Windows 11 devient un OS « agentique » : Microsoft veut mettre l’IA partout

Microsoft célèbre les 40 ans de Windows en transformant radicalement son système d’exploitation. Lors de la conférence Ignite 2025, l’entreprise a présenté sa vision d’un « système d’exploitation agentique » où l’intelligence artificielle ne se contente plus d’assister l’utilisateur, mais prend activement en charge des tâches complètes. Les agents IA arrivent directement dans la barre des tâches de Windows 11, accessibles en un clic.

Concrètement, ces agents peuvent organiser vos fichiers, planifier des réunions, répondre à vos emails, ou mener des recherches approfondies sur un sujet. Ils fonctionnent en arrière-plan, ce qui vous permet théoriquement de continuer à travailler pendant qu’ils accomplissent les tâches que vous leur avez confiées. Microsoft promet une intégration totale au système d’exploitation : pas besoin d’installer d’application supplémentaire, tout est là, native.

Pavan Davuluri, directeur de Windows, l’a dit clairement à The Verge : « Cette intégration ne se limite pas à l’ajout d’agents ; elle vise à les intégrer pleinement à l’expérience utilisateur du système d’exploitation ».

Microsoft veut que l’IA devienne aussi naturelle que le menu Démarrer. Vous accédez aux agents via Ask Copilot, en tapant le symbole « @ » ou par commande vocale. Une fois activé, l’agent apparaît dans la barre des tâches avec un indicateur visuel pour suivre sa progression en temps réel.

Comment fonctionnent les agents IA de Windows 11

Le principe est simple. Vous ouvrez Ask Copilot, vous sélectionnez un agent (ou vous en invoquez un avec le symbole @), et vous lui donnez une instruction en langage naturel. « Trie mes fichiers de la semaine par projet », « Réponds à cet email en expliquant que je suis indisponible », « Recherche les dernières infos sur X et fais-moi un résumé ». L’agent s’exécute, et vous pouvez voir ce qu’il fait en survolant son icône dans la barre des tâches.

C’est similaire à ChatGPT ou NotebookLM, sauf que c’est directement intégré à Windows. Pas besoin d’ouvrir un navigateur, de basculer entre applications, ou de copier-coller des résultats. Tout se passe dans le système d’exploitation, avec un accès direct à vos fichiers, paramètres, et applications. Microsoft a développé un protocole permettant aux agents de communiquer avec les applications natives. Les développeurs tiers peuvent l’utiliser pour créer leurs propres agents ou exposer des « compétences » que l’IA de Windows pourra exploiter.

En termes de sécurité, Microsoft assure que chaque agent s’exécute dans un environnement isolé, avec un compte distinct de celui de l’utilisateur. Avant toute action nécessitant l’accès à vos dossiers ou ressources système, l’IA demande l’autorisation explicite. Vous pouvez révoquer ces autorisations à tout moment via les paramètres. De plus, tous les agents doivent être signés par des sources fiables pour empêcher toute action malveillante.

Microsoft promet que les agents ne peuvent pas agir à votre insu, mais on connaît la réputation du géant en matière de télémétrie et de collecte de données.

Une stratégie IA agressive qui divise

Microsoft ne fait pas dans la demi-mesure. L’entreprise intègre l’IA à tous les niveaux : matériel (PC Copilot+), système d’exploitation (agents dans Windows 11), et cloud (Windows 365 for Agents). Cette dernière offre permet de déployer des PC cloud évolutifs spécifiquement pour des workflows pilotés par des agents. L’idée est de faire de Windows le canevas pour l’IA, comme l’a répété Microsoft lors d’Ignite.

Pour les PC Copilot+, Microsoft a également annoncé des fonctionnalités exclusives : aide à la rédaction avec réécriture et composition dans n’importe quelle zone de texte, résumés automatiques d’emails dans Outlook, génération automatique de textes alternatifs pour les images dans Office, et Fluid Dictation, une fonction de dictée IA qui convertit et améliore instantanément la parole en texte.

Mais cette vision d’un Windows piloté par l’IA ne fait pas l’unanimité.

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Beaucoup d’utilisateurs critiquent l’intégration forcée de fonctionnalités IA qu’ils ne demandent pas. D’autres pointent les problèmes de confidentialité potentiels, notamment pour les entreprises qui ne peuvent pas se permettre que des données sensibles transitent par les serveurs de Microsoft.

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Les logiciels Microsoft sont de plus en plus difficiles à supporter. Entre OneDrive qui harcèle les utilisateurs pour qu’ils créent un compte, Copilot qui s’invite partout, et maintenant des agents IA dans la barre des tâches, Microsoft donne l’impression de forcer sa vision IA sans vraiment écouter les utilisateurs qui veulent juste un système d’exploitation stable et léger.

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