Geohot : un kit de conduite semi-autonome pour toutes les voitures d’ici la fin de l’année

 

Le célèbre hacker geohot (sans majuscule) a l’ambition de proposer un kit pour rendre n’importe quelle voiture semi-autonome, à condition que le véhicule soit doté d’une prise diagnostique OBDII. Le kit se composera d’une simple caméra, dotée d’une intelligence artificielle, reliée à la voiture.

Geohot

En décembre dernier, geohot (à qui l’on doit le jailbreak de l’iPhone ou de la PlayStation 3) avait fait parler de lui dans le domaine de la voiture autonome en annonçant être capable de surpasser la Tesla Model S et son Autopilot avec son propre système maison. Un journaliste de Forbes vient de rencontrer l’homme dans son garage qui a bien évolué depuis, avec une équipe de quatre personnes et des ordinateurs beaucoup plus puissants.

Nvidia et Delphi intéressés

Entre temps, l’homme a en effet reçu la visite de nombreux grand nom de l’industrie, que ce soit le patron de Delphi qui travaille sur la voiture autonome, mais également le PDG de Nvidia qui a donné à Hotz plus de 30 000 dollars de cartes graphiques. Celles-ci permettent d’améliorer les algorithmes de deep learning qui analysent les milliers de kilomètres parcourus (une heure de conduite équivaut à 300 Go de données), mais aussi d »affiner le travail des différents capteurs en temps réel dans la voiture.

 

Une solution de conduite semi-autonome

Hotz ambitionne de proposer, d’ici la fin de l’année, une solution clé en main pour rendre n’importe quelle voiture – ou presque – semi-autonome. Le produit prendrait la forme d’une caméra à poser sur le tableau de bord, qui serait reliée à la voiture par le port OBDII qui équipe toutes les voitures neuves aux États-Unis depuis 1996 et 2004 en Europe. L’intelligence artificielle de cette caméra permettrait alors, si la voiture dispose de l’ABS et de la direction assistée électronique, de réaliser un freinage d’urgence, de se maintenir dans la voie, mais aussi d’activer une conduite autonome dans les embouteillages. L’homme espère alors que les cinq voitures les plus vendues aux États-Unis seront compatibles avec son système.

 

De nombreux obstacles

Geohot fait toutefois face à de nombreux défis, essentiellement technologiques, mais surtout légaux. Suite à la parution de l’article de Bloomberg en décembre dernier, la DMV (l’organisme américain en charge des cartes grises) a demandé à geohot d’arrêter de conduire une voiture autonome sur la voie publique. Depuis, il doit se contenter de voies privées, des circuits et des parkings. Difficile dans ses conditions de cumuler des données utiles pour les algorithmes, comme le font les Google Car et les Tesla chaque jour.


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