Une Citroën C3 électrique à 95 € / mois : bonne ou mauvaise affaire ? On décrypte cette offre leasing social

 
Parmi le trio de constructeurs français qui a pris part au leasing social, Citroën est celui qui a frappé le plus fort avec la seule offre sous les 100 euros par mois pour une voiture électrique . Au total, quatre modèles répondent présent pour cette nouvelle mouture du leasing social avec des financements allant de 95 à 179 euros par mois. Alors, bonne affaire ou pas ?
Citroën ë-C3 Aircross // Source : Citroën

La voiture électrique pas chère sera de retour dès la rentrée prochaine. Après les offres présentées par Peugeot et par Renault, c’est au tour de Citroën de dégainé ses financements autour du leasing social, le tout avec des mensualités plus intéressantes sur le papier que ses deux homologues tricolores précités.

Lors de la première phase du leasing social, entre janvier et février 2024, 50 000 bénéficiaires avaient pu accéder à ce programme, qui permettait de louer une voiture électrique à tarif réduit. Très réduit même, car les prix étaient sous les 100 euros par mois pour certains modèles avec, au cumulé, jusqu’à 13 000 euros d’aide !

Face à cet engouement, les autorités ont décidé de prolonger l’initiative en 2025, en l’intégrant cette fois-ci au système des certificats d’économie d’énergie (CEE) et en réduisant aussi la voilure au niveau du montant des aides.

Conditions d’éligibilité pour le leasing social 2025

Les candidatures seront ouvertes dès le 30 septembre 2025. Pour y prétendre, quatre conditions devront être remplies :

  • Vous êtes majeur et pouvez justifier d’un domicile en France​ ;
  • Votre foyer fiscal dispose d’un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400 euros ​;
  • Vous habitez à plus de 15 km de votre lieu de travail et utilisez votre voiture personnelle pour vous y rendre. Si vous êtes salarié, votre employeur doit vous fournir une attestation justifiant de la distance. Si vous n’êtes pas salarié, vous devez fournir une attestation sur l’honneur ainsi qu’une preuve de l’affiliation à un régime de Sécurité sociale pour l’année en cours ;
  • Vous effectuez plus de 8 000 km par an en voiture dans le cadre de votre activité professionnelle.

Les constructeurs (via leurs banques captives dédiées aux financements) devront proposer des mensualités ne dépassant pas 200 euros. Celles qui réussiront à proposer des loyers inférieurs à 140 euros seront privilégiées.

Chaque contrat pourra bénéficier d’un soutien financier pouvant atteindre 7 000 euros, sans possibilité de cumul avec d’autres aides à l’achat.

Du côté de chez Citroën, le leasing social prend la forme d’une location longue durée (LDD) sur 36 mois, avec un kilométrage total de 36 000 km. Aucun apport n’est requis : la prime CEE couvre cette partie, à hauteur de 7 000 euros. Le premier apport équivaut à la première mensualité chez Citroën, ce qui ramène à un premier loyer à 0 euro et 35 mensualités au prix de la location de l’auto en question.

Précisons que les contrats de location n’incluent pas les frais d’entretien ni d’assurance. Cela dit, l’entretien des véhicules électriques reste limité durant les trois premières années, à l’exception de consommables comme les pneus ou le lave-glace.

Citroën ë-C3 : à partir de 95 euros par mois

La Citroën ë-C3 fait partie des voitures électriques les moins chères en France, avec la Dacia Spring ou encore la Leapmotor T03 et, bientôt, la future Renault Twingo. Elle prouve encore qu’elle est la reine des prix cassés, en témoigne cette offre à 95 euros par mois pour le leasing social. C’est moins cher que la Peugeot e-208 à partir de 135 euros par mois ou encore la Renault 5 E-Tech à partir de 120 euros par mois. Mais évidemment, il y a quelques compromis à faire par rapport aux deux modèles précités.

Rappelons que l’an dernier, avec des aides nettement plus garnies, la même Citroën ë-C3 était proposée à partir de 54 euros par mois avec le même niveau de finition.

L’auto la moins chère du catalogue Citroën pour le leasing social, c’est donc la Citroën ë-C3 à 95 euros par mois. Elle est équipée d’un moteur électrique de 113 ch et de la « grosse » batterie de 44 kWh (dont 43,7 kWh utilisables) lui octroyant 315 km d’autonomie WLTP. Bonne nouvelle, le leasing social concerne donc le modèle à grosse batterie, la version à petite batterie et 200 km d’autonomie n’étant pas encore disponible au catalogue de Citroën.

La finition d’entrée de gamme s’appelle « You » et elle embarque l’essentiel, à savoir la suspension à double butée hydraulique Citroën Advanced Comfort, la climatisation, le régulateur-limiteur de vitesse, les capteurs de stationnement arrière, l’affichage tête haute, le système actif d’alerte de franchissement de ligne ou encore les optiques avant à LED.

Bonne nouvelle, contraire à Renault qui est assez avare concernant la puissance de recharge de ses modèles électriques d’entrée de gamme, la Citroën est d’emblée livrée avec un chargeur DC de 100 kW afin de passer de 20 à 80 % en 26 minutes.

En courant alternatif, la C3 électrique est dotée d’un chargeur de 7 kW, la faisant passer de 20 à 100 % en 5h40, pouvant passer à 3h50 si on opte pour le chargeur 11 kW à 400 euros.

Citroën ë-C3 Aircross : à partir de 119 euros par mois

Cousine technique de la Citroën ë-C3, la version Aircross est le penchant SUV de la citadine aux chevrons. La gamme est similaire et la motorisation également. Mais les quelques centimètres en plus et le volume de coffre plus généreux font grimper les mensualités : à partir de 119 euros par mois pour un ë-C3 Aircross en finition You avec le moteur de 113 ch et la batterie de 44 kWh lui conférant une autonomie WLTP de 307 ch.

Précisons une chose sur l’habitabilité : si Citroën met en avant les 7 places de son C3 Aircross dans sa communication, cette disposition est refusée à la version électrique, pour cause de poids supplémentaire.

Concernant la finition You, il n’y a aucune différence avec la dotation de la ë-C3 citée plus haut. On retrouve donc la suspension à double butée hydraulique Citroën Advanced Comfort, la climatisation, le régulateur-limiteur de vitesse, le câble de charge mode 3 pour Wallbox, le chargeur embarqué 7,4 kW monophasé et la recharge rapide en courant continu 100 kW.

Citroën ë-C4 : à partir de 179 euros par mois

Avec la Citroën ë-C4, on monte en gamme par rapport à la ë-C3. Elle viendra concurrencer les offres Renault avec sa Mégane à 195 euros par mois et Peugeot avec sa e-308 à 200 euros par mois. Là encore, Citroën est le moins cher et propose sa berline électrique à partir de 179 euros par mois.

L’auto embarque le groupe motopropulseur des premières voitures électriques du groupe Stellantis, à savoir le bloc de 136 ch indexé à la batterie d’une capacité de 51 kWh (46,2 kWh utiles). L’autonomie annoncée est de 342 km WLTP. Comme la ë-C3, la ë-C4 peut recharge à 100 kW et passer de 20 à 80 % en 26 minutes.

Précisons que la ë-C4 a aussi le droit à un moteur de 156 ch qui hérite quant à lui d’une batterie d’une capacité de 54 kWh (50 kWh net) et propose un rayon d’action de 412 km. Malheureusement, cette version, plus polyvalente est trop chère pour entrer dans les clous du leasing social.

Là encore, cette offre concerne la finition de base You, qui est un peu plus fournie que celle des ë-C3 et ë-C3 Aircross. La ë-C4 intègre la climatisation bi-zone, les feux et les essuie-glaces automatiques, une instrumentation numérique de 5,5 pouces, un écran tactile central de 10 pouces, Android Auto et Apple CarPlay sans fil, les radars de recul, le régulateur et limiteur de vitesse, les suspensions Advanced Comfort, ou encore l’aide au maintien dans la voie.

Citroën ë-Berlingo Plus : à partir de 149 euros par mois

Comme Peugeot, et contrairement à Renault, Citroën fait bénéficier du leasing social à son ludospace 100 % électrique.

À 149 euros par mois, soit 6 euros de moins que le Rifter de chez Peugeot, vous pourrez vous offre un ë-Berlingo Plus avec sa batterie de 50 kWh et son moteur de 136 ch pour une autonomie de 343 km WLTP.

La finition de base n’existant pas sur ce modèle, vous aurez le droit d’emblée au milieu de gamme Plus avec une dotation plutôt convenable, à savoir la caméra de recul, les rétroviseurs rabattables électriquement, les sièges Advanced Comfort, la climatisation bi-zone, l’écran tactile central de 10 pouces, Android Auto et Apple CarPlay sans fil, les radars de recul, le régulateur et limiteur de vitesse, la suspension Advanced Comfort ou encore l’aide au maintien dans la voie.

Les éléments à retenir

Tout comme les modèles Renault et Peugeot proposés en leasing social, les Citroën représentent également d’excellentes opportunités à ce tarif, d’autant plus qu’aucun apport n’est demandé.

Bien que ces véhicules ne soient pas équipés des dernières avancées en matière de batteries ou de motorisations électriques — leur conception remontant déjà à quelques années, ce qui, dans le monde de l’électrique, commence à compter —, il faut reconnaître qu’à ce niveau de prix, l’offre reste très avantageuse.

À l’heure où les solutions de financement pour les voitures électriques se multiplient pendant que les aides publiques se réduisent et que le marché de l’occasion peine à redémarrer, il est quasiment impossible de trouver des offres comparables en dehors du cadre du leasing social.

Preuve en est, en dehors du cadre du leasing social, la même ë-C3 se négocie à partir de 176 euros par mois sur 36 mois et 30 000 km après un premier loyer 6 242 euros (ramené à 2 000 euros avec la prime CEE).


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