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Test du Samsung Galaxy A35 : pas de grande passion, mais le choix de la raison

La marque Samsung fait tout le tapage qu'il peut pour faire parler de ses Galaxy S, sa gamme la plus haute, la plus chère. Avec en tête de proue, le Samsung Galaxy S24 Ultra. Mais avec son tarif de près de 1500 euros, peu nombreux sont celles et ceux à pouvoir se l'offrir. C'est là que la gamme Galaxy A entre en jeu : avec des modèles entre 150 et 550 euros, elle entend offrir l'expertise Samsung pour un bon rapport qualité/prix. Celui juste au milieu, c'est le Samsung Galaxy A35, un smartphone vendu à partir de 400 euros. Il s'agit de la suite logique du Samsung Galaxy A34 que nous avions testé l'année dernière et que nous avions adoré : c'est d'ailleurs toujours une recommandation valable cette année (moyennant une réduction). Qu'en est-il de son successeur, le Galaxy A35 5G ? Nous avons pu le tester, voici ce que nous en avons pensé.

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec un Samsung Galaxy A35 5G en configuration 256 Go et en coloris violet, prêté par la marque.

Design : la patte Samsung séduit

Entre le Galaxy A35 et le Galaxy A55, peu de différences au niveau du design. En fait, ils reprennent le design d'un Samsung Galaxy S23+, l'un des trois modèles haut de gamme de la marque sorti en 2023. Cela se manifeste principalement par l'absence de bloc photo réunissant tous les objectifs ainsi que le flash. Les trois objectifs sont en fait alignés à la verticale sur la partie gauche de l'appareil, entourés d'un cercle noir et légèrement surélevés. Quant au flash, il est simplement disposé sur le côté. En bas du dos, le nom de la marque apparaît dans un blanc cassé discret. Le dos cette année n'est pas en plastique, mais en verre : un gage « premium » pour un smartphone qui ne l'est pas. À 400 euros, c'est sans doute le seul dont le dos ne soit pas en plastique (ou en simili-cuir).

Du verre pour le dos et pour l'écran, c'est bien, sauf que le reste (le cadre) est en plastique et non en aluminium. Ce n'est pas une mauvaise chose, puisque les finitions sont excellentes et on a une réelle impression de solidité lorsqu'on tient l'appareil dans les mains. Le cadre est très légèrement bombé, et les angles sont arrondis. Il n'y a qu'au niveau des boutons où l'on observe un léger biseau, afin de les mettre en avant et d'améliorer sans doute la prise en main. Du côté de l'écran, oui, les bordures se voient et ce ne sont pas les plus fines que l'on puisse trouver pour le prix. Par exemple, le Nothing Phone (2a) proposé à partir de 350 euros n'offre aucun effet menton, avec une bordure inférieure plus épaisse, comme c'est le cas ici. Ce n'est pas ce qui se fait de mieux, mais ce n'est pas honteux. Aussi, l'objectif selfie est situé en poinçon en haut au milieu de l'écran.

En main ou en le regardant, on peut facilement se dire que le smartphone est épais. Pourtant, avec ses dimensions de 161,7 par 78 par 8,2 mm, il ne l'est pas tant que ça. Cela vient naturellement de la forme de ses tranches et de son dos : ils sont presque tout plats. Il existe des modèles sous les 8 mm d'épaisseur, mais ils ne sont pas nombreux sur ce segment tarifaire. Le tout pour un poids total de 209 grammes, ce qui n'est pas très lourd par rapport à la taille du produit.

Côté résistance, ce smartphone Samsung est certifié IP67, ce qui signifie qu'il est résistant à l'eau (uniquement une très courte immersion) et à la poussière. Pour le verre de son écran, Samsung a opté pour un Corning Gorilla Glass Victus+. Quant à l'indice de réparabilité, Samsung l'estime à 8,4/10. À noter que durant notre prise en main, l'un des modèles de présentation de Samsung était tombé par terre : si le cadre n'avait pas cassé, il avait tout de même fortement été déformé.

Prise en main du Samsung Galaxy A35

Lorsque j'ai pris en main pour la première fois le Galaxy A35, je n'ai pas été surpris pas le dos : du plastique, je comprends, à 400 euros c'est loin d'être choquant et c'est même ce qui se fait le plus couramment. Pourtant, j'ai été trompé : ce n'est pas du plastique, mais bel et bien du verre. En tapotant dessus, j'ai vraiment l'impression que c'est du plastique. Je m'en vais réviser mon sens du toucher donc. Si le résultat ne se sent pas (littéralement), il y a une différence : le verre sera moins sujet aux rayures que le plastique, mais aussi potentiellement plus fragile. Et pour garder ce Galaxy A35 longtemps sans trop de marques d'usure, c'est une bonne chose.

Le biseau sur le cadre offre une bonne prise en main pour le pouce, bien que ce soit réservé aux mains les plus petites. Juste au-dessus, le bouton d'alimentation, qui est facilement accessible. Et encore plus haut, les boutons de volume. Autant dire que le bouton pour augmenter le volume est positionné bien trop haut : même avec de grandes mains, difficile de l'atteindre avec le pouce sans devoir changer sa préhension. Pour le reste, le cadre aux angles assez saillants permet une bonne prise en main : le Galaxy A35 ne nous glisse jamais des doigts. Posé à plat, le téléphone n'est pas très stable, y compris au niveau de la partie inférieure de l'écran. Autrement dit, sans coque de protection, difficile de taper des messages sans le faire trembler.

Le déverrouillage du Samsung Galaxy A35 est quelque peu frustrant cependant. Pour la configuration des modes « intelligents » que sont le capteur d'empreinte digitale et la reconnaissance faciale, aucun problème. C'est à l'usage que ça peut coincer : il arrive que l'empreinte ne soit pas reconnue immédiatement, ce qui fait que le déverrouillage est un peu lent. On peut s'y reprendre plusieurs fois afin de déverrouiller le smartphone. Quant à la reconnaissance faciale, elle est correcte, mais sans plus : elle gagnerait à être plus rapide. En parlant de cette dernière, j'ai rencontré à plusieurs reprises un petit bug logiciel : le cadenas indiquant l'état de verrouillage du smartphone pouvait apparaître à moitié dans l'objectif selfie et être coupé. Enfin, le dos prend indéniablement les traces de doigts, mais notre coloris fait que cela ne se voit pas sous tous les angles.

Écran : pas digne du haut de gamme, mais dans les clous

L'écran du Samsung Galaxy A35 est exactement le même que celui du A55, à savoir une dalle de 6,6 pouces Super Amoled et proposant un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz. Le tout pour une définition de 1080 par 2340 pixels (soit du FHD+), ce qui est correct (puisque cela donne une résolution de 390 ppp). Le fabricant indique une luminosité maximale de 1000 cd/m² pour cet écran.

Dans la pratique, le Galaxy A35 va à rebours des autres constructeurs : l'écran de ce smartphone affiche des tons plutôt chauds, voire franchement chauds. Quant à la luminosité maximale, elle est plutôt bonne : le smartphone est capable de la booster à certains moments, ce qui fait qu'on arrive à lire même en plein soleil.

La luminosité automatique se règle assez bien elle aussi, bien que parfois elle peine, en l'augmentant trop par rapport à la luminosité ambiante. Du côté des couleurs, elles sortent assez chaudes, parfois trop : la faute au mode de couleurs « vif » utilisé par défaut. Pour le reste, l'écran est très agréable à utiliser. Concernant le taux de rafraîchissement, il peut osciller entre 60 et 120 Hz lorsqu'il est réglé en mode adaptatif. Il n'existe qu'un seul autre mode pour le régler à 60 Hz, mais aucun pour rester à 120 Hz malheureusement.

Test de smartphone oblige, nous avons passé le Galaxy A35 de Samsung sous notre sonde et à l'aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays afin de savoir ce que vaut réellement sa dalle.

Pour la température de l'écran, nous avons mesuré 6983 K en mode vif (par défaut) et 6440 K en mode naturel (l'autre mode de couleur préréglé dans les paramètres) : c'est excellent pour le mode naturel, ça l'est bien moins pour le mode vif, bien que ce dernier puisse facilement être ajusté dans les paramètres. Du côté de la couverture colorimétrique, nous l'avons mesurée à 87% du DCI-P3 et à 57% du BT.2020 en mode vif, et à 71% du DCI-P3 et à 48% du BT.2020 en mode naturel. C'est correct, mais on aurait aimé atteindre les 100% du DCI-P3 : la dalle du Galaxy A34 était excellente, cette année elle est juste correcte.

Quant à la fidélité des couleurs, nous avons pu établir un Delta E moyen (différence moyenne entre ce qui est affiché et ce qui est censé être affiché) de 4,53 en SDR et de 6,74 en HDR pour le mode vif, et de 3,74 en SDR et de 6,84 en HDR pour le mode naturel. Là encore, c'est plutôt correct, mais d'autres smartphones arrivent à proposer plus fidèle au même prix. Enfin, nous avons mesuré une luminosité maximale de 901 cd/m² en SDR et de 1503 cd/m² en HDR. La promesse de Samsung est donc plus que respectée et ça garantit de pouvoir lire ce qu'affiche l'écran en toutes conditions.

One UI 6.1 et Android 14 : le couple parfait ?

Samsung ne fait pas les choses à moitié sur l'interface logicielle, y compris sur des smartphones milieu de gamme comme celui-ci. La marque promet quatre mises à jour d'Android majeures et cinq ans de correctifs de sécurité. Ce qui signifie que le Galaxy A35 aura droit à Android 18... en 2028 ! Sur ce segment de prix, rares sont les fabricants à proposer un suivi logiciel aussi long : on a droit la plupart du temps à trois mises à jour majeures ou moins. Pour l'instant, il faut se contenter d'Android 14, dernière version disponible, avec One UI 6.1, l'interface maison de Samsung.

À noter également que c'est la première année où la technologie Samsung Knox Vault est présente sur la gamme Galaxy A. Il s'agit d'un coffre-fort numérique auquel on peut confier ses données pour qu'elles soient davantage protégées.

Malheureusement, quelques applications publicitaires (des bloatwares) se sont glissées dans le smartphone : les applications Microsoft (365OneDriveLinkedInOutlook), Spotify, Netflix, etc.

One UI 6.1, ce sont aussi les modes et routines, qui permettent d'adapter quelque peu le comportement du smartphone en fonction d'où vous êtes et ce que vous faites. Dormir, jouer, lire, travailler, pratiquer une activité physique, etc. Ce que j'ai trouvé dommage, c'est qu'il paraît impossible d'afficher les notifications sur l'écran de verrouillage, simplement les icônes des applications pour lesquelles vous en avez reçues.

Parmi les nombreuses petites fonctionnalités dont regorge One UI 6.1, il y a le volet latéral, qui peut s'ouvrir à n'importe quel moment et qui propose des raccourcis vers plusieurs applications (celles que vous utilisez le plus souvent, celles que vous avez définies et même des dispositions avec deux applications en mode multitâche. Le mode fenêtre flottante est naturellement présent et c'est l'un des plus complets des interfaces Android qu'on trouve : on peut même en régler l'opacité. Du côté des paramètres rapides, on peut les changer, les déplacer, etc.

Les fonctionnalités de retouche photo

Bien que le mode portrait existe et permet de prendre des photos en simulant un flou d'arrière-plan, la possibilité est donnée de gérer ce flou d'arrière-plan même après avoir pris la photo, et ce y compris si vous n'en avez pas mis de base. Attention toutefois : cela ne fonctionne que sur les visages, ce qui est plutôt dommage (même si le Galaxy A35 arrive à créer du flou d'arrière-plan dans certaines situations). Dans les options de retouche des visages, il est naturellement possible de lisser les traits, enlever les « impuretés ». Plus surprenamment, il y a aussi la possibilité d'affiner la mâchoire et d'agrandir les yeux.

One UI 6.1 dispose lui aussi de sa « gomme magique » comme celle des smartphones Pixel. La fonctionnalité peut être pratique, mais dans de trop rares situations sans doute. Par exemple, dès que les éléments qu'on souhaite effacer ont des ombres, ces dernières ne le seront pas. Plein d'autres outils de retouche « intelligents » sont proposés, comme celui qui permet de ne coloriser que certains éléments, si vous avez une âme d'artiste.

Le mode always-on

Le mode always-on du Galaxy A35 est assez timide. Il affiche une horloge ainsi que la date et les informations musicales (si on en a envie). Pour le choix de l'affichage, c'est soit toujours, soit un appui pour afficher, soit une programmation soit lorsqu'il y a de nouvelles notifications. Si cela remplit le strict minimum, nous aurions apprécié plus d'investissement de la part de Samsung là-dessus.

Le mode Jeu

Le mode jeu est lui aussi assez timide chez Samsung. Il permet d'ouvrir rapidement jusqu'à quatre applications (via des raccourcis), de gérer le mode de performances, ainsi que de regarder l'état de la chauffe et de la mémoire (mais sans mesures techniques comme la température). Un mode « priorité » permet de désactiver les appels entrants et toutes les notifications (mis à part les alarmes).

Les appels textuels de One UI 6.1

Lorsque j'ai appelé un collègue pour tester le microphone, un bouton s'est affiché juste en dessous de son numéro de téléphone. En cliquant dessus, j'étais un peu perdu au début, mais j'ai découvert une fonctionnalité assez utile. Elle permet de ne plus entendre ce que nous dit notre interlocuteur et lui non plus. Tout se passe par écrit : lui parle à voix haute et ses paroles sont retranscrites. Vous pouvez lui répondre par écrit via le champ texte en bas de l'écran. Si la réactivité et la qualité de la transcription ne sont pas des meilleures, il y a largement de quoi comprendre le contexte. De l'autre côté, l'interlocuteur peut entendre ce que vous écrivez puisqu'une voix synthétique parle et selon mon collègue, « ça fait vraiment voix d'assistant électronique de la CAF ».

Enfin, sachez que ce Galaxy A35 est compatible avec le DRM Widevine L1, ce qui signifie que vous êtes sûrs de profiter de la qualité vidéo maximale disponible sur les différents services de streaming.

Des performances très solides

Pas de puce Qualcomm ou MediaTek sur le Galaxy A35 : Samsung a fait le choix d'un de ses propres SoC. Il s'agit du Samsung Exynos 1380 qu'on trouvait déjà sur le Samsung Galax A54 et le constructeur annonce une hausse de performance de 28,6% par rapport au MediaTek Dimensity 1080 qu'on trouvait sur le Galaxy A34. Une puce épaulée par 6 ou 8 Go de RAM selon la version.

Au regard des benchmarks que nous avons réalisés, le Samsung Galaxy A35 s'en sort très bien sur sa gamme de prix, à juste 400 euros. Aucun concurrent ne lui résiste vraiment (sauf sur quelques tests de performances), y compris le Xiaomi Redmi Note 13 Pro 5G, qui pourtant est réputé pour offrir de belles performances. Pour un modèle qui n'est pas destiné au gaming, le dernier-né de Samsung s'en sort très bien et offre des résultats significativement meilleurs par rapport au modèle précédent.

Le Samsung Galaxy A35 propose une fonction pour ajouter de la RAM virtuelle : elle est de base activée pour ajouter 6 Go de VRAM pour 8 Go maximum. Contrairement aux autres constructeurs, Samsung ne fait pas de grandes promesses avec et ne la mentionne pas dans sa communication. Il est simplement indiqué dans les paramètres que cela permet de garder davantage d'applications actives en arrière-plan. Sur un benchmark comme AnTuTu, nous n'avons pas remarqué de réelles différences de performances.

Concrètement, la fluidité est plutôt bonne : les applications ne mettent pas trop de temps à se lancer et les menus sont fluides. Cependant, le démarrage est assez lent : que ce soit l'allumage, mais aussi le premier déverrouillage du smartphone. Une fois qu'il est effectué, un chargement apparaît, ce qui n'est pas très commode. En jeu aussi, le smartphone s'en sort assez bien.

Par exemple, il est capable de faire fonctionner Genshin Impact avec les graphismes réglés en « moyen » jusqu'à 60 FPS. Une fréquence d'images qui n'est pas constante : dès que des ennemis apparaissent ou que l'on se bat avec eux, on tombe jusqu'à 30 FPS. Quant à Fortnite, le jeu est étrangement bloqué à 30 FPS dans les paramètres. En qualité « élevée » pourtant, le jeu arrive à atteindre les 40 FPS, mais tourne plutôt autour des 30 et peut descendre à 25 dans les phases de combat. Globalement, le smartphone chauffe franchement (moins sur Fortnite que sur Genshin Impact), toutefois rien d'inquiétant. Cela se ressent surtout au dos, mais beaucoup moins sur le cadre en plastique.

Côté stockage, comptez sur 128 ou 256 Go selon la configuration choisie. Un stockage qui peut être étendu jusqu'à 1 To supplémentaire avec une carte microSD.

Appareil photo

Au total, on trouve quatre capteurs photo sur le Samsung Galaxy A35 :

Capteur principal

Parfois, ne pas vouloir en faire trop est la meilleure solution, et face à ses concurrents (sauf le Pixel 7a, mais qui est à 100 euros de plus), le Galaxy A35 s'en sort très bien. Il ne tente pas de folies à vouloir rattraper des détails au risque de perdre en précision. Dans des situations nuageuses, il arrive à récupérer les textures du ciel, sans trop perdre ce qui se situe au sol. Les couleurs sont plutôt respectées, bien que souvent, il tende trop vers des teintes verdâtre.

Dernière remarque : la vitesse d'obturation semble parfois inadaptée à la situation que l'on prend en photo. Sur certains clichés ci-dessus, on peut apercevoir quelques flous de bougé. Pour le reste, le capteur principal fait le travail. Le zoom numérique sur cet appareil est jusque x10, ce qui n'est pas beaucoup, mais de toute manière aller au-dessus engendrerait des résultats presque tout le temps inexploitables.

Capteur ultra-grand-angle

Le principal défaut de l'ultra-grand-angle de ce smartphone, on le remarque immédiatement : c'est son champ de vision, ou pas. En fait, si le champ de vision est satisfaisant, c'est la distorsion qui ne l'est pas. Dans bien des situations, les éléments sur les côtés sont trop arrondis et ça peut gâcher certaines photos. Si les couleurs sont généralement bonnes, c'est sans doute le seul avantage de ce capteur.

En fait, les photos ont également parfois un problème de focus. De plus, sur les zones les plus contrastées, on peut avoir droit à des aberrations chromatiques. Enfin, le Galaxy A35 peut se prendre pour un peintre impressionniste en mélangeant des textures et en lissant des traits, parfois beaucoup trop.

Capteur macro

Dire que ce capteur macro est totalement inutile serait quelque peu mentir. En vérité, dans certaines situations avec suffisamment de luminosité, il peut être utile, grâce notamment à ses 5 Mpx.

Cependant, l'immense majorité des utilisateurs n'en auront pas besoin. Tout d'abord parce qu'il n'est pas des plus accessibles dans le menu de la caméra et parce que zoomer numériquement dans une photo prise avec le capteur principal peut donner les mêmes résultats.

Capteur selfie

Ce n'est pas avec ce capteur selfie que vous allez réaliser les meilleurs portraits de vous-même. Dans la pratique, les couleurs sont toujours très fidèles à la réalité et c'est un bon point.

Néanmoins, les selfies ont tendance à lisser certains traits du visage, on perd rapidement en texture. Et lorsque la lumière vient à manquer, plus la peine d'espérer récupérer des détails dans les clichés.

Mode nuit

Comme pour le capteur principal, le mode nuit ne s'aventure pas dans des folies et ça fonctionne bien. Sur des murs ou du sol, le piqué ne manque pas trop, on ne perd pas tant de textures que ça. De plus, la fidélité des couleurs est plutôt au rendez-vous.

C'est du côté des photos de nuit prises à l'ultra-grand-angle que ça se gâte : là on perd parfois trop d'informations pour que les photos soient exploitables et c'est dommage. Difficile de lui reprocher ça : toute la concurrence, fait pareil, voire moins bien.

Mode portrait

Samsung a fait ici le choix d'un détourage dur, mais qui porte ses fruits. Les cheveux ne dépassent jamais et sur les zones à faible contraste entre l'avant-plan et l'arrière-plan, le Galaxy A35 ne se trompe pas. En revanche, il se trompe en cachant une partie des lunettes de mon très cher collègue, qui se retrouverait presque avec un monocle.

Pour le reste, que ce soit en intérieur ou en extérieur, les portraits ne sont pas trop bruités, et c'est une très bonne chose : c'est souvent là où les smartphones dans cette gamme de prix peinent.

Vidéo

Le Samsung Galaxy A35 est capable d'enregistrer des vidéos en 4K UHD (3840 par 2160 pixels) à 30 images par seconde. Il est doté d'un mode slow motion capable d'aller à 240 images par seconde en HD. C'est la première année où l'on a droit au HDR et à la stabilisation d'image en 4K.

Audio et microphone

Aucun port jack sur ce smartphone : il faut nécessairement passer par de l'USB-C ou bien par du Bluetooth 5.3 pour écouter sa musique avec une enceinte ou des écouteurs.

Si vous souhaitez utilisez les haut-parleurs, vous ne devriez pas être déçus. Tout d'abord, il y en a deux pour avoir un son stéréo, malheureusement, le haut-parleur supérieur est légèrement moins puissant que l'autre. Ce qui peut créer un petit déséquilibre de volume et de présence sonore lorsqu'on regarde un film ou une série. Côté qualité audio, c'est très satisfaisant, bien que la précision ne soit pas mirobolante. Les basses peuvent être assez clinquantes et les aigus trop rapidement distordus (à partir de 50% du volume sonore maximal). Samsung a fait le choix logique de tout miser sur les mediums et c'est réussi.

Réseau et communication

Sur ce modèle, on peut utiliser jusqu'à deux cartes SIM : soit deux nanoSIM, soit une nanoSIM ainsi qu'une eSIM. Attention toutefois : lorsqu'on utilise deux nanoSIM, on ne peut pas utiliser une carte microSD. L'appareil est naturellement compatible 5G, c'est d'ailleurs un argument de vente de la part de Samsung, puisqu'officiellement, le nom du smartphone est « Galaxy A35 5G ». On pourrait légitimement se dire que c'est parce qu'il existe aussi une version 4G (comme ce que fait Xiaomi avec ses Redmi Note), mais non. Pour le reste, on trouve du GPS (mais aussi Glonass, Beidou, Galileo, QZSS), du Wi-Fi, du NFC, ainsi que Bluetooth 5.3.

Lors des appels audio, la qualité du microphone et la couverture des bruits ambiants est très bonne. Même dans un environnement très bruyant composé de voitures qui tournent à plein régime, la voix est bien transcrite et n'est que très légèrement « robotisée ». Dans des situations venteuses ou d'écho, on entend le bruit qui souffle ou qui résonne, mais là encore, c'est très bien atténué.

Une autonomie correcte qui sauve une charge trop lente

Le constructeur coréen annonce jusqu'à deux jours d'autonomie pour son bijou pas cher, le tout avec une batterie d'une capacité de 5000 mAh. Dans les faits, arriver à une endurance aussi longue s'avère compliqué. Pour indiquer des chiffres plus précis, Samsung avance 23 heures d'autonomie en usage Internet (4G), 22 heures en usage Internet (Wi-Fi), 83 heures en lecture audio (sans-fil) ou 26 heures en lecture vidéo (sans-fil).

Sur une session de Genshin Impact de 20 minutes avec le mode Performances activé et la luminosité à 50%, nous avons perdu 7% de batterie. Sur Fortnite et dans les mêmes conditions, ce sont 6% que nous avons perdus. C'est plutôt bon pour un modèle à 400 euros, d'autant plus que la luminosité, réglée à 50% est correcte. De quoi enchaîner les parties sans trop sourciller quand on regarde l'icône de batterie qui se vide.

Quant à un usage mixte (navigation, jeux vidéo, messages, lecture de vidéos), comptez une journée et demie d'utilisation environ, sans se restreindre sur la luminosité (en la laissant constamment en mode adaptatif). Arriver aux deux jours sera toutefois très compliqué.

Comme tous les smartphones que nous testons chez Frandroid, le Galaxy A35 est passé par notre protocole d'évaluation de l'autonomie automatisé Viser. Pour faire simple, il simule sur chaque modèle exactement la même activité (jeux vidéo, navigation, prise de photos, lecture de vidéos, etc.). Le dernier Samsung a tenu 11 heures et 14 minutes : c'est environ 50 minutes de moins que le Galaxy A34 l'année dernière. Ce qui en fait un modèle qui n'est pas le plus endurant, mais qui propose tout de même une solide autonomie.

Recharge

25 W : c'est la puissance de charge maximale sur le Galaxy A35. Autant dire qu'il est la risée du segment à 400 euros, si l'on met de côté le Pixel 7a de Google sorti l'année dernière. Cela n'offre pas une vitesse de charge appréciable, contrairement à ce qu'arrivent à proposer Xiaomi ou encore OnePlus. D'autant plus que le chargeur secteur n'est pas fourni dans la boîte : il y a uniquement le câble USB-C vers USB-C. Nous avons réalisé un test de vitesse de charge à l'aide du câble fourni dans la boîte ainsi que d'un adaptateur secteur suffisamment puissant en partant de 10% de batterie restante, voici les résultats :

Une heure et quart pour un peu moins d'un cycle complet, ce n'est pas ce qui existe de plus rapide, mais Samsung ne s'en sort finalement pas trop mal. L'avantage qu'il offre, c'est que la première moitié de la batterie est assez rapide à recharger.

Prix et disponibilité

Le Samsung Galaxy A35 est déjà disponible à la vente un peu partout dans les coloris bleu, bleu nuit, violet lilas et vert pomme. Deux configurations sont proposées :