Test du HTC One X (S720e)

 

Le HTC One X est le nouveau smartphone porte drapeau de la marque taïwanaise. Après une année 2011 en demi-teinte, ce modèle sera-t-il de taille à affronter ses concurrents toujours plus féroces ? La réponse dans ce test bien évidemment !

HTC vient de mettre fin à l’exclusivité qui le liait avec Qualcomm, un acteur important dans le monde des processeurs ARM. Le One X dispose de la puce quadruple-coeur nVidia Tegra 3, que l’on retrouve par exemple sur l’Asus Transformer Prime. On la retrouvera prochainement sur le LG Optimus 4X HD, preuve que le très haut de gamme en 2012 sera une nouvelle fois marquée par la course à la puissance. Une autre déclinaison de ce smartphone sera proposée dans les pays disposant d’une connectivité LTE (que certains nomment la 4G), mais cette fois-ci avec un processeur double-coeur Qualcomm S4 et une mémoire interne de 16 Go.

2012 est aussi l’année de la démocratisation des écrans dits HD (avec une résolution de 1280 x 720 pixels), offrant une densité de pixels similaire au fameux Apple iPhone et son Retina Display. Il s’accompagne également d’un accroissement de la taille des terminaux, gagnant pratiquement un pouce de diagonale sur les écrans en l’espace de deux ans.

La fin de l’année 2011 a été un peu moins bonne que les semestres précédents pour HTC. Il explique ce phénomène par une gamme trop large. En 2012, au MWC trois nouveaux smartphones ont été annoncés et l’objectif est de contrer son concurrent direct Samsung, avec son fameux « Galaxy S3 ». En sortant le premier smartphone Android avec un quadruple-coeur, HTC espère bien se différencier… quitte à avoir un peu moins de recul sur la technologie.

Sachant que HTC mise énormément sur ce smartphone, va-t-il marquer le retour aux fondamentaux que beaucoup attendent ? Android 4 a (enfin) apporté une interface digne de ce nom au système d’exploitation, la couche Sense a-t-elle encore un intérêt ? De nombreuses questions qui auront forcément leur réponse dans ce test !

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Plan :

1] Présentation du téléphone 6] Internet
2] Le tour du propriétaire 7] Appareil photo/Caméra
3] L’écran 8] Multimédia
4] Sense 4.0 et Android 4.0 9] Performances et autonomie
5] Communication, téléphonie 10] Conclusion


1] Présentation du téléphone

1.1] La boîte

HTC fait dans l’originalité complète avec la boîte du One X. Entièrement recyclable et biodégradable, le taïwanais met en avant sa fibre écologique. Il ne s’arrête pas en si bon chemin, car l’encre utilisée provient de soja, également respectueuse de l’environnement. Enfin, 99% des matériaux sont renouvelables. Cette volonté a une forte symbolique, car la boîte est le premier contact avant d’avoir accès au smartphone. HTC montre que cet aspect est important, mais se différencie surtout de ses concurrents qui n’ont pas encore emprunté ce chemin.

La première impression est plutôt bonne avec les accessoires qu’a fourni HTC. Il n’y a certes pas d’écran de protection (comme sur le Xperia S), une chiffonnette ou une housse (comme sur le Nexus One), mais rares sont les constructeurs qui intègrent une grande variété d’accessoires directement à l’achat.

La réelle déception est que ce téléphone est certifié/marketé Beats Audio et on ne retrouve pas d’écouteurs de ce type. Toutefois, ceux fournis par HTC ont évolué et offrent une meilleure résistance que les précédents et disposent d’un câble droit (ils ne s’emmêlent pas). A titre purement personnel, je préfère cela à de l’intra-auriculaire, mais les goûts et les couleurs…

Plus précisément, nous retrouvons à l’intérieur :

– Le téléphone
– Le chargeur secteur
– Un câble microUSB
– Des écouteurs HTC
– Une « aiguille » pour ouvrir la fente pour la microSIM
– Quelques papiers ici-et-là

Les différents éléments reprennent la couleur du smartphone (blanc ou noir).

1.2] Les caractéristiques techniques

ModèleHTC One X
Version et interfaceAndroid Ice Cream Sandwich
avec HTC Sense 4
Ecran4,7 pouces
Résolution1280 x 720 pixels (HD)
TechnologieIPS Super LCD2,
capacitif et multipoint (10)
Densité de pixels312 ppi
Traitement contre les chocs & rayuresOui (Corning Gorilla Glass 2 - 3D)
Processeur (CPU)nVidia Tegra 3 (quadruple-coeur)
cadencé à 1,5 GHz
Chipset graphique (GPU)GeForce Mobile
Mémoire RAM1 Go
Mémoire Interne32 Go (dont ~26 Go disponibles pour l'utilisateur)
Support microSD-HCNon
APN / Caméra8 mégapixels + autofocus et flash (LED)
Webcam (caméra frontale)Oui, 1,3 mégapixels (en HD)
Vidéo1080p @30 fps (avec zoom)
Carte SIMmicroSIM
WiFiOui, a/b/g/n + WiFi Direct
DLNA / Hostpot WiFi
Hotspot Bluetooth / Hotspot USB
Oui / Oui
Oui / Oui
BluetoothOui, 4.0 + A2DP
RéseauxHSDPA 21 Mbps
HSUPA 5.76 Mbps
Beats AudioOui
NFC (Near Field Communication)Oui
Boussole / GPS / BaromètreOui / Oui / Non
Accéléromètre / GyroscopeOui / Oui
Capteur de proximité et lumièreOui / Oui
Sortie jack 3,5 mmOui
Port micro-USB / HDMIOui, "MHL"
(2 en 1)
Tuner FM (Radio)Oui, stéréo
avec RDS
Support DivXOui
Formats vidéos supportés.3gp/.3g2/.mp4/.wmv/.avi (MP4 ASP et MP3)
Formats audio supportés.aac/.amr/.ogg/.m4a/.mid/.mp3/.wav/.wma
Batterie1 800 mAh
Dimensions134,36 x 69,9 x 8,9 mm
Poids130 grammes

Résumons

Les plus Les moins
– Puce quadruple-coeur
– Ecran de 4,7 pouces
– Résolution HD
– NFC (enfin !)
– Pas d’écouteurs Beats Audio
– Batterie de 1800 mAh


2] Le tour du propriétaire

2.1] Aspect général

Il y a deux ans, le 3,7 pouces représentait le haut de gamme avec les HTC Desire et Nexus One. Un an après, les constructeurs sont progressivement passés vers du 4 pouces et la course à l’agrandissement ne s’est pas stoppée. Nous avons donc peu à peu aperçu des terminaux avec une diagonale de 4,3 pouces, jusqu’au Samsung Galaxy Note et ses 5,3 pouces. La Dell Streak (5 pouces) qui passait pour un ovni, est désormais un objet « standard » dans le monde de la téléphonie.

Les 4,3 pouces se sont accompagnés d’une question simple : vont-ils rentrer dans nos poches ? Pourra-t-on continuer de l’utiliser à une seule main ? Les deux réponses sont Oui. Le One X fait même plus grand avec ses 4,7 pouces, d’où cette interrogation logique. Contrairement au Galaxy Nexus, il dispose de touches sensitives, mais au final les dimensions entre les deux modèles sont similaires, car les bords sont plus réduits sur le téléphone HTC.

Il ne joue pas au jeu du « qui est le plus fin », mais il est bien plus léger et fin que les modèles précédents du taïwanais. Avec ses 130 grammes, il est à la fois facilement transportable, mais tient bien dans la main. Nous avons remarqué qu’au plus un téléphone est léger, au plus il a tendance à nous échapper des mains. Le choix de HTC est donc un excellent compromis dans ce domaine.

Si on est chez HTC, on parle forcément de design unibody. Alors que jusqu’à présent, nous avions accès à la batterie, le lecteur de cartes microSD et SIM, le taïwanais s’est inspiré du fameux iPhone, car l’unibody englobe la totalité du téléphone. Par conséquent, il n’y a plus d’accès à la batterie, il n’existe plus de lecteur de cartes microSD et l’emplacement pour les microSIM est accessible depuis l’extérieur via une aiguille qui est fournie dans la boîte.

Au niveau de la texture, sur les faces avant et arrière, il s’agit de polycarbonate que l’on retrouve habituellement chez le constructeur. Il y a toutefois une légère touche de plastique sur les tranches, mais la fragilité de l’appareil n’est pas à remettre en doute et son utilisation permet de donner un vrai « look » au téléphone. On notera par ailleurs, que ces différents éléments ne sont pas réceptifs aux traces de doigts, tout comme l’écran.

2.2] L’avant

Passons maintenant en revue les différents éléments de ce smartphone.

Sur le haut, il possède une caméra frontale de 1,3 mégapixels. Elle est plutôt dédiée au chat vidéo, mais elle peut également être utilisée pour prendre des photos (une comparaison est disponible dans la partie 6). Contrairement aux autres capteurs, celui-ci a pour particularité de prendre des clichés de 1280 x 960 pixels. Ce choix s’explique principalement par la résolution HD de l’écran, qui nécessite une image avec un plus grand nombre de pixels.

Sur le centre, on retrouve la grille du haut-parleur qui est utilisée lors d’un appel. A l’intérieur et sur la droite, une LED multicolore s’allume au gré des notifications. Juste en dessous, on observe le logo HTC qui est très proche des capteurs de proximité et luminosité (qui servira à modifier la luminosité de l’écran, si le mode automatique est activé).

Après avoir contemplé l’écran, on voit qu’Android 4.0 a fait son apparition. Alors que l’on avait auparavant quatre touches sensitives (Retour, Accueil, Menu et Recherche), on a désormais Retour, Accueil et Multitâche. Le dernier bouton était jusqu’alors accessible via un appui long sur Accueil. HTC a donc obéit aux nouveaux codes instaurés par Google : la disparition du bouton Menu.

HTC n’a donc pas fait le choix d’inclure ses touches directement sur l’écran. Mais cette zone est considérée par le système comme étant tactile, tout comme sur le Motorola Atrix.

L’inconvénient de l’utilisation des touches sensitives est qu’elle n’inclut pas le bouton Menu. Or toutes les applications ne ciblant pas Android 4.0 ont besoin de cet élément. Dans ce cas, le système va afficher la barre tactile que l’on retrouve sur le Galaxy Nexus.

Ce choix est très mal pensé dans la mesure où l’utilisateur se retrouve avec deux zones contenant des boutons et sans forcément comprendre pourquoi. HTC ayant été le premier a utilisé ce principe, c’est certes un effort pour obliger les développeurs à adapter leurs applications, mais les autres constructeurs devraient réfléchir quant à ce problème.

Vous noterez également qu’au format paysage, la zone se déplace vers la droite de l’écran (sur le haut ou bas de l’écran, en fonction de l’angle de rotation) et s’adapte au sens de vision.

Maintenant que nous avons fait la face avant, intéressons nous aux quatre tranches.

2.3] Les tranches

Le One X ressemble à ses prédécesseurs, avec sur le dessus, le bouton ON/OFF, ainsi qu’un micro sur la partie avant. Le bouton sert autant à déverrouiller le smartphone, qu’à l’allumer/éteindre. Notez qu’il bénéficie du démarrage rapide (suspend to RAM).

Sur la partie arrière, il y a l’emplacement pour la carte microSIM et une prise jack 3,5 mm. La fente à côté de la microSIM sert à l’ouvrir, à l’aide d’une aiguille qui est fournie avec le téléphone (un cure-dent pourra faire l’affaire pour les Mac Gyver dans l’âme si toutefois vous le perdiez). Pour le jack, notez que les améliorations Beats Audio fonctionnent avec tous les types d’écouteurs et casques. En simplifiant, cela permet d’obtenir un son avec des basses plus prononcées et un volume plus élevé.

Passons maintenant sur le côté gauche, qui permet de voir que le design est légèrement incurvé et que l’écran participe à cette forme. Sur cette partie, il n’y a que le port microUSB, qui sert à recharger le téléphone (avec l’adaptateur secteur ou un ordinateur), à transférer des données, à partager la connexion 3G et à afficher le contenu vers un écran externe en HDMI via un connecteur MHL dédié et non fourni.

Contrairement au Galaxy Nexus, HTC n’a pas utilisé le MTP pour ce transfert, préférant l’USB Mass Storage comme c’était le cas auparavant. Cela offre une plus grande compatibilité avec les systèmes d’exploitation, de faire plusieurs opérations à la fois mais ne permet pas d’être utilisé simultanément sur les deux supports (smartphone et ordinateur).

Changeons de côté, pour atteindre la partie droite. On retrouve le bouton les touches du volume. Rien de particulier à noter, si ce n’est qu’à chaque étape une tonalité de plus en plus aiguë est jouée.

Passons au pied du One X, qui ne contient qu’un micro. En étroite collaboration avec celui sur le dessus de l’appareil, ils permettent de réduire les bruits parasites et donnent à votre correspondant une meilleure qualité d’écoute.

2.4] L’arrière

Retournons maintenant le téléphone, qui laisse apparaître une surface en polycarbonate. Elle procure un excellent touché et n’est pas réceptive aux traces de doigts. Contrairement au One S, elle n’est pas « auto-nettoyante », mais est beaucoup plus résistante que du plastique classique aux diverses rayures.

Sur le haut, on distingue l’appareil photo de 8 mégapixels, qui est légèrement bombé. Lorsque le téléphone est posé, cet élément est en contact avec la surface. Si HTC a choisi un design incurvé, c’est notamment pour réduire au maximum ce phénomène. Il est accompagné d’un simple flash LED (blanc). Exit les doubles flash qui brûlaient l’image et dégradaient la qualité de la photo. Le taïwanais a présenté ce smartphone comme une sorte de « photofone » : il est globalement supérieur au Galaxy S II, mais rencontre des problèmes notables avec le focus autant en vidéo, qu’en photo.

Au centre, on retrouve le logo de la marque en relief. Légèrement en dessous et sur la droite, les cinq pins permettent de se connecter à un dock et recharger le One X (un modèle de dock propose du rechargement par induction). Un peu plus bas, ce sont les haut-parleurs. Que les possesseurs de Galaxy Nexus se rassurent, ce smartphone n’a aucun problème de son, qui peut même être très fort (vous n’aurez plus d’excuse si vous n’entendez pas le réveil).

Lorsque le processeur est fortement sollicité, la température va grimper en flèche pour atteindre les 46° selon le capteur de la batterie. La zone proche de l’appareil photo est alors presque brûlante et impossible à être utilisée. Sachant que ce comportement arrive très rapidement en jeu, c’est très problématique. La gravure en 40nm du nVidia Tegra 3 est la source de chaleur. Sur les tablettes ce comportement « à la Tegra 2 » semblait avoir disparu, mais sur le One X, cela fait extrêmement peur, notamment en ce qui concerne la durée de vie des différents matériaux.

Pour terminer, une vidéo (de mauvaise qualité je le reconnais) comparant les GPS. Le fix est rapide, pas le meilleur, mais reçoit un signal fort d’une dizaine de satellites au bout de quelques secondes.

Résumons

Les plus Les moins
– Design magnifique
– Fix rapide du GPS
– LED de notification
– Pas d’accès à la batterie
– Pas de lecteur microSD
– Chauffe excessive


3] L’écran

3.1] Sur le papier

La technologie utilisée dans ce smartphone est du Super LCD 2, une évolution du premier SLCD. Le SLCD est un dérivé de l’IPS que LG utilise dans ses terminaux par exemple. Il est plus économe en énergie, à partir du moment où des pixels blancs sont affichés à l’écran. Les blancs sont plus naturels que l’AMOLED, mais les noirs moins réalistes car les pixels sont éclairés. Au niveau des couleurs, elles sont bien moins criardes que sur de l’AMOLED.

3.2] En réalité

Au premier coup d’oeil, on voit une évolution depuis le SLCD : les couleurs sont plus vives et naturelles. Les blancs tirent moins vers le jaune et le noir est un peu plus noir. Cela explique donc pourquoi le thème foncé d’Android est la plupart du temps délaissé, afin d’essayer de préserver la batterie.

Pour ce qui est de la densité de pixels, elle atteint 312 pixels par pouce, ce qui est un excellent score. A titre de comparaison, le fameux iPhone 4 et son Retina Display font 326 ppp, là où la limite humaine se place à 330ppi. HTC a donc frappé fort.

Plutôt que de grands discours, voici un comparatif avec l’Asus Transformer (Super IPS+), un Motorola MotoLuxe (écran LCD TFT), un Galaxy Nexus (Super AMOLED HD) et un Nexus One (AMOLED). Le test a été réalisé grâce à l’application Screen Test d’Amberforg :

Le noir :

On remarque clairement que les noirs sont bien meilleurs que sur les LCD classiques, mais encore en deçà de l’AMOLED. On note au passage que le HTC One X n’est pas victime de « fuites de lumières » comme c’est le cas su l’Asus Transformer Prime.

Le blanc :

Sur le blanc, c’est à nouveau le HTC One X qui domine avec le blanc le plus proche de la réalité et le plus lumineux. On voit que les LCD classiques sont supérieurs aux AMOLEDs et plus particulièrement l’écran violet du Nexus One.

Le rouge :

Sur l’ensemble des couleurs, le même phénomène apparaît. Les deux LCD sont très proche de la réalité, mais le One X s’en éloigne, avec des tons plus pales. Chez l’AMOLED, c’est encore et toujours la fête au fluo.

Le vert :

Le bleu :

Un dégradé de couleurs :

Comparativement au Galaxy Nexus, le HTC One X offre des couleurs plus marquées sur le haut. En se déplaçant vers le bas, le téléphone de Samsung semble être plus contrasté.

Un dégradé en tons de gris :

Vous pouvez également visionner les pixels sur quatre terminaux différents (les photos ont été prises avec le même appareil, à la même distance et avec le même zoom) :

La Transformer Prime se fait distancer avec son écran HD et une densité de pixels plus faible.

L’écran est type Corning Gorilla Glass 2, ce qui offre les mêmes qualités de résistance que son prédécesseur, mais dans un format 20% plus fin. Il est également qualifié de 3D, car il est courbé sur les côtés.

Pour ce qui est du multitouch, gros carton rouge ! Par défaut, le geste permettant de lancer Media Link (trois doigts vers le haut) est activé. Or, le système bloque l’écran en mode dualtouch et seuls deux points sont reconnus à la fois. Pire, si on met trois doigts sur l’écran, plus un seul n’est reconnu (cf photo). Or des jeux et applications ont besoin de plus que deux doigts et ce n’est qu’en cherchant dans les options, que l’on se rend compte qu’il est bien multitouch 10 points. Madame Michu ne trouvera jamais cette option (qui n’est pas traduite en français en plus !)

Le test a été réalisé avec MultiTouch Tester de the511plus :

Pour ce qui est des traces de doigts, il se comporte plutôt bien et est même supérieur à bien d’autres modèles.

3.3] En extérieur

Les LCDs sont généralement supérieurs à l’AMOLED lors du passage en extérieur. Il faut oublier l’utilisation de l’écran avec la luminosité au minimum, qui est tout simplement illisible. Mais avec la barre au maximum, aucun problème à noter, si ce n’est forcément une consommation accrue.

Les angles de vues sur le One X sont impressionnants, avec quasiment 90° de visibilité.

Résumons

Les plus Les moins
– Il est somptueux !
– Les noirs sont plus noirs
– Les blancs sont plus blancs
– Résolution HD
Multitouch désactivé par défaut
– Consommation importante de l’écran


4] Sense 4.0 et Android 4.0

Android 4.0 (Ice Cream Sandwich) a apporté un changement radical au niveau de l’interface, déjà introduit dans la version 3.0 (Honeycomb), mais qui n’était disponible que sur les tablettes. HTC Sense avait jusqu’à présent une forte valeur ajoutée, car venait combler les faiblesses d’Android. Mais aujourd’hui qu’en est-il ? Sense 4.0 a-t-il su profiter des modifications introduites par Google pour n’en tirer que le meilleur ?

4.1] Le launcher

Le launcher (ou bureau) est l’élément principal, car c’est à partir de lui qu’on lance les différentes applications. Il contient également des widgets, qui sont aujourd’hui une grande force de différenciation sur le système de Google. Sense 4.0 conserve ses forces : le multitouch qui affiche l’ensemble des bureaux, la possibilité d’ajouter jusqu’à 7 bureaux, mais aussi sa faiblesse : l’impossibilité d’afficher l’interface au format paysage. Difficile de dire sans avoir mis les mains dans le cambouis, mais il semblerait que le launcher ait été ré-écrit, dans la mesure où il adopte de nombreuses fonctions d’Android 4.0.

Le passage à Sense 3.0 apportait son lot de nouveautés. Mais HTC avait voulu en faire trop : animations de partout, des dizaines de widgets pas tous utiles… Sense 4.0 marque une simplification de l’interface. L’animation qui consistait à faire défiler l’ensemble des bureaux en glissant rapidement son doigt à l’horizontale a été supprimée. Plus généralement, les animations ont été raccourcies et moins nombreuses.

Bien que la résolution d’écran soit plus grande, HTC a conservé sa grille de 4×4. La barre de recherche persistante sur chaque bureau n’est pas présente comme sur Android de base, ce qui laisse de gros espaces entre les différents éléments. Pour vous déplacer d’un bureau à l’autre, vous pouvez glisser votre doigt dans la direction souhaitée, comme avec n’importe quel autre launcher. Vous remarquerez que le dock fait très FroYo, mais la personnalisation de cet espace est une véritable avancée.

Un appui long sur le bureau (dans un espace vide) permet d’ajouter des widgets. Ce n’est pas la même méthode que sur Ice Cream Sandwich et c’est réellement plus naturel que de devoir lancer un menu. Il est toutefois dommage que pour modifier le fond d’écran, il faille aller dans des menus très obscurs Paramètres -> Personnaliser. Le chemin d’accès à la fonction est très compliqué, pour au final une modification mineure et usuelle.

Une nouveauté introduite dans Ice Cream Sandwich et également dans Sense 4 est la possibilité de créer des dossiers d’applications. Il faut pour cela déplacer une icône sur une autre et le dossier est immédiatement créé. Pour l’annuler, il suffit simplement de déplacer l’application vers l’extérieur. Notez que chaque dossier peut avoir un nom, ce qui permettra de le différencier. Il est possible d’utiliser des dossiers dans le dock.

4.2] Le lanceur d’applications – widgets

Auparavant, le lanceur d’applications sur les téléphones était une zone défilante verticale. Désormais, les applications sont classées sous la forme de pages qui défilent horizontalement. La liste est classée par ordre alphabétique ou par date.

Un clic long sur une application permet d’ajouter un raccourci vers celle-ci sur le bureau. Mais tout comme sur Honeycomb, cette manipulation permet de désinstaller ou d’avoir accès à ses informations. Cela est très pratique, car la désinstallation est bien plus simple qu’auparavant, car il fallait fouiller dans les méandres d’Android.

Sur le dessus de l’écran, vous noterez qu’un raccourci vers le Play Srore est inclus. Sur le bas, on retrouve les deux rubriques Fréquent et Téléchargements.

Pour accéder aux widgets, raccourcis ou applications, il faut simplement faire un clic long sur le bureau. Vous verrez l’ensemble des widgets d’Android de base, mais aussi ceux de HTC. Deux nouveautés à signaler : la possibilité de ne choisir qu’un type de widget pour voir ses différentes apparences et une zone de recherche.

Depuis Android 3.1, les widgets sont redimensionnables (horizontalement – verticalement) et scrollables. Par conséquent, beaucoup plus d’informations sont accessibles, pour notre plus grand bonheur. Certains widgets HTC en bénéficient.

4.3] Les notifications

Grand nettoyage de printemps sur cette partie, car la zone était découpée en deux parties depuis Sense 2.1. La première affichait les notifications de manière classique et la deuxième permettait d’allumer/éteindre certains éléments du smartphone. Dans Sense 4.0, on ne garde plus que les notifications.

La simplification est à mon goût trop importante, car ces raccourcis étaient réellement pratiques, notamment lorsqu’on se trouvait dans une application et que l’on cherchait à allumer le WiFi par exemple. Il faudra se tourner vers des applications du Play Store pour qu’une notification affiche ces raccourcis.

Pour ce qui est des notifications, il suffit de glisser son doigt vers la droite ou la gauche pour en supprimer une seule à la fois, comme c’était le cas sous la fameuse ROM CyanogenMod par exemple.

Un autre ajout est l’accès depuis l’écran des notifications à ces éléments. Selon le type de verrouillage choisi, l’application reliée ne pourra logiquement pas se lancer.

4.4] L’écran de déverrouillage

On conserve l’écran de déverrouillage de Sense 3.0, avec le cercle permettant soit de déverrouiller, soit de lancer l’application qui aura été glissée à l’intérieur. Parmi les éléments qui peuvent être affichés juste au dessus : la météo, productivité (affichage des notifications, des rendez-vous…), un album photo, le flux d’amis, les contacts, l’horloge ou les valeurs boursières.

La grande nouveauté d’Ice Cream Sandwich est la possibilité de déverrouiller directement avec de la reconnaissance faciale. Ce système a montré ses limites dans la mesure où une simple photo est reconnue. Sa sécurité est donc qualifiée de faible. Pour ce qui est du fonctionnement, il suffit de rester plusieurs secondes devant la caméra frontale pour que le téléphone vous reconnaisse. Sachant que le système n’est pas fiable, il faut également choisir un code PIN ou un schéma.

Mais avant que le déverrouillage par reconnaissance faciale ne se lance, il faut au préalable avoir utilisé le cercle (présenté juste avant). Quel est l’intérêt d’avoir les deux simultanément ?

Contrairement au Galaxy Nexus, à chaque fois que vous passez et revenez en mode avion, le code PIN est redemandé : une sécurité supplémentaire, mais une lourdeur de plus !

4.3] Les personnalisations

Le bureau et l’écran de déverrouillage sont modifiables en vous rendant dans les Paramètres -> Personnaliser. Vous pouvez choisir des thèmes, qui modifient les widgets et le fond d’écran du bureau. Les skins font la même chose que les thèmes, mais modifient la couleur (ici ce qui est en vert dans l’onglet), ou encore la couleur du cercle sur l’écran de déverrouillage.

Grâce à HTC Hub (pas le site, l’application), vous pouvez télécharger du contenu additionnel (non fonctionnel au moment des tests).

4.6] Les claviers

Le clavier de HTC a relativement peu évolué : il arrive à occuper plus de la moitié de l’écran (ce qui sur un 4,7 pouces est tout simplement énorme), les flèches sur le bas ne sont pas supprimables et il ne propose de dictionnaire intelligent comme Swiftkey en prédisant les mots. Il offre également un « Swype-like » très performant, meilleur selon moi que le clavier officiel, mais en deçà de la version de Sony.

Une nouveauté appréciable est l’intégration d’un correcteur orthographique. C’est une bonne nouvelle, d’autant plus qu’il n’est pas lié au clavier. Pour chaque mot et s’il est incorrect, un trait rouge sera tracé juste au dessous (un petit air d’iOS ici). En cliquant dessus, une liste de suggestions apparaîtra, avec la possibilité d’ajouter au dictionnaire.

4.7] Multitâche

Android possède un vrai multitâche, dans la mesure où ce n’est pas parce qu’une application n’est pas au premier plan, qu’elle ne peut pas continuer à s’exécuter (ex : téléchargements, écoute de musique, navigation GPS…). Jusqu’à présent pour avoir accès aux 8 dernières applications lancées, il fallait faire un appui long sur Menu. Etant supprimé, un bouton dédié le remplace et affiche : le nom, l’icône et un aperçu de chaque application dans une liste verticale ou horizontale (selon l’orientation). Un swipe vers le haut permet de supprimer une application de la liste.

4.8] Captures d’écran

Faire des captures d’écran sur les HTC de 2011 était plus ou moins compliqué d’un modèle à l’autre. Android 4.0 met tout le monde d’accord, avec le raccourci Volume Bas + Bouton ON/OFF, qui marche très bien. Avec l’ajout d’un item dans les notifications, il suffit de cliquer dessus pour le voir.

Seulement gros point noir : prendre une capture d’écran sert généralement à la partager. Or ici en cliquant sur la notification, on va uniquement pouvoir visionner les détails. Pour accéder au menu Partage, il faut aller dans la Galerie. Quelle implémentation étrange…

4.9] Mode voiture

HTC a pensé aux conducteurs avec une interface optimisée pour la voiture. Son objectif n’est pas forcément de servir de navigation, mais de donner accès aux fonctions essentielles sans devoir se déplacer dans de nombreux menus.

Sur l’écran principal, on peut voir la météo, ainsi que la connectivité de l’appareil. Quatre grosses icônes donnent accès à la Musique, à la Radio Internet (également affichables en glissant son doigt de gauche à droite) et aux Contacts et à la Navigation (affichables dans le sens inverse).

Pour ce dernier élément, on peut voir les stations les plus proches, l’info trafic, les parkings. Elément qui est passé à la trappe par beaucoup d’observateurs, il est possible de choisir sa destination en montrant une photo. L’algorithme de Google Goggles doit probablement être utilisé. Pour l’instant, cela relève plutôt de la démonstration technique, mais HTC a le mérite de l’introduire dans un produit grand public.

Je n’ai pas pu tester cette fonctionnalité en conditions réelles, mais l’interface a été pensée pour éviter le maximum de clics et ainsi que vos yeux soient le moins détournés de la route.

Résumons

Les plus Les moins
– Simplification de HTC Sense
– Dossiers d’applications
– Widgets redimensionnables – scrollables
– Possibilité de prendre facilement des captures d’écran
– Accès aux fonds d’écran peu intuitif
– Perte des raccourcis depuis l’écran de notification
– Impossible de partager directement une capture d’écran

HTC a raison de continuer à développer Sense, car cette couche lui permet clairement de se différencier. Aujourd’hui, l’écart avec Android de base s’est réduit, mais des fonctionnalités utiles sont encore là. Je regrette que certains éléments n’aient pas été pris en compte par HTC, mais la simplification était nécessaire après un Sense 3 qui était parti un peu dans tous les sens, mais certainement pas celui des utilisateurs.


5] Communication, téléphonie

Bien que les performances et autres applications soient importantes pour le HTC One X, il ne faut pas oublier l’essentiel : il est un téléphone avant tout.
Au niveau de son débit d’absorption spécifique, il atteint 0,909 W/kg (la valeur maximale autorisée en Europe est de 2 W/kg), ce qui n’est pas forcément un mauvais score. En effet, un DAS peu élevé émet moins d’ondes… mais capte moins bien le réseau. Une valeur inférieure à 1 W/kg est donc acceptable.

5.1] Fonction téléphonie

Commençons assez simplement par l’application Téléphone. L’écran d’accueil affiche les derniers appels (reçus/envoyés/ratés), ainsi que le clavier numérique, sur lequel on retrouve un raccourci vers la messagerie (doit être configurée manuellement si acheté nu). Au niveau de la qualité sonore pendant un appel, il n’y a rien à dire, autant avec le haut-parleur interne, qu’externe ou encore qu’avec les écouteurs fournis.

Dans les trois autres onglets, on retrouve les classiques Contacts, Groupes et Historique d’appels. Rien de neuf là derrière, donc inutile de s’appesantir. Vous aurez peut-être noté que les applications HTC ont souvent des onglets sur le bas. Vous pouvez à chaque fois les réordonner dans l’ordre que vous souhaitez ou en masquer. En glissant son doigt sur les onglets, vous pouvez également avoir un bel effet de transition en forme de cube.

5.2] Consommation

Sur Ice Cream Sandwich, vous pouvez suivre la consommation de votre data Internet. Mais Sense ajoute le suivi des minutes et des SMS/MMS. Une fonctionnalité tellement simple que Google n’y a pas pensé ! Il y a bien moins de détails, mais permet d’établir votre consommation actuelle à condition que vous n’utilisiez qu’un seul téléphone.

5.3] Contacts

En cliquant sur le profil d’une personne, on voit que l’ensemble des réseaux sociaux sont intégrés et que les différents profils ont été regroupés en une seule et même entité. On a ainsi le Twitter, le Google+ et le Facebook qui sont affichés dans l’onglet Mises à jour. Le dernier onglet affiche la Galerie Facebook du content.

5.4] SMS/MMS

Pour la gestion des SMS/MMS, rien de très révolutionnaire à noter si ce n’est une interface plus Ice Cream Sandwich.

5.5] Agenda

L’agenda subit un fort bouleversement et se rapproche du look Honeycomb. Les informations sont bien plus claires qu’auparavant et le planning d’une semaine / quotidien offre même du pinch-to-zoom, pour bien voir tous les détails.

A part cela, l’application a peu évoluée, mais était déjà riche en fonctionnalités auparavant.

5.6] Notes

Sur la Flyer, vous pouviez prendre vos notes avec vos stylets et les synchroniser avec Evernote. Sur le One X, vous pouvez faire la même chose avec l’application Notes. Chaque item peut contenir une image, de l’audio, de la vidéo, un document, un fichier, ou un joli dessin de votre part.

5.7] Friend Stream

Friend Stream est un agrégateur de réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Rien de particulier à noter, si ce n’est que les éléments qui se trouvent ici seront présents sur les fiches des contacts (la Galerie ou le flux d’actualités).

Résumons

Les plus Les moins
– Assemblage des contacts en doublon
– Fiche contact regroupe les informations des réseaux sociaux
– On se demande à quoi sert Friend Stream, qui est toujours aussi basique


6] Internet

Qui dit smartphone, dit également connexion à Internet. En 3G/3G+, la vitesse est semblable à mes précédents smartphones. Pas de problème de switchs incessants entre 2G et 3G comme c’était le cas passé un temps sur certains androphones.

6.1] Sensibilité du WiFi

La référence dans ce domaine est Samsung et clairement le One X fait aussi bien, voir même mieux. La sensibilité du WiFi est très bonne, tout comme la vitesse. Comme vous pouvez le constater sur cette capture, le One X détecte à la fois plus de réseaux et avec un meilleur signal (selon les réseaux) que tous ses concurrents.

Pour rappel, la puce WiFi est compatible a/b/g/n (2,4 GHZ / 5GHz) et WiFi Direct.

6.2] Consommation data

Une nouvelle fonctionnalité ajoutée dans Ice Cream Sandwich est la possibilité de visionner de manière très fine la consommation de données. Elle se révèle très pratique lorsque les connexions sont soumises à une limite ou une bride. Des paramètres globaux peuvent être appliqués ou en fonction du type de connexion (3G et WiFi). Cet écran se caractérise par son graphique qui affiche en vert (et non pas en bleu comme sur le thème Holo) le volume de données consommées. Il est possible de mettre en place un seuil d’alerte, qui est ici représenté en vert pomme. Pour compléter, un plafond peut même être fixé afin de stocker toutes les connexions, jusqu’au prochain renouvellement.

Sur le dessous (ou juste à côté sur la photo), on observe l’ensemble des applications qui sont classées en fonction des données utilisées. Sur le graphique, deux barres permettent de modifier la plage utilisée et par conséquent font varier les données affichées sur le dessous. Pour chaque application, deux données sont disponibles : la consommation au premier plan et en arrière plan. Alors que la première est contrôlable, la deuxième est davantage plus soumise à l’application. Google ayant pensé à tout, il a rajouté une option permettant de stopper les données en arrière-plan. HTC a simplement modifié le thème pour opter pour des couleurs plus claires, plus adaptées à du Super LCD.

Petit regret, la fonctionnalité est un peu cachée, car faut cliquer sur le Plus des Paramètres et ensuite utilisation. Vous noterez que HTC a rajouté des options pour gérer la consommation voix et SMS, mais nous avons déjà abordé ce sujet dans la rubrique précédente.

Le partage de connexion peut être effectué en WiFi ou en USB comme jusqu’à présent. Mais depuis Ice Cream Sandwich, vous pouvez utiliser du Bluetooth.

6.3] Navigateur

Le navigateur a toujours été l’élément clé des smartphones. Bien que le catalogue de l’Android Market s’enrichisse très rapidement d’applications natives, de nombreux sites n’ont pas encore franchi le cap du mobile. C’est ainsi qu’à chaque version, chaque acteur (Apple, Google ou Microsoft) se lancent une pique en disant « c’est moi le plus fort ». A l’heure actuelle, Android est presque partout le leader dans les benchmarks. Mais la magie des chiffres est souvent éloignée de la réalité.

Le navigateur par défaut n’est pas Chrome, mais utilise WebKit, le même moteur de rendu. En ayant essayé les deux, ce sont principalement les fonctionnalités qui font la différence entre les deux. Un élément fort pratique qui mériterait d’être généralisé sur Android est la fonction Lecture. Elle consiste à éliminer tout contenu visuel, publicitaire, pour ne garder que le texte principal.

La gestion des onglets n’a pas changé et ne reprend pas le principe du multitâche d’Ice Cream Sandwich. Sur une liste verticale, on retrouve l’ensemble des sites ouverts et grâce à un déplacement de son doigt vers la droite ou la gauche, on ferme alors cet onglet. Imaginons que vous deviez prendre le train et qu’une page web vous intéresse. Vous savez très certainement que les débits sont très variables et l’enregistrement des données sur la mémoire est l’idéal. C’est précisément ce que propose la nouvelle fonction « Pages enregistrées ».

Les sites ont généralement deux versions : une classique pour les ordinateurs et une deuxième dédiée aux mobiles (et dans une moindre mesure, une troisième pour les tablettes). L’affichage de la bonne version s’effectue à l’aide de l’User Agent (= le nom du navigateur). Seulement les versions mobiles sont souvent limitées en fonctionnalités et le passage à la version classique s’impose. Jusqu’à présent, il fallait passer par un about:debug, puis changer l’UA String vers celui d’un ordinateur… Bref, une démarche compliquée, qui est simplifiée par un bouton « Voir version ordinateur ». La page se recharge alors et affiche la bonne version : fonctionnalité très très utile ! La même chose pour le plugin Flash Player, vous pouvez ou non l’activer rapidement.

Cette version hérite des ajouts d’Android Honeycomb. On peut notamment citer la saisie automatique des formulaires, la connexion automatique à son compte Google, ou encore une gestion de la bande passante.

Honeycomb s’est aussi démarqué par ses « Labs », célèbres sur le navigateur Chrome. On les retrouve logiquement sur Android 4.0 et Sense, avec seulement :

– Commandes rapides : Suppression de toutes les barres de l’application pour n’afficher plus que le contenu. Les fonctionnalités sont accessibles en appuyant sur les coins de l’écran.

Pour ce qui est du respect des normes, on voit des progrès significatifs. Mais comme dit juste au-dessus, ce n’est pas parce que des balises sont gérées, que l’on a forcément le comportement attendu et une fluidité exemplaire.

Pour ce qui est des benchmarks, le navigateur est performant :

Smartphone HTC One X Google Galaxy Nexus HTC Titan Nokia Lumia Apple
Nouvel iPad
Système
d’exploitation
Android 4.0 Android 4.0 Windows Phone 7.5 Windows Phone 7.5 OS 5.1
Score (ms) 2112.5 1969 6387 6790 1820
Vellamo 1567 1168 Non disponible Non disponible Non disponible


6.4] E-Mail

Je ne vais pas vous présenter l’application officielle GMail, mais plutôt E-Mail de HTC qui gère les comptes Microsoft Exchange, GMail, Yahoo!, Hotmail et du POP3/IMAP. Vous serez ravis d’apprendre que contrairement à l’application officielle, vous pouvez zoomer sur le contenu des messages (Ceci est un révolution !), mais il n’y a pas de push, juste une synchronisation intelligente, qui permet par ailleurs d’économiser de la batterie.

Pour le reste, c’est essentiellement un client mail classique avec recherche offline et online, des dossiers, des tris…

Résumons

Les plus Les moins
– Navigateur performant
– Possibilité de désactiver Flash Player rapidement
– Consommation de données
– HTML5 loin d’être prêt à remplacer les applications natives


7] Appareil photo/Caméra

Le HTC One X a été présenté comme un « photofone » avec son capteur de 8 mégapixels. Tient-il ses promesses ? Arrive-t-il à dépasser le Samsung Galaxy S2 ?

Nous regrettons l’absence d’un bouton pour accéder au mode photo, faire le focus ou prendre directement le cliché. De plus en plus de terminaux l’utilisent chez Sony et Motorola, dommage que HTC ne s’engouffre pas dans la brèche.

7.1] Appareil photo

Grâce à Android 4.0, le One X bénéficie d’aucune latence (ou infime en tout cas) entre l’appui sur le bouton et la prise d’une photo. Son capteur de 8 mégapixels fait jeu égal et dépasse même le Samsung Galaxy S2, qui régnait en maître jusque là. Il est toutefois légèrement moins bon qu’un Sony Xperia S, mais bénéficie d’une taille d’image plus facilement partageable sur les réseaux sociaux.

Seulement le smartphone de HTC est atteint d’un problème très gênant : un focus très aléatoire. Sur les paysages, vous n’aurez absolument aucun problème. Mais à partir du moment où la cible est proche (une fleur par exemple), impossible pour lui de se focaliser au bon endroit (le tactile « touch-to-focus » indique sur quel élément il doit s’effectuer). Dans le meilleur des cas, il se concentrera sur un élément à mi-distance (un deuxième pétale). Je pense qu’il s’agit d’un problème logiciel, car au MWC, la partie photo semblait à la fois plus stable, performante et offrait des résultats de qualité. Sur cette version commerciale, l’écran se met à clignoter parfois, l’application se ferme toute seule… Une impression de travail inachevé entache cette partie photo, alors que HTC en a pourtant fait un argument commercial.

Après avoir mis en avant les défauts qui semblent temporaires, passons aux qualités et au travail qu’a effectué HTC pour se différencier toujours plus. L’objectif est un 28 mm f/2,0 et offre donc un format grand angle, qui est d’autant plus appréciable sur un écran de 4,7 pouces. Pour palier au problème de faible luminosité, un capteur BSI est intégré, mais le syndrome de bruitage affecte tout de même ce smartphone. HTC utilisait auparavant un double flash LED et vient de le remplacer par un seul. Les photos sont moins brulées et c’est donc un progrès notable. Ce flash est également intelligent dans la mesure où il va s’allumer en fonction de l’éclairage (normal…), mais surtout en fonction de la distance entre le sujet et le capteur.

Quelques caractéristiques :

– Focale : 3,03 mm
– Angle de vue horizontal : 63,4°
– Angle de vue vertical : 49,6°
– Fichiers générés au format JPEG (qualité 95%) au format 3264 x 1840 pixels.

Au niveau des paramètres, l’application offre :

– Un retardateur (désactivé / 2 sec / 10 sec)
– Résolution de l’image (8 mégapixels / 5 / 3 / 1 et VGA)
– Balance des blancs
– Ajustements de l’image (exposition, contraste, saturation et netteté)
– ISO (Auto / 100 / 200 / 400 / 600)
– Balance des blancs (Auto / Incandescent / Fluorescent / Lumière du jour / Nuageux)
– Prise continue (Activé / Limiter à 20 images / Examen auto)
– Détection de visage
– Capture automatique du sourire
– Grille
– Transfert automatique vers Dropbox

Voici deux clichés pris la journée :

Deux autres de nuit :

Une nouveauté d’Ice Cream Sandwich est la possibilité de prendre des panoramas. Google a opté pour la solution consistant à maintenir le téléphone dans ses mains, plutôt que de prendre plusieurs photos successives à des points donnés. HTC a préféré utiliser cette deuxième alternative et le résultat n’est pas convainquant.

Alors que les images se juxtaposent assez naturellement avec la méthode Google, celle de HTC affiche des escaliers et on distingue que plusieurs photos ont été collées. A nouveau je pense que le taïwanais est allé un peu trop vite dans ce domaine, car le Titan (un Windows Phone certes) est très bon et les différences de luminosité sont gérées.

La photographie HDR « High Dynamic Range » est à la mode. Cette technique consiste à assembler 3 photos : une correctement exposée, une sur-exposée et une autre sous-exposée. L’intérêt est de pouvoir représenter ou de mémoriser de nombreux niveaux d’intensité lumineuse dans une image. Voilà deux exemples pris avec le smartphone de HTC. Pour rappel, nous avions trouvé au MWC que sa qualité était supérieure à l’Apple iPhone 4S.

La caméra frontale voit sa qualité s’améliorer avec un capteur de 1,3 mégapixels (focale de 2,18 mm) et réalise des vidéos en 720p pour s’adapter à la taille de l’écran du One X. Bonne nouvelle, car le capteur réalise également de beaux clichés. Voici un comparatif caméra dorsale/frontale :

Vous pouvez également appliquer des effets au moment de la capture, afin d’éviter un post-traitement. Vous allez notamment pouvoir tordre la photo, faire une vignette, choisir une profondeur de champs, solariser, postériser, donner un style vintage… et bien d’autres.

Pour certains, l’intérêt du mode rafale est d’obtenir plusieurs photos d’une scène similaire et d’en choisir uniquement la meilleure. HTC a implémenté ce comportement : il faut pour cela laisser son doigt appuyé sur le déclencheur.

Découvrez dans ce diaporama, de nombreuses photos prises avec le One X :

7.2] Caméra

L’interface est commune entre photo et vidéo, ce qui évite des temps de chargement inutiles [et de vous ré-expliquer une deuxième fois les fonctions de l’application ;)]. Alors que la prise est immédiate en mode photo, il faudra patienter 3-4 secondes avant que l’enregistrement de la vidéo ne commence réellement. A son lancement, elle saccade même sur l’écran, mais le fichier généré respecte bien la fluidité attendue.

Au niveau des paramètres, ils sont moins nombreux :

– Activation de la stabilisation vidéo
– Enregistrer ou non l’audio
– Enregistrer ou non en stéréo

Les effets en temps réel d’Ice Cream Sandwich n’ont pas été intégrés, tout comme le mode timelapse. Toutefois, un mode vidéo au ralenti est inclus. Il permet de filmer une scène normale et ensuite de générer un film ralenti. 1 seconde réelle = 4 secondes au ralenti. L’effet était sublime au MWC, mais comme vous pourrez le constater dans la vidéo ci-dessous, on est en 480p et ca pixellise énormément. Je pense à nouveau que HTC a raté cette partie, la mise à jour est donc urgente !

Vous remarquez également que le focus est à la peine, principalement dans un environnement sombre. Alors même que je ne bouge pas et que la scène est quasiment fixe, il va à plusieurs reprises essayer de retrouver le focus idéal, ce qui engendre un flou temporaire, très désagréable.

Voici la vidéo de nuit :

Une autre de jour :

Vidéos au ralenti :

7.3] Editeur de film

Une fois que vous avez pris une ou plusieurs vidéos ou photos, vous pourrez réaliser un montage directement depuis le One X. Cette fonction était déjà présente dans les téléphones de 2011, mais a pris un sérieux coup de vieux face à Movie Studio de Google, car les éléments personnalisables se comptent sur les doigts d’une main.

Pour chaque projet, on peut intégrer des vidéos, des photos et du son (un seul par vidéo). On choisit un thème parmi Anniversaire, Formel et Voyage et les transitions entre les différents éléments se génèreront tous seuls. L’avantage est une extrême simplicité, mais aussi un défaut majeur quand on voit ce que Google propose (et que HTC aurait pu très facilement intégrer) ou Apple et son iMovie.

Voici un exemple de montage avec des photos :

Résumons

Les plus Les moins
– Capture instantanée
– Mode rafale
– HDR
– Application Photo non finalisée ?
– Qualité des photos variable
– Focus loin d’être bon
– Editeur vidéo décevant
– Pas de bouton physique pour prendre des photos


8] Multimédia

HTC Sense a toujours amélioré l’aspect multimédia d’Android, qui, il faut le dire, est très pauvre.

8.1] Galerie

La Galerie n’a pas connu le même vent de fraicheur qu’Ice Cream Sandwich, mais elle était déjà complète. On retrouve toutes vos photos et vidéos. Le mécanisme de partage est toujours présent, mais plus intelligent ! A l’utilisation, vous noterez que l’application apprend quel outil de partage est le plus utilisé et le mettra alors en première position de la liste.

Si vous n’avez pas appliqué les effets directement lors de la capture, vous pourrez ici modifier le contraste ou appliquer divers effets à la Instagram.

8.2] Lecture de vidéos

Grâce au nVidia Tegra 3, l’ensemble des formats vidéos sont supportés. Le fameux H.264 High Profile est lisible, mais uniquement si le décodage est fait au niveau logiciel. L’application de base utilisant l’accélération matérielle, il faudra donc vous tourner vers l’excellent MX Video Player :

Ce type de décodage est en revanche consommateur en calcul, réservez le 720p pour quand vous êtes proches d’une source de courant.

Pour ce qui est du partage du contenu, les vidéos comme les photos de la Galerie peuvent être affichées sur un écran externe. Il y a pour cela le DLNA, le WiFi Direct ou encore le MediaLink. Ce dernier est un accessoire qui se connecte à votre télévision en HDMI. Mais entre le boîtier et le téléphone, tout est transmis sans fil. Plus besoin de se lever pour changer le contenu !

8.3] Musique

L’application Musique reprend un peu le principe de Windows Phone, à savoir proposer une sorte de hub, qui liste toutes vos applications musicales. Ici Spotify a été téléchargé sur le Play Store et a automatiquement été reconnu. L’interaction s’arrête ici, car ensuite l’application est lancée, mais c’est un début de convergence prometteur.

Pour ce qui est du lecteur en lui même, rien de très très transcendant, il fait son job correctement. On notera la présence d’un égaliseur ou la possibilité de chercher rapidement les paroles avec SoundHound.

Les améliorations Beats Audio sont désormais compatibles avec l’ensemble des applications du Play Store. De plus, quel que soit votre écouteur ou casque, vous pourrez l’utiliser sans aucun problème. En revanche, l’équaliseur est très pauvre, car vous ne pourrez choisir que des profils prédéfinis. Il n’est pas possible de modifier vous même les différents réglages. Pour les audiophiles qui aiment Beats Audio, c’est une déception, mais rassurez vous le Play Store vous dépannera toujours.

8.4] Radio FM

Vous présenter l’application FM, quel intérêt ? Elle est belle tout simplement ! Plus sérieusement, elle fait son boulot et affiche un design et des animations simples, mais intuitives. La qualité de la FM est correcte, tout en sachant qu’il faut que le téléphone ne soit pas en mode avion et qu’un casque audio compatible soit connecté.

8.5] HTC Watch

HTC Watch est un service pour louer et acheter des films. L’intérêt est de pouvoir partager le film sur tous ses terminaux HTC (autant Android que Windows Phone). Mais a-t-il une place face au Play Store qui propose également une version web ? C’est avant tout le catalogue qui fera la part des choses.

Vous noterez que le film des Schtroumpfs est en location à 0,05€, si ce n’est pas un bon plan, je ne sais pas comment appeler ca !

Résumons

Les plus Les moins
– Tous les formats vidéos supportés – Y-a-t’il vraiment à redire quelque chose sur cette partie ?


9] Performances et autonomie

Avoir une bête de course, c’est bien, mais avoir une autonomie qui tient la route, c’est beaucoup mieux ! Le One X n’excelle malheureusement que sur un seul des deux domaines.

9.1] Benchmarks

Les chiffres parlent d’eux mêmes et montrent de très bonnes performances. On sent que la ROM officielle aurait besoin par-ci-par-là de quelques optimisations, mais le quad-core efface toutes les imperfections et un offre logiquement un confort plus important que sur un Galaxy Nexus.

– AnTuTu : 10226
– Quadrant : 4492

– SmartBench : 4827 en productivité et 2698 pour les jeux
– BenchmarkPi : 337

– LinPack : Single-Thread -> 45,761 MFLOPS / Multi-Thread -> 77,87 MFLOPS
– AN3DBench : 7031
– AN3DBenchXL : 34038

– Nenamark 1 : 55,7 fps
– Nenamark 2 : 47,3 fps

Vous nous demandez souvent des valeurs comparatives. Ce tableau devrait donc vous aider, avec des terminaux se rapprochant. On retrouve du quadruple coeur avec le Tegra 3 de la Transformer Prime et du One X. Pour le reste, c’est du double-coeur Texas Instruments, Samsung Exynos et Qualcomm Snapdragon. Vous avez donc l’embarras du choix !

HTC One X Asus Transformer Prime Google/Samsung Galaxy Nexus Samsung Galaxy S II Sony Xperia S
AnTuTu 10226 10899 6098 5604 6526
Quadrant 4492 4412 1821 3716 3192
SmartBench 2012 Productivité : 4627
Jeux : 2698
Productivité : 3702
Jeux : 2445
Productivité : 2421
Jeux : 1468
BenchmarkPi 337 379  402 471
LinPack Single-Thread : 41.399 MFLOPS
Multi-Thread : 93.238 MFLOPS
Single-Thread : 45.023 MFLOPS
Multi-Thread : 68.148 MFLOPS
Single-Thread : 45.761 MFLOPS
Multi-Thread : 77.87 MFLOPS
Single-Thread : 56.264 MFLOPS
Multi-Thread : 87.302 MFLOPS
Nenamark 1 55.7 fps 60.3 fps 52.9 fps 59.9 fps
Nenamark 2 47.3 fps 51.3 fps  24.1 fps 46.8 fps
An3DBench 7031 7779 7700
An3DBench XL 34038 37613 35071


9.2] Autonomie

Si vous avez l’occasion de regarder des tests américains, sachez qu’ils ont reçu une mise à jour qui accroit sensiblement l’autonomie (moins de 5h à plus de 22h). Ma déception est forte sur ce point, j’espère donc que HTC la déploiera rapidement et que je pourrais modifier ce test en conséquence.

(Cette section sera modifiée quand la mise à jour arrivera… un jour) En Malgré le fait que le One X possède une batterie de 1800 mAh, il est le plus mauvais androphone que j’ai pu tester. Avec moins de six heures d’autonomie, on se demande très simplement si HTC a pensé à optimiser son smartphone.

Il est largement derrière ses concurrents dans le domaine, mais il ne faut pas oublier qu’au fur et à mesure des nouvelles versions, des avancées tant dans le domaine des performances, qu’avec l’autonomie auront lieu. C’est donc un constat mauvais actuellement, mais qui devrait s’atténuer dans les semaines à venir.

 

Afin de ne pas lancer des chiffres au hasard, l’application AnTuTu Tester a été utilisée et voici ses résultats :

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Résultats
HTC One X ~ 0h30 ~ 0h29
Echec avant la fin
Asus Transformer Prime 1h08 1h00 1h05 577
Google Galaxy Nexus 0h37 0h36 0h32 319
Asus Transformer Prime 1h09 1h04 0h53 527
Google Nexus One 1h09 1h07 1h06 604
Samsung Galaxy S II 0h42 0h40 0h35 350
Sony Ericsson Xperia Arc S 0h51 0h47 0h48 438

Résumons

Les plus Les moins
– Bonnes performances
– Surpasse ses concurrents sur certains points
– Très mauvaise autonomie
– Le choix du Tegra 3 n’était probablement judicieux


10] Conclusion

Points positifs :

– Ecran somptueux
– Android 4.0 (Ice Cream Sandwich)
– Design et matériaux
– Amélioration Beats Audio
– Photo (selon les cas)

Points négatifs :

– Autonomie
– Chauffe excessive
– Multitouch bridé par défaut
– Prix (entre 550 et 600 €)
– Pas de lecteur de cartes microSD
– Photo (selon les cas)

HTC a fourni un très beau produit, qui allie à la fois dernières technologies et dernière version d’Android. Le taïwanais est le premier sur le marché à un offrir un processeur quadruple-coeur sur un smartphone. Cela lui permet à la fois de devancer ses concurrents, mais aussi d’essuyer les plâtres d’une technologie encore peu maîtrisée.

Nous allons tout d’abord énumérer ses points forts. L’écran HD est une réussite et le Super LCD 2 perd sa teinte jaunâtre que nous pouvions voir sur la génération précédente. Les noirs se rapprochent peu à peu de ce qu’arrive à faire l’AMOLED, mais il reste encore du chemin. Les bords qui épousent le design sont une réussite et l’utilisation du Gorilla Glass vous permettra d’être plus serein devant une surface d’écran aussi importante, face aux rayures et autres chocs.

Passons maintenant à ce qu’il ne va pas sur ce smartphone. A partir du moment où le téléphone est éteint, l’autonomie est correcte, grâce à l’utilisation du coeur compagnon du Tegra 3. Mais dès que l’on utilise le téléphone en situation normale (sans faire quelque chose de très consommateur en calcul), l’autonomie suit une pente vertigineuse. Selon le système, l’écran serait responsable avec 80% de l’utilisation de la batterie. Toutefois, un manque cruel d’optimisations et se fait rapidement sentir.

L’élaboration de ce test a demandé une utilisation intensive du téléphone, les utilisateurs « plus classiques » auront donc logiquement une autonomie plus importante. De plus, la batterie va peu à peu se calibrer et obtenir de meilleurs résultats. Ils ne seront toujours pas bon, mais se rapprocheront de ce que l’on peut obtenir aujourd’hui sur un Galaxy Nexus. Une mise à jour devrait prochainement arriver pour corriger ce problème, qui est un véritable frein.

La partie photographie est surprenante (dans les deux sens du terme). Le logiciel est poussé avec de nombreux réglages et plein de fonctionnalités toutes plus utiles les unes que les autres. Seulement, il y a un problème de focus, qui empêche de prendre des scènes de très près (des fleurs par exemple) ou va rendre les vidéos de piètre qualité, dans la mesure où même sur une scène fixe un flou va temporairement apparaître. Espérons que le problème soit uniquement logiciel, car un correctif permettra de gommer cet inconvénient pour un modèle qui a été présenté comme un « photophone ».

Alors, ce One X vaut-il la peine d’être acheté ? Pour ma part, ce téléphone est un véritable coup de coeur. Son écran est magnifique, sa finition est exemplaire (loin du plastique que certains asiatiques utilisent à tort et à travers), HTC Sense 4.0 complète relativement bien Android 4.0 sans pour autant perdre les évolutions que Google y a incorporé. Mais le prix est excessif et l’appareil photo et la batterie ne sont pas à la hauteur.

Je pense que HTC refait la même erreur qu’en 2011 avec son Sensation. A vouloir devancer ses concurrents, le constructeur a voulu aller trop vite sur l’optimisation de son téléphone. La puce quadruple-coeur et la simplification de Sense permettent d’avoir une interface extrêmement fluide. Mais le problème n’est pas là : ce sont l’autonomie et la chauffe excessive qui sont inquiétantes. En utilisation forte (jeux THD), les pourcentages de batterie s’égrènent au fur et à mesure des minutes. Faudra donc-t-il attendre un One XE pour avoir une copie parfaite ? Si tel était le cas, le wagon Samsung serait déjà passé par là… Il n’en reste pas moins que ce téléphone est à l’heure actuelle le meilleur du marché.

Le HTC One X est/sera disponible chez Bouygues Telecom, Orange et SFR. Vous pouvez également le retrouver sur de nombreux marchands en ligne comme Expansys, The Phone House, Phone and Phone…

Pour les utilisateurs de ce téléphone, n’hésitez pas à venir en discuter sur notre forum !