
On ne fait pas ce qu’on veut quand on détient un monopole sur les applications de discussion en ligne. Voilà le message que l’autorité de la concurrence italienne a voulu faire passer à Meta en cette fin juillet. L’AGCM reproche en effet au groupe de Mark Zuckerberg d’avoir préinstallé Meta AI sur des milliards de comptes WhatsApp « sans demande préalable des utilisateurs ».
Comme l’explique Euractiv, cela ressemblerait fort à un abus de position dominante qui pourrait finir par coûter une petite fortune à l’entreprise.
L’ultra dominance de WhatsApp
« En incluant Meta AI dans WhatsApp, Meta semble en mesure d’aiguiller sa clientèle […] non pas par le biais d’une concurrence équitable, mais en “imposant” aux utilisateurs la disponibilité de ces deux services », note l’AGCM. De quoi créer une distorsion de la concurrence au fur et à mesure que les utilisateurs et utilisatrices confient leurs données personnelles au robot de Zuckerberg.
Pour aller plus loin
WhatsApp : à quoi sert le nouveau rond bleu ?
L’affaire est d’autant plus grave que WhatsApp est quasiment devenu l’application par défaut pour toutes les discussions instantanées en Europe. En Italie comme dans beaucoup d’autres pays européens, plus de 90 % des internautes y sont inscrits et doivent désormais composer avec Meta AI qui « occupe une place prépondérante à l’écran et est intégré à la barre de recherche. »

Pour mener à bien son enquête, l’autorité de la concurrence italienne a donc perquisitionné le siège de Meta en Italie, accompagnée par des représentants de la police financière. Une affaire sérieuse en somme.
Une portée européenne
Si preuve de distorsion de la concurrence il y a, cela pourrait donner lieu à une amende salée. Les règles européennes sur la concurrence prévoient des sanctions pouvant aller jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires annuel mondial. L’AGCM ayant indiqué « travaillé étroitement » avec Bruxelles, les conclusions de l’enquête transalpine pourraient avoir des répercussions sur tout le Vieux Continent.
Pour aller plus loin
Ce qui cloche avec les abonnements Instagram et Facebook selon l’Union européenne
De son côté, Meta insiste sur le fait que l’utilisation de son IA dans WhatsApp est entièrement facultative et que cela « donne à des millions d’Italiens la possibilité d’utiliser l’IA dans un environnement qu’ils connaissent déjà ». Un argument qui semble paradoxalement renforcer la position des autorités italiennes.
Téléchargez notre application Android et iOS ! Vous pourrez y lire nos articles, dossiers, et regarder nos dernières vidéos YouTube.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix