Quand Ecovacs présente son nouveau modèle haut de gamme X9 Pro Omni à 1599 €, les promesses sont nombreuses : aspiration Blast de 16 600 Pascal, intelligence artificielle AIVI 3D 3.0, et un système de lavage Osmoroller encore amélioré.
Après trois semaines d’utilisation intensive, ce robot m’a à la fois impressionné par ses performances de nettoyage, mais il m’a aussi frustré par certains problèmes.
Fiche technique
Caractéristique | Caractéristiques |
Dimensions (robot) | 35,1 × 35,1 × 99 mm |
Navigation | AIVI 3D 3.0 + dToF + RGB AI |
Puissance d’aspiration | 16 600 Pa (technologie Blast) |
Capacité du bac à poussière | 220 ml |
Nettoyage à l’eau chaude et séchage | Oui |
Capacité réservoir eau propre (station) | 4 L |
Capacité réservoir eau sale (station) | 2,2 L |
Capacité sac à poussière | 3 L (150 jours) |
Pression du rouleau lavant | 3700 Pa |
Rotation du rouleau | 220 RPM |
Autonomie maximale | 115 minutes |
Batterie | 6400 mAh |
Niveau sonore | 68-69 dBA (mode Max+) |
Température nettoyage | 40-75°C (variable) |
Prix | 1 599 € |
Le X9 Pro Omni, c’est le « vaisseau amiral » d’Ecovacs pour 2025. On me l’a vendu comme un robot qui « aspire intelligemment ». Sa technologie « Blast » repense complètement l’aspiration en optimisant le flux d’air plutôt que de simplement gonfler les chiffres. Résultat ? Ecovacs promet une efficacité redoutable sur tous les types de débris.
Sur le papier, ce qui le différencie des autres, c’est son rouleau lavant Osmoroller. Contrairement aux serpillières plates qui se contentent de traîner sur le sol, ce rouleau tourne à 220 tours par minute en exerçant une pression de 3700 Pascal. Et pendant qu’il travaille, il se rince automatiquement pour éviter d’étaler la saleté partout.
Le robot mesure 35 cm de diamètre pour moins de 10 cm de hauteur – assez fin pour se faufiler sous la plupart des meubles. Sa station fait tout : elle vide le robot, lave son rouleau à l’eau chaude (jusqu’à 75°C), le sèche à l’air chaud, et peut tourner 150 jours sans intervention grâce à son gros sac de 3 litres.
Le modèle testé nous a été fourni par Ecovacs.
Design : élégant mais pas parfait
Premier coup d’œil : ce robot en impose. Sa finition mate texturée noire fait oublier le plastique brillant. On sent qu’Ecovacs a soigné l’esthétique pour justifier le positionnement premium.

Sa finesse impressionne. Avec ses 9,9 cm de hauteur, il passe là où d’autres restent coincés. Mon canapé bas, mes lits, même certains radiateurs : il se faufile partout. Pas de Lidar qui dépasse. Un vrai plus quand on sait que c’est souvent sous les meubles que la poussière s’accumule.

Le bouton de commande en forme de Y au centre change de couleur selon l’état du robot. Orange : tout va bien. Rouge : problème. Simple et efficace.

Le couvercle se soulève facilement pour accéder au bac à poussière – pratique pour les vidages manuels occasionnels.

Exit la tour LiDAR qui dépasse ! Ecovacs a intégré tous les capteurs dans l’avant du robot. Résultat : un profil ultra-bas sans sacrifier la précision de navigation. L’intelligence artificielle AIVI 3D 3.0 fait le reste avec une ribambelle de capteurs.

La brosse centrale adopte un design spiralé pour éviter les nœuds de cheveux. Quant à la brosse latérale… j’ai eu une mauvaise surprise : elle s’est cassée net au bout de deux semaines. Inhabituel dans mon expérience, et franchement agaçant sur un robot à ce prix.

Le rouleau principal mélange poils et ailettes en caoutchouc. Cette conception en V facilite la collecte tout en limitant les enchevêtrements. Contrairement à la brosse latérale, celui-ci s’est montré robuste pendant mes tests, malgré le fait que quelques cheveux se sont emmêlés comme vous pouvez le voir plus bas.

Là où ça devient intéressant, c’est le système TruEdge 2.0. Le rouleau lavant peut s’étendre de quelques millimètres vers l’extérieur pour nettoyer au plus près des plinthes. Pas révolutionnaire, mais efficace pour grignoter ces derniers centimètres souvent oubliés.

Sous le robot, j’ai eu un souci récurrent avec le levier de dégagement de la brosse principale qui se détache parfois pendant le fonctionnement, sans raison apparente. Le robot continue de tourner, mais c’est le genre de défaut agaçant qu’on n’attend pas sur un modèle haut de gamme.


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La station reprend les codes esthétiques du robot avec ses réservoirs dissimulés sur le dessus. Propre, moderne, et plus compact que certaines « usines à gaz » de la concurrence. L’accès aux consommables reste simple grâce aux poignées bien pensées.
Installation : simple mais perfectible
Installer le X9 Pro Omni, c’est globalement sans prise de tête. La station demande de l’espace : 50 cm de chaque côté, 80 cm devant. Dans un petit appartement, ça peut poser problème, mais c’est le prix de l’automatisation poussée.
Petite particularité : il faut assembler la rampe d’accès à la station. Rien de sorcier, mais ça demande un peu de force pour que ça s’enclenche bien. Une fois en place, c’est du solide.
Le robot arrive avec un peu de batterie, mais mieux vaut faire une charge complète avant de commencer. L’application Ecovacs Home se télécharge en deux clics, et la création de compte reste rapide malgré les infos obligatoires.
L’appairage via QR code fonctionne nickel. La connexion Wi-Fi (2,4 GHz uniquement) se fait sans accroc. L’assistant de configuration guide bien, même les moins technophiles s’en sortent facilement.
La cartographie prend environ 15 minutes pour 80 m², ce qui reste correct. Petit bémol : la carte générée est globalement bien détaillée, on peut la compléter en ajoutant quelques détails à la main.
Performances : là où ça devient impressionnant
C’est ici que le X9 Pro Omni montre ses muscles. Son système d’aspiration « Blast » n’est pas du marketing : ça marche vraiment. J’ai balancé un mélange farine-poivre-céréales dans mon salon, et le robot a tout aspiré sans en disperser une miette. Impressionnant.
Sur tapis, c’est du délire. J’ai testé avec 20 grammes de sable sur un tapis à poils moyens : 90 % de collecte au premier passage. Même après avoir enfoncé le sable dans les fibres (simulation réaliste), il maintient une bonne d’efficacité. Du jamais vu dans cette catégorie.
Le rouleau lavant Osmoroller, c’est l’autre claque. Une tache de café séchée depuis 24h ? Le robot la détecte automatiquement via son IA, fait plusieurs passages ciblés, retourne se rincer à la base entre chaque tentative, et recommence jusqu’à ce que ce soit nickel. Méthodique et redoutablement efficace.

Cette fameuse pression de 3700 Pascal, on la sent vraiment. Là où une serpillière classique glisse sur les taches collantes, le rouleau décolle tout par action mécanique. J’ai testé avec de la sauce : impeccable après deux passages. On a donc un robot qui lave bien le sol.
La technologie ZeroTangle 3.0 tient ses promesses. Après une semaine avec mes deux chats (poils longs), zéro nœud sur la brosse principale. Les petites dents intégrées raclent les poils en continu, c’est malin et ça marche.

Côté navigation, l’AIVI 3D 3.0 impressionne. J’ai volontairement semé des pièges : chaussures, jouets, câbles, fausses crottes. Le robot évite quasiment tout avec une précision chirurgicale. Seuls les objets très fins (comme certains câbles) le piègent parfois.
Le système TruEdge 2.0 améliore nettement le nettoyage des bords. Le rouleau s’étend vers l’extérieur, permettant de nettoyer à moins d’un centimètre des plinthes. Pas révolutionnaire mais efficace.

La détection automatique des tapis fonctionne parfaitement. Dès qu’il monte dessus, le robot soulève son rouleau et booste l’aspiration. Aucun de mes tapis n’a été mouillé pendant les sessions.
L’assistant vocal YIKO, c’est la surprise positive. « OK YIKO, nettoie la cuisine » et hop, c’est parti. La reconnaissance vocale est précise, même avec un peu de bruit ambiant. Fini les manipulations d’app pour les commandes simples.
Le mode « hébergement intelligent » adapte automatiquement les réglages selon les zones. Sous ma table à manger, il intensifie le lavage. Sur le parquet du salon, il réduit l’eau. Cette intelligence contextuelle apporte une vraie valeur ajoutée.
L’autonomie de 115 minutes se confirme en pratique. Et si besoin, il retourne se recharger et reprend exactement où il s’était arrêté.
Seul gros point noir : le bruit. En mode Max+, ça monte à 69 dBA. Clairement trop pour l’utiliser en présence. J’ai vite adopté les modes plus silencieux pour mes sessions.
La détection de taches par IA, c’est bluffant en action. Renversement de sauce soja dans la cuisine ? Le robot repère la zone, intensifie automatiquement le lavage, fait plusieurs passages jusqu’à satisfaction. Cette intelligence fait vraiment la différence au quotidien.
L’application : complète et bien pensée
L’app Ecovacs Home s’est bien améliorée. Interface claire, fonctions avancées sans être complexes. Le passage vue 2D/3D d’un geste, c’est fluide et pratique pour comprendre l’environnement.

La caméra de surveillance à distance, c’est une bonne surprise. Image suffisamment nette même dans le noir grâce à l’éclairage automatique. Parfait pour surveiller les animaux en déplacement. Le retour audio bidirectionnel fonctionne, même si mes chats s’en fichent royalement.
Le pilotage manuel via joystick virtuel répond bien. Pratique pour viser une zone précise sans programmer un nettoyage complet. La vue caméra en direct pendant le contrôle, c’est immersif et utile.
La personnalisation pousse le détail à l’extrême : 50 niveaux de débit d’eau, 4 puissances d’aspiration, 3 vitesses de navigation. On peut vraiment tout adapter selon ses besoins et le type de sol.
Les routines automatisées simplifient la vie. Intégration nickel avec Alexa, Google Assistant et Matter pour les amateurs de domotique. L’écosystème connecté prend tout son sens avec ce genre d’appareil.
Entretien : automatisé mais pas sans faille
L’entretien, c’est le gros point fort du X9 Pro Omni. Sa station fait quasiment tout : vidage auto du bac, lavage du rouleau à l’eau chaude (température variable selon la saleté), séchage à l’air chaud. Les 150 jours d’autonomie annoncés semblent réalistes.


Le nettoyage automatique du rouleau impressionne. Même après des taches de confiture, il ressort nickel du cycle de lavage. L’eau chaude jusqu’à 75°C fait la différence sur les saletés tenaces.
Mais alors, pourquoi cette section n’est-elle pas parfaite ? À cause des défauts de fiabilité que j’ai rencontrés. Cette brosse latérale qui casse au bout de deux semaines, ce slevier de la brosse principale qui se détache sans raison… Sur un robot à 1599 €, c’est rageant.
Faut-il craquer ? Le match prix-concurrence
Oui, 1599 €, ça fait mal au porte-monnaie. Mais on le trouve à moins de 1000 euros à l’heure où j’écris ces lignes. Il est toujours important d’attendre un peu avant de craquer, les prix fondent vite sur ce marché de l’aspirateur-robot.
Comparé au X8 Pro Omni d’Ecovacs (840 €), les euros supplémentaires apportent surtout l’aspiration Blast et YIKO. Franchement, à moins d’être un maniaque de la puissance d’aspiration ou un fan des commandes vocales, le X8 offre un meilleur rapport qualité-prix.
À ce tarif, le X9 Pro Omni joue dans la cour des grands avec le Roborock S8 MaxV Ultra (1499€) et domine le Dreame X50 Ultra (1199€). Vous pouvez aussi regarder du côté du T80 Omni, avec quelques concessions à faire.
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