Test du Nothing Phone (2) : rien à redire

Smartphones • 2023

 

C’est bien connu, après un succès, le deuxième album d’un groupe est toujours difficile à concevoir, les musiciens ayant peur de terminer en « One hit wonders », ces groupes qui ont eu un vrai titre à succès et terminé. Pour Nothing, l’impression est un peu inverse. S’ils sont très contents de leur premier smartphone, le Nothing Phone (1), les fondateurs de la marque avancent être beaucoup plus confiants pour ce Nothing Phone (2). Pas besoin de créer la marque en même temps que l’on conçoit son premier produit majeur, il y a beaucoup plus de monde sur le projet, tout a pu être pensé beaucoup plus amont…

Et ce gain en qualité se ressent. Après avoir prouvé à toute la chaine de production leur sérieux, l’équipe de Nothing a pu franchir quelques caps en matière de conception du téléphone. On passe d’un Snapdragon de la série 7 à un Snapdragon 8+ Gen 1, le design est plus raffiné, beaucoup de petits ajouts viennent peaufiner l’expérience. Tout cela se ressent sur le prix du téléphone qui grimpe de 469 euros à 679 euros. À raison ? On en parle tout de suite.

Nothing Phone (2) Le test en vidéo

Nothing Phone (2) Fiche technique

Modèle Nothing Phone (2)
Dimensions 76 mm x 162 mm x 8,55 mm
Interface constructeur Nothing OS
Taille de l'écran 6,7 pouces
Définition 2412 x 1080 pixels
Densité de pixels 394 ppp
Technologie OLED
SoC Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1
Puce graphique Adreno 730
Stockage interne 128 Go, 256 Go, 512 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 50 Mp
Capteur 2 : 50 Mp
Capteur photo frontal 32 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K @ 60 fps
Wi-fi Wi-Fi 6 (ax)
Bluetooth 5.3
5G Oui
NFC Oui
Capteur d'empreintes Sous l'écran
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 4700 mAh
Poids 201,2 g
Couleurs Blanc, Gris
Fiche produit

Ce test a été réalisé avec un smartphone prêté par la marque.

Nothing Phone (2) Le design a gagné en profondeur

S’il y a bien un point sur lequel on attend Nothing, c’est sur le design. En plus de se référer sans cesse à Apple, dont le goût pour les finitions n’est plus à prouver, la marque a tout misé sur un concept de smartphone à statut, visible et assumé, grâce à son système de Glyph au dos.

On retrouve bel et bien le Glyph sur le Nothing Phone (2), mais celui-ci a bénéficié d’un lifting complet. Déjà, les deux cercles, au centre et autour du module photo, ont été découpés en plusieurs segments. Ensuite, l’ensemble a un aspect plus fini. Alors que les LED sur le Phone (1) étaient comme posées, façon gommettes, sur le dos du téléphone, la logique a ici été complètement inversée. À l’assemblage, on peut voir que les LED ont été posées puis, que les plaques visibles derrière la vitre transparente ont été posées par-dessus.

Le Nothing Phone (2)

La vitre justement a, elle aussi, été retravaillée. Elle est désormais bombée, mais de façon très légère. Cela donne plus de place aux reflets en tout genre, et il faut bien le dire, à nos yeux, le smartphone n’en est que plus somptueux. Le téléphone n’est pas pour autant plus épais. En effet, la tranche du smartphone est moins épaisse et rattrape ce que le dos bombé pourrait faire perdre en finesse.

Tant qu’on est à parler de finesse, arrêtons-nous sur la face avant. Celle-ci comporte toujours un écran plat, mais trois éléments ont changé. Déjà, l’écran est légèrement plus grand. Ensuite, les bordures sont plus fines. On arrive à quelque chose de vraiment propre et oubliable, même si l’écran bord à bord est loin. Enfin, le poinçon n’est plus positionné sur le côté, mais au centre. On pourra dire sans trop se mouiller que cela est tout de même moins bien que l’année précédente, car un poinçon central aura plus tendance à gêner lors du visionnage de vidéos en plein écran. Rien de gravissime cependant.

Le Nothing Phone (2)

Tous ces petits ajouts aboutissent à un smartphone franchement très agréable à manipuler. C’est du tout bon.

Autre petite nouveauté à signaler : le module flash est accompagné d’un détecteur de rafraichissement de la lumière. On peut aussi citer la LED d’enregistrement vidéo qui a été complètement redesigné et qui a davantage fière allure.

Derniers petits détails : le smartphone bénéficie d’une certification IP 54. Cela signifie qu’il résiste bien aux poussières, mais qu’il n’est pas étanche. Il résistera toutefois à des petites projections d’eau. Le verre qui protège l’écran est du Gorilla Glass 5.

Nothing Phone (2) Un écran précis et convenable

Le Nothing Phone (2) intègre un écran de 6,7 pouces en flexible Oled. C’est la dimension flexible qui lui permet d’avoir des bordures parfaitement, en particulier en bas où il y a généralement un menton. Il affiche une définition FullHD avec une résolution 394,4 ppp et un taux de rafraichissement de 120 Hz. Il s’agit d’une dalle LTPO qui descend jusqu’à 10 Hz, après vérification de notre part.

Au quotidien, j’utilise un Galaxy S23 Ultra qui a probablement un des plus beaux écrans sur le marché. L’impression que j’ai eue sur ce Nothing Phone (2) est qu’il s’agit d’un écran tout à fait convenable, plutôt agréable, mais qui ne vous en mettra pas non plus plein la vue ? Il propose des couleurs naturelles, une finesse d’affichage très correcte et une luminosité maitrisée. Sur un smartphone sous les 700 euros, c’est compréhensible et il remplit tout à fait son office pour cette gamme de prix.

Le Nothing Phone (2)

Nous l’avons soumis, comme toujours, à l’œil aiguisé de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.

Ce duo nous apprend que son Delta E moyen en SDR est tout bonnement excellent. Cette valeur mesure la précision des couleurs. Plus elle est basse mieux c’est. Le Nothing Phone (2) affiche 2,76, ce qui est en dessous de ce que l’œil humain peut percevoir en théorie.

Forcément, cette retenue a quelques effets sur la quantité de couleurs affichées. L’écran affiche 131 % du sRGB, un spectre de couleur facile à affiche, mais seulement 87 % du DCI-P3, un spectre plus compliqué à atteindre.

La luminosité maximale relevée en HDR est de 994 cd/m². C’est une valeur suffisante, mais légèrement en dessous de ce que peuvent proposer les smartphones ultra haut de gamme, qui confirme ce que nous avons constaté. En effet, le Nothing Phone (2) a une luminosité maximale confortable, qui le protège des reflets des 95 % de cas grosso modo.

Nothing Phone (2) Logiciel : bienvenue à widgets land

Nothing a promis un gros focus sur la partie logicielle et nous ne sommes pas déçus. Voici donc, Nothing OS 2.0, basé sur Android 13. Cette seconde version pourrait tout aussi bien être une première puisque Nothing avait sous-traité Nothing OS 1.0, avant d’embaucher massivement pour repartir de zéro. Voici donc le résultat.

On retrouve l’identité graphique de la marque, mais légèrement remaniée. Le volet des raccourcis, par exemple, conserve la très bonne idée des deux bulles en haut. Mais, l’animation de glissade, la taille des tuiles, l’espacement, tout a été légèrement retravaillé. Ce volet des raccourcis ressemble en fait à une version améliorée de celui d’un Pixel 7 par exemple. En effet, à bien des égards, l’interface du Nothing Phone (2) nous rappelle la Pixel Experience : les applis Google sont les applis de base, le volet des raccourcis que l’on a cité, la barre de recherche Google placée touuuuut en bas de l’écran d’accueil, ce qui est normalement une spécificité de Google. Nothing OS 2.0 conserve pas mal de qualités de la Pixel Experience, à commencer par ses animations coulantes.

Le Nothing Phone (2)

Moult petits ajouts sont à saluer et beaucoup vont dans le sens de la création d’un style cohérent, tout en monochrome et pixels. Il y a par exemple de nombreux widgets propriétaires, la possibilité de créer de gros dossiers avec une icône reprenant le style de Nothing. J’ai par exemple mis mes applications de SVoD dans un dossier avec une petite bobine, ou encore mes applications de travail dans un dossier avec une valise. Un autre widget permet de créer des raccourcis vers des fonctionnalités de base comme l’allumage de la lampe, Google Wallet, etc.

D’ordinaire, ce genre de fonctionnalités sont un peu regardées comme des gadgets, mais là, du fait de l’unicité de la formule proposée, on se prend vite au jeu d’avoir Gun écran d’accueil super fonctionnel. Je crois n’avais jamais aussi peu ouvert mon tiroir d’application qu’avec ce téléphone, ce qui est clairement le but assumé.

Autre idée intéressante ici, très inspirée d’iOS 16, Nothing propose des widgets directement sur l’écran de verrouillage. Cela reste relativement basique puisqu’il s’agit seulement de raccourcis propriétaires, mais, on peut tout de même saluer la qualité d’exécution. Le widget lampe torche est par exemple responsive. En outre, ces widgets restent visibles sur l’écran de verrouillage.

D’autres petites idées plus anecdotiques sont à relever, comme la présence d’un compositeur de musique qui permet, en partant d’un soundboard, de créer sa propre sonnerie réagissant avec le Glyph. On retrouve également une nouvelle bardée de sonneries et sons de notification. Mention spéciale à celui intitulé Anna, du nom de la mère d’un des développeurs qui trouvait les sons du Phone (1) un peu trop agressifs. Le développeur a donc proposé de créer un son plus doux.

Plus utile, et déjà présent sur le Phone (1), une option permet de passer le téléphone en silencieux automatiquement lorsqu’on le pose côté écran. Les notifications passent alors uniquement par le Glyph. Petite nouveauté là-dessus, il est possible de déclarer certaines apps comme essentielles. Le cas échant, une notification reçue gardera la bande LED située en haut à droite allumée pour vous prévenir.

Le Nothing Phone (2)

Tout n’est pas parfait bien sûr, j’ai rencontré quelques bugs ici ou là, comme l’indicateur de volume qui ne voulait pas disparaître une fois, mais rien de scandaleux et surtout à toute petite dose. Dommage aussi que l’une des promesses du Phone (2), le fait que la bande lumineuse à l’arrière puisse indiquer le temps restant avant l’arrivée d’une commande, ne fonctionne pas encore tout à fait.

Le DRM Widevine L1 assure bien la présence des contenus vidéos en Full HD, aucun souci sur ce plan-là. En outre, Nothing promet trois ans de mises à jour Android et cinq ans de patch de sécurité, avec patchs tous les deux mois. Plutôt solide pour une entreprise si jeune.

Nothing Phone (2) Photo : pas de glyphade

Voici la configuration photo du Nothing Phone (2) :

  • Capteur principal de 50 Mpx, IMX 890, avec OIS, f/1,88, 1/1,56 pouce ;
  • Ultra grand angle : 50 Mpx, JN1, f/2,2, 1/2,76 pouce ;
  • Selfie : 32 Mpx, IMX615, f/2,45, 1/2,74 pouce.

 

En vidéo, il peut tourner jusqu’en 4K 60 FPS à l’arrière et jusqu’en fullHD / 60 FPS sur le capteur selfie.

Le Nothing Phone (2)

Le capteur principal est franchement sympathique à utiliser. On a un rendu plutôt flatteur avec un meilleur piqué que sur le Phone (1) et une colorimétrie, qui si elle est un peu flatteuse, ne tire pas non plus dans l’abus total. En revanche, on peut regrette une gestion du HDR imparfaite.

De nuit, ce même capteur est plutôt convenable. On remarque une perte de piqué assez forte et une volonté de garder les scènes assez naturelles qu’il faut saluer. En revanche, selon les sujets et la luminosité, il offre parfois des résultats un peu flous.

L’ultra grand angle

Le module ultra grand-angle conserve une belle cohérence colorimétrique avec le module principal. On perd comme d’habitude en détail, mais certains clichés sortent tout de même très bien. La plage dynamique est aussi mon large, comme on peut le voir sur la photo avec les arbres qui est un peu brûlée. De nuit, le résultat n’est que peu probant.

Portrait

Le mode portrait est de ceux qui fonctionnent. On peut le rapprocher d’un Pixel par certains égards, avec un flou plutôt esthétique et un détourage précis, même avec des mèches rebelles. En revanche, si l’on pousse le bouchon un peu loin sur l’effet de flou, il peut partir un peu en cacahuète. J’ai par exemple constaté cela lorsque j’étais très exposé. Sur la quatrième photo de la galerie ci-dessous vous constaterez également un effet un peu « auréole » autour de ma tête.

Selfie

Le capteur selfie du Nothing Phone (2) a été amélioré. Il offre un rendu plutôt satisfaisant, même si on constate que le ciel est parfois un peu cramé.

Comparaison Phone (1)

Soyons honnêtes, la différence entre le Nothing Phone (1) et le Nothing Phone (2) en photo ne nous a pas forcément sauté aux yeux.

En comparant de plus près, on remarque tout de même quelques changements. Sur ce gros plan par exemple, la colorimétrie est plus sombre sur le Nothing Phone (2). On remarque aussi légèrement plus de microcontrastes.

Sur ce cliché, on constate que le ciel est légèrement plus clair sur le Nothing Phone (2), mais cela reste très fin. En outre l’herbe sous les arbres ainsi que les feuillages plongés dans l’ombre sont beaucoup plus débouchés et visibles.

Nothing Phone (2) Performances : un petit plus qui fait plaisir

Le Nothing Phone intègre une puce Snapdragon 8+ Gen 1. C’est l’une des nouveautés marquantes de cette seconde itération, puisque le premier Nothing Phone intégrait une puce Snapdragon 778G+, d’une série donc moins puissante que la série 8. Nous avons utilisé la version avec 12 Go de RAM pour ce test.

Le Nothing Phone (2)

Bien sûr, il ne s’agit pas de la puce la plus puissante sur le marché, mais le Snapdragon 8+ Gen 1 a largement fait ses preuves dans la deuxième partie de 2022. Il s’agit d’une puce résolument haut de gamme, véloce et relativement peu portée sur la chauffe. Par rapport à l’ancienne puce, le gain se situe sur trois points : la rapidité d’exécution de certaines tâches lourdes, de meilleures performances en jeu et surtout, un traitement des photos plus qualitatifs.

Modèle Nothing Phone (2) Google Pixel 7 Asus Zenfone 10 Samsung Galaxy S23
AnTuTu 10 1048933 N/C 1589511 1555310
AnTuTu 9 N/C 713948 N/C N/C
AnTuTu CPU 280996 188925 395938 383621
AnTuTu GPU 369164 281639 608263 626006
AnTuTu MEM 187958 99164 303524 267603
AnTuTu UX 210788 144220 281786 278080
PC Mark 3.0 13390 10292 18694 15255
3DMark Wild Life N/C 6457 N/C N/C
3DMark Wild Life framerate moyen N/C 39 FPS N/C N/C
3DMark Wild Life Extreme 2735 1841 3721 3825
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen 16 FPS 11 FPS 22 FPS 23 FPS
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) 59 / 45 FPS 48 / 33 FPS 97 / 31 FPS 94 / 63 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 60 / 88 FPS 61 / 63 FPS 111 / 128 FPS 101 / 119 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 60 / 209 FPS 90 / 143 FPS 120 / 301 FPS 120 / 263 FPS
Geekbench 5 Single-core N/C 962 N/C 1526
Geekbench 5 Multi-core N/C 2859 N/C 4591
Geekbench 5 Compute N/C 4502 N/C 10892
Geekbench 6 Single-core N/C N/C 1893 1995
Geekbench 6 Multi-core N/C N/C 5298 5166
Geekbench 6 Compute (Vulkan) N/C N/C 9117 8751
Lecture / écriture séquentielle N/C 1299 / 910 Mo/s 3437 / 3060 Mo/s 3184 / 545 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire N/C 50855 / 63915 IOPS 115346 / 129122 IOPS 112687 / 40250 IOPS
Voir plus de benchmarks

En benchmarks, on constate que le Nothing Phone (2) se situe donc juste au-dessus d’un Pixel 7 en termes de performances, mais un cran en dessous d’un Asus Zenfone 10 ou même d’un Galaxy S23. Cela est parfaitement cohérent avec sa gamme de prix, puisqu’il est à la fois légèrement plus cher qu’un Pixel 7 et un peu moins onéreux qu’un Zenfone 10.

En jeu, le Nothing Phone (2) m’a paru extrêmement à l’aise. Il est à la fois stable, ne chauffe pas beaucoup et peut monter assez haut en performances. Sur Genshin Impact par exemple, j’ai pu monter en qualité graphique élevée à 60 FPS et le système conservait le jeu entre 58 et 60 FPS sans broncher.

Nothing Phone (2) Batterie : c’est suffisant

Le Nothing Phone (2) possède une batterie de 4700 mAh, c’est quelque 200 mAh en plus que l’année passée. Mais vous le savez, on ne mesure pas l’autonomie d’un smartphone à la taille de sa batterie.

Le Nothing Phone (2)

Je l’ai trouvé plutôt solide. J’ai un usage léger à modéré de mon smartphone. Sur des journées autour des 3 à 5 heures d’utilisation, je ne rentrais jamais chez moi avec la peur de la panne sèche, mais plutôt avec une avance confortable autour des 30 % d’autonomie. Attention toutefois, si vous voulez enchainer sur une soirée endiablée, il faudra surement passer par la case charge. Le Phone (1) assure une journée d’utilisation sans problème, mais difficile d’embrayer sur une deuxième journée complète.

Pour des raisons techniques, nous ne sommes pas parvenus à lancer le protocole ViSer dont vous avez l’habitude sur ce smartphone. Veuillez nous en excuser.

Recharge

Le Nothing Phone (2) est compatible avec une charge de 45 W. Malheureusement, le smartphone n’est pas fourni avec un chargeur dans sa boîte. J’ai donc utilisé un chargeur officiel Samsung de 45 W pour l’essayer. Voici ce que cela a donné en partant de 5 % :

  • 5 minutes : 18 % ;
  • 10 minutes : 30 % ;
  • 15 minutes : 41 % ;
  • 30 minutes : 71 % ;
  • 45 minutes : 92 %.

Le Nothing Phone (2) intègre donc une charge plutôt confortable sans être la plus véloce du marché.

Nothing Phone (2) Audio : rien ne se passe

La partie audio n’est pas forcément l’aspect le plus intéressant du Nothing Phone (2). Il intègre deux haut-parleurs dont le son est franchement plat, très axé sur les médiums. Il n’y a que peu de basses.

Le Nothing Phone (2)

Le volume fourni est convenable et permettra d’entendre correctement une vidéo ou une musique. En outre, la qualité audio ne semble pas trop varier à mesure que l’on augmente le volume ce qui est un bon point.

Nothing Phone (2) Réseaux et communications

En appel, nous sommes ici face à un bon élève. Il coupe efficacement le micro lorsque l’on ne parle pas. Lorsqu’on parle, la voix va gagner un peu en gain en échange d’une filtration efficace, de quoi assurer une conversation claire et agréable. Lors de mon test, seuls le bruit d’une sirène de police et quelques voix de passants autour de moi ont pu filtrer.

Le Nothing Phone (2) est un smartphone 5 G. Il couvre toutes les bandes exploitées par les opérateurs en France et fait l’impasse sur le mmWave, comme la majorité des téléphones vendus en France.

Il intègre en outre le Bluetooth 5.3, le Wi-Fi 6 et une puce NFC.

Nothing Phone (2) Prix et date de sortie

Le Nothing Phone (2) existe en deux coloris : blanc et gris foncé. Trois configurations sont proposées pour trois prix différents :

  • 679 euros : 8 Go de RAM et 128 Go de stockage ;
  • 729 euros : 12 Go de RAM et 256 Go de stockage ;
  • 849 euros : 12 Go de RAM et 512 Go de stockage.
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Nothing Phone (2) Les questions les plus courantes

Quelles sont les différences entre le Nothing (1) et le Nothing (2) ?

Le Nothing Phone (2) se distingue du Nothing Phone (1) par plusieurs améliorations de design. Plus raffiné que son prédécesseur, le Phone (2) présente des bordures d’écran plus fines et une caméra selfie centrale. Le dos du téléphone est légèrement bombé, avec des LED du Glyphe réagencées pour une esthétique plus aboutie. Le témoin lumineux d’enregistrement a également évolué, passant d’un simple cercle à une petite barre. En termes de résistance, le Phone (2) améliore sa certification IP à IP54, offrant une meilleure protection contre les projections d’eau.

L’écran OLED du Nothing Phone (2) s’agrandit légèrement à 6,7 pouces, en raison des bordures réduites, mais conserve la même définition Full HD+. Malgré une légère baisse de la densité de pixels, l’écran bénéficie d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz et devient LTPO, permettant une variation de fréquence jusqu’à 10 Hz pour économiser la batterie. La luminosité maximale a été améliorée à 994 cd/m², et la fidélité des couleurs s’est améliorée avec un Delta E moyen de 2,76 en SDR. La couverture colorimétrique atteint 131 % du sRGB et 87 % du DCI-P3.

Le Nothing Phone (2) fonctionne sous Android 13 avec NothingOS 2.0, tandis que le Phone (1) est passé sous Android 13 et recevra également NothingOS 2.0. Les deux modèles offrent trois ans de mises à jour majeures d’Android et quatre ans de mises à jour de sécurité. Le Phone (2) promet une plus grande durabilité en termes de support logiciel.

En matière de performances, le Nothing Phone (2) marque une nette montée en gamme avec le SoC Snapdragon 8+ Gen 1, offrant de meilleures performances et un traitement des photos plus rapide. Le Phone (2) propose trois configurations de mémoire et de stockage, avec jusqu’à 12 Go de RAM et 512 Go de stockage. En comparaison, le Nothing Phone (1) avait un SoC Snapdragon 778G+ et offrait des configurations similaires, mais avec 8 Go de RAM pour la version intermédiaire. En photographie, le Phone (2) bénéficie de capteurs améliorés, dont un principal Sony IMX890, un ultra-grand-angle Samsung JN1, et une caméra frontale Sony IMX615 de 32 Mpx. La batterie est également légèrement plus grande à 4700 mAh, avec une recharge plus rapide de 45 W.

Design
9
Transparence, glyphe, finitions... on est servi. Le Nothing Phone (2) mêle originalité et confort. On adore. Dommage qu'il ne soit pas étanche.
Écran
7
L'Oled fait une nouvelle fois des merveilles et il est bien difficile de trouver un mauvais écran en 2023. Si nous sommes un peu tièdes, c'est avant tout, car il s'agit ici d'une note technique. Il paye une luminosité un peu faible et un DCI-P3 pas à 100 %. Mais ne vous inquiétez pas, pour 98 % des utilisateurs, ce sera bien assez.
Photo
8
Sans être le meilleur photophone de sa catégorie, le Nothing Phone (2) s'en sort haut la main avec une belle gestion des couleurs, un piqué satisfaisant, un mode portrait sympa et un mode nuit ok. On regrette juste une gestion du HDR un peu hasardeuse et l'absence de téléobjectif.
Performances
8
Les performances sont très satisfaisantes et la chauffe est maitrisée. Certes, il s'agit d'une puce de l'année dernière, mais au prix du Nothing Phone (2), c'est largement suffisant.
Logiciel
8
Nothing OS 2.0 propose d'utiliser votre smartphone presque exclusivement sans ouvrir le tiroir d'applications. En outre les petits usages du Glyph sont un vrai plus. Les trois ans de MaJ Android sont bienvenus.
Autonomie
7
L'autonomie est correcte, vous tiendrez la journée sans soucis. La charge commence à être confortable, mais on regrette que le chargeur ne soit pas fourni.
Note finale du test
8 /10
Le Nothing Phone (2) est un très bon téléphone qui vaut son prix. Il n'y a aucun doute là-dessus. La nouvelle puce permet de le propulser un cran au-dessus et tout le travail sur le design a payé. On a un smartphone puissant, agréable et bien fini entre les mains.

Nothing OS 2.0 est une interface très plaisante à utiliser également, avec un petit twist intéressant sur l'utilisation des widgets et de l'écran d'accueil. Le Glyph, qui s'apparente à un gimmick parfois un peu fatiguant, a au moins le mérite maintenant d'ouvrir la voie à de nouveaux usages.

Les petites faiblesses sont à trouver en photo, où un téléobjectif n'aurait pas fait de mal et où il y a encore un peu de travail avant de concurrencer un Pixel 7, vendu légèrement moins cher. L'autonomie n'est pas encore monstrueuse non plus, même si elle assure une journée d'usage sans trembler. Un chargeur dans la boîte aurait été le bienvenu.

À l'arrivée, le Nothing Phone (2) est un smartphone à qui l'on a du mal à reprocher beaucoup de choses, si ce n'est peut-être son prix. En approchant les 700 euros, il prend un risque et commence à devenir un investissement très important. Seuls les plus passionné·e·s devraient passer le pas. Une chose est sûre cependant, ils et elles ne le regretteront pas.

Points positifs du

  • Design unique, le Glyph 🤩

  • Performances sans chauffe excessive

  • Nothing OS 2.0 et sa proposition qui change

Points négatifs du

  • Pas de téléobjectif

  • Pas de chargeur fourni, pas étanche

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