Test de l’Oculus Go, un casque VR autonome qui nous a surpris

Casques de VR • 2018

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En bref
Oculus Go

8 /10
Points positifs de l'Oculus Go
  • Bonne conception
  • Expérience immersive
  • Écosystème complet de 1 000 jeux et apps
  • Seulement 200 euros
Points négatifs de l'Oculus Go
  • C'est toujours un gadget à 200 euros
  • Ce n'est pas aussi immersif qu'un Oculus Rift ou un HTC Vive

Ce test a été réalisé le 20 Mai 2018 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Le marché des casques de réalité virtuelle est morose, même si les usages professionnels progressent, le grand public ne s’y intéresse pas vraiment. Oculus a peut-être trouvé la bonne formule avec l’Oculus Go, un casque autonome vendu à environ 200 euros. C’est ce que nous allons voir dans ce test.

Qu’est-ce que l’Oculus Go ?

L’Oculus Go est un casque de réalité virtuelle autonome, il faut comprendre que tous les composants sont intégrés dans le casque. Vous n’avez pas besoin d’un PC à ses côtés, ni de rajouter un smartphone quelque part. Pour le dire autrement : aucun câble à brancher ni aucun ordinateur ne sont requis. Sous son capot, on retrouve évidemment un écran de 5,5 pouces en définition QHD et technologie IPS LCD avec un taux de rafraîchissement de 72 Hz au maximum.

Oculus Go

Il y a aussi tout le reste : de quoi effectuer des calculs : un processeur Qualcomm Snapdragon 821, 6 Go de mémoire vive ainsi qu’un espace de stockage pour héberger les données et une batterie pour apporter l’autonomie. Tout ce qui compose un smartphone. Notez l’existence de deux modèles différents, avec 32 ou 64 Go de stockage interne. L’Oculus Go est fabriqué par Xiaomi, dont on voit le sigle sur la boîte et le casque.

L‘OS embarqué est basé sur Android, mais l’interface utilisateur n’a rien à voir avec Android : une interface VR qui ressemble à l’interface de l’Oculus Rift avec l’accès à un store qui propose près de 1 000 apps et jeux (selon Oculus). Vous ne pourrez pas installer le Play Store ni aucun APK. Enfin, il n’existe pas encore de bidouilles qui permettraient cet exploit. Enfin, une application iOS et Android se synchronise au casque pour la configuration de l’appareil et la gestion du contenu de votre casque (jeux, apps et liste d’amis).

Que peut-on faire avec l’Oculus Go ?

Évidemment, c’est la grande question que se posent tous les possesseurs de casques de réalité virtuelle : va-t-il rester au placard ? Oculus propose donc une formule tout-en-un intéressante grâce à un écosystème assez complet.

Avec son Oculus Go, il est possible de faire pas mal de choses :

  • On peut jouer à plusieurs centaines de jeux, certains sont très complets tandis que d’autres sont très minimalistes (et inutiles). Parmi les jeux qui nous ont marqués, il y a par exemple Coaster Combat qui vous fait voyager dans des wagons, Catan VR (la variante en réalité virtuelle du célèbre jeu de plateau) et bien d’autres jeux comme Republique VR, Anshar Online (également présent du Oculus Rift et HTC Vive), Pet Lab (du Tamagochi en VR), Space Explorers, Dreadhalls, Land’s End, Dead Secret, Dead Secret Circle ou encore They Suspect Nothing. La plupart des jeux sont vendus entre 3 et 15 euros, tandis que l’on retrouve pas mal de jeux gratuits également.
  • On peut regarder des vidéos, dont des séries et des films sur Netflix VR et Plex, mais aussi des vidéos stockées sur son téléphone ou son casque grâce à des lecteurs de vidéos. Il y a également du contenu 360 degrés, photographies et vidéos. On citera, par exemple, les reportages d’Arte ou encore toutes les publications Facebook réalisées avec l’aide d’une caméra 360 degrés. MelodyVR permet, par exemple, de vivre des concerts.
  • On peut surfer sur le Web, avec un navigateur préembarqué. Ce que je ne vous conseille pas vraiment, sauf si vous avez la flemme d’enlever votre casque pour retourner dans la vraie vie.
  • Enfin, on peut également profiter de quelques fonctions sociales. Ces expériences sociales sont proposées par Facebook, dont l’application Oculus Rooms.

Quelles différences entre l’Oculus Go et le Gear VR ?

Voilà deux formules assez similaires, mais aussi très différentes. Samsung propose Gear VR, compatible avec ses smartphones et conçu en collaboration avec Oculus. Il faut un Samsung Galaxy S ou Note, ainsi qu’un casque compatible pour le faire fonctionner. Du côté de l’Oculus Go, il faut… l’Oculus Go. Ce dernier est autonome.

Oculus Go et Gear VR

Oculus Go a été conçu pour être mobile sans tuer la batterie de votre téléphone et d’après notre expérience jusqu’à présent… il fait cela très bien. Vous pouvez emporter un Gear VR partout où vous pouvez emporter un Oculus Go, mais il vous faudra une batterie portable supplémentaire.

Le Gear VR propose bien plus de jeux et d’apps pour le moment, à travers un store dédié, mais aussi le Google Play Store. Par contre, l’Oculus Go propose des portages de jeux de l’Oculus Rift et du HTC Vive.

Il faut dire que le Gear VR a désormais plusieurs années et Samsung continue de commercialiser son casque VR. Mais le constructeur coréen ne met plus autant d’effort dans sa commercialisation. Il était absent de la keynote du Galaxy S9, par exemple. Pourquoi ? Tout simplement, car ce n’est plus une nouveauté pour ses clients.

Il est plus naturel de comparer Daydream VR et Oculus Go : les deux proposent une expérience de réalité virtuelle mobile, Google d’un côté, Oculus de l’autre. Daydream VR a le potentiel d’être la plateforme VR mobile incontournable, car elle est compatible avec une sélection de smartphones Android et il existe également des casques autonomes (dont le Lenovo Mirage Solo). Malheureusement, Google ne semble pas déployer suffisamment d’énergie dans ce projet pour le moment. Nous aurons certainement quelques surprises d’ici la fin de l’année.

Prise en main

Parlons de mon expérience. L’Oculus Go propose une formule très accessible. Évidemment, le casque fonctionne en totale autonomie, excepté lors de son premier démarrage. L’application Oculus permet de configurer le casque, dont la connexion WiFi, et par la suite de télécharger des applications et des jeux. Vous pouvez la désinstaller si vous le souhaitez une fois que le casque est configuré, vous pourrez tout faire depuis l’interface de l’Oculus Go.

Bref, l’Oculus Go propose une interface accessible et complète, avec l’accès à son catalogue de jeux et d’apps, une galerie de photographies et de vidéos (dont celle de son smartphone), un navigateur Web (inutile donc indispensable), le store d’apps et de jeux Oculus, la liste de vos amis, les paramètres et des notifications. C’est très complet et bien fichu, les menus sont ergonomiques. Le store est particulièrement complet avec des recommandations de contenu souvent très pertinentes. Chaque fiche de jeu est accompagnée d’un trailer avec un bel habillage.

Alors, qu’est-ce que j’ai fait pendant 2 semaines ? Finalement, beaucoup de choses. On se retrouve à regarder des vidéos Netflix ou redécouvrir son catalogue Plex dans une très grande salle de cinéma alors que nous sommes assis dans un canapé. C’est l’audiovisuel qui a le plus occupé mon temps : on se retrouve à regarder des épisodes complets puis peu après des films complets… sans rencontrer de mal de VR. Ensuite, on découvre certains jeux, dont ceux sortis du Galaxy Gear VR ou encore d’autres titres qui étaient réservés à l’Oculus VR et au HTC Vive.

Finalement, les jeux sont loin d’être moches, on voit les pixels, mais l’expérience est réussie même dans des jeux 3D malgré la petite puce graphique du Snapdragon 821. L’expérience est comparable à celle du casque PlayStation VR lorsque le Go est poussé à ses limites, c’est le cas sur des portages de jeux de casques VR pour PC. Globalement, c’est donc réussi, nous déplorons seulement quelques latences de chargement et quelques longueurs dans les menus, mais rien qui gâche l’expérience. Ceux qui sont sensibles au mal de la VR… auront certainement quelques nausées après avoir passé un moment avec l’Oculus Go. Personnellement, je peux regarder un film entier, mais j’ai du mal à jouer plus de 20 minutes.

Concernant l’expérience, elle est relativement immersive : l’Oculus Go utilise un système de mouvement simple où vous tourner la tête à 360 degrés (attention les torticolis), la télécommande permet également d’interagir avec les interfaces avec un suivi dans l’espace. Par contre, vous ne pouvez pas vous déplacer dans l’espace virtuel contrairement au HTC Vive.

Vous contrôlez tout depuis une petite télécommande, une seule contrairement aux casques pour PC, avec une zone tactile cliquable sous le pouce, deux boutons et une gâchette. Même constat pour cette télécommande : elle est pratique et ergonomique, la pile AA fournie permet plusieurs heures d’utilisation. Cette pile n’est pas très écologique ni économique, mais l’autonomie semble très correcte. En bref, cette manette reproduit fidèlement les mouvements de votre bras. Pas besoin de plus.

Passons au casque, enfin. Il s’installe facilement et il est confortable à porter. Les sangles sont douces et réglables, bien qu’il soit toujours un peu gênant d’ajuster le casque VR par vous-même lorsque vous le portez. La doublure intérieure avec des coussins est douce et légère. Il y a même un accessoire inclus qui permet aux porteurs de lunettes de gagner en distance par rapport à l’écran. Oculus et Xiaomi ont conçu ce casque en travaillant avec le monde de la mode, et ça se ressent : les matériaux, la solidité, le confort et le look. 

Oculus Go

Lorsque le casque est sur votre visage, il est important de souligner deux choses. La première est qu’une bonne quantité de lumière s’infiltre par l’arête du nez. Certaines personnes seront dérangées par les fuites de lumière, car elle brise l’immersion. Personnellement, je n’étais pas dérangé par ça. Le deuxième point à noter est sa répartition du poids à l’avant. Le casque repose directement sur vos pommettes supérieures et une fois que vous l’avez porté pendant un certain temps, une petite douleur commence à s’installer (comme si vous étiez en train de sourire depuis trop longtemps, je n’ai pas l’habitude). Ce n’est pas si gênant et cela s’explique par le fait que tout le matériel nécessaire est… dans le casque.

Oculus Go

L’écran de 5,5 pouces (résolution de 538 ppp et définition de 2560 x 1440 pixels) est également assez net pour éliminer presque totalement les effets dont souffrent les casques VR pour smartphones. C’est un écran LCD à rafraîchissement rapide selon Oculus. Oculus aurait pu améliorer l’expérience avec un affichage OLED, mais cela aurait également fait augmenter le prix de vente. On remarque d’ailleurs assez facilement quelques déformations chromatiques… rien de grave.

Concernant l’audio, l’une des astuces d’Oculus Go est dans l’intégration des haut-parleurs. Au lieu d’intégrer de bêtes haut-parleurs, les sangles en plastique du Go ont des fentes qui abritent de petits haut-parleurs. Ces derniers conduisent les ondes sonores jusqu’à vos oreilles. De cette façon, le son est de qualité et assez discret (il est audible autour de vous). Vous pouvez également brancher des écouteurs ou un casque audio via un port jack 3,5 mm situé sur le côté du casque.

L’autonomie mesurée par nos soins lors d’une session classique (jeux, Web et vidéos) est de 2 heures et 50 minutes. La charge complète prend un peu moins de 1 heure et 20 minutes, on aurait apprécié une charge rapide ainsi que de l’USB Type-C (c’est du vieux microUSB, dommage).

Prix et disponibilité

L’Oculus Go est vendu à 219 euros en version 32 Go et 269 euros en version 64 Go. Personnellement, la version 32 Go me suffit, mais le casque se remplit tout de même assez vite par les jeux et les vidéos. Notez tout de même que Netflix VR ne fonctionne pas en mode hors-ligne… exclusivement en streaming.

Pour le moment, le casque est vendu sur le site d’Oculus, mais vous pourrez le commander bientôt chez d’autres marchands.

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Verdict

Note finale du test
8 /10
Tous les casques de réalité virtuelle se ressemblent plus ou moins. Vous aurez toujours l'air ridicule en portant l'Oculus Go, mais celui-ci diffère de tous les autres.

Son design est élégant et la couleur grise lui donne un look moderne. Il a une sangle similaire à l'Oculus Rift qui aide à maintenir le casque fermement en place et à diffuser le son jusqu'à vos oreilles. L'écran est confortable, avec une expérience similaire à celle du PlayStation VR. Xiaomi a fait du bon boulot dans sa conception. Les performances sont bonnes pour la puce qu'il embarque, du Snapdragon 821. Seules quelques latences sont à déplorer, mais les jeux 3D sont fluides.

Bref, si vous êtes à la recherche d'un casque de réalité virtuelle autonome avec une bibliothèque décente d'applications et de jeux, et que vous n'avez qu'environ 200 euros à dépenser, achetez l'Oculus Go. C'est une excellente option pour ceux qui s'intéressent à la VR. Une porte d'entrée dans la réalité virtuelle qui vous donnera certainement envie d'aller plus loin. Pour le moment, il n'y a pas de meilleures alternatives, que cela soit Samsung Gear VR ou Google Daydream View.

Évidemment, il finira sûrement sur une commode poussiéreuse dans quelques mois. C'est le destin tragique des casques VR. Pour environ 200 euros, vous êtes le seul à savoir si vous pouvez vous le permettre.

Points positifs de l'Oculus Go

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