À quel point la voiture électrique coûte moins cher en entretien et réparation qu’une thermique

 

Une voiture électrique coûte plus cher à l'achat que son homologue thermique. Mais on sait qu'à l'usage, une voiture électrique coute moins cher. C'est également le cas pour l'entretien et la réparation, comme le montrent ces chiffres norvégiens.

Nio ET5
Nio ET5

Acheter une voiture électrique n’est pas un acte anodin. Les voitures à batteries coûtent plus cher, à l’achat, que la même version thermique. Mais, comme nous l’avons déjà vu dans plusieurs études, le coût à l’usage est largement inférieur. Ce qui permet de dire qu’une voiture électrique revient moins cher, sur le long terme, qu’une voiture thermique, grâce au coût de l’électricité et à l’entretien réduit.

Et justement, une étude norvégienne de 2019 récemment mise en avant par l’ANFA Auto dans son rapport 2023 fait le point sur l’entretien et la réparation. Plus exactement, sur la différence d’entretien et de réparation entre une voiture électrique et une voiture thermique.

La voiture électrique, moins gourmande en entretien et réparation

Comme on peut le voir dans l’illustration ci-dessous, une voiture électrique nécessite 12 % d’opérations d’entretien en moins que son homologue thermique, pour 50 % d’heures de main-d’œuvre en moins.

Dit autrement, une voiture électrique va moins souvent au garage pour l’entretien, et lorsqu’elle y va, la note est moins salée, car les techniciens passent moins de temps autour de l’auto. Si on connaît un peu la voiture électrique, cette affirmation n’est pas étonnante.

L’entretien se résume à changer les essuie-glaces, le filtre à air de l’habitacle et vérifier le liquide de frein. Les plaquettes de frein ne s’abiment pas grâce au freinage régénératif.

En cas d’accident ou de panne, on passe par la case réparation. Là encore, les voitures électriques subissent 43 % d’opérations en moins que la version essence ou diesel. Mais, lorsque c’est le cas, la main-d’œuvre est plus élevée, avec 10 % d’heures passées en plus.

Comment expliquer cela ? Tout simplement parce qu’une voiture électrique tombe moins facilement en panne qu’une voiture thermique, du fait du nombre restreint de pièces mécaniques en mouvement.

Attention aux pneus

Enfin, là où le bât blesse, c’est sur les opérations liées aux pneus. Elles sont 22 % plus nombreuses sur les voitures électriques, mais la main-d’œuvre requise est exactement semblable à un modèle thermique. Il faut savoir que les pneus s’usent plus vite sur une voiture électrique, à cause de sa batterie, qui ajoute plusieurs centaines de kilos sur la balance.

Tesla Mobile Service
Tesla Mobile Service

Il faut toutefois nuancer ces différents chiffres. Comme le relève l’Observatoire des métiers des services de l’automobile, le parc de voitures électriques en Norvège en 2019 était très récent. On compare donc des voitures presque neuves à des voitures thermiques pas forcément aussi récentes.

Comparons ce qui est comparable

Pour contrebalancer ce biais, l’Observatoire a décidé d’augmenter de 11 % le volume de réparation (moyenne de l’entretien et des réparations) pour ses scénarios prospectifs.

Une solution « au doigt mouillé » qui ne fait pas réellement preuve d’une rigueur scientifique. Surtout lorsque l’on sait que la plupart des constructeurs automobiles font payer au prix fort une révision annuelle sur les voitures électriques alors qu’elles n’en ont pas besoin. Il suffit de lire les modalités de l’entretien d’une Tesla pour se rendre compte de la tranquillité d’esprit que procure une voiture électrique face à une voiture thermique.

Dernier point d’attention : en cas de gros accident, la facture peut toutefois être salée selon le modèle de voiture. Globalement, les études nous disent qu’une voiture électrique coûte à peu près le même prix à réparer qu’une thermique. Sauf pour les Tesla !


Utilisez-vous Google News (Actualités en France) ? Vous pouvez suivre vos médias favoris. Suivez Frandroid sur Google News (et Numerama).