Test du 3i S10 Ultra : le premier robot aspirateur qui recycle son eau sale

Aspirateurs robot • 2025

Le 3i S10 Ultra arrive sur le marché de l'aspirateur-robot avec une promesse inédite : recycler automatiquement son eau sale et produire de l'eau propre à partir de l'humidité ambiante. Est-ce que ça marche ? Voici le test.
3i S10 Ultra – Frandroid – P1112228
 

Le marché des robots aspirateurs laveurs ne cesse d’innover, mais le 3i S10 Ultra introduit une vraie nouveauté.

Ce robot aspirateur laveur, commercialisé par une marque encore peu connue en France, embarque le premier système au monde de recyclage d’eau intégré.

Concrètement, il extrait l’humidité de l’air ambiant pour remplir automatiquement son réservoir d’eau propre, puis distille et purifie l’eau sale pour la réutiliser. 3i vous promet de ne plus jamais avoir à vider l’eau sale ni à remplir le réservoir d’eau propre.

Vendu 1 899 euros en prix conseillé (mais régulièrement en promotion à 1 399 euros), le 3i S10 Ultra se positionne dans le haut de gamme, au même niveau que les Roborock Saros, DJI Romo P ou Dreame X50 Ultra.

3i S10 UltraFiche technique

Caractéristiques3i S10 Ultra
Puissance d’aspiration13 000 Pa
Type de lavageSerpillière rotative
Vitesse du rouleau330 tr/min
Pression de lavage7 N
NavigationLiDAR dToF + caméra + lumière structurée 3D
Capacité batterie5 200 mAh
Autonomie annoncée180 minutes (mode économique)
Hauteur du robot11,2 cm
Hauteur levée serpillière8 mm
Extension serpillièreAutomatique (technologie UltraReach)
Réservoir eau propreRemplissage auto par déshumidification
Système recyclageDistillation sous-ébullition
Sac à poussière2,5 L (60 jours d’autonomie annoncés)
Production d’eau300 ml/h
Humidité minimale30 %
CompatibilitéAlexa, Google Assistant
Poids station22,7 kg
Dimensions station46 cm (hauteur)

L’exemplaire de ce test nous a été fourni par 3i.

3i S10 UltraInstallation

L’expérience commence dès le déballage, et le premier contact avec le 3i S10 Ultra ne laisse aucun doute sur son ambition : le carton est tout simplement le plus volumineux que nous ayons jamais reçu pour un robot aspirateur.

Une fois ouvert, on découvre la station de base, le robot lui-même, deux brosses latérales, un rouleau de serpillière, une brosse principale, ainsi qu’un flacon de solution nettoyante propriétaire. L’ensemble paraît massif, et pour cause : la station affiche 22,7 kg sur la balance, un record dans cette catégorie de produits.

Avant la première utilisation, il faut préparer la station en installant le filtre à charbon actif dans le réservoir d’eau propre situé en façade, puis remplir ce réservoir jusqu’à mi-hauteur environ. Cette étape manuelle n’est nécessaire que pour l’amorçage : par la suite, le système de déshumidification et de recyclage prendra le relais. Il faut également installer le sac à poussière de 2,5 litres dans le compartiment prévu sous le réservoir d’eau. Pensez à retirer tous les adhésifs de protection avant la première mise en route, il y en a beaucoup.

Le choix de l’emplacement de la station n’est pas si simple. Déjà avec ses dimensions imposantes (46 cm de hauteur) et surtout son poids de près de 23 kg, vous ne la déplacerez pas souvent une fois installée. Il faut prévoir un espace dédié, idéalement dans une buanderie ou un coin du salon, avec suffisamment de dégagement sur les côtés pour que le robot puisse entrer et sortir facilement. Évitez absolument de la placer dans une chambre : comme tout déshumidificateur, elle émet un ronronnement continu lorsque le système de récupération d’eau est actif.

La connexion Wi-Fi s’effectue via l’application en quelques minutes. Le robot supporte les réseaux 2,4 GHz et 5 GHz, ce qui garantit une bonne stabilité. Une fois connecté, le S10 Ultra effectue automatiquement sa première cartographie de votre logement lors du cycle de nettoyage initial.

Le robot utilise son LiDAR fixe monté sur le dessus (qui ne pivote pas à 360° comme sur certains concurrents) combiné à une caméra frontale et des capteurs de lumière structurée 3D pour scanner l’environnement. La première carte apparaît rapidement dans l’app, permettant de nommer les pièces et de définir des zones interdites si nécessaire.

Un point important concernant le système de recyclage d’eau : son efficacité dépend directement du taux d’humidité et de la température de chez vous. L’application affiche le niveau d’humidité ambiant et permet de programmer les plages horaires de déshumidification.

Dans nos tests réalisés à Nantes en période hivernale, avec un taux d’humidité autour de 30-35 %, la production d’eau s’est avérée minimale. En revanche, lors de tests dans une zone plus humide (salle de bain), le réservoir s’est effectivement rempli de plusieurs centimètres.

3i S10 UltraErgonomie et design

Le 3i S10 Ultra a une forme circulaire classique de 36 cm de diamètre, mais avec une particularité : sa hauteur de 11,2 cm en fait l’un des robots les plus épais du marché.

Cette épaisseur s’explique par l’intégration du LiDAR fixe sur le dessus, mais contrairement à d’autres modèles qui utilisent ce type de capteur pour réduire le profil, le S10 Ultra reste imposant.

Iil ne passera pas sous tous les meubles, notamment les canapés bas ou certaines bibliothèques sur pieds. C’est un compromis assumé pour loger toute la technologie embarquée, mais il faut en avoir conscience avant l’achat. Le DJI Romo P, par exemple, a son LiDAR sur le dessous du robot.

La finition générale est soignée sans être exceptionnelle. Le robot est disponible en une seule couleur (blanc/gris), avec un plastique mat qui résiste bien aux traces de doigts. Sur le dessus, trois boutons physiques permettent un contrôle basique : démarrage/pause, retour à la base, et nettoyage localisé. Une touche sympathique même si l’essentiel du pilotage se fait via l’application. Le capot supérieur se soulève pour accéder au bac à poussière interne (0,35 L) et au filtre, bien que vous n’ayez quasiment jamais à le faire grâce au vidage automatique.

C’est sous le robot que les choses deviennent intéressantes. Au lieu des traditionnelles lingettes plates ou doubles patins rotatifs, le 3i S10 Ultra utilise une serpillière rotative type rouleau, une solution qui s’est imposée ces dernières années comme la plus efficace pour le lavage. Ce rouleau mesure toute la largeur du robot et tourne à 330 tours par minute, une vitesse élevée qui lui permet de frotter énergiquement le sol. Douze microdiffuseurs répartis sur sa longueur l’humidifient en continu, tandis qu’un racloir intégré évacue l’eau sale. Ce système d’autonettoyage en temps réel évite de repousser la saleté d’une zone à l’autre.

Pour aller plus loin
Patins rotatifs, serpillière vibrante ou rouleau lavant : c’est quoi le mieux pour un aspirateur robot laveur ?

Son point fort est dans la fonction UltraReach : le rouleau est télescopique et s’étend automatiquement lorsque le robot longe un mur ou une plinthe. Nous avons pu observer ce mécanisme en action, et c’est impressionnant de voir le rouleau sortir de quelques centimètres pour nettoyer au plus près du mur, là où les robots circulaires laissent habituellement une bande de saleté.

D’après 3i, cette extension améliore la couverture de 95 % le long des murs. Dans nos tests, les plinthes étaient effectivement plus propres qu’avec d’autres robots, même si les angles à 90° restent difficiles à atteindre parfaitement.

Le système de brossage se compose d’une brosse principale centrale anti-enchevêtrement et de deux imposantes brosses latérales frontales. Ces dernières sont particulièrement volumineuses, elle dépasse largement du corps du robot, ce qui leur permet de balayer efficacement les débris vers le centre pour l’aspiration.

Leur conception à peignes multiples est utile pour éviter l’emmêlement des cheveux, un objectif qui atteint lors de nos tests. Mais après plusieurs cycles incluant de nombreux cheveux et poils, c’est la brosse principale qui se retrouve avec pas mal de poils. On va dire que le système anti-emmêlement avec double peigne interne n’était pas très efficace.

À l’avant, on trouve la caméra et le système d’éclairage vert nommé Dirt Scan. Cette lumière verte spéciale illumine le sol pour révéler les types de saleté invisibles à l’œil nu : liquides renversés, taches, miettes, poussière. Chaque type de débris réfléchit une signature lumineuse distincte que la caméra analyse en temps réel. Le robot peut ainsi reconnaître jusqu’à 68 types de saletés ou d’objets et adapter son comportement en conséquence. C’est l’une des fonctionnalités les plus avancées de ce modèle, et elle fonctionne vraiment : nous l’avons vu ralentir et changer de mode lorsqu’il détectait un liquide.

Les capteurs ne manquent pas : outre le LiDAR et la caméra, le S10 Ultra embarque des capteurs Time-of-Flight, de lumière structurée 3D en façade pour l’évitement d’obstacles, des capteurs anti-chute sous le châssis, et des capteurs à ultrasons qui détectent la nature du sol.

Ces derniers permettent de détecter un tapis d’un sol dur et de lever automatiquement sa serpillière de 8 mm pour éviter de mouiller la moquette. Cette fonction s’est montrée fiable dans nos tests : le rouleau se soulève effectivement lorsque le robot passe du carrelage au tapis, permettant un nettoyage complet de la maison en un seul passage.

La station de base est massive. Ses 46 cm de hauteur et ses 23 kg en font probablement la plus imposante du marché. À l’avant, un large panneau donne accès au réservoir d’eau propre (où l’on voit le niveau grâce à une fenêtre transparente), au compartiment pour le flacon de solution nettoyante, et au sac à poussière de 2,5 litres. Sur le dessus, impossible de ne pas remarquer l’énorme grille de ventilation du déshumidificateur.

À l’arrière, un filtre à charbon actif XXL complète le système de purification de l’air. Cette station est une véritable usine miniature qui gère aspiration, lavage, séchage, distillation et déshumidification.

Donc oui, ce n’est pas beau… c’est un outil technique, pas un objet décoration.

3i S10 UltraPerformances

Commençons par le système vedette du S10 Ultra : son recyclage d’eau. Dans nos conditions de test nantaises en pré-hiver, le déshumidificateur n’a produit qu’une quantité minimale d’eau quelques millimètres dans le réservoir après une nuit complète. Il fait trop froid chez moi.

En revanche, avec un taux d’humidité >60 % et une température au dessus de 19 degrés, le réservoir va se remplir.

La fonction existe bel et bien et fonctionne, mais son efficacité dépend de votre environnement. Si vous vivez dans une région humide, c’est un vrai plus. Dans un climat sec ou en altitude, ce sera plus anecdotique. A Nantes, cela dépend de la météo et de la maison… et de la saison évidemment.

Le système de distillation de l’eau sale, lui, a bien marché. Après avoir marqué le niveau d’eau initial dans le réservoir, nous avons volontairement créé des situations salissantes : café renversé, terre mélangée à de l’eau… Le robot a nettoyé tout ça, et six heures plus tard, l’eau du réservoir était « propre », sans odeur, avec un pH identique à celui mesuré avant le nettoyage.

Nous avons répété l’expérience pendant plusieurs semaines sans jamais changer l’eau : elle restait propre et inodore, preuve que la distillation fonctionne. Les résidus solides se retrouvent bien dans le sac à poussière comme annoncé.

Le seul bémol de ce système est qu’il prend du temps. Lors de nos tests avec plusieurs cycles de lavage consécutifs, nous avons dû attendre parfois deux à trois heures que la station termine de distiller l’eau sale avant de pouvoir relancer un cycle.

Pour un usage quotidien normal, ce n’est pas un problème : le robot nettoie une fois par jour, la station distille en arrière-plan, et tout est prêt pour le lendemain. Mais si vous voulez faire plusieurs passages rapprochés, la patience sera nécessaire. Ou sinon, il faudra ajouter manuellement de l’eau (ce que j’ai fait).

L’autre inconvénient : le bruit du déshumidificateur et du système de distillation. Ce n’est pas assourdissant, mais c’est un ronronnement continu comparable à un réfrigérateur ou un déshumidificateur classique, d’où notre conseil d’éviter la chambre. Personnellement, je l’ai mis dans le salon et j’ai activé ce système uniquement la nuit.

Côté aspiration pure, le 3i S10 Ultra affiche des performances solides. Avec ses 13 000 Pa de puissance d’aspiration, il se situe dans la moyenne haute du segment (le Dreame X50 Ultra monte à 20 000 Pa, le Roborock Saros 10 à 22 000 Pa, le DJI Romo P à 25 000 Pa), mais ce chiffre ne fait pas tout.

Les deux énormes brosses latérales font un bon travail pour ramener les débris vers le centre, et surtout, elles ne s’emmêlent jamais malgré de nombreux cheveux et poils dans notre parcours test. Ce qui n’est pas le cas de la brosse principale par contre.

Un point nous a particulièrement impressionnés : le robot ne s’est jamais coincé, jamais emmêlé, jamais bloqué durant nos semaines de tests. Ni sur des câbles, ni sur des jouets, ni sur les franges d’un tapis. Sauf… sur un siège Ikea particulier : POÄNG. C’est sa bête noire, il est tombé dans le piège plusieurs fois.

Le système d’évitement d’obstacles fonctionne bien sans être exceptionnel : le robot contourne les obstacles évidents (chaussures, pieds de chaise), mais reste prudent et ralentit souvent à l’approche d’objets, ce qui peut le rendre un peu lent. Il a même aspiré une cuillère. J’ai d’ailleurs du mal à comprendre comment il a fait.

Le nettoyage en profondeur des tapis s’est montré décevant malgré la puissance d’aspiration élevée. Dans notre test où nous enfonçons du sable dans un tapis puis pesons le bac à poussière avant/après, le S10 Ultra a constamment affiché des résultats moyens.

En revanche, pour les débris en surface sur sols durs et tapis durs, aucun problème : tout est collecté efficacement en un seul passage. C’est donc un robot qui excelle sur les débris visibles mais peine à extraire la saleté profondément incrustée.

Passons au lavage, le second argument de ce robot. La serpillière rotative offre des résultats très convaincants sur les liquides et la saleté fraîche. Lorsque nous avons renversé du café, le robot l’a immédiatement détecté grâce à son système Dirt Scan : il a coupé l’aspiration pour ne pas ingérer de liquide, réduit le débit d’eau, et a absorbé la flaque avec son rouleau avant de repasser plusieurs fois en mode lavage pour éliminer toute trace collante.

En revanche, les taches séchées et incrustées posent davantage problème. Dans notre test, le S10 Ultra n’a pas réussi à nettoyer ça, même en repassant plusieurs fois sur une tache de sauce séchée, il a fallu parfois trois passages pour venir à bout de la saleté. Le système détecte bien les taches tenaces (il augmente automatiquement la vitesse du rouleau et le débit d’eau), mais l’efficacité n’est pas au rendez-vous. Sur du carrelage lisse, il se débrouille correctement, mais sur des surfaces poreuses ou texturées, les résultats sont moyens.

Le nettoyage des bords, en revanche, fonctionne bien. Le rouleau UltraReach qui s’étend automatiquement fait vraiment la différence : nos plinthes sontr proprs. On voit clairement le rouleau sortir de quelques centimètres lorsque le robot longe un mur, et il frotte littéralement au millimètre près le long de la plinthe.

L’autonomie est aussi un point fort avec une batterie de 5 200 mAh, il jusqu’à 180 minutes en mode économique selon le fabricant.

3i S10 UltraApplication

L’application 3i Home, disponible sur iOS et Android, est l’app pour tout. L’interface propose d’emblée une cartographie de votre logement, générée automatiquement lors du premier cycle de nettoyage. La carte est précise, les pièces correctement identifiées, et l’on peut facilement les renommer (salon, cuisine, chambre…), définir des zones interdites, créer des murs virtuels, ou établir des zones de nettoyage ciblé.

L’organisation des fonctions aurait cependant mérité plus de clarté. En page d’accueil, on trouve quatre « commandes rapides » qui ressemblent plus à des pré-configurations qu’à de vrais raccourcis : nettoyage approfondi, balayage complet, mode IA automatique, et aspiration+lavage complet.

Pour accéder aux réglages fins par pièce, il faut naviguer trois écrans plus loin dans « Accéder à l’appareil », ce qui n’est pas très intuitif. À plusieurs reprises, nous avons dû chercher un paramètre précis en naviguant d’avant en arrière entre les menus. L’ergonomie globale est fonctionnelle mais perfectible, avec parfois un manque de réactivité tactile nécessitant plusieurs tapotements pour sélectionner une pièce.

Une fois dans les bons menus, on a beaucoup d’options. Pour chaque pièce, on peut définir le mode de nettoyage (aspiration seule, lavage seul, ou combiné), la puissance d’aspiration (quatre niveaux de silence à maximum), le débit d’eau (trois niveaux), et même programmer des cycles spécifiques par jour de la semaine et par pièce.

L’application affiche également des informations en temps réel sur le système de recyclage d’eau, et c’est intéressant. On peut voir le taux d’humidité ambiant, le niveau d’eau propre dans le réservoir, le volume d’eau recyclé, et l’état du cycle de distillation en cours. Des notifications vous préviennent lorsque le sac à poussière est plein (environ tous les 60 jours), quand le flacon de solution nettoyante est vide, ou si le robot a besoin d’assistance. Un historique détaillé garde la trace de tous les nettoyages avec la surface couverte et le temps passé.

La fonction de caméra embarquée permet même de checker votre domicile à distance, une fonction anecdotique mais amusante et surtout nécessaire sur ce segment.

Notons que le robot est compatible avec Alexa et Google Assistant pour un contrôle vocal, ce qui fonctionne sans accroc.

3i S10 UltraEntretien

L’un des arguments du 3i S10 Ultra est dans sa promesse de faible entretien, et sur ce point, il tient globalement parole. Grâce au système de vidage automatique, vous n’aurez à changer le sac à poussière de 2,5 litres que tous les deux mois environ (l’app vous préviendra).

Le recyclage automatique de l’eau élimine la corvée de remplissage/vidange quotidienne, et le lavage automatique de la serpillière signifie que vous n’aurez jamais à la détacher pour la nettoyer manuellement. Sur le papier, c’est un sans-faute.

Dans la pratique, quelques interventions restent nécessaires. Tous les trois mois, il faudra remplacer le rouleau serpillière (environ 40 euros ou un peu moins sur AliExpress).

Les brosses latérales doivent être changées tous les 3 à 6 mois, la brosse principale tous les 6 à 12 mois. Le flacon de solution nettoyante propriétaire, facturé près de 40 euros, doit être renouvelé tous les 2 à 3 mois selon l’usage. Ces consommables ne sont pas donnés, et il faut malheureusement utiliser les références du fabricant (pas d’équivalent générique), ce qui est un coût récurrent non négligeable sur la durée de vie du produit.

Autre point d’attention : le nettoyage du filtre du déshumidificateur situé à l’arrière de la station. Ce large filtre à charbon actif doit être brossé ou aspiré environ une fois par mois pour maintenir l’efficacité du système de récupération d’eau. C’est une opération simple (le filtre se retire facilement), mais elle ne peut pas être négligée sous peine de voir la production d’eau chuter. Le filtre lui-même a une durée de vie annoncée de 2 ans avant remplacement complet.

L’application ne suit malheureusement pas tous les consommables de manière optimale : si elle vous alerte pour le sac à poussière plein, elle reste muette sur le niveau de solution nettoyante et ne propose aucun rappel pour l’entretien du filtre du déshumidificateur.

Enfin, un mot sur la durabilité à long terme du système de distillation. Après plusieurs semaines d’usage, aucun problème n’est apparu et l’eau restait toujours aussi propre, mais nous manquons de recul pour évaluer la fiabilité sur un an ou deux. La distillation à basse température sollicite des composants chauffants et un circuit hydraulique complexe. Pour l’instant, c’est un pari sur l’avenir que fait 3i avec ce système inédit.

3i S10 UltraPrix et disponibilité

Le 3i S10 Ultra est commercialisé officiellement au prix de 1 899 euros, un tarif qui le positionne dans le très haut de gamme des robots aspirateurs laveurs.

Cependant, le S10 Ultra bénéficie régulièrement de promotions agressives, notamment sur Amazon où il descend fréquemment à 1 399 euros pour les membres Prime, voire 999 euros lors d’opérations flash.

Concernant les alternatives, n’hésitez pas à aller consulter notre guide d’achat dédié.

Note finale du test
7 /10
Le 3i S10 Ultra nous a vraiment surpris avec son système de recyclage d'eau intégré, une technologie qui fonctionne réellement et nous libère de la corvée quotidienne de gestion de l'eau. L'eau reste propre et inodore après des semaines d'utilisation, le déshumidificateur produit effectivement de l'eau à partir de l'air ambiant (en environnement humide), et le robot peut fonctionner plusieurs semaines sans intervention. Ajoutez à cela une aspiration solide, un excellent nettoyage des bords grâce au rouleau extensible, et une autonomie de batterie remarquable : le package est séduisant pour qui recherche l'autonomie maximale.

Cependant, il y a quelques contraintes. La station est tout simplement massive avec ses 22,7 kg et 46 cm de hauteur : vous devrez lui dédier un emplacement fixe que vous ne voudrez plus déplacer. Le bruit du déshumidificateur en fonctionnement continu exclut les chambres et nécessite une planification horaire, tandis que le robot lui-même, avec ses 11,2 cm de hauteur, ne passera pas sous tous les meubles. Les performances de lavage sur taches incrustées restent moyennes, le nettoyage en profondeur des tapis déçoit, et surtout, l'efficacité du système s'effondre en climat sec et froid. Et enfin, il y a eu quelques ratés dans l'aspiration et quelques blocages répétés sur des pieds de fauteuils.

Points positifs du 3i S10 Ultra

  • Système de recyclage d'eau unique

  • Autonomie exceptionnelle, peu d'entretien

  • Excellent nettoyage des bords

  • Système anti-emmêlement efficace

  • Grande autonomie de batterie

Points négatifs du 3i S10 Ultra

  • Encombrement excessif

  • Performances décevantes sur taches séchées et nettoyage en profondeur des tapis sous la moyenne

  • Bruit continu du déshumidificateur

  • Efficacité du recyclage d'eau limitée en fonction de l'humidité et la température

  • Consommables propriétaires coûteux

Recherche IA boostée par
Perplexity