Photo : 3 façons d’utiliser la caméra grand-angle de son smartphone de façon créative

Ce contenu est offert par Samsung et réalisé par Humanoid xp

Le grand-angle est bien souvent l’objectif le plus utilisé par le grand public et le moins prisé des photographes. Il s’avère bien pratique pour prendre des photos sans avoir à reculer, mais il a tendance à déformer ou détériorer la qualité de l’image. Comment bien l’exploiter alors ? On vous explique comment bien tirer parti du grand-angle de vos smartphones.

Pour ce nouveau tutoriel, nous allons profiter du déconfinement pour nous balader en forêt et réaliser quelques photos avec l’objectif grand-angle de notre smartphone. Comme pour les précédents tutoriels, nous allons utiliser le Samsung Galaxy S20 Ultra. Celui-ci est doté de 4 objectifs, dont un très grand angle × 0,5.

Nous allons voir ensemble quels éléments sont à prendre en compte lorsque l’on souhaite réaliser de belles photos de paysage en grand-angle, mais aussi comment l’utiliser pour la réalisation de portraits originaux ou surprenants.

Comment fonctionne techniquement le grand-angle : la focale

Lorsque l’on photographie avec un appareil photo ou un reflex, on entend rapidement parler de la “focale” d‘un objectif. Il s’agit d’une distance exprimée en millimètres (par exemple 18 mm, 50 mm, 100 mm, etc.) qui correspond à la distance physique séparant le foyer (le capteur) du plan principal de l’objectif, c’est-à-dire le point de croisement des rayons de lumière au sein de celui-ci).

Pour mieux comprendre la relation entre distance focale et zoom dans l’image, voici un schéma très simplifié qui devrait vous aider.

Plus la focale est grande, plus l’objectif est capable de “voir loin”, et à l’inverse, plus la focale est petite, plus l’objectif est capable de “voir large”.

Il faut également savoir que plus le capteur est de petite taille, plus il est compliqué d’obtenir un champ de vision large. En effet, à focale égale, le champ de vision peut varier selon la taille du capteur que vous utilisez. Ce qu’il faut comprendre ici c’est que la possibilité de photographier en très grand angle sur un smartphone (donc avec un tout petit capteur) n’est pas quelque chose d’anodin technologiquement parlant.

Le pouvoir du grand-angle

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise focale. Chacun a sa propre sensibilité et il est souvent maladroit de juger un choix de focale. Cependant, il est important d’avoir une idée des différents rendus possibles avec telle ou telle focale afin de faire son choix de façon raisonnée.

L’utilisation d’un smartphone nous aide dans ce choix en raison déjà du nom donné à certains modes comme le mode “Portrait” qui utilise l’objectif standard afin d’obtenir un rendu réaliste des perspectives et donc des visages. Bien sûr, vous pouvez réaliser des portraits avec un objectif grand-angle. Mais si vous êtes trop proche de votre sujet, celui-ci sera déformé. À vous de voir alors si ce rendu vous convient ou non.

Les 3 capteurs photos différents du Galaxy S20 Ultra ont chacun une focale différente et proposent chacune un angle de vue très différent.

Sur les exemples ci-dessus, vous pouvez constater et imaginer les usages possibles de chaque type de focale. Le téléobjectif vous permettra de photographier un oiseau perché sur un arbre, l’objectif standard de travailler une composition aux perspectives réalistes et le grand-angle vous offrira la possibilité d’immerger davantage votre spectateur dans la scène.

Ce côté immersif, c’est justement ce qui va le plus souvent nous intéresser dans l’usage du grand-angle. Et c’est là toute la magie de ce type de photos !

Les risques du grand-angle

Nous en avons parlé un peu plus haut, faire des photos en ultra grand-angle sur un smartphone est une belle prouesse technique optiquement parlant. Mais cela apporte aussi son petit lot de défauts qu’il vaut mieux connaître pour mieux les gérer.

Les deux principales déconvenues que vous risquez de rencontrer sur ce genre de photo sont :

  • des aberrations chromatiques : sorte de franges colorées dans les zones floues ou sur les contours des objets contrastés d’une image
  • de la déformation dans les coins de l’image : plus les éléments sont proches de l’objectif, plus ils paraîtront étirés vers les bords de l’image

Voici un exemple dans le coin en haut à gauche d’une photo prise au Samsung Galaxy S20 Ultra.

À noter que l’apparition d’aberrations chromatiques ne dépend pas de la focale, mais de la qualité de l’optique. Il n’est d’ailleurs vraiment pas rare de retrouver ce type de défaut sur des photos prises avec un appareil photo haut de gamme.

Concernant les déformations/étirements sur les bords de l’image, rien de bien étonnant là non plus étant donné la taille de l’appareil photo d’un smartphone.

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Découverte

Le grand-angle pour embrasser tout le paysage

La première étape est de comprendre comment tirer parti d’une vue en grand-angle face à un paysage. Sur l’exemple ci-dessous, vous pouvez remarquer que l’objectif ultra grand-angle du Galaxy S20 Ultra permet de visualiser l’intégralité de l’environnement dans lequel se situe le pont. Rien de bien étonnant jusqu’ici.

Notre photo de base et de repérage, qui va nous permettre ensuite de travailler le cadre.

La photo est déjà intéressante de base pour plusieurs raisons :

  • L’environnement : belle forêt dense
  • Les couleurs : malgré le mois de décembre, il reste encore quelques couleurs d‘automne
  • Les sujets : la rivière et le pont donnent du sens à l’image

Cependant nous pouvons aller bien plus loin en agrémentant cette image de deux éléments qu’il vous faudra considérer à chaque fois :

  • Un sujet principal évident ou discret : idéalement un humain ou un animal. Cela vous permettra de donner vie à votre photo et de permettre au spectateur de mieux d’identifier, mieux se projeter dans l’histoire que vous souhaitez partager.
  • Un premier plan : afin de donner de la profondeur à votre composition et d’apporter une dimension complémentaire à celle-ci.

Pour le premier point, vous pouvez vous mettre en scène ou mettre en scène une autre personne. Restez simple pour ne pas risquer de perdre le côté naturel et essayez plusieurs possibilités de poses dans le but de pouvoir visualiser ce qui fonctionne le mieux. Comme vous pouvez le voir sur notre exemple ci-dessous, l’utilisation d’habits de couleur vous permettra forcément de bien faire ressortir votre sujet dans son environnement. Vous pouvez par exemple travailler sur les couleurs complémentaires (bleu & orange, vert & rouge…).

Pour le deuxième point, l’utilisation d’un premier plan est un conseil récurrent en photographie. Que ce soit pour apporter de la profondeur ou pour donner du contexte, qu’il soit net ou flou, l’intégration d’un premier plan doit devenir une règle d’or si vous souhaitez découvrir de nouvelles possibilités créatives. De notre côté, nous avons repéré une grande souche d’arbre au bord de l’eau et à une distance raisonnable du pont. Parfait !

Voici également un petit aperçu des principales possibilités en utilisant les différentes focales disponibles sur le Galaxy S20 Ultra. Les 3 rendus sont intéressants, mais le côté immersif du grand angle apporte un réel plus si votre priorité n’est pas de réussir à compter le nombre de pierres qui composent le pont.

La même scène vue avec les 3 capteurs photo du Samsung Galaxy S20 Ultra. Le grand-angle est ici le plus intéressant.

Côté réglages, nous allons laisser le smartphone gérer l’intégralité des paramètres de prise, mais il est important de vérifier ce qui se passe dans les hautes lumières. La règle est toujours la même ici : si les hautes lumières sont trop claires, il sera impossible de récupérer des informations lors du post-traitement.

Par contre, si les basses lumières sont sombres, il sera cette fois tout à fait possible de les éclaircir lors du post-traitement et de récupérer ainsi des informations sans trop de perte. Nous allons donc privilégier ici une légère sous-exposition.

En combinant les différentes recommandations ci-dessus, voici le résultat obtenu, avant et après retouche sur Lightroom Mobile.

Avant retouches
Après retouches

Sur Lightroom Mobile nous avons légèrement modifié les teintes afin de donner un rendu spécifique à l’image et ajouté un filtre gradué en haut de l’image dans le but d’apporter un effet de brume grâce au curseur de réduction du voile atmosphérique (valeur à -80). Vous pouvez également baisser un peu les contrastes dans cette partie de l’image et éventuellement augmenter très légèrement l’exposition.

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Perfectionnement

Une perche à selfie pour décupler les possibilités

Pour ce deuxième exercice, nous allons nous aider d’une perche à selfie dans le but de chercher des angles de vue plus insolites, plus complexes. En effet, ce simple accessoire qui ne coûte qu’une petite poignée d’euros nous offre énormément de nouvelles possibilités créatives.

Vous arriverez ainsi à positionner votre smartphone là où jamais vous n’auriez pu le faire sans perche. Si vous n’avez pas de perche spécialement prévue pour un smartphone, vous pouvez utiliser la tête d’un GorillaPod pour smartphone (voir photo ci-dessous).

Maintenant, laissez place à votre imagination et surtout n’allez pas à la facilité. Bien évidemment, faites attention à ne pas prendre trop de risques pour votre smartphone. De notre côté, nous avons eu la bonne idée de positionner le Galaxy S20 Ultra juste au-dessus de l’eau bouillonnante de la rivière…

Voici quelques idées de cadrages avec une perche à selfie :

En ville :

  • au-dessus d’une foule pour la surplomber
  • pour voir sous un pont depuis celui-ci (attention, risque maximal !)
  • sur le toit d’une voiture pour voir ce qui se reflète dedans

En campagne :

  • au-dessus d’une rivière dans une forêt
  • sous un tracteur dans un champ
  • au milieu des feuilles d’un arbre

Dans tous les cas, n’oubliez pas que si vous vous donnez la peine d’utiliser une perche, c’est pour trouver des angles qui n’auraient pas été accessibles sans celle-ci. Par ailleurs, l’idée est de ne jamais voir la perche dans le cadre. Pas question ici de se prendre soi-même en photo comme dans l’usage classique d’une perche à selfie.

Côté technique, la seule grosse différence avec le premier exercice est qu’il vous faudra utiliser soit une perche qui dispose d’un système de déclenchement à distance, soit du mode retardateur de votre smartphone (réglé sur 10 secondes par exemple).

Nous avons réglé le retardateur sur 10 secondes pour notre nouvelle prise de vue.

Ici aussi, nous vous recommandons de chercher un premier plan en vous positionnant cette fois en plus près de certains éléments de votre environnement. Vous pouvez également jouer sur les lignes de fuites en rapprochant votre smartphone d’objets longs. Cela donnera du dynamisme à votre photo et justifiera totalement l’utilisation de l’ultra grand-angle.

Il n’est pas évident de cadrer correctement lorsque l’on positionne son smartphone aussi loin de soi. Surtout si, comme dans notre cas, vous n’avez pas de visibilité sur l’écran. Nous avons donc dû recommencer de nombreuses fois cette photo — en faisant revenir le téléphone vers nous à chaque fois pour visualiser le rendu — avant d’obtenir le résultat souhaité. Là encore, la patience est la clé d’une photo réussie.

Voici quelques exemples de cadrages que nous n’avons pas validés.

Sur la photo finale ci-dessous, nous avons réussi à réunir tous les critères qui nous semblaient pertinents :

  • Position centrale du sujet au milieu du pont
  • Regard du sujet vers la droite de l’image (contemplation du paysage)
  • Premier plan composé du tronc et de la verdure sur celui-ci
  • Visibilité de l’eau
  • Bon équilibre entre le sol et les arbres en arrière-plan

Comme pour la première photo, nous avons utilisé Lightroom Mobile afin de donner un rendu spécifique à l’image (via notamment les teintes) et nous avons à nouveau créé un effet de brume dans l’arrière-plan.

Avant retouches
Après retouches

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Expert

Simuler le drone avec une longue perche

Dans la même lignée que le deuxième exercice, nous allons ici utiliser une perche. Seulement cette fois-ci elle est beaucoup plus longue ! Nous pourrions nous en servir pour des situations similaires au précédent exercice, mais avoir une perche aussi longue permet surtout de simuler l’utilisation d’un drone ! Pratique si vous n’en avez pas ou si vous êtes dans un lieu où ils sont interdits.

Toute la difficulté cette fois réside dans votre capacité à cadrer et garder le smartphone le plus stable possible alors qu’il est fixé au bout de cette longue perche. Pour vous faciliter la tâche, vous pouvez faire comme nous et garder le bout de la perche posé au sol. Cela vous offrira un maximum de stabilité, mais vous perdrez en hauteur. À vous donc de faire en fonction de la longueur de votre propre perche et du cadrage que vous souhaitez obtenir.

Voici un exemple de photo loupée (lors des premiers tests) en raison du mouvement de balancier trop important du smartphone au bout de la perche.

Avec une longue perche, il faudra s’habituer à ce genre de résultats lors des premiers essais.

Plus vous disposerez de lumière dans votre scène, plus la vitesse d’obturation sera rapide (paramètre géré ici de façon automatique par votre smartphone) et moins vous aurez de risques de flou de bougé comme ci-dessus.

Un autre élément à ne pas négliger est l’inclinaison du smartphone. Souhaitez-vous voir la ligne d’horizon ou au contraire ne voir peut-être que le sol ? Attention à ne pas cadrer la perche ! Voici un exemple de cadrage très vertical. Vous pouvez même imaginer une mise en scène en couchant votre sujet pour donner l’impression qu’il s’agit d’une photo prise à l’horizontale.

Ici, la perche est parfaitement à la verticale. Mais on perd ici l’effet de relief et de profondeur donné par le cours d’eau.

Pour notre photo finale, nous avons opté pour un cadrage plus redressé afin de préserver un maximum de rivière dans le cadre et de voir le bas des arbres. Étant donné qu’en à peine 10 secondes (le temps du retardateur) il faut à la fois redresser la perche, cadrer et faire en sorte que le smartphone ne bouge pas pendant la prise de vue ; nous avons trouvé qu’il était très efficace de positionner le bout de la perche au sol, exactement à la verticale de la position finale du smartphone, puis de simplement redresser la perche sur cet axe fixe une fois le retardateur lancé.

Après (encore) de nombreux essais, nous sommes parvenus à un résultat satisfaisant. L’objectif étant de profiter de l’ultra grand-angle pour voir à la fois les sujets au premier plan ainsi que les arbres à l’arrière-plan. Le tout relié par la rivière qui guide l’œil du spectateur.

Avant retouches
Après retouches