Prise en main du HTC One Max, la première phablette du taïwanais

 

HTC présentait, après des semaines, que dis-je, des mois d’attente, un One Max constituant sa première incursion dans le monde des phablettes. Nous avons pu prendre en main cet appareil qui ne risque pas de passer inaperçu, autant par son look que par son format suffisamment imposant pour se faire remarquer.

HTC One Max

Autant le dire dès à présent : le One Max n’est autre qu’un HTC One en plus grand. Avec quelques améliorations logicielles deci delà et un format revu à la hausse, c’est bien un One géant, et nous pesons nos mots. S’il améliore son prédécesseur en termes logiciels, du côté du hardware, tout n’est pas rose : on perd au passage un atout du One, soit son système de stabilisation optique. La photo risque de s’en ressentir, même s’il est trop tôt pour se prononcer sur ce point. Pourquoi cette absence, alors que le One Max se définit lui-même comme un One premium ? Difficile de répondre… Entre problèmes d’approvisionnement et matériaux trop onéreux, notre cœur balance. Reste que c’est l’un des points noirs de cet appareil, qui néanmoins fourmille d’atouts.

HTC One Max

Pour en revenir aux nécessaires présentations, le HTC One Max mesure 164,5 x 82,5 x 10,29 mm pour un rondelet 217 grammes sur la balance. Que vous vous reportiez à notre comparatif ou à la photo ci-dessous, les choses sont claires : le Max est maxi-grand, et même si son poids paraît à première vue bien réparti, il se fait sentir. Oubliez tout de suite l’idée de le ranger dans votre poche : le sac est votre ami avec ce Max, et ce plus encore si vous optez pour sa housse-béquille, excellente idée en soi puisqu’elle embarque une batterie de 1200 mAh, mais qui transforme l’appareil en véritable PDA d’antan. La batterie intégrée au corps de l’appareil, inamovible, présente une capacité enthousiasmante de 3300 mAh, une belle performance ; elle n’est pas amovible, bien que la coque arrière, toujours en métal, le soit grâce à un petit bouton de (dé)verrouillage situé sur le côté de l’appareil. Vous pourrez donc y inclure la carte SIM et une carte microSD venant seconder 16 petits Go d’espace de stockage interne.

HTC One Max

Outre cette sombre histoire de format – qui reste tout de même un point clé lors d’un achat – le One Max inclut un grand et bel écran Super LCD3 de 5,9 pouces en définition Full HD. Bien qu’il se soit montré un peu sensible aux reflets, il n’y a rien à redire : c’est joli, les couleurs paraissent harmonieuses, à l’image de ce que le One propose déjà. A l’intérieur du bestiau, on se prend à une certaine frustration : pourquoi diable HTC est-il allé nous dégoter un Snapdragon 600 (ici à 1,7 GHz) alors que pour un tarif équivalent, ses petits camarades sont tous passés au Snapdragon 800 depuis plusieurs mois ? Premium ne signifie-t-il pas « à la page » ? En vérité, la plupart des utilisateurs ne feront pas la différence à l’usage, puisque le S600 reste très puissant. Certes, mais proposer du hardware dernier cri, c’est aussi signifier au client final qu’il en aura pour son argent sur la durée, et qu’il pourra absolument tout faire avec son terminal. Et prouver à la concurrence que HTC est bel et bien dans la course. Conclusion : non, ce n’est pas grave dans la lettre, mais c’est important dans l’esprit.

Trois empreintes sinon rien

La suite tient du connu : un capteur UltraPixel (sans cette fameuse stabilisation), 2 Go de RAM, du Bluetooth 4.0, du NFC, un lecteur d’empreintes digitales… Ah oui, ce fameux lecteur. Situé sous le capteur photo (attention aux traces de doigts), il fonctionne si vous balayez le lecteur du bout du doigt, et non en imprimant votre index sur ledit lecteur. Une fois que l’on a pris le coup, cela fonctionne sans peine, mais atteindre du premier essai ce lecteur à une main n’est pas chose aisée, la faute au format imposant du Max. Pour compenser toutefois, le lecteur prend en charge trois empreintes différentes, pas forcément du même utilisateur, chacune affectée à une action particulière. Vous pouvez donc déverrouiller l’appareil de l’index, ouvrir automatiquement l’application photo du majeur, et pourquoi pas, paramétrer l’ouverture du profil enfant en enregistrant une empreinte de votre bambin… Pas indispensable mais très à la mode, la fonctionnalité sera assortie d’un SDK ouvert aux développeurs. Comprenez donc que les intéressés pourront inclure des fonctions usant du lecteur d’empreintes dans des applications s’ils le souhaitent.

HTC One Max

Dites bonjour à Sense 5.5

Le One Max se fait porteur de la dernière version de l’interface HTC, soit Sense 5.5. Prévue au moins pour certaines fonctionnalités sur les autres One, elle ajoute notamment des fonctionnalités bienvenues à la fonction BlinkFeed. L’agrégateur d’actualités, auparavant limité, inclut désormais les flux RSS ainsi que le réseau social Google+ (on remarque le rapprochement de HTC avec Mountain View, puisqu’au 50 Go offerts par le passé sur Dropbox succèdent 50 Go sur Google Drive), la lecture d’articles hors-ligne jusqu’à une centaine, la possibilité de supprimer une photo indésirable du flux, bref des paramétrages multiples. On pourrait presque remplacer un Feedly ou assimilé par ce BlinkFeed que les allergiques pourront désormais tout bonnement supprimer, voire désactiver en conservant ses réglages.

HTC One Max

D’autres améliorations portent sur la photographie, avec une présentation légèrement différente des « Video Highlights », que l’on peut d’ailleurs personnaliser un peu plus que dans Sense 5.0, ou l’application musique, qui fonctionne désormais en mirrorring sur une TV où l’on pourra afficher les paroles d’une chanson en cours de lecture. Un effort d’harmonisation entre les applications secondé par une app baptisée HTC Scribe, laquelle fonctionne comme un outil de dessin et de prise de notes intelligent : lorsque vous écrivez, le Max redimensionne votre texte pour qu’il s’adapte au format d’une ligne, comme si vous aviez écrit sur un cahier. Mais restons honnêtes : même si HTC propose à part un stylet capacitif, l’absence de stylet inclus au corps de l’appareil se fait sentir dans ce type d’applications. Et vu la taille du terminal, dans le reste des applications, son usage n’aurait pas été superflu…

Verdict

Le HTC One Max présente de réels atouts. Une interface complète, un design premium, un très bel écran, une autonomie prometteuse et une mémoire extensible. Il souffre toutefois d’un format phablette XXL, comparé à ses concurrents, qui pourra contrarier certains acheteurs potentiels, et d’un processeur qui, s’il n’a aucune raison de ne pas être véloce, aurait mérité un peu plus de puissance. Le tout pour un tarif de 699 euros au mois de novembre, en espérant que des offres promotionnelles viennent rapidement faire baisser ce prix (trop ?) élevé.

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