Test du Blackberry Priv : le meilleur des deux mondes ?

Smartphones • 2015

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Ce test a été réalisé le 01 Janvier 2016 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Il est enfin là, celui qui est censé relancer les ventes d’appareils d’un BlackBerry en perdition. Le Priv — pour Private ou Privilege — est en effet un smartphone qui a la lourde tâche de sortir BlackBerry de son statut de marque boudée par tous sauf par les vieux cadres d’entreprises austères. Et pour ce faire, BlackBerry a décidé de faire table rase du passé. Le Priv est en effet son premier smartphone installé sous Android, mais disposant d’une originalité de taille : il cache un clavier physique sous son écran. Un moyen de rassembler le meilleur des deux mondes ? C’est ce que nous allons voir dans son test.

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Caractéristiques techniques

Blackberry Priv
Système d'exploitationAndroid 5.1.1 Lollipop
Interface constructeurBlackberry
Taille d'écran5,4 pouces
Technologie d'écranAMOLED
DéfinitionQHD (2560 × 1440)
Résolution540 PPP
Traitement anti-rayuresGorilla Glass 4
SoCQualcomm Snapdragon 808
Nombre de coeurs4 x Cortex-A53 @ 1,5 GHz
2 x Cortex-A57
Puce graphique (GPU)Adreno 418 @ 600 MHz
Mémoire vive (RAM)3 Go
Mémoire interne (ROM)32 Go
Micro-SDOui (jusqu'à 2 To)
Appareil photo (dorsal)18 Mégapixels
f/2.2
Flash dual tone
Stabilisateur optique d'image (OIS)
Enregistrement vidéo 4K @ 30 FPS
Appareil photo (frontal)2 Mégapixels
f/2.8
Particularité- Clavier physique coulissant SmartSlide
- Touche physique pour couper le son
Wi-FiWi-Fi 802.11a/b/g/n/ac (2,4 GHz et 5 GHz)
Bluetooth4.1 LE
NFCOui
Port infrarougeNon
4G catégorieCatégorie 6 (300 / 50 Mbps)
Bandes 4G800 / 1800 / 2600 MHz
SIM1x Nano SIM
LocalisationGPS + GLONASS
USBUSB Type-C 2.0
Batterie3410 mAh Li-Po (non-amovible)
Dimensions147 x 77,2 x 9,4 mm
Poids192 grammes
CouleursNoir
DAS0.471 W/Kg
Prix 799 euros environ

Pour le Priv, BlackBerry n’a pas voulu faire les choses à moitié : il a sélectionné les meilleurs composants des smartphones Android de 2015 pour les mettre dans son nouveau smartphone. Le but : sortir un appareil très haut de gamme capable de concurrencer frontalement les Galaxy S6, LG G4 et autres HTC One M9. Écran QHD, SoC Snapdragon 808 (celui qui n’est pas censé chauffer), batterie de 3450 mAh, appareil photo de 18 MP, Android Lollipop associé à des fonctionnalités de BlackBerry OS et enfin clavier physique coulissant : sur le papier, le Priv est un smartphone ultime. Un téléphone toutefois très onéreux puisque, au moment où nous le testons, il est vendu 800 euros environ. Voyons maintenant ce qu’il en est en pratique.

 

 

Notre test vidéo du BlackBerry Priv

 

 

Design : des finitions indignes de BlackBerry

Comment ne pas être décontenancé par l’apparence de ce Blackberry Priv ? Évidemment, la première chose que tout le monde essaye lorsqu’il a le téléphone en main, c’est de faire coulisser l’écran pour voir apparaître le clavier et tester la solidité de la chose. Et de ce point de vue, personne n’est déçu. BlackBerry a pensé à tout et parfaitement travaillé l’ergonomie de son appareil. La partie basse de l’écran comprend ainsi un petit rebord permettant de prendre appui pour révéler le clavier. Le ressort qui anime la coulisse est dur juste comme il faut. À la fin de sa course, l’écran coulissant émet également un petit « schlac ! » des plus satisfaisants. Aucun doute, ce clavier/écran coulissant est d’excellente facture.

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Refermé, le Blackberry Priv ressemble à un gros smartphone.
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Les touches du clavier sont inclinées pour les reconnaître plus facilement au toucher.

 

Une fois replié, le Priv ressemble à un simple, mais gros smartphone Android. Avec ses 192 grammes et ses 9,4 mm d’épaisseur, il fait partie des appareils haut de gamme les plus épais rencontrés cette année. Pour la façade, BlackBerry a opté pour un écran arrondi des deux côtés, rappelant vaguement le Galaxy S6 edge. On y reviendra un peu plus tard sur cet arrondi dans la partie écran et logiciel du test, il n’est pas vraiment exploité par le téléphone. Mais contrairement au Galaxy S6 edge, le Priv dispose de tranches relativement épaisses qui confèrent à l’appareil une prise en main confortable.

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Les tranches puisqu’on parle d’elles contiennent les traditionnels boutons physiques. Sur la tranche gauche se trouve le bouton de mise en marche, tandis que les trois boutons sur la tranche droite permettent de modifier la puissance du son et, pour celui au centre, d’afficher la fenêtre de gestion du son.

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La partie haute du téléphone contient les deux tiroirs nécessaires à l’insertion de la carte SIM tandis que l’autre accueille la carte microSD. En bas se trouve le port micro-USB 2.0 ainsi qu’un port jack très mal placé pour qui écoute de la musique avec son smartphone dans une poche de jean.

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Sous l’écran se trouve un petit rebord pour le pousser et faire apparaître le clavier.

La coque du téléphone, enfin, dispose d’un revêtement en plastique légèrement gommé très agréable au toucher, qui permet à l’appareil de ne jamais glisser et de bien tenir en main. De cette coque dépasse le capteur photo ainsi que le logo BlackBerry, en surimpression.

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Le dos de l’appareil est légèrement gommé (et accroche les poussières, soit dit en passant).
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Cette coque concentre l’un des principaux problèmes du téléphone, à savoir ses finitions. Elle n’est pas « collée » à la batterie. Conséquence, l’espace présent entre cette coque et cette batterie se ressent horriblement au toucher. En tenant le téléphone, on a l’impression que le dos du téléphone comprend un vide, ce qui confère un aspect de jouet chinois à l’ensemble. Pire, suivant ou l’on appuie sur la coque, on peut entendre le téléphone grincer de façon inquiétante. Quelque chose d’impardonnable pour un smarpthone à près de 800 euros.

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Ce n’est d’ailleurs pas le seul problème de finition. Il faut souligner le fait que les boutons sur les tranches sont en plastique et dépassent peu. Ils n’inspirent pas confiance. De même, tapoter l’écran tactile émet un bruit creux qui est sûrement lié au fait que cet écran soit sur un système de coulisse. Tout cela, associé au design peu élégant du téléphone fait du Priv l’un des smartphones les moins réussis de BlackBerry en termes de design. Intégrer un clavier est une bonne idée à condition que le reste suive. Ce n’est pas vraiment le cas ici.

 

 

Un clavier physique qui fait la différence ?

Ce clavier physique, parlons-en un peu. Il est peu ou prou identique à celui du Blackberry Passport que nous avons pris en main l’année dernière. Et c’est une excellente nouvelle puisque c’était un très bon clavier. Commençons par souligner que notre exemplaire de test était doté d’un clavier QWERTY, mais qu’il sera bien AZERTY en France.

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Ce clavier se montre très agréable à utiliser au quotidien avec des touches qui s’enfoncent juste ce qu’il faut et une ponctuation facilement accessible avec la touche « alt ». Il comprend également toutes les avancées de BlackBerry dans le domaine. Ce clavier fait ainsi office de trackpad : en faisant glisser son doigt sur les touches, on peut naviguer ou scroller dans une page web ou une application. Pratique et amusant les premiers temps — les doigts ne cachent plus le contenu sur l’écran —, mais finalement pas aussi instinctif et interactif qu’un bon vieux pouce capable d’appuyer sur les liens.

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BlackBerry a également intégré une fine surchouche logicielle permettant d’afficher les mots tapés sur ce clavier de façon prédictive. Une fois le début du mot entré, le téléphone affiche trois propositions sur l’écran que l’on valide d’un rapide swipe vers le haut directement sur le clavier. Un bon moyen de compenser efficacement la petitesse des touches et l’étroitesse globale de ce clavier.

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Au final, il est plus simple et plus rapide d’écrire avec le clavier virtuel.

Est-ce que ce clavier est la « killer-fearture » du Blackberry Priv ? Si vous êtes un immense nostalgique de BlackBerry ou que vous ne vous voyez pas disposer d’un téléphone sans clavier physique, alors oui, indéniablement. À titre personnel, je reconnais qu’il m’a beaucoup amusé et intrigué les trois premiers jours d’utilisation. Puis je l’ai abandonné peu à peu, sans trop m’en apercevoir, en réutilisant naturellement le clavier virtuel. Au point que les seules fois où je faisais glisser l’écran pour utiliser le clavier, c’était pour débloquer l’écran de verrouillage ou scroller dans mon fil Twitter. De fait, j’écris bien plus vite sur le clavier de base Google que sur ce clavier physique. Une question d’habitude, peut-être, mais que je ne suis pas près de reprendre désormais. Ce clavier physique est effectivement une très belle originalité, mais c’est une fonctionnalité qui ne vaut clairement pas 800 euros.

 

 

Un écran qui a du mal à trouver le bon équilibre

Le Priv fait partie des quelques smartphones à avoir opté pour un écran 2K de 5,4 pouces. Sa définition est donc de 2560 × 1440 pour une excellente résolution de 540 pixels par pouce. Autrement dit, si vous parvenez à voir les pixels sur cet écran, c’est que vous n’êtes pas humain.

BlackBerry a également opté pour un écran AMOLED pour son Priv. Un type d’affichage assez mal maîtrisé qui se voit dès le lancement du téléphone. Lorsque l’on est face au téléphone, les couleurs semblent plutôt fidèles, mais le blanc a tendance à être un peu trop rosé. A contrario, dès que l’on penche un peu le téléphone, l’écran bleuit instantanément. Notre sonde nous a d’ailleurs confirmé que le point blanc est imparfait et tire beaucoup trop vers le rouge. Notre théorie est que BlackBerry a compensé les angles de vision trop bleus de son téléphone en accentuant le rouge. Le résultat est plutôt mitigé.

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Il faut savoir qu’il est possible d’ajuster l’équilibre des blancs et la saturation des couleurs dans les options d’affichage. Il est possible de rendre l’écran un peu moins rose, mais les angles de visions deviennent encore plus bleuâtres. Bref, l’option a le mérite d’exister, mais montre trop rapidement ses limites.

On se fait toutefois assez bien à ce blanc rosâtre et ces angles trop vites bleus. L’écran du Priv se montre même assez satisfaisant avec un affichage très proche de la vitre, très agréable au quotidien et surtout une très bonne luminosité que nous avons mesurée à 444 cd/m², là où la moyenne est plus proche des 400 cd/m² sur les smartphones testés en 2015.

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La courbure de l’écran du Priv est très légère.

Dernier point, l’écran du Priv a beau être arrondi sur les côtés, ces courbes n’ont pas de réelles utilités. Elles sont tout d’abord beaucoup moins prononcées que sur le Galaxy S6 edge, par exemple. BlackBerry a bien intégré un petit widget sur le côté permettant d’accéder à des raccourcis plus rapidement, le fait que ces courbes débordent peu les rend anecdotiques. Mais il faut bien reconnaître que c’est assez agréable en termes de confort et d’esthétique.

Logiciel : le meilleur des deux mondes

Le Priv marque un tournant majeur dans l’histoire de BlackBerry puisqu’il s’agit du tout premier smartphone de la marque sous Android. Et pour le coup, on ne peut vraiment pas accuser BlackBerry d’avoir bâclé l’aspect logiciel de son téléphone. Le Priv est donc installé sous Android 5.1.1 Lollipop de base. Dans les grandes lignes, BlackBerry n’a pratiquement pas touché à l’interface d’Android Lollipop « de base » (Stock). On retrouve donc un launcher standard (ou presque), une barre de notification à tirer en deux temps et un tiroir d’application légèrement modifié et séparé en trois onglets.

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Le tiroir d’application comprend trois onglets différents.

Commençons par le launcher, qui recèle plus de subtilités qu’il n’y paraît. Et pour cause, puisqu’il s’agit du BlackBerry launcher, qui s’associe parfaitement avec le clavier physique. Il est ainsi possible, en étant sur le bureau, d’associer des raccourcis aux touches du clavier physique. Par défaut, écrire un mot sur le clavier lorsque l’on est sur le bureau lance une recherche sur Internet et sur le contenu interne du téléphone via une application de recherche développée par BlackBerry. Mais il est également possible d’associer les touches du clavier à des applications spécifiques. Un appui sur A ouvre les contacts tandis qu’un appui sur P peut ouvrir l’appareil photo. Tout est personnalisable.

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Le BlackBerry launcher permet d’associer les touches du clavier physique à des raccourcis.

BlackBerry a également légèrement modifié les icônes présentes sur le launcher de telle façon que l’on peut voir celles qui attendent d’être consultées quand elles ont du contenu en attente. Un bon moyen de ne rien oublier sur son téléphone surtout si, comme moi, vous êtes un adepte de la boîte « zéro mail non lu ». Il est également possible de filtrer les notifications dans la barre de notification en cliquant sur les icônes de filtres. C’est plutôt bien vu pour ceux qui reçoivent des mails et des messages d’applications différentes.

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Les applications avec du contenu non consulté disposent d’une étoile.

Pour terminer sur ce launcher très complet et parfaitement optimisé pour les tâches de productivité, on notera que BlackBerry a ajouté un « onglet de productivité », dont nous parlions dans la partie écran de ce test. Il s’agit d’une petite barre située sur le côté droit ou gauche de l’écran (et que l’on peut désactiver) qui, une fois dépliée, affiche les évènements du jour de l’agenda, les messages non lus, les tâches de la journée, les contacts les plus utilisés ainsi que la possibilité d’inscrire des rendez-vous dans son agenda. Que demander de plus ?

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BlackBerry a également inclut trois affichages différents pour le mode multitâche.

Le deuxième aspect important du téléphone sur lequel a insisté BlackBerry est la sécurité. De base — et c’est suffisamment rare pour être noté — le téléphone est chiffré. Les performances ne semblent d’ailleurs pas trop en souffrir au quotidien. BlackBerry a également intégré un écran de verrouillage inédit intitulé image. Le principe est simple, on choisit un chiffre que l’on déplace dans un point précis de l’image. Lors du verrouillage du téléphone, l’utilisateur est donc le seul a savoir quel chiffre et quel point précis de l’image doivent se rencontrer pour déverrouiller le téléphone. Attention également a ne pas laisser traîner le téléphone dans des mains curieuses, de base, le Priv efface toutes les données du téléphone au bout de 10 essais de déverrouillage ratés. Je peux vous assurer que pendant mes vacances en famille, je faisais attention à mon téléphone.

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L’écran de verrouillage propre au BlackBerry Priv.

Pour terminer, on notera que de nombreuses applications BlackBerry sont préinstallées sur le téléphone. Citons entre autres BBM (messagerie instantanée), BBM Meetings (messagerie de groupe vidéo), DTEK (pour évaluer la sécurité du téléphone) et des applications de prises de note et de gestion des tâches. BlackBerry a même pensé à une application de transfert de contenu d’un smartphone (iOS, Android, BlackBerry 7 et 10) au Priv. Le tout est très complet.

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Quelques applications fournies avec le téléphone.

Les points faibles de l’aspect logiciel du Priv sont assez rares. Le seul petit reproche que j’aurai à formuler concerne le clavier virtuel de base. La lettre M est étrangement placée (à côté du N) et le correcteur automatique s’avère calamiteux au quotidien (les accents sur les prépositions et les accords de participe passés ne sont jamais proposés). J’imagine que tout cela sera corrigé dans un prochain patch. Notez pour finir que le Priv dispose de base de 32 Go de mémoire interne et qu’une fois déballé, un peu moins de 24 Go sont réellement disponibles. Amplement suffisant pour installer quelques applications gourmandes en espace et quelques vidéos. Au pire, il est possible d’utiliser une carte microSD d’une capacité maximum de 2 To.

 

 

Des performances médiocres pour un appareil haut de gamme

Choisir une bonne puce pour un smartphone haut de gamme a été quelque chose de compliqué pour les constructeurs en 2015. Entre un Snapdragon 810 à la chauffe trop prononcée et un Snapdragon 808 un peu plus faible, BlackBerry a finalement opté pour le second. Le reste de la fiche technique est d’ailleurs plutôt classique pour un smartphone haut de gamme puisque le téléphone embarque 3 Go de RAM. Place aux benchmarks.

Blackberry PrivLG G4LG Nexus 6PSamsung Galaxy S6
SoCSnapdragon 808Snapdragon 808Snapdragon 810Exynos 7420
PCMark4373 points4 720 points4 415 points5 000 points
3DMark Ice Storm Unlimited (Global)16 237 points18 619 points19 576 points22 265 points
3DMark Ice Storm Unlimited (Graphics)19 997 points23 182 points23 551 points23 630 points
3DMark Ice Storm Unlimited (Physics)9 792 points11 025 points12 307 points18 521 points
GFXBench Manhattan 3.1 (onscreen / offscreen)5,7 / 10 FPS5,6 / 9,9 FPS8,4 / 14 FPS6,6 / 15 FPS

Ce tableau ne laisse aucune place au doute, le Blackberry Priv fait partie des smartphones haut de gamme les plus faibles que l’on a rencontrés cette année. Il est un petit cran derrière le LG G4, avec qui il partage le même SoC et loin derrière le Nexus 6P et le Galaxy S6 qui l’enfonce dans tous les domaines.

PCMark
  • BB Priv : 4373
  • LG G4 : 4720
  • Nexus 6P : 4415
  • SGS 6 : 5000

Qu’est-ce qui explique une telle différence de performances ? Les tests que nous avons effectués ici l’ont été avec un smartphone entièrement chiffré, ce qui n’était pas le cas des trois autres téléphones haut de gamme de ce comparatif. Le fait que certaines données des benchmarks soient stockées sur la mémoire interne n’a pas joué en la faveur du téléphone.

Dans les faits, la puissance délivrée par le Snapdragon 808 du Priv est tout à fait satisfaisante. Le smartphone ne rame jamais, le passage d’une application à une autre est très fluide et des jeux comme HearthStone tournent très bien sans le moindre ralentissement. Le principal reproche que je lui ferai est sa tendance à chauffer très rapidement et de façon assez prononcée. Passé 10 minutes sur HearthStone, le Blackberry Priv est souvent brûlant, au point que j’ai été parfois forcé de reposer le téléphone pour l’utiliser à nouveau. Étonnant venant d’une puce censée moins chauffer que le Snapdragon 810.

 

 

Communication et GPS

Il y a peu de choses à dire sur l’aspect communication du Blackberry Priv. Le téléphone est compatible avec toutes les bandes de fréquences françaises et capte la 4G+ (catégorie 6). Aucun problème de réception n’est à signaler.

Les appels sont par ailleurs très clairs, même si le haut-parleur que l’on colle à l’oreille aurait peut-être mérité un peu plus de puissance. Quant à l’unique haut-parleur situé en dessous de l’écran, lui ne manque vraiment pas de puissance. Le son est plutôt clair avec des aigus corrects, mais des basses un peu faibles.

blackberry gps data

Le GPS se montre quant à lui très bon. GPS Data a réussi a retrouver la position du téléphone, à froid, en 72 secondes.

 

Un appareil photo qui assure

C’est un capteur de 18 MP qu’a intégré BlackBerry à son Priv. Un capteur épaulé par un stabilisateur optique d’image (OIS) et « certifié par Schneider-Kreuznach ». Pour ce qui est de l’application, BlackBerry a fait au plus simple avec une application de son cru qui manque cruellement de fonctionnalités. Tout juste peut-on choisir le ratio de l’image (1:1, 4:3 et d’ici quelques jours 16:9), sa qualité et quelques filtres et c’est tout. En dessous de l’aperçu, il est toutefois possible de jouer avec une petite réglette pour modifier la luminosité de l’image.

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En pratique, l’appareil photo du Blackberry Priv est très convaincant. Quand la luminosité est bonne, les photos sont souvent très réussies et très détaillées. Les couleurs sont bien retranscrites et la luminosité des photos est généralement très correcte. De nuit, c’est également plutôt bon, à condition d’avoir des sujets fixes. Le moindre mouvement se traduit par un effet de flou. Difficile de le reprocher à un capteur de smartphone.

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Une autonomie dans la moyenne

Le Priv dispose d’une batterie de 3410 mAh qui, sur le papier, le place légèrement au-dessus de la moyenne. Dans les faits, l’autonomie du Priv est tout juste correcte. À la fin d’une journée classique de vacance mélangeant navigation sur le web, réseaux sociaux, prise de photo et quelques parties de HearthStone, le Priv me laissait systématiquement entre 10 et 20 % de batterie. C’est suffisant, mais pas non plus impressionnant.

Notre traditionnel test — une heure de vidéo sur YouTube avec le son au maximum légal et la luminosité réglée à 200 cd/m² — a fait perdre 14 % de batterie au téléphone. C’est la moyenne des smartphones de 2015.

Prix et disponibilité

Le Blackberry Priv est disponible depuis la fin du mois de décembre en France, en noir et avec 32 Go de mémoire interne au tarif unique de 799 euros. Pour l’instant, il n’est disponible que chez Sosh et Orange, mais devrait arriver dans les autres boutiques et chez les autres opérateurs un peu plus tard durant le mois de janvier.

 

Notre avis sur Le BlackBerry Priv

Design
6
Il fallait oser le clavier physique sur un smartphone Android et BlackBerry l’a fait avec le Priv. Plutôt bien d’ailleurs, puisque ce clavier/écran coulissant fonctionne à merveille. Mais BlackBerry n’a pas été au bout du concept. Son smartphone haut de gamme souffre de bien trop de problèmes de finitions (craquements, vide sous la coque, design grossier) pour mériter un tarif aussi élevé.
Performances
6
BlackBerry a opté pour un Snapdragon 808 qui a bien du mal à être à la hauteur des autres smartphones haut de gamme de cette année. Ses performances au quotidien sont correctes, mais n’égalent pas un LG G4, par exemple. Surtout, il a tendance à chauffer lorsqu’il fait tourner des jeux gourmands.
Écran
7
« On s’attendait à mieux ». Voilà ce qui résume le mieux l’écran du Priv. Trop rosé de face, trop bleu sur les côtés, il se rattrape par une bonne luminosité et un côté arrondi qui n’est pas désagréable au toucher.
Logiciel
9
Pouvait-on rêver meilleur mariage que celui d’Android et BlackBerry ? Le résultat est en tout cas extrêmement satisfaisant avec des fonctionnalités orientés vers la productivité, très pratiques, tout en conservant le design de base d’Android Stock. On a également rarement vu un smartphone grand public aussi bien sécurisé.
Autonomie
7
L’autonomie du Priv est dans la moyenne. Ni honteuse, ni faramineuse, la batterie du téléphone permettra de tenir une bonne journée, sans plus.
Caméra
8
Des photos colorées, détaillées et précises, que demander de plus ? Même en basse luminosité, l’appareil photo du Priv s’en sort bien. BlackBerry aurait simplement pu faire un effort sur l’application photo.
Note finale du test
6 /10
Avec son clavier physique, inédit sur des appareils Android depuis des années, le Blackberry Priv ne manque clairement pas d’originalité. Mais à qui s’adresse-t-il réellement ? Aux nostalgiques des claviers physiques ou à ceux qui ne pourraient plus se passer des excellents claviers de leur ancien smartphone BlackBerry. Et ce sont bien les deux seuls types de personnes à qui l’on pourrait conseiller le Priv tant cet appareil est bourré de petits défauts.

Certes, son clavier physique est d’excellente qualité et peut avoir une réelle utilité dans des tâches de productivité. Mais à 799 euros, il ne fait clairement pas le poids face à la concurrence qui propose à la fois des smartphones avec des finitions dignes de ce nom, des écrans de meilleure qualité et des performances plus probantes.

Dans l’ensemble, le Priv est un smartphone de bonne qualité et plutôt agréable à utiliser au quotidien. Sa prise en main est bonne, son appareil photo est efficace et son aspect logiciel en fait l’un des smartphones Android les plus adaptés au monde du travail. Un smartphone trop inégal pour que l’on conseille les yeux fermés à monsieur tout le monde, mais qui devrait plaire à un public de passionnés et de professionnels.

Points positifs du BlackBerry Priv

  • Un clavier physique sur un smartphone Android !

  • Aspect logiciel très complet

  • Appareil photo vraiment convaincant

  • Autonomie correcte

Points négatifs du BlackBerry Priv

  • Des finitions franchement médiocres

  • Un écran en demi-teinte

  • Performances brutes décevantes

  • Trop cher

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