Test du Dreame Aqua10 Ultra Roller Complete : que vaut le robot aspirateur laveur à la serpillière qui reste propre ?

Avec l’Aqua10 Ultra Roller, Dreame dote son nouveau robot aspirateur laveur d’une serpillière à rouleau, similaire à ce qu’on retrouve sur les balais laveurs, mais aussi sur des modèles comme le SwitchBot S10 et les nouveaux Ecovacs Deebot X11 Omni et Mova Z60 Ultra. Celle-ci a l’avantage d’être nettoyée en permanence, évitant ainsi de répandre la saleté.

Le produit ne s’arrête pas là, puisqu’il est également doté de caractéristiques impressionnantes, comme une puissance d’aspiration de 30 000 Pa, un LiDAR rétractable pour passer facilement sous les meubles bas, une détection d’obstacles et de saleté dopée à l’IA, ainsi que des brosses qui se déportent pour nettoyer le long des plinthes.

Avec de telles promesses, voyons ce qu’il donne sur des sols quotidiennement salis par un malicieux quadrupède, qui se délecte de laisser des traces de pattes sur son passage.

Fiche technique

Un design plus moderne et moins haut que d’habitude

Contrairement à son habitude, Dreame a délaissé le design vertical des précédents modèles et opté pour un format plus massif et moins haut, arborant des angles droits, tranchant avec les codes esthétiques de la marque.

La station et le robot sont tous les deux blancs, tandis qu’un panneau gris cannelé apporte un peu de contraste sur la façade. Sous ce dernier, une trappe amovible dissimule le sac à poussière et un double réservoir de détergent, permettant d’utiliser deux solutions de nettoyage différentes. Pour ce qui est de la partie basse, on retrouve une planche de lavage fixe, dont seul le filtre peut se retirer. Les réservoirs d’eau sont quant à eux situés sur la partie supérieure, discrètement cachés sous un couvercle rabattable.

Le robot est quant à lui assez classique, au moins au premier abord. Son design circulaire et sa couleur blanche le rendent discret, tout comme son dôme LiDAR rétractable entouré d’un cercle LED de couleur, qui le rend plus agréable à l’oeil et modernise l’ensemble.

À l’avant, on retrouve un module de vision doté de deux caméras et d’une LED, permettant au robot de détecter efficacement la saleté et les obstacles. La partie inférieure est quant à elle assez peu habituelle, puisqu’on y retrouve non seulement une double brosse d’aspiration, mais aussi un rouleau de serpillière extensible, principal argument de ce modèle. Le robot est également doté d’une brosse latérale qui peut se déporter sur le côté pour mieux longer les plinthes et bien nettoyer dans les coins.

Dreame ayant pour habitude de vendre ses robots en version Complete dans nos contrées, l’Aqua10 Ultra Roller est livré avec de nombreux accessoires de rechange, à savoir des sacs à poussière, brosses, détergent classique et pour animaux, etc. Cette approche rassurante permet de ne pas avoir à se soucier des consommables pendant une longue période, ajoutant au côté pratique du produit.

Terminons par la qualité de fabrication qui est globalement bonne, même si les finitions de la station sont peut-être un peu justes pour un modèle haut de gamme.

Une application particulièrement réussie

L’application Dreame est une des plus complètes, offrant de nombreuses options de personnalisation. Lors de la première utilisation, elle permet d’appairer le robot à votre compte et de lui faire cartographier votre logement. Les nombreux capteurs du robot lui permettent d’identifier le type de pièce, permettant par exemple de distinguer automatiquement la cuisine de la chambre. En revanche, malgré ses capteurs avancés, il a identifié ma terrasse extérieure comme une pièce, alors que les baies vitrées étaient fermées au moment de la cartographie.

Une fois la carte prête, vous pouvez la modifier à votre guise, en fusionnant ou scindant des pièces, mais aussi en les renommant. Vous pouvez également ajuster le mobilier sur la carte, le revêtement du sol, et même indiquer des seuils, tapis et rideaux. Le robot est d’ailleurs capable de gérer plusieurs cartes, utile si votre logement comporte plusieurs étages.

Depuis l’écran principal, vous pouvez consulter l’état du robot, ainsi que le statut du dernier nettoyage. La carte permet de retrouver la trajectoire parcourue, ainsi que les éventuels obstacles rencontrés sur son chemin.

Pour lancer un nettoyage, vous pouvez utiliser le mode CleanGenius et laisser le robot automatiquement ajuster les paramètres de nettoyage en fonction de la saleté et des types de pièces. Celui-ci peut être lancé en mode standard ou en profondeur, avec la possibilité d’aspirer et passer la serpillière simultanément ou successivement.

Si vous préférez, vous pouvez également le faire manuellement, en choisissant si le robot doit aspirer, passer la serpillière, faire les deux ou l’un puis l’autre. Pour chaque mode, vous pouvez ajuster la puissance d’aspiration, le niveau d’humidité de la serpillière, la pression qu’elle applique, la fréquence à laquelle elle est lavée dans la station, et si le robot doit suivre un itinéraire standard ou rapide. Vous pouvez même créer une routine de nettoyage où le robot aspire dans certaines pièces, alors qu’il aspirera et passera la serpillière dans d’autres.

En plus de ces ajustements simples, l’application propose de très nombreux paramètres que vous pouvez gérer à votre guise. Vous pouvez par exemple définir si le robot doit éviter les tapis, les traverser ou simplement lever la serpillière. Il est même possible de désactiver la brosse latérale sur tapis ou de relever le châssis du robot. Il en est de même pour de nombreux autres éléments, comme l’ajustement du LiDAR rétractable, le re-nettoyage automatique des zones sales, le nettoyage dans le sens du sol, etc. Vous pouvez également définir le mode de franchissement des seuils grâce aux petites pattes du robot, ainsi que le comportement des brosses latérales.

Les paramètres de la station sont eux aussi personnalisables, avec notamment l’option de choisir la quantité de détergent, ainsi que la température et l’intensité de lavage et de séchage des serpillières.

Un mode animaux est également proposé, permettant au robot d’ajuster son comportement de nettoyage, notamment autour de la gamelle et d’utiliser un détergent spécifique, mais aussi d’indiquer où votre animal aime dormir sur la carte de votre logement et de le prendre en photo sur son passage.

Enfin, en plus de ces nombreuses fonctions, le robot sert également de caméra de surveillance, vous permettant de le contrôler à distance et visualiser le flux vidéo en direct, tout en bénéficiant de l’audio bidirectionnel, le tout de manière cryptée, bien entendu.

En plus de l’application, le Dreame Aqua10 Roller Complete est compatible avec les assistants vocaux comme Alexa et Google Assistant. Il embarque également son propre assistant, permettant d’interagir avec lui à la voix sans passer par des enceintes tierces. Celui-ci laisse toutefois à désirer et peine à comprendre les instructions, mais il a le mérite d’exister.

Le robot est également compatible avec le protocole Matter, permettant de l’intégrer facilement dans un écosystème domotique.

Un nettoyage un peu trop en profondeur

Le Dreame Aqua10 Roller Complete est particulièrement bien équipé pour affronter tout type de saleté. Pour venir à bout de la poussière, il bénéficie d’une puissance d’aspiration de 30 000 Pa, combinée à une double brosse principale hybride, en caoutchouc et fil de nylon, permettant de ramasser la saleté en profondeur, aussi bien dans les joints que dans les tapis. La brosse latérale est quant à elle extensible, permettant de récupérer la poussière dans les angles, le long des plinthes et des pieds de meubles.

Pour ce qui est de la partie lavage humide, le robot fait appel à une serpillière à rouleau de 26 cm, nouveauté pour la marque. Celle-ci peut être lavée à l’eau bouillante à 100 ºC avant, pendant et après chaque cycle. Par ailleurs, celle-ci est constamment raclée pour éviter qu’elle ne répande la saleté durant le nettoyage. De plus, 12 buses viennent l’humidifier avec de l’eau claire et du détergent, assurant ainsi un nettoyage optimal. Elle applique quant à elle une pression de 11 N sur les sols, lui permettant ainsi de venir facilement à bout de la saleté. Dreame a également développé une technologie FluffRoll, qui consiste en un deuxième petit rouleau qui vient frotter les fibres de la serpillière en sens inverse, permettant de les détendre et donc de mieux absorber la saleté.

Sur les tapis, le robot booste automatiquement sa puissance d’aspiration, tout en relevant sa serpillière pour éviter de les humidifier. Il peut également relever son châssis si besoin, et même recouvrir la serpillière avec une sorte de volet, afin d’éviter qu’elle n’entre en contact avec les tapis.

En pratique, les résultats sont globalement bons. Après le passage du robot, les sols sont propres et bien nettoyés, sans poussière ni taches visibles. J’ai mis le robot à rude épreuve, en le faisant nettoyer des sols salis par les traces de pattes humides de mon chien, de sauce et giclures en tout genre, sans parler de la poussière et du sable qui se déposent après une longue balade en forêt. En un seul passage, les sols paraissent propres et exempts de saleté, poussière et taches.

En cas de déversement de liquide, le robot reconnaît la flaque et la nettoie d’abord à la serpillière uniquement, avant de retourner la laver et de reprendre le nettoyage. Pour ce qui est de la sauce renversée, le Dreame Aqua10 l’absorbe en un seul passage, sans laisser de traces ou la répandre, grâce à sa serpillière raclée et humidifiée à l’eau claire pendant le nettoyage.

Toutefois, les coins ne sont pas suffisamment bien nettoyés, notamment les plinthes de cuisine. J’ai en effet remarqué que le robot ne s’approchait pas suffisamment d’elles, et les brosses extensibles n’allaient pas jusqu’au bout des plinthes. Nous reviendrons sur ce léger défaut plus bas, mais le résultat sous les plinthes de cuisine était dans l’ensemble assez discutable, contrairement au reste.

En cas de détection de saleté, le robot peut automatiquement déclencher un second nettoyage de toute la pièce et non de la zone sale, ce qui a tendance à faire durer le cycle pendant beaucoup trop de temps et d’utiliser une quantité astronomique d’eau. J’ai d’ailleurs remarqué qu’en mode CleanGenius, le robot était incapable de nettoyer un étage complet de 60 m². En effet, non seulement l’autonomie de la batterie ne suffisait pas pour le nettoyer sans pause de recharge, le réservoir d’eau venait à s’épuiser trop tôt, ce qui nécessitait mon intervention. C’est d’ailleurs un problème récurrent avec les modèles Dreame, qui se contourne heureusement facilement, en repassant en mode manuel afin d’ajuster soi-même les paramètres de nettoyage.

Le niveau sonore est dans la moyenne, avec environ 65 dB à un mètre, ce qui reste audible, sans pour autant gêner une conversation ou d’empêcher de regarder la télévision.

Une navigation fiable

Dans l’ensemble, la navigation et la détection d’obstacles du Dreame Aqua10 sont fiables. Pour se repérer, le robot utilise un dôme LiDAR rétractable, qui lui permet de se positionner et se déplacer en toute autonomie, tout en étant capable de l’abaisser pour passer sous les meubles bas. Ainsi, sa hauteur se réduit à seulement 98 mm, lui permettant de passer plus facilement sous certains meubles. En revanche, cela reste bien plus élevé que les 80 mm du Roborock Saros 10R, qui passe bien plus aisément sous les plinthes de cuisine.

Dans l’ensemble, le robot se déplace sans difficulté et n’est pas resté coincé durant mes tests, même si je trouve ses itinéraires parfois discutables. En effet, il préfère zigzaguer entre les pieds de tabourets pour aller dans la cuisine, plutôt que de les contourner et d’emprunter un passage bien plus dégagé. Par ailleurs, même s’il est capable de rétracter son LiDAR et bien qu’il soit réglé pour maximiser la surface couverte, l’Aqua10 peine parfois à se glisser sous des meubles ou des plinthes de cuisine d’une dizaine de centimètres, limitant ainsi l’accès et le nettoyage de ces zones.

En revanche, là où il fait mieux que la concurrence, c’est le franchissement des seuils, puisqu’il est équipé de deux petites jambes pneumatiques pour surmonter des obstacles jusqu’à 8 cm de hauteur, comme des doubles seuils et des petites marches. Le système fonctionne très bien, permettant au robot de nettoyer là où d’autres ne pourraient pas accéder.

La détection d’obstacles est quant à elle assurée par un système de caméras stéréo, permettant de détecter les obstacles et les contourner, tout en étant capable de s’en approcher suffisamment pour maximiser la surface couverte. En pratique, l’Aqua10 s’en sort très bien, évitant câbles, jouets, chaussures et autres objets qui peuvent se trouver sur sa route. Il prend également soin de les photographier et d’indiquer leur position sur la carte. Dreame s’est également amélioré car le robot prend désormais en compte le retrait des obstacles pendant le nettoyage et retourne nettoyer si celui-ci a été dégagé avant la fin du travail.

Un entretien rapide au quotidien, mais complexe à la longue

L’entretien quotidien du Dreame Aqua10 Ultra Roller est assez simple et rapide, puisque la station se charge de la plupart des tâches d’entretien. En effet, celle-ci peut automatiquement vider le petit bac à poussière du robot dans le sac de la base et même le sécher à 50 ºC pour éviter les mauvaises odeurs. La station s’occupe aussi de laver la serpillière à l’eau chaude allant jusqu’à 100 ºC et la sécher à l’air chaud à 70 ºC, permettant de minimiser la prolifération des bactéries et des mauvaises odeurs.

Elle dispose également d’un double réservoir de détergent intégré, permettant d’ajouter automatiquement celui de votre choix, permettant de choisir entre un détergent classique et un autre spécial animaux, sans avoir à le faire manuellement à chaque remplissage des réservoirs. Ces derniers nécessitent toutefois un peu trop d’attention à mon goût, notamment car le nettoyage est très gourmand en eau, en particulier en mode CleanGenius. Des bacs plus grands auraient probablement évité d’avoir à les remplir et vider aussi souvent, ce qui rend l’expérience un peu décevante au quotidien, puisque le robot peut à peine couvrir 60 m² avant d’avoir à vider et remplir les réservoirs de 4 et 3,5 L.

L’entretien de la station est toutefois assez chronophage, puisque seul le filtre est amovible et peut facilement se nettoyer dans l’évier. Pour le reste, il faut directement nettoyer la base de lavage manuellement. Heureusement, une option dans l’application permet au robot de quitter la station pour que la base se remplisse d’eau. Il suffit alors de la frotter avec la brosse fournie et de laisser la station évacuer l’eau viciée automatiquement, simplifiant quelque peu le processus.

En revanche, celui du robot est un peu plus complexe. En effet, même si le double rouleau brosse et la brosse latérale sont conçus pour minimiser les enchevêtrements de cheveux et poils d’animaux, ces derniers ont tendance à s’enrouler autour de la serpillière et surtout du petit rouleau du système FluffRoll, au point où celui-ci s’est bloqué plusieurs fois durant mes tests. Il en est de même pour la roue principale, autour de laquelle les poils d’animaux et cheveux s’emmêlent facilement.

Le retrait de la serpillière, du volet qui permet d’éviter de mouiller les tapis et aussi du petit rouleau sont assez complexes et requièrent des manipulations délicates, au risque de casser un des composants en tentant de les replacer. La multiplication du nombre de pièces signifie également que l’entretien est plus complexe, et nécessite plus de temps.

Globalement, l’entretien reste simple, mais nécessite un peu plus d’attention que sur d’autres modèles, et on aurait apprécié une approche un peu plus simple.

Prix et disponibilité

Le Dreame Aqua10 Ultra Roller Complete est vendu 1 500 euros chez Amazon, Boulanger, Cdiscount et Fnac Darty. C’est un tarif en ligne avec la concurrence, mais le fait que Dreame vende son robot avec un pack complet d’accessoires est particulièrement avantageux, vous évitant de vous soucier de l’achat de ceux-ci pendant au moins un an.