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Test du Nothing Phone (2a) : à l'assaut de Xiaomi, Samsung et compagnie

350 euros : c'est le prix de départ du Nothing Phone (2a), le nouveau smartphone présenté en marge du dernier MWC. Il s'agit d'un lancement de la marque dans une nouvelle gamme : le milieu de gamme, à moins de 400 euros. Un segment très concurrentiel avec des acteurs solides. Dernièrement, on compte le Xiaomi Redmi Note 13 Pro 5G, le Motorola Edge 40 Neo, le Honor Magic 6 Lite ou encore le Xiaomi Poco X6 Pro. Par ailleurs, le Samsung Galaxy A35 est attendu très bientôt.

Une concurrence encore plus rude que pour le Nothing Phone (1) et le Nothing Phone (2) donc, mais qui rend le défi d'autant plus palpitant. Tant sur la fiche technique que sur le design, Nothing semble avoir un excellent produit, mais cela se vérifie-t-il dans la réalité ? La réponse dans ce test complet.

Notre test en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=aWyO2Xk_VQg

Fiche technique

Ce test a été réalisé à l'aide d'un Nothing Phone (2a) prêté par la marque, en coloris blanc et en version 12 Go de RAM et 256 Go de stockage.

La patte Nothing est bien là avec ce design

Nous ne pouvons pas ne pas parler du dos du Nothing Phone (2a), qui est déjà iconique, surtout au vu de ce que propose la concurrence. La marque reprend les codes de ce qui avait fait le succès du design des Nothing Phone (1) et et Phone (2) : un dos « transparent ». En réalité, il ne l'est pas vraiment : la marque veut simplement donner l'impression que l'on voit les composants de l'appareil à travers une vitre. Ici, elle est en plastique. Si au toucher ce n'est pas du plus bel effet, l'illusion est là. Au regard, on ne voit pas les traces de doigts, mais dès qu'il y a des reflets sur cette vitre, on peut les distinguer.

Sur ce dos, se trouvent des vis, quelques indications légales, mais aussi un « ruban » façon câble électronique aplati, qui ressemble à des lignes de transports en commun sur un plan. Il guide le regard jusqu'à un bloc photo intrigant. Un cercle avec, au milieu, une sorte de pilule formée par un monticule, sur lequel on trouve les deux objectifs photo alignés horizontalement. Ils sont placés au milieu de la partie supérieure du dos, tels deux yeux qui nous regardent. C'est comme si le Nothing Phone (2a) était un petit personnage qu'on mettait dans notre poche. Mis à part ces yeux, le constructeur n'a pas poussé l'idée plus loin. Sur tous les côtés du dos, il y a le bout de cette vitre en plastique, qui vient sceller ce design.

Les tranches sont plates et c'est assez compréhensible : c'est la tendance en 2023 et en 2024, à la manière des iPhone. Un côté plat quelque peu cassé par les bords de la vitre qui sont arrondis. Quoi qu'il en soit, c'est loin de convaincre : le blanc fait très plastique et ce ne sont pas les boutons noirs qui vont y changer quelque chose. On a presque l'impression que ces tranches et ces boutons ont été fabriqués à l'aide d'une imprimante 3D.

Si certains aspects du Nothing Phone (2a) font assez peu premium, il y a tout de même un aspect qui le met au rang de modèles beaucoup plus chers. Les bordures de l'écran sont de 2,1 mm, sur les quatre côtés. Ce qui signifie que la bordure inférieure ne souffre pas d'effet « menton » par son épaisseur plus grande que les autres. Néanmoins, les bordures ne sont pas les plus fines que l'on puisse trouver à ce prix. Un mal ou un bien donc, selon les préférences de chacun. Par ailleurs, le ratio corps/écran annoncé est de 91,65 % : là non plus, ce n'est pas le meilleur qu'on puisse trouver, mais ça reste très bon. Sur cet écran se situe l'objectif selfie, logé en poinçon en haut et au milieu de la dalle.

Les dimensions de l'appareil sont de 161,74 par 76,32 par 8,55 mm. Ce qui n'en fait pas le smartphone le plus fin qu'on puisse trouver à ce prix : l'épaisseur est là encore très traditionnelle. Enfin, le poids du tout est de 190 g. Côté résistance, c'est une certification IP54 que le modèle a obtenue : c'est-à-dire qu'il est résistant à la poussière et aux projections d'eau. Pour le prix, c'est assez classique. Le verre est quant à lui une bonne surprise : du Corning Gorilla Glass 5.

Le Glyph

C'est ce qui rend les smartphones Nothing iconiques : le Glyph, ou plus explicitement l'ensemble de LED qu'on trouve au dos. Sur le (2a), il a été fortement réduit pour diminuer les coûts de fabrication, mais il est toujours là.

Au total, trois bandeaux de LED sont disposés autour du bloc photo. Deux sur le côté gauche et courbés, l'un sur le côté droit et rectiligne. De quoi casser encore plus la symétrie du dos. Leur luminosité est assez bonne et le Glyph peut être utile pour éclairer. Le design se veut toujours autant futuriste et le résultat fonctionne bien.

Confort en main du Nothing Phone (2a)

La préhension de ce smartphone est très bonne, grâce à ses tranches saillantes et plates : on n'a jamais peur qu'il nous glisse des doigts. Chose assez originale, ou du moins que l'on voit peu, c'est que les boutons de volume ne sont pas sur la même tranche que le bouton d'alimentation. Ils sont placés de l'autre côté. L'avantage principal, c'est de pouvoir les positionner plus bas et ainsi les rendre plus accessibles, d'autant plus aux propriétaires de petites mains. Un choix différent, mais qui peut payer donc.

Le choix du positionnement du bloc photo aussi est très bon. Le mettre au milieu, c'est avoir la garantie d'un smartphone stable lorsque posé à plat sur une table. C'est le cas partout sur l'écran, sauf tout en haut sur les côtés.

Une chose assez pénible dans la prise en main de ce smartphone en revanche, c'est lorsqu'on prend des photos avec le capteur ultra-grand-angle. Du fait du positionnement pas tout en haut du dos, on voit très facilement nos doigts lorsqu'on prend des photos avec un large champ de vision. Il faut penser à les placer assez bas sur le dos de l'appareil, ce qui n'est pas toujours chose aisée.

Pour déverrouiller le Nothing Phone (2a), deux solutions « intelligentes ». La première, c'est le capteur d'empreinte digitale qui se situe sous l'écran, positionné assez bas. Je n'ai pas rencontré de problème avec celui-ci, il est suffisamment véloce. Même chose pour la reconnaissance faciale : elle se déclenche rapidement et pas seulement lorsqu'on est en face de l'écran.

Un écran digne des meilleurs smartphones

Ce Nothing Phone (2a) embarque une dalle Amoled de 6,7 pouces avec un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz, ce qui est classique sur cette gamme. Ce n'est pas une dalle LTPO, ce qui signifie que le taux de rafraîchissement n'est pas oscillant entre 1 et 120 Hz. Cependant, Nothing assure qu'il peut descendre jusqu'à 30 Hz pour économiser un peu de batterie lorsqu'on n'a pas besoin d'afficher beaucoup d'images à chaque seconde. La définition proposée est de 2412 par 1084 pixels, soit une résolution de 394 ppp. Cet écran est censé pouvoir reproduire 1,07 milliard de couleurs. La marque annonce de plus une compatibilité HDR10+ sur cette dalle. Côté luminosité maximale, on nous indique 1300 cd/m² maximum.

En pratique, le rendu est réellement convaincant. Tout d'abord parce que les couleurs ne sont pas très froides, mais plutôt chaudes en vérité. Ça fait plaisir aux yeux, d'autant plus que la fidélité des couleurs est au rendez-vous. La luminosité automatique fonctionne plutôt bien et ne fait pas de changements vifs. Quant à la luminosité maximale, elle convient pour un usage en plein soleil, sans plus.

Le Nothing Phone (2a) est passé sous notre sonde afin de mesurer techniquement les performances de son écran à l'aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Avec cela, nous avons mesuré une température moyenne de 6398 K en mode « actif » (par défaut, il y a également le préréglage « naturel »), ce qui n'est pas mal du tout, puisqu'on cherche le plus possible à se rapprocher des 6500 K pour un bon équilibre. On notera au passage que l'écran tire un peu sur le rouge, ce qui n'est pas un gros défaut, mais est assez inhabituel. Les smartphones préfèrent souvent aller vers le bleu pour flatter la rétine.

L'espace colorimétrique est très bon : nous avons mesuré une couverture de 203 % du sRGB, de 136 % du DCI-P3 ainsi que de 92 % du BT.2020. En clair, c'est digne d'un smartphone haut de gamme, et certains modèles deux fois plus chers n'arrivent pas à son niveau. En témoigne le Delta E moyen : il est de 3,26 en SDR et de 6,37 en HDR. Pour rappel, en dessous d'une valeur de 3, on estime que l'œil humain est incapable de déterminer la différence entre ce qu'affiche l'écran et de ce qu'il est censé afficher.

La luminosité maximale, quant à elle, est satisfaisante. Nous avons mesuré un pic aux alentours de 1000 cd/m², que ce soit en SDR ou en HDR. Ce n'est pas mauvais ni exceptionnel. Dans la plupart des situations, cela suffira largement, mais on peut avoir quelques craintes sur la lisibilité en été, sous un soleil qui tape fort.

Logiciel : Nothing OS 2.5 convainc avec ses widgets et ses options

Les smartphones Nothing, c'est aussi Nothing OS 2.5, sous Android 14. Aura-t-on le droit à suffisamment de mises à jour ? C'est une question à laquelle la marque semble particulièrement tenir. Pour le Phone (2a), ce sera trois années de mises à jour majeures et quatre ans de patchs de sécurité. À moins de 400 euros, c'est devenu assez classique comme durée de suivi logiciel.

Ce qui est assez appréciable sur ce smartphone, c'est l'absence totale d'applications publicitaires préinstallées. Les marques qui font ça sur de l'entrée de gamme/du milieu de gamme sont très rares : on pense à Samsung et à Google, mais c'est tout (ou presque). Le smartphone est naturellement compatible avec le DRM Widevine L1 afin de profiter de ses films et séries sur ses plateformes de SVoD en qualité maximale.

Nothing semble avoir adopté les grands dossiers qu'on trouve aussi chez MagicOS et chez OxygenOS. Ils permettent d'afficher neuf applications sur un widget qui ne prend que quatre cases. Ici, la fonctionnalité est quelque peu tronquée. Impossible de changer de page sans devoir ouvrir ledit dossier et l'une des cases est réservée à l'ouverture du dossier en grand.

En clair, on ne peut afficher que huit applications simultanément dessus. Une petite fonctionnalité permet d'élargir une icône d'application afin de faire en sorte qu'elle prenne quatre cases sur l'écran d'accueil. Ce n'est pas la fonctionnalité la plus utile, mais ça existe.

À noter qu'il y a un mode always-on, mais qui est malheureusement assez pauvre. On peut simplement le faire afficher constamment (et choisir un intervalle de temps pour l'éteindre la nuit par exemple), mais impossible de décider de l'activer à chaque nouvelle notification.

Ce qui consomme davantage de batterie, donc on se retrouve à ne pas l'utiliser. Probablement que Nothing préfère privilégier son Glyph, mais c'est tout de même dommage.

Des widgets à gogo

L'un des arguments de Nothing pour son interface, ce sont les widgets ajoutés par la marque avec sa patte graphique. Ils offrent plusieurs vues et animations pour éviter d'avoir à ouvrir des applications. Il y a par exemple un widget qui permet d'ouvrir l'appareil photo, mais avec les réglages que l'on souhaite : mode, capteur, distance focale, HDR, ratio, qualité, etc.

Cela peut vraiment être puissant comme usage, d'autant plus en multipliant les préréglages, ce qui évite d'avoir à les reconfigurer à chaque fois.

Pour les propriétaires d'écouteurs Nothing, un widget existe pour afficher leur batterie restante. Parmi les autres widgets, il y en a pour la boussole, l'enregistreur vocal, les paramètres rapides, le podomètre ou encore le temps d'écran.

Des widgets sont aussi disponibles sur l'écran de verrouillage :

Huit cases sont disponibles et permettent d'afficher tout un tas de widgets. Certains prennent une seule case, d'autre deux (à l'horizontale) ou quatre (pour les photos notamment).

Le Glyph

Pour en revenir au Glyph mentionné dans le volet design de notre test, s'il est réduit par rapport aux autres modèles, il reste tout à fait personnalisable. L'idée est de pouvoir l'animer lorsqu'on reçoit des notifications. Il est possible de l'activer lorsque le smartphone est retourné, y compris lorsqu'il est en mode silencieux.

Il peut également être illuminé lorsqu'on utilise le minuteur, le retardateur de la caméra. Nothing indique que les applications tierces peuvent aussi l'utiliser, mais on ignore lesquelles y recourent. On peut même le faire réagir en fonction de la musique. Et lorsqu'on change le volume, la jauge se remplit ou se vide dans l'une des bandes LED. De quoi changer le volume lorsqu'on ne voit que le dos de l'appareil.

Le Glyph peut même être utilisé en tant que flash. Pour ce faire, il faut activer le flash dans les paramètres rapides, puis rester appuyé sur lesdits paramètres rapides. Le Glyph s'éclairera alors. Pour éviter les déconvenues la nuit, on peut programmer la désactivation automatique du Glyph durant un certain intervalle de temps.

Il existe une application nommée Glyph Composer qui consiste en la composition de ses propres sonneries en activant certaines LED qui produisent différentes notes. Là encore, la fonctionnalité n'est pas indispensable, mais il y a de quoi s'amuser avec. En revanche, l'application ne paraît pour le moment pas optimisée pour le Nothing Phone (2a) : il faudra probablement attendre avant de pouvoir réellement l'utiliser.

Les options de personnalisation

Par défaut, Nothing OS 2.5 active Monet, la fonctionnalité d'Android qui a pour but d'harmoniser les couleurs de l'interface. Ce qui signifie que les widgets, les menus et les icônes d'applications sont toutes en noir et blanc. Cela peut assez déstabiliser lorsqu'on n'y est pas habitué, mais on s'y fait.

En plus des widgets de l'écran de verrouillage, il y a les raccourcis de l'écran de verrouillage, qui se situent en bas de l'écran. On peut y assigner à chacun une fonction :

Nothing OS 2.5 propose un générateur de fonds d'écran par IA, Wallpaper Studio, celui d'Android. Il permet de choisir un élément : ciel, terrain, nature morte, iridescence ou flore, et de le combiner avec un style : noir et blanc, photographie, peinture, graphique ou encore. Ensuite, on peut cliquer sur le bouton pour lancer la création. Quelques secondes après, le fond d'écran apparaît. On peut le définir en tant que fond d'écran ou le télécharger, pour pouvoir l'utiliser plus tard. Les résultats paraissent plutôt convaincants, puisqu'ils sont souvent assez abstraits (c'est moins le cas pour le style photographique qui est moins performant).

Le reste des options de personnalisation permet de changer la disposition, l'affichage et la couleur des icônes.

Le mode Jeu

Le Nothing Phone (2a) embarque le mode Jeu d'Android, qui offre l'accès aux succès de Google Play Jeux ainsi qu'aux classements. C'est aussi ce mode qui permet d'afficher des raccourcis, pour enregistrer des captures d'écran ou des vidéos, afficher le nombre de FPS ou encore activer le mode « Ne pas déranger ».

Un mode assez succinct et sans grandes possibilités, mais qui est discret.

De belles performances au programme

Nothing n'a pas fait le choix de Qualcomm pour la puce de son tout nouveau modèle, mais de MediaTek, avec le Dimensity 7200 Pro. Un SoC gravé en 4 nm, quand sur la même gamme, Qualcomm grave les siens en 5 nm : de quoi promettre des performances un peu plus importantes. Cette puce est d'ailleurs épaulée par 8 ou 12 Go de RAM selon la version choisie. Nothing ajoute à cela 8 Go de mémoire vive virtuelle, qu'il faut activer dans les paramètres (par défaut, seuls 2 Go sont ajoutés).

Au vu des benchmarks que nous avons pu réaliser, le Nothing Phone (2a) se tient vraiment bien par rapport à ses concurrents, même s'ils sont un peu plus chers. Quant à ses concurrents directs, il parvient à les dépasser, parfois largement, selon les tests. Le choix de la puce semble donc payer sur cet exercice.

En jeu, les performances sont relativement satisfaisantes, bien que pas exceptionnelles. Sur Genshin Impact, on peut jouer en « moyen » à 45 FPS en moyenne, avec des diminutions à 40 FPS dans les donjons et durant les phases de combat. Quant à Fortnite, on peine à aller au-delà des 30 FPS en « moyen » et les phases de combat avec plusieurs joueurs provoquent des ralentissements jusqu'à 15 FPS. C'est dommage, bien qu'il faille noter que le jeu n'est pas officiellement compatible avec le Nothing Phone (2a).

Pour garantir que le smartphone ne chauffe pas trop, Nothing y a intégré une chambre à vapeur, ce qui est très rare sur des smartphones à moins de 400 euros. En pratique, c'est assez convaincant : même poussé dans ses retranchements, le smartphone ne chauffe pas beaucoup, tant en intensité qu'en diffusion (la zone chaude est assez restreinte).

Des photos correctes

On trouve trois capteurs photo sur ce smartphone (à l'avant et à l'arrière) :

Capteur principal

En bref, le capteur principal du Nothing Phone (2a) est très bon sur plein de points. Son seul grand défaut, c'est qu'il est verdâtre dans les clichés qu'il rend. Si pour des espaces verts cela peut agréablement titiller nos mirettes, ce n'est pas nécessairement fidèle. Et pour les autres photos, cela ajoute une teinte assez étrange et dont on aurait pu se passer.

Mais rassurez-vous, lorsque l'éclairage est bon, ce capteur principal s'en sort très bien. Piqué satisfaisant, bonne gestion de la plage dynamique et des expositions. Si l'on doit être tatillon, disons qu'il lui arrive parfois de trop forcer sur les changements de contrastes.

Capteur ultra-grand-angle

Ce capteur secondaire est logiquement moins bon que le premier. On perd en piqué, en lumière et en couleurs. Heureusement, le côté « vert » des photos n'apparaît plus, ou alors beaucoup moins. Toutefois, on récupère des aberrations chromatiques, sortes de liserés rouge et bleu, principalement dans les coins. Dans certaines situations, cela se voit même un peu trop.

Au global, ce capteur ultra-grand-angle est bon, il n'est jamais réellement en faute sur les exemples ci-dessus et à moins de 400 euros, c'est très correct.

Mode nuit

Le mode nuit tient ses promesses, pour le dire vite. Néanmoins, il paraît sensible aux mouvements, ce qui peut provoquer des flous de bougé. En plus de ça, les lumières artificielles de nuit créent quasiment systématiquement des traits de lumière qui traversent toute l'image, ce qui est à déplorer.

D'un autre côté, on arrive quand même à récupérer pas mal de lumière, sans trop perdre en détails, notamment en textures. C'est souvent ce qui pêche chez les smartphones abordables comme ce tout nouveau modèle de Nothing. Alors ici, la promesse est quand même respectée.

Mode portrait

Le détourage est plutôt correct, même si assez dur et sujet au temps d'exposition : c'est réussi. Cependant, il y a des défauts sur ce mode portrait : les visages sont souvent un peu trop sombres et surtout verdâtres, ce qui les rend peu agréables à l'œil (sauf mon très cher collègue bien sûr).

Dès qu'on prend des portraits en intérieur, on perd quasiment tout piqué, y compris au niveau du visage. C'est assez regrettable, mais pas complètement insatisfaisant au vu du prix de l'appareil.

Capteur selfie

Le capteur selfie est globalement passable. En extérieur, les teintes de peau et sur les vêtements sont quelque peu verdâtres, ce qui est assez étrange. Néanmoins, la carnation est plutôt bonne. Malheureusement, il y a souvent une sorte de voile gris devant la photo et c'est bien dommage.

Lorsque la lumière vient à manquer, on perd beaucoup en détails. Rappelons quand même que le smartphone est disponible à partir de 350 euros. Ce qui l'excuse au moins en partie.

L'utilisation du Glyph en photo

Le Glyph peut être utilisé lorsqu'on prend des photos. L'idée est d'éclairer un peu plus la scène qu'on veut avoir. En extérieur, impossible de voir la différence.

En intérieur, son utilisation peut réellement servir. On pourrait naturellement se dire que c'est le rôle du flash : le Nothing Phone (2a) en possède d'ailleurs un.

Cependant, le Glyph offre un éclairage plus diffus, ce qui rend les photos plus éclairées et évite un peu les zones surexposées lorsqu'on utilise le flash. Cela fonctionne dans la plupart des cas.

Vidéo

Le Nothing Phone (2a) est capable de filmer en 4K à 30 FPS et en 1080p à 60 FPS. Il y a par ailleurs un mode slow motion de 120 ips en 1080p.

Audio et son

Pas de port jack sur ce modèle, uniquement un port USB-C pour de l'écoute en filaire. Pour de l'écoute sans-fil, le Bluetooth est naturellement de la partie. Et si vous n'avez rien pour écouter de la musique, il reste toujours les haut-parleurs du Nothing Phone (2a).

Une belle autonomie au goût amer

La capacité de la batterie de ce smartphone Nothing est classique : 5000 mAh. La marque assure qu'après 1000 cycles, cette batterie est capable de conserver plus de 90 % de sa capacité de base.

En jeu, l'autonomie du Nothing Phone (2a) est assez bonne. Par exemple, pour une session de 20 minutes de Genshin Impact avec la luminosité réglée à 50 %, on ne perd que 6 %. Dans les mêmes conditions sur Fortnite, on ne perd que 4 %. Bien que la luminosité à 50 % ne soit pas très importante sur ce smartphone et que les performances ne soient pas révolutionnaires, cela reste très bon.

Plus généralement, l'autonomie de ce smartphone a de quoi surprendre, car on doit noter une grande qualité et un gros défaut. Commençons par la bonne nouvelle : le Nothing Phone (2a) résiste très bien aux affres d'un usage actif avec plein d'applications lancées à la suite. D'ailleurs, sur notre protocole de test personnalisé ViSer, il résiste pendant près de 15 heures et 34 minutes. C'est le deuxième meilleur score enregistré en 2024, tous segments de prix confondus.

Un excellent score qui cache malheureusement une faiblesse. Le Nothing Phone (2a) n'est pas très bon en veille. Il perd beaucoup d'énergie au repos ce qui l'empêche d'aller chercher facilement plus d'une journée d'autonomie. Pour le dire autrement, on a donc affaire à un smartphone très endurant, mais qui ne sait pas correctement se reposer.

Recharge

C'est quand même une bonne puissance de charge à laquelle on a droit sur ce Nothing Phone (2a) : 45 W (le chargeur n'est pas fourni, seulement le câble). Xiaomi fait tout de même mieux avec son Redmi Note 13 Pro 5G et ses quelques 67 W, tout comme OnePlus et son Nord CE 3 Lite, avec la même puissance. En théorie, on peut récupérer jusqu'à 50 % de batterie en 23 minutes. Et pour aller aux 100 %, comptez 59 minutes en théorie.

À l'aide d'un chargeur de MacBook Air (d'une puissance maximale de 65 W, mais pas optimisé pour le smartphone de Nothing), voici le résultat de notre test de charge, en partant de 10 % de batterie restante :

Réseau et communication

À noter que Nothing n'a pas placé la puce NFC n'importe où : elle se situe juste derrière le bloc photo. L'idée étant de faire dépasser la bobine sans qu'on la voie afin de faciliter son utilisation.

En appel, la qualité audio du microphone est correcte, sans plus. Les coupures faites par le téléphone lorsqu'on s'arrête de parler peuvent être assez abruptes, comme si on utilisait un talkie-walkie, et peuvent manquer de précision. Néanmoins, cela permet d'avoir une réduction du bruit ambiant qui se tient. Dans les situations de vent, on entend l'air qui souffle, mais il reste derrière la voix. Et lorsqu'il y a de l'écho, le smartphone arrive à bien gérer la voix, pour qu'on reste compréhensible.

Prix et date de sortie

Le Nothing Phone (2a) sera disponible à partir du 12 mars chez Free, Bouygues Telecom, LDLC, Fnac, Boulanger et sur le site du constructeur. Les précommandes ouvrent dès le 6 mars et le 8 mars, le constructeur organise un événement à Station F (Paris) pour pouvoir acheter le téléphone en avant-première. Un Nothing Phone (2a) disponible en deux coloris : noir et blanc, ainsi que dans deux configurations :