Meta rejette le code de bonne conduite sur l’IA proposé par l’UE

 
Le géant américain estime que « l’Europe s’engage dans la mauvaise voie en matière d’IA » et refuse d’appliquer volontairement des règles de bonne conduite en matière de régulation.
Logo Meta pour illustration // Source : Mariia Shalabaieva pour Unsplash

L’AI Act de l’Union européenne continue de faire parler. Cet ensemble de règles encadrant les pratique de l’IA dont l’application débutera le 2 août 2025, ne fait pas l’unanimité auprès des industriels, à l’image de Meta. L’entreprise derrière Facebook Instagram ou encore WhatsApp indique qu’après avoir « examiné attentivement » le code de bonne conduite proposé par l’UE, elle ne le signera pas, rapporte The Verge.

Un frein au développement

Pour Joel Kaplan, responsable des affaires mondiales de Meta,  « ce code introduit un certain nombre d’incertitudes juridiques pour les développeurs de modèles, ainsi que des mesures qui vont bien au-delà du champ d’application de la loi sur l’IA ». Il ajoute que ce code pourrait freiner « le développement et le déploiement de modèles d’IA de pointe en Europe » précisant que « L’Europe s’engage dans la mauvaise voie en matière d’IA ».

Un manque de bonne volonté

Pourtant, ce code de bonnes pratiques n’est pas contraignant juridiquement. S’il s’ajoute à l’IA Act qui, lui, entrera en vigueur le 2 août prochain, il montre surtout la bonne volonté des entreprises à adopter volontairement des engagements en matière de transparence, de respect du droit d’auteur, ainsi que de sûreté et de sécurité. Mieux encore, les entreprises signant cet accord pourront bénéficier d’une « charge administrative réduite et d’une sécurité juridique accrue », précise la Commission européenne.

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Loin d’être un conflit isolé, la position de Meta s’inscrit dans la même ligne politique que celle défendue par Donald Trump. Le président américain étant favorable à une dérégulation du secteur de l’IA. Une position qui contraste avec celle de l’Union européenne, qui cherche à affirmer sa souveraineté numérique tout en garantissant un maximum de confidentialité et de sécurité pour ses usagers européens.

De son côté, OpenAI (ChatGPT) a annoncé le 11 juillet son intention de signer ce code de bonne conduite.

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