Garmin va plus loin que ses concurrents et commente votre score. Après une journée intense, nous avons par exemple pu lire : « Votre Body Battery est presque épuisée. Reposez-vous davantage après des journées comme celle-ci et respectez votre rythme pour éviter la fatigue ». D’accord maman. C’est la même chose dans les différents menus, Garmin analyse et commente les données, là où d’autres acteurs se contentent de les afficher. Après un effort, la montre vous indique un temps de récupération, allant de plusieurs heures à plusieurs jours. Cette donnée peut d’ailleurs être raccourcie par la montre (si vous dormez bien ou ne bougez pas trop) ou rallongée si vous dormez mal. Sans se remettre entièrement à ses recommandations, on se sent accompagné par la montre.
En fonction de la charge et du statut d’entraînement, la montre propose à l’utilisateur une allure et un temps pour sa prochaine activité. Ces recommandations ne nous ont pas semblé parfaitement cohérentes, à l’image du « Désentraînement » que nous a balancé la Fēnix 7 après l’avoir pourtant écouté sur une sortie calme.
Citons pour finir l’analyse du sommeil, selon les quatre phases — sommeil léger, profond, REM ou éveil. Là aussi la montre nous affiche un score sur 100 points (uniquement dédié au sommeil, il est différent du score Body Battery) et un commentaire. Citons « Sommeil non réparateur : vous avez dormi un peu moins que ce qui est recommandé, et votre quantité de sommeil paradoxal était soit trop faible, soit trop élevée. La créativité et la résolution de problèmes peuvent être difficiles aujourd’hui. Votre exercice intense à l’heure du coucher a sûrement eu un impact sur la qualité de votre sommeil. Essayez de faire de l’exercice plus tôt dans la journée et de vous détendre avant de vous coucher. »
Avant de détailler les nouveaux modes offerts par la Fēnix 7, sachez que toutes les versions de la montre peuvent stocker gratuitement les cartes TopoActive proposées par Garmin. Les versions Sapphire Solar intègrent d’ailleurs par défaut les cartes de votre région — Europe chez nous. Toutes les versions Fēnix 7 sont livrées avec les cartes de ski et de golf.
Nouveaux modes
La Garmin Fēnix 7 accueille trois nouveaux modes, que nous allons rapidement vous expliquer. Nous ne mentionnerons pas le fabuleux PacePro, car déjà existant avant la sortie de la Fēnix 7. Pour rappel, cette fonctionnalité indique au coureur l’allure à tenir chaque kilomètre pour atteindre son objectif sur une distance, le tout en prenant compte du dénivelé du parcours.
Stamina
Le premier est nommé Stamina et concerne la course à pied ou de vélo. À partir de vos données de fréquence cardiaque et d’une estimation de votre VO2 max, la montre vous affiche en continu votre jauge d’énergie restante — un peu à la manière d’une jauge d’essence. Le but ? Vous aider à optimiser votre effort et d’éviter de vous surmener trop tôt. Garmin l’explique très simplement : « Plus tu te pousses, plus vite tu manques d’endurance ».
Ainsi pendant une course, la montre affiche sur un des cadrans la distance et le temps restant que nous pouvons parcourir à notre allure. Surtout, deux pourcentages de Stamina sont indiqués : l’actuel et le potentiel. Le premier correspond à l’effort actuel, tandis que le second se fonde sur les effets de l’accumulation de la fatigue générale et de l’épuisement des ressources. Voici un exemple pour bien saisir la différence. Si je cours à une allure modérée, mes Stamina actuel et potentiel sont les mêmes, mais dès lors que je commence à entrer dans une phase plus intense (accélération ou dénivelé), mon pourcentage de Stamina actuel baissera plus vite que mon Stamina potentiel. Si je me mets à baisser le rythme, cette différence va s’amenuiser, voire rejoindre mon pourcentage potentiel.
Les données sont disponibles sous forme de graphique dans l’application, sur lequel on discerne parfois la différence entre les deux types de Stamina — lors des phases de dénivelé principalement. Après un trail, la montre nous indiquait un Stamina restant de 21 %. Peut-être aurions-nous dû viser un meilleur chrono. À l’inverse : pendant un marathon, si votre Stamina affiche 0 % restant au 23e kilomètre, vous êtes allés trop vite en besogne et avez mal géré votre course.
Comprenez cependant qu’atteindre 0 % de Stamina n’est pas synonyme de mort subite. Vous allez simplement avoir de grosses difficultés à terminer la course, voire être dans l’incapacité de maintenir un rythme dans les montées. Si la Stamina potentielle est épuisée, vous aurez pour le coup du mal à poursuivre à une allure modérée.
Une nouvelle fois, ce type de donnée est à prendre avec du recul, mais Garmin indique que la fiabilité et la pertinence du mode Stamina « s’améliorent avec la connaissance que votre appareil a de vous ». À noter que si vous n’avez pas complètement récupéré de votre dernière activité, votre Stamina ne débutera pas à 100 % lors d’une nouvelle activité.
Trend Race Predictor
Quelques mots sur la fonction Trend Race Predictor offerte par la Fēnix 7, qui affiche une estimation actuelle de votre meilleur chrono pour courir des distances clés : 5 km, 10 km, semi-marathon et marathon. Tout cela est calculé et mis à jour après chaque effort en fonction de votre historique de course et de votre condition physique générale. Ces estimations valent ce qu’elles valent et nous n’avons pas encore eu l’opportunité de s’y frotter en conditions réelles, mais elles semblent tout à fait cohérentes avec nos performances. Après notre première course avec la montre, les chronos estimés sur les distances de 5 km, 10 km et semi-marathon correspondaient à quelques secondes près à nos records. C’est pour dire !
Surtout, la montre fournit un historique de ces estimations, histoire de suivre l’évolution de vos potentielles performances. À noter que cette fonctionnalité s’appuie sur votre VO2 max pour estimer les différents chronos.
Up Ahead
Cette fonctionnalité pensée pour les randonneurs affiche sur un écran dédié les points d’intérêt à venir tout au long de votre parcours : restaurants, stations-service, prochain point d’eau… Désormais, un coup d’œil suffit.
Et les autres sports ?
Nous n’avons pas pu tester ces suivis d’activités, mais retenez qu’au-delà de la course à pied et de vélo, la Garmin Fēnix 7 est avant tout une montre dit multisports, là où la série Forerunner se destine exclusivement aux coureurs. Ainsi la Fēnix 7 peut vous épauler avec des modes dédiés à la natation, l’aviron, le ski, le golf, l’escalade ou encore le surf. Des entraînements HIIT sont également de la partie. En vrac, citons l’apparition des modes kitesurf et planche à voile, avec la fonction SpeedPro.
Précision des données
Suivi satellites
La Garmin Fēnix 7 est l’une des premières montres de sport à embarquer un système GPS dit multi-bandes — uniquement sur la version Sapphire Solar, attention. Au-delà d’accéder aux différents systèmes de navigation par satellites (GPS, GLONASS, Galileo), la montre recueille plusieurs fréquences par satellites et fait le tri entre les bons et mauvais et signaux. Les fréquences L1 et L5 semblent être utilisées dans ce mode, forcément plus énergivore, mais plus précis. Un signal ayant rebondi sur un immeuble avant de toucher la montre serait, en théorie, mis de côté au profit d’un signal plus direct.
Dans les faits, le mode classique (All Systems) et le mode multi-bandes (All Systems + Multiband) sont tous deux très précis, avec un léger avantage pour le multi-bandes. Un exemple suffit : prenez ce parcours du Lyon Urban Trail 2022 et comparez le tracé de la Garmin Fēnix 7 (en orange) avec celui de l’Apple Watch SE (en bleu) et du tracé officiel (en noir).
La Fēnix 7 sort vainqueur haut la main de ce combat, avec des virages bien plus précis, là où l’Apple Watch fait trop souvent une simple liaison entre deux points de coordonnées GPS. La fin du parcours dans la ville de Lyon met parfois à mal les deux montres, surtout lorsque nous avons accéléré sur les cent derniers mètres : la Garmin Fēnix 7 nous fait traverser les murs de la cathédrale — et l’Apple Watch s’est même amusée à faire un détour par la gauche.
Après deux mois de test dans plusieurs situations, nous n’avons rien de particulier à redire sur la précision du GPS de la Fēnix 7, surtout en mode multi-bandes. En sous-bois, la montre n’a aucune difficulté à nous tracer dans un soudain et court virage hors sentier avant de revenir sur le chemin. Soulignons le fix ultra rapide de la Fēnix 7 : il ne lui faut pas plus de trois secondes pour vous localiser. Un vrai plaisir à l’utilisation. C’est par exemple ici que Garmin peut justifier le positionnement haut de gamme de sa montre.
Suivi cardiaque
Quoi de mieux qu’une sortie longue dans les bois avec 900 mètres de dénivelé positif pour tester les fréquences cardiaques enregistrées par la Garmin Fēnix 7. Nous les avons comparées avec celles mesurées par la ceinture cardio-fréquencemètre Garmin HRM-Pro, qui sert ici de référence — la technologie utilisée est bien plus fiable que n’importe quel capteur optique au poignet.
Hormis l’inhérent délai de mesure des montres à capteur optique, la Fēnix 7 s’en sort bien. Elle affiche une fréquence moyenne de 160 sur nos 2 h 26 minutes de course, contre 159 pour la ceinture HRM-Pro. Comptez également une fréquence cardiaque maximale de 184 pour la montre et de 183 pour la ceinture. Les délais de mesure sont plus nombreux en fin de course et si les pics semblent bien gérés par la montre, on remarque de belles différences lors des phases descendantes. Dans ces dernières, l’écart peut varier de 5 % à 9 % le temps de quelques secondes : la montre n’arrive pas à mesurer la baisse et va par exemple enregistrer une fréquence cardiaque de 146 au lieu de 137 avant de retrouver la bonne valeur une petite dizaine de secondes plus tard. Ce genre d’erreurs est particulièrement visible sur le graphique autour d’une heure en abscisse.
En comptant ces phases compliquées, la marge d’erreur moyenne reste raisonnable et se situe la plupart du temps entre 1 % et 3 %. Une fois la fréquence stabilisée après un dénivelé par exemple, les mesures de la montre deviennent très fiables. Bref, pour une montre à capteur optique, la Fēnix 7 s’en sort très efficacement pour les longues sessions, même si elle aura plus de mal à suivre les différences de fréquence cardiaque sur une courte période, comme les fractionnés intenses ou les séances de musculation.
Autonomie
Les deux mois de test nous ont donné l’occasion de mettre à l’épreuve l’autonomie de la Garmin Fēnix 7 selon plusieurs configurations. Voilà les résultats.
Test 1 | Test 2 | Test 3 | Test 4 | |
---|---|---|---|---|
SpO2 | Pendant la nuit | Mesure manuelle (par défaut) | Pendant la nuit | Pendant la nuit |
Enregistrement données | Intelligent (par défaut) | Intelligent (par défaut) | Intelligent (par défaut) | Chaque seconde |
Moyenne quotidienne de pas | 12 077 | 12 916 | 13 352 | 13 886 |
Satellites | All Systems (par défaut) | All Systems + Multiband | All Systems + Multiband | All Systems + Multiband |
GPS | 05 h 03 | 08 h 56 | 05 h 17 |
07 h 34 |
Autonomie | 14 jours et 20 heures | 14 jours et 3 heures |
12 jours et 12 heures | 13 jours et 1 heure |
Avec entre 5 et 9 heures d’utilisation du GPS multi-bandes, la Fēnix 7 tenait jusqu’à deux semaines d’autonomie, ce qui la place clairement dans le haut du panier.
On remarque sans surprise que la mesure SpO2 pendant la nuit dégrade l’autonomie, mais que l’enregistrement de données en mode « chaque seconde » n’avait pas d’effet. À noter que, dans tous les cas, la montre mesure et enregistre en permanence la fréquence cardiaque. Nous avons également laissé la luminosité par défaut pour tous les tests. Selon les modèles, Garmin annonce entre 11 jours et 28 jours en mode montre classique, donc sans utilisation du GPS. La recharge solaire est censée étendre cette autonomie de quelques jours. En mode GPS multi-bandes, notre modèle (Garmin Fēnix 7) tiendrait, selon Garmin, 24 heures, ou 26 heures grâce à la recharge solaire. Sachez que se servir de la montre pour écouter de la musique avec des écouteurs sans fil fait fondre la batterie comme neige au soleil.
Un exemple concret de l’impact d’une course à pied en mode GPS multi-bandes sur l’autonomie ? La montre est passée de 90 % à 78 % après 2 h 13 de course, et de 43 % à 29 % en 2 h 22 de course. D’après nos tests, comptez environ 2 heures et 15 minutes pour recharger complètement la montre.
Et la recharge solaire ?
Notre vie de sédentaire parisien ne nous a pas permis d’exploiter le potentiel de la recharge solaire. Pour en profiter, il faudrait en effet travailler (ou ne pas travailler) dehors sous le soleil pendant une belle partie de la journée, là où nous sommes la plupart du temps assis à un bureau — avec qui plus est la manche qui recouvre la montre. La condition avancée par Garmin pour tirer parti de la recharge solaire consiste à exposer la montre 3 heures par jour à l’extérieur, en plein soleil à 50 000 lux.
Nous avons, pour tester, laissé notre Fēnix 7 une après-midi dehors pendant plus de trois heures sous un beau soleil. Aucun point de batterie n’a été gagné. Ce test approximatif et peu représentatif d’une utilisation long terme de la montre au soleil vaut ce qu’il vaut — sûrement pas grand-chose.
À titre informatif, sachez que Garmin annonce avoir amélioré son système de recharge solaire depuis la Fēnix 6, grâce entre autres à une augmentation de la surface solaire et de l’efficacité des matériaux.
Appel et communication
Cette sous-partie va être rapide. La Garmin Fēnix 7 ne propose ni assistant vocal, ni haut-parleur, ni microphone. Ne comptez donc pas sur votre elle pour téléphoner, mais vous pourrez tout de même décrocher un appel entrant en appuyant sur son bouton haut droit — avant de prendre votre téléphone pour échanger avec votre interlocuteur. À date, aucune version LTE de la Fēnix 7 n’existe.
Rappelons tout de même que la montre peut être utilisée pour payer grâce au sans contact — si tant est que votre banque est compatible.
Prix et date de sortie
Les Garmin Fēnix 7S, Fēnix 7 et Fēnix 7X sont disponibles chez les revendeurs spécialisés ou chez Amazon et autres Boulanger. Les prix vont de 699 euros pour la Fēnix 7S Standard à 1199 euros pour la Fēnix 7X Sapphire Solar en titane et bracelet titane — parce que pourquoi pas ? Selon les tailles, plusieurs coloris sont proposés.
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